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EAN : 9782370560223
480 pages
Super 8 éditions (12/03/2015)
3.52/5   139 notes
Résumé :
" Laissez tomber les blurbs : contentez-vous de lire ce roman hilarant. " Michael Moore. A l'insu de ses habitants, la Terre est depuis des décennies le programme de télé réalité le plus suivi de la galaxie. Tous se régalent depuis longtemps des aventures des Terriens, ces êtres primaires, aussi stupides qu'arrogants, qui, à force de guerres, de pollution, de décisions irrationnelles, s'approchent chaque année un peu plus de l'autodestruction. Leurs aventures sexuel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 139 notes
Hilarant ? Non, Drôle ? A peine.


Perry Blunt est un écrivain de scénario raté reconverti dans l'enseignement. Soudain, par le plus grand des hasards amoureux, il apprend que la Terre n'est qu'un gigantesque plateau de télé-réalité pour des humains extra-terrestres bien plus en avance socialement et technologiquement. Cerise sur le gâteau, à cause de l'érosion de l'audience, la planète doit exploser de la folie des hommes, dans un ultime feu d'artifice nucléaire, pour le plus grand amusement des milliards de téléspectateurs de la galaxie. Mission : Il faut sauver la Terre. Comment ? Trouver LE programme qui reboostera la chaîne. Mais qu'est-ce qu'un Terricule peut bien faire, même s'il s'associe à une belle et charmante productrice déléguée déléguée ?


L'auteur critique les faibles capacités de son héros pour l'écriture de ses scénarios. La présente traduction vaut bien les mêmes critiques. Je ne parle pas de l'histoire, qui elle, est plutôt originale mais du style que j'ai vraiment trouvé assez primaire et assez plat.
L'auteur fait preuve d'humour, mais il n'a pas su choisir son camp et s'est un peu trop pris au sérieux dans ses nombreuses critiques et satires de tous sujets (religion, gouvernements, comportements asociaux, industrie du divertissement etc.) Du coup on ne sait plus sur quel pied danser et les pages défilent, mais un peu trop lentement, voire interminablement.
Une petite farce qui aurait été deux fois meilleure si elle avait été deux fois moins longue.


Il y a pourtant quelques bons moments dans ce livre, mélange de Truman Show à la sauce Men in Black (et son célèbre flashouilleur) et certains m'ont bien arraché un sourire ou deux. Mais de là à rire ou à s'écrouler de rire, il y a un monde, non franchi. L'exercice est périlleux, l'équilibre précaire en SF (et peut-être partout ailleurs, mais je ne parle que de ce que je connais) entre l'humour léger et le sérieux, entre la folle dérision et le ridicule et l'auteur balance souvent des deux côtés et brouille le message.


Je n'irai pas dire que je me suis ennuyé, mais en tout cas c'est un roman qui ne restera pas dans mes annales personnelles des œuvres de SF humoristique.
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C'est la première fois que je lis ce type de roman. Il faut dire qu'un mélange de Science-fiction et d'humour, ça ne court pas les rues (en tout cas pas les miennes).

Prime Time est un roman totalement décalé où par moment, il m'est arrivé de me croire plongée dans un livre de SF des plus sérieux.: La terre est en danger, il faut la sauver!

Mais c'était sans compter toutes ces moqueries et blaques qui jalonnent l'histoire.

Perry, le héros est un trouillard, pas très dégourdi, ce qui n'augure rien de bon.

L'auteur se moque de tous les sujets, oui, tout y passe: la guerre, la religion, même Elvis est malmené par l'humour de l'auteur.

En pleine période où est ouvert le débat sur la liberté d'expression, ce roman tournent tout à la dérision.

Une lecture savoureuse où la prise de tête est exclue. un moment de dérision totale, qui donne un peu de recul et de réflexion sur ce qui fait le charme de notre planète et de notre condition humaine.

