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EAN : 9782749157917
160 pages
Le Cherche midi (31/10/2018)
3.53/5   16 notes
Résumé :
Un matin de mai 2008, le puissant patron de Peugeot Citroën, Christian Streiff, est terrassé par un AVC dans son bureau. Le corps est intact mais une partie de sa mémoire s'en est allée.
Ce livre est le récit de son combat pendant trois ans pour se délivrer de son handicap, et une terrible confrontation avec lui-même.
Le capitaine d'industrie, celui qui fut l'un des plus importants patrons de France, ne renoncera jamais à se projeter dans l'avenir, ave... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est un témoignage que je conseille aux personnes qui croient à leur importance fondamentale dans une vie basée sur la performance professionnelle, qu'elles n'ont pas forcément choisie mais qui s'est imposée à elles sans qu'elles en aient vraiment conscience et sans qu'elles aient pu en mesurer les conséquences pour leur santé.
L'auteur a du tout réapprendre après ses deux AVC, il a mesuré aussi pour quelles personnes il était important en tant qu'individu et il a appris ou réappris le goût des choses simples, qui lui étaient devenues complètement indifférentes ou inexistantes par manque de temps.
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Qui n'en a jamais trop fait? Que ce soit au travail ou dans la vie privé, la frontière entre la normalité et l'excès est mince. Même si on aime ce que l'on fait connaissons nous vraiment nos limites? C'est ce que l'auteur va apprendre à ses dépends. Car malheureusement c'est bien souvent notre corps qui nous impose de freiner. Et comme à chaque fois qu'une personne passe par cette épreuve, il en suit un changement de vie radicale! Ne cherchait plus le discours pompeux d'un chef d'entreprise à qui tout réussi. Celui ci à mûri! Bien sur après avoir subi deux AVC et avoir du réapprendre les bases de l'éloquence le discours ne peut que changer. Je conseille donc d'offrir ce livre à toutes personnes qui ont la prétention de se croire indispensable dans son entreprise. Avouez le on a tous cru que la boite s'arrêterait de tourner si on partait. Non? Menteur! En tout cas c'est sans prétention que l'auteur nous fait prendre conscience des bonnes priorités dans la vie.
Lien : https://booksdelirium.wordpr..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Puis ce fut au tour des contacts semi-professionnels de cesser de m'appeler, toutes ces personnes dont vous êtes un "vieil ami" tant que vous êtes un grand patron, et pour qui vous n'existez plus lorsque vous n'êtes plus dans la place. Après une période difficile, où je me suis demandé si j'existais encore pour quelques personnes au moins, je me suis mis à dresser la liste des faux amis. Quelle libération de savoir que, quoiqu'il m'arrive maintenant, je ne perdrai plus jamais un instant de vie avec eux !
Mais ce sentiment de libération ne va pas sans angoisse. Car, parmi les vrais amis, il y a d'abord ceux qui n'osent pas vous appeler. En théorie pour ne pas vous ennuyer alors que vous avez besoin de vous retrouver. En pratique parce qu'ils savent qu'ils n'auront rien d'"intelligent" à dire pour vous réconforter. Et que la soudaine distance qui sépare nos deux mondes, entre bien portant et malade, les effraie. Alors que le simple fait de les retrouver, de passer quelques minutes avec eux, même dans le plus grand silence, m'aurait tant fait plaisir ! Mais comment auraient-ils pu le deviner ? C'était à moi de faire le premier pas pour renouer avec eux.
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Dans le courant de l'après-midi, mon langage a pris une drôle de tournure, déroutant mes visiteurs. Entre des périodes où je m'exprime normalement apparaissent des phrases où les mots que j'utilise sont souvent inventés, déconcertants, inconnus du dictionnaire. Ma fille Lucie se souvient de deux d'entre eux, qui l'ont fait rire-d'un rire nerveux, je suppose : la "pluance" et "l'ancture"! Sortis de quel imaginaire ? Celui d'un cerveau touché par un accident vasculaire cérébral. Mais cela, je l'ignore encore.
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Un conseil à tous ceux qui ont eu un AVC, et ont encore la chance de pouvoir marcher : prenez le temps de marcher plusieurs heures par jour, et entraînez-vous, tout en marchant, à retrouver ce que l'AVC vous a volé. Vous verrez, il finira par vous le rendre. Mais après beaucoup d'heures de marche, après un temps bien plus long que tout ce que vous avez imaginé. Ne lâchez pas, tenez bon, même si vous avez dix fois, vingt fois, trente fois l'impression qu'il vous gagne, recommencez encore et encore. Et vous gagnerez ce combat indicible, car peu glorieux pour les hommes libres de leurs paroles. Gardez-la pour vous, cette victoire, mais profitez-en chaque fois que vous rencontrerez un autre homme, avec qui vous aurez à nouveau le bonheur d'échanger.
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J'ai dormi, en un an, autant que pendant les trois années précédentes. Quinze heures, seize heures, dix-sept heures par jour.
J'ai réappris à dormir. Et j'ai dormi. J'ai dormi tout mon saoul.
J'ai dormi sans préoccupations, toutes les heures dont j'avais besoin. Plus de réveils matinaux pour rattraper le retard pris la veille dans le travail, ou pour être prêt lors de l'arrivée d'un visiteur important, ou tout simplement parce qu'un problème m'empêchait de dormir.
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J'ai recommencé à vivre. Comme "avant". Avant d'être patron.
J'ai d'abord retrouvé le temps.
Le temps de me déplacer. Moi-même. De mon plein gré. Tout seul. Depuis une dizaine d'années, ce temps, en dehors des vacances, avait disparu. Les déplacements étaient du temps passé dans ma voiture, mon deuxième bureau, avec mon chauffeur, Philippe, à travailler. Seul, avec mes dossiers sur les genoux, ou bien au téléphone, ou bien avec un collaborateur. A dormir les cinq minutes qui me requinquaient pour une heure ou deux.
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TUP 2014 Christian Streiff : la leçon de vie d'un patron miraculé.
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