Un tigre dans le jardin

Je ressors de ma lecture plus que mitigée car malheureusement je n'ai pas été émue par ce texte.

Seul point fort de ce livre pour moi : le lieu et l'époque. J'ai, en effet, apprécié partir dans le Vietnam des années 30. C'est un pays que j'affectionne particulièrement ayant plusieurs proches autour de moi originaires de ce pays.

En revanche, au niveau de l'histoire, je suis restée presque insensible. Personnellement, j'aurai mis 2 étoiles, mais j'en ai rajouté une pour l'univers dans lequel évolue l'histoire.

Malgré les nombreux malheurs qui accompagne la pauvre petite Paule (j'ai bien dit nombreux...), je ne me suis ni attachée à elle ni à sa famille ou à son entourage (hormis Ti Ba, personnage secondaire). Je suis restée de marbre face à tous ces événements. L'histoire est contée sans émotions, et étant donné le contexte dans lequel elle se situe et les thèmes abordés (deuil, maladie, racisme,...) je m'attendais à être vraiment touchée. C'est une histoire très triste dans laquelle je n'ai malheureusement pas été embarquée.

En lisant ce livre je n'ai pas trouvé de "but précis" à l'histoire, une "vraie finalité". J'ai plus eu la sensation d'une anecdote racontée en aparté. Et pourtant il y a matière à développer davantage. Par contre, c'est un thème très particulier pour la tranche d'âge visée. C'est un des problèmes de ce livre je trouve. D'un côté il sort de l'ordinaire et des sentiers battus en se démarquant par son univers peu commun. Mais d'un autre côté il ne me paraît pas du tout attirant ou attrayant pour les 9/12ans. Ce n'est pas moderne, c'est triste et ça manque de développement à mon goût. Je n'ai rien contre les textes tristes et il faut faire découvrir des choses différentes à nos enfants, leur apprendre l'histoire et sa dureté. Mais quand c'est triste ça doit être poignant, et là ce n'est pas le cas. Les évènements sont tragiques mais j'ai vécu l'histoire de l'extérieur. À mon avis j'ai simplement eu du mal avec la façon dont l'auteure a traité le sujet. Je pense ne pas avoir compris sa démarche et je suis restée septique lors des moments d'émotions au lieu d'être prise aux tripes.
Une oeuvre qu'il me semble très difficile à conseiller du coup...

Pour celles et ceux qui veulent voyager dans le Vietnam de 1931 l'immersion est vraiment sympa mais pour les autres... comme je l'ai dit je suis plutôt septique...

Une lecture avec des descriptions de l'Indochine qui font voyager le lecteur.
On découvre la vie de Paule, qui s'ennuie à la maison, malgré la présence de ses frères et soeurs. Alors pour faire passer le temps, et sans doute aussi pour que sa mère la remarque, elle fait tout ce qu'on lui interdit de faire...
Paule a beaucoup d'imagination, mais un jour la réalité prend toute sa place dans la maison. Les malheurs s'enchaînent et obligent Paule à revenir à cette réalité.

Une histoire intéressante pour les enfants de 11+, qui en apprendront plus sur l'Indochine et sa culture.
L'histoire est assez triste, enfin, surtout la fin, et un ou deux passages peuvent être un peu durs pour les plus jeunes.
On ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec Les Malheurs de Sophie.

Ce n'est pas une écriture désagréable, c'est adapté pour les plus jeunes, c'est dépaysant mais je n'ai pas été subjugué par l'histoire. le personnage de Paule est assez intéressant en petite fille qui ne tient pas en place, qui veut toujours découvrir le monde et se moque un peu des règles. Alors bien sûr, elle va de bêtises en punitions avec le sentiment permanent de n'être pas aimée de sa maman. Mais ce qui fait la particularité de cette histoire c'est que cela se passe en Indochine en 1931, et que la vie d'expatriés réserve son lot de situations exotiques. On sent qu'Anne-Marie Pol a voulu laisser poindre un peu d'angoisse dans cette maison où l'on commence à sentir que les boys et autres nourrices locaux ont du ressentiment pour leurs maîtres et que bientôt la révolte grondera, mais cela reste diffus à l'image de ce jardin protégé par son portail.
C'est bien écrit, ça se lit facilement mais à peine terminé, je me souviens déjà plus de la fin de l'histoire...

En toile de fond, l'Indochine colonialiste de 1931. le quotidien de Paule, petite fille de 8 ans. Les derniers sursauts d'un esprit épris de liberté ; un combat, symbolisé par ce tigre qu'elle seule semble voir, pour rester encore un peu dans les illusions de l'enfance.

Mais déjà les graines de l'âge adulte germent (épisode de la gifle) et bientôt les évènements l'obligeront à se couler dans le moule sociétal et à devenir ce qu'on attend qu'elle soit.

Un roman qui m'a touchée par ses non-dits et qui laisse l'enfant libre de tirer ses propres conclusions en fonction de sa maturité. Une fin poignante.

1931. Indochine, Paule à 8 ans. C'est une petite fille rêveuse, curieuse, un peu désobéissante aussi.

Il faut dire qu'entre les 4 murs de la concession où elle vit, il ne se passe pas grand chose et elle s'ennuie. Alors elle arpente le jardin avec Olga son amie imaginaire ou Pierre son frère, espionne les enfants voisins qu'il ne faut pas côtoyer car métis, demande à aller à l'école pour se faire des amis, essaye de passer par un trou du grillage ou de tenir tête à la nounou.

Tout cela, loin de lui valoir l'attention de sa mère, ne fait qu'énerver et angoisser un peu plus cette dernière, déjà tracassée par la perte d'un enfant, par la peur des fièvres tropicales, par l'absence de son mari…

Paule guette surtout le tigre qu'elle est sûre d'avoir vu là, tout près, couché dans les hautes herbes sous le banian du jardin. Partagée entre peur et curiosité, elle l'attend, espérant qu'il mette un peu de désordre dans tout ce calme.

Ce n'est pourtant pas le tigre qui va faire voler la famille en éclat, mais un autre malheur. le tigre disparaîtra, peut-être la fin de l'innocence ?

Ce petit roman très poétique est comme une divagation, un condensé de souvenirs d'enfance. On se retrouve dans un autre temps et un autre lieu, mais on suit les préoccupations d'une enfant qui pourrait être d'ici et d'aujourd'hui, qui ne veut qu'attention et amour. Une histoire intemporelle donc, mais pétrie de sentiments universels.
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