Car en voulant imaginer une civilisation meilleure que la nôtre, nous risquons aussi de perdre tout ce qui fait de nous des êtres bons ( un peu de philosophie) ;-).
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Les romans humoristiques vraiment drôles, qui provoquent plus que des sourires polis, ne courent pas les rues. Les romans drôles proposant une intrigue pleine d'action et de suspense sont rares. Les romans drôles à l'action trépidante ayant un propos intelligent le sont encore plus. Alors, tomber sur un roman drôle, trépidant, intelligent et qui, en plus, suscite de l'émotion, cela tient du miracle.
Ce miracle a un titre : "Prime time". Et son auteur, Jay Martel, mérite bien des louanges pour ce tour de force.

Drôle, "Prime time" l'est vraiment. Il ne se contente pas d'imprimer un sourire permanent sur le visage de son lecteur, il provoque aussi de francs éclats de rire. "Prime time" propose des passages réellement hilarants, parmi les plus drôles que j'ai pu lire. le passage qu'on pourrait appeler "le pancake ne sera pour personne" est totalement jouissif et je défie quiconque de rester de marbre en le lisant. Jay Martel rit de tous les sujets : la religion, la politique, la télévision... et de toutes les façons possibles. Il utilise toutes les formes d'humour et les manie à merveille : la parodie, l'absurde, l'humour critique, l'humour visuel (certaines scènes auraient vraiment de la gueule si le roman était adapté au cinéma ou à la télé).

"Prime time" ne se repose pas sur son génial concept de départ. Jay Martel a une imagination débordante et propose un récit plein de folie qui se renouvelle sans cesse, enchaînant les situations les plus délirantes et empruntant à tous les registres, du buddy-movie à l'espionnage en passant par la s-f.
On n'est guère étonné que "Prime time" soit l'oeuvre d'un scénariste, notamment de séries. Ce sujet est au coeur de l'intrigue et le récit intègre d'ailleurs à sa trame narrative nombre d'ingrédients scénaristiques des séries : découpage en épisodes, cliffhangers... Cette écriture donne au récit un rythme échevelé et le rend complètement addictif.

La folie ambiante du récit n'empêche pas "Prime time" d'être intelligent. L'air de rien, le roman de Jay Martel évoque la création artistique et propose une réflexion sur la responsabilité du créateur vis à vis de son oeuvre.

En plus de toutes ces qualités, "Prime time" est aussi un roman très émouvant. Nul doute que, comme moi, vous vous attacherez intensément aux deux personnages principaux. Je suis tombée sous le charme de Perry Bunt, ce loser magnifique. Et pourtant, il n'avait rien pour plaire, maladroit, agaçant, et j'en passe, il finit par susciter une totale empathie. J'ai été à la fois amusée et émue par Amanda, femme parfaite qui se découvre une humanité.

"Prime time" est un roman pétri d'humanité, empli d'amour, un véritable roller coaster de sensations et d'émotions qui embarque totalement le lecteur qui, en refermant le livre, ressent une intense bouffée de tendresse pour l'humanité entière malgré tous ses défauts, ses tares et ce qu'elle peut faire de pire. Un bijou !

Mise à jour septembre 2016 : je viens de lire "Redshirts" de John Scalzi qui a une thématique assez proche du roman de jay Martel. Du coup, si je devais réécrire aujourd'hui la critique de "Prime time" je serais beaucoup moins enthousiaste. "Prime time" reste un roman bien sympathique mais ne se hisse pas au niveau de "Redshirts" de Scalzi. Donc si vous ne devez en lire qu'un, choisissez plutôt le Scalzi.
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Science-fiction et humour peuvent faire bon ménage pour le plus grand plaisir du lecteur! L'in se souvient de la série du voyageur inter-galactique d'Adam Douglas, eh bien Perry Bunt est digne de faire partie des tribulations !

Perry Bunt, c'est un homme un peu aigri. Il enseigne à des étudiants persuadé d'être plus doués que leur prof l'art de créer des scénarios, faute de pouvoir vivre de ceux qu'il écrit. Il a eu son heure de gloire à Hollywood, le soufflé est retombé, et il faut bien payer son loyer.
Si cette belle étudiante qui ne prend jamais de notes n'avait pas oublié sa veste dans la salle de cours, la face du monde en aurait peut-être été changée…Car pour lui restituer son bien, (et tenter sa chance), il met les pieds dans un édifice étrange, que ses occupants essaient en vain d'effacer de sa mémoire à la façon des Men in black. Et il découvre avec horreur le sens de la vie sur terre! Alors, sa mission est claire, Bruce Willis l'a fait des dizaines de fois : il doit sauver sa planète…

Sa personnalité de loser l'aide à devenir célèbre, grâce ou en dépit de sa propension à effectuer toujours les mauvais choix et établir les mauvaises alliances (à sa décharge, il n'est pas facile de se repérer dans cet univers de fous). Il faut dire que les aliens qu'il croise lui facilitent la tâche. La galerie de personnages, éclectique et inattendue (on sait maintenant où se cache Elvis!) est un vrai bonheur.

Pas de temps mort (pas une minute à perdre dans un contexte aussi urgent). Les 500 pages se dévorent très rapidement.

Comme souvent dans ce type de littérature, l'humour et l'imagination permettent de mettre en relief les bizarreries du fonctionnement de l'humanité, vues par les lorgnettes de civilisations aliens. La guerre, la violence, la religion sont passées au crible (l'apparition d'un nouveau culte, le monpotisme est un régal).

Beaucoup de plaisir, donc pour ce roman de science fiction humoristique, qui aurait pu devenir post-apocalyptique.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ils sont rares ces livres là. Ceux pour qui, à l'évocation d'une scène lue la veille, vous font pouffer de rire lorsque vous vous retrouvez dans votre voiture en pleine circulation.

C'est l'un des symptômes engendré par Prime time (rien de grave, rassurez-vous, enfin je crois). Ce roman est un pur divertissement délirant, sorti du cerveau d'un scénariste renommé d'Hollywood, qui s'y moque de lui, de nous, et de sa profession.

Vous vous souvenez du film The Truman Show et de son personnage filmé 24h/24 à son insu ? Transposez l'idée, version planétaire et vous toucherez du doigt ce que propose cette histoire. Oui, nous tous, nous ne sommes que des acteurs involontaires d'une vaste émission de télé réalité suivie par des milliards d'extra-terrestres.

Avec un concept pareil, il y avait de quoi partir dans tous les sens. C'est un peu ce que fait Jay Martel, mais il le fait bien !

L'idée est à la fois abracadabrantesque et fun, et le bouquin l'est encore davantage. Ça fuse, avec une idée par page, des retournements de situations constants et un humour qui ne faiblit jamais.

Un ou plutôt des humours, parce que l'auteur utilise tour à tour la parodie, la satire, ou la blague à deux balles (et il est très fort dans tous ces domaines, surtout le dernier).

Prime time est un livre étonnant, totalement délirant donc, mais qui arrive pourtant à développer une vraie histoire (et planter quelques pics au passage).

Car Jay Martel ne respecte rien, absolument rien ! Il se moque de manière mordante du milieu du cinéma, de la religion, de la politique, du terrorisme… (liste non exhaustive). Il se moque surtout de la bêtise humaine.

Prime time est un récit iconoclaste, qui jamais ne se dépare de son coté déjanté et ludique. Une ode à l'imagination et à cette profession de scénariste, à travers un pur moment de drôlerie et d'invention.

Bon, je ne peux toutefois m'empêcher de me poser quelques questions sur la santé mentale de l'auteur ;-).

Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Le pays peut bien s'enfoncer dans l'ignorance et dans l'apathie, la Terre peut bien se consumer dans ses propres émanations, l'expansion de l'univers peut bien se résoudre dans le néant, tout ce qu'on veut savoir c'est : qu'est-ce qu'il y a ce soir à la télé ?
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Il vérifia ses e-mails, en s'émerveillant des avancées de la technologie grâce auxquelles le fait de ne pas recevoir de courrier, qui représentait jadis une déception quotidienne, était maintenant à l'origine de trente à quarante déceptions par jour.
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C'était un pays (Les USA) où le gouvernement assassinait des gens parce qu'ils assassinaient des gens et déclenchaient des guerres pour empêcher que des guerres ne se déclenchent.
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Ses principes lui coûtèrent cher : après Salut les fiancés !, il ne réussit à trouver du travail que dans une émission pour enfants avec un wombat qui parlait, bientôt remplacée par un dessin animé dont les héros étaient des koalas hyper-agressifs. Et c'est après avoir écrit un film institutionnel sur une centrifugeuse électrique que Perry toucha le fond : l'enseignement.
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PROLOGUE

Note confidentielle

De : Desmond Icarus E. Upsilon

À : Membres du Conseil d’administration interplanétaire

Objet : Stratégies pour le maintien de la prédominance actuelle de nos Prime Time dans la galaxie occidentale



La principale quête du genre humain n’est plus la nourriture, la sécurité ou la liberté, ni même la transmission de son patrimoine génétique aux générations futures. Aujourd’hui, le plus grand défi du genre humain est d’échapper à l’ennui. Nous sommes bien placés pour savoir que, sans un flux constant et cathartique de divertissements de qualité, l’Humanité se retournerait bientôt violemment contre elle-même et finirait par disparaître.

Voilà pourquoi notre travail est extraordinairement important.

Comme vous le savez tous, nous avons toujours choisi de procurer les meilleurs divertissements qui soient à nos compatriotes édenites, et ce, avec le plus grand sérieux. Au cours des derniers siècles, nous avons connu un développement sensationnel à mesure que notre société s’implantait dans de nouveaux mondes, créant des prograplanètes à travers toute la galaxie. L’année dernière, à la cérémonie de remise de prix des divertissements extraplanétaires, nous avons remporté des Orbys dans 217 catégories sur 573 et nous ferons encore mieux cette année. Je suis actuellement en train de superviser la construction de Monde de Dingues 67 dans la nébuleuse de la Tête de Cheval, et je peux d’ores et déjà vous assurer que ce monde sera le plus dingue des mondes qui aient jamais existé. Autre nouvelle encourageante : Planète de Salopes est opérationnelle dans Rigel 4 et bat déjà des records d’audience.

La plupart d’entre vous le savent, j’ai fait mes débuts dans une agence de voyages. Ces deux secteurs d’activité ont beaucoup plus de points communs qu’on ne pourrait le croire. Pour se sentir réellement vivants, les Hommes ont constamment besoin de faire des choses nouvelles, de voir des choses nouvelles. Et c’est ce que nous essayons de leur donner jour après jour.

Dans ces deux domaines, il est également important de savoir quand le temps est venu de passer à autre chose. Je veux ici parler de notre planète située dans le bras d’Orion. Ce n’est un mystère pour personne, je suis extrêmement attaché à ce monde-là en particulier. Ça a été ma toute première planète et, sans elle, je n’aurais jamais pu entrer dans la grande famille Galaxy Entertainment. Nul ne pourra cependant contester que, depuis quelques saisons, la qualité de ses programmes connaît un relatif déclin et, même si personne n’apprécie plus que moi les spectacles de qualité qui ont été produits là-bas dans le passé, force m’est aussi de constater que les intrigues sont aujourd’hui devenues trop tordues et le casting trop antipathique pour maintenir le taux d’écoute que nous visons. Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que cette planète a « sauté par-dessus le requin1 » il y a déjà bien longtemps. Qui plus est, on pourrait orienter les moyens consacrés à ce seul monde vers le développement de plusieurs prograplanètes situées dans des systèmes solaires moins onéreux.

Toutes ces considérations m’amènent à estimer, avec regret, que l’heure est venue de supprimer la Terre.

1. « Jumping the shark » : expression américaine, inspirée d’un épisode de Happy Days, qui désigne le moment où une série télévisée s’essouffle et où les auteurs ont recours à des péripéties scénaristiques incongrues pour la relancer mais qui n’aboutissent généralement qu’à enfoncer davantage le programme. (N.d.T.)
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Videos de Jay Martel (2) Voir plusAjouter une vidéo
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GET HARD starring KEVIN HART & WILL FERRELL
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