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Critiques de Cicéron (76)
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L'amitié

Ce traité est également appelé Lélius. Il s'agit d'un des derniers textes écrits par Cicéron. Il s'inscrit dans les Ides de Mars: César est vient de mourir, Rome et l'Italie sont partagées entre soulagement, regret et incertitude. de l'Amitié fait intervenir un facteur culturel: l'amitié romaine ne se réduit pas au sentiment intime que nous connaissons. Elle recouvre un certain type de relation sociale qui se retrouve dans la vie publique: c'est être allié dans l'action publique, les dimensions personnelle et politique se superposant et créant un réseau complexe d'affinités, de services et de contreparties. D'où, souvent, des conflits de devoirs, entre orientation politique et liens personnels.



Ce problème occupe une place importante dans le traité (cf. exemples de Blosius de Cumes et de Tiberius Gracchus), pour ne pas dire essentielle. Cicéron y fut lui-même confronté à maintes reprises, tout particulièrement lors de la guerre civile. En effet, il était partagé entre ce qu'il devait à Pompée, son estime plus grande pour César, et son sens de la légalité. Au terme du conflit, il connaîtra le même dilemne, lorsque le nouveau maître de Rome, Auguste, auquel il s'était rallié, laissera percer les traits d'un tyran.
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L'amitié

Sentiment, relation sont ils compatibles et raisonnables?

Est ce raison que d'utiliser des sentiments dans une volonté de politique à venir?

Réfléchir à ses élans ou mieux s'approprier l'autre par ses émotions et ses capacités d'approche?

Lignes à essayer de suivre dans ses exposés et ses développements.
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Des Supplices

Le de suppliciis fait partie des cinq discours que Cicéron a écrit après avoir gagné le procès contre Verrès. Il s'était senti frustré du succès oratoire qu'il était certain d'obtenir dans les séances suivantes...
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L'affaire Verres

On dit que de la manière dont la justice s’exerce aujourd’hui, l’homme riche, fût-il coupable, ne peut jamais être condamné. ... J’amène devant vous un homme qui vous offre l’occasion de rendre à vos jugements l’influence qu’ils ont perdue, de regagner l’estime du peuple romain...le spoliateur du trésor public, le brigand ravisseur de vos droits, la honte et le fléau du pays. Si, au contraire, les immenses richesses de l’accusé triomphent ici de la justice et de la vérité, j’espère montrer du moins que, s’il a manqué à la république un tribunal, un accusé n’a pas manqué aux juges, ni un accusateur au coupable.

Il croit voir tant d’avilissement, tant de corruption dans ces tribunaux composés de sénateurs, qu’il s’applaudit tout haut d’avoir aimé l’argent avec passion, puisque l’argent lui est d’un si grand secours, disant partout qu’avec l’argent il a acheté ce qui était le plus difficile, le temps même de son jugement….il plaçait dans l’argent son unique moyen de salut, persuadé que, cette ressource perdue, il n’en trouverait pas d’autre.



Quoi donc, toute la Sicile, tous ces Siciliens, tous ces négociants, tous ces actes publics et privés sont à Rome, et tout cela ne sera d’aucun poids ? — non, s’il ne plaît au consul désigné. Mais les juges ? ne prononceront-ils pas d’après les délits, d’après les témoignages, d’après l’opinion du peuple romain ? — non : tout dépendra du pouvoir et de la volonté d’un seul.



Les années ont passé,



les moeurs sont les mêmes



et Cicéron reste le plus grand avocat pour toujours...
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L'amitié

Le « Laelius de Amicitia », traduit par Christiane Touya comme « l'amitié », sera familier au lecteur de la Boétie, qui en a emprunté les idées et beaucoup d'expressions. On y trouve moins d'emportement — moins d'anarchisme avant la lettre — que chez ce dernier. La Boétie était étudiant en droit à la rédaction du Contr'un et Cicéron un politicien chevronné, âgé de 63 ans environ, à la rédaction de l'amitié, et il avait connu des revers de fortune, les succès et la trahison : « Deux sortes de situations conduisent la plupart des gens à révéler leur pusillanimité ou leur faiblesse : le bonheur, qui les rend méprisants ; le malheur, qui les fait fuir. L'ami qui, dans ces deux circonstances, se montre fidèle, digne et constant, doit être considéré comme une perle rare, un quasi-dieu ». Il envisage d'ailleurs la fin de l'amitié, et, pour prévenir cette expérience douloureuse, il conseille de ne jamais accorder son amitié prématurément.
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Savoir vieillir

"Cato Maior, de Senectute", le traité de Cicéron sur la vieillesse rédigé en 44 avant Jésus-Christ, est l'occasion pour lui de réfuter les 4 grandes raisons de redouter la vieillesse :

"1-elle nous écarterait de la vie active.

2-elle affaiblirait notre corps.

3-elle nous priverait des meilleurs plaisirs.

4-elle nous rapprocherait de la mort."

Stoïcien, certes, comme il l'exprime dans la célèbre sentence "Sans désir, pas de frustration : donc, il est préférable de ne point désirer." Mais aussi homme cultivé, amoureux des lettres et de la nature, homme de son temps, passionné de politique et grand orateur.

Un traité intemporel.
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Les Académiques : Academica- Edition bilingue

Les "Premiers Académiques" sont réduits au seul Livre II, le Livre I ayant été perdu. Il s'agit du premier traité philosophique conservé de Cicéron, écrit vers 45.

Au cours d'une réunion en présence de son contradicteur, Cicéron rappelle d'abord les propos tenus par Lucullus lors d'une précédente réunion pour ensuite les réfuter, de manière assez cinglante.



Luculus, stoïcien tenant d'Antiochus, défend la crédibilité des sens, la force de l'évidence, la capacité de distinguer le vrai du faux et critique le scepticisme.



Dans sa réponse, d'abord pointilleuse puis s'élevant vers un point de vue global, Cicéron, proche de la Nouvelle Académie, met notamment en exergue la faillibilité des sens et l'attractivité de la notion de probabilité alors que les certitudes sont hors de portée. Il montre les désaccords non soldés entre les différentes philosophies dogmatiques, et à l'intérieur même de la doctrine stoïcienne, en matière de physique, de morale et sur le critère de vérité, se déclarant incapable de choisir entre les différentes écoles tant la confusion est grande.



De l'intelligence, de la rigueur, une certaine honnêteté intellectuelle n'excluant pas l'habilité dialectique, de l'éloquence face à la lourdeur dogmatique de Lucullus, le combat est inégal!



Stimulant quand même.

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Discours, tome 11 : Pour Murena - Pour Sylla

L'année 63 fut marquée par de nombreux événements. Soutenu par l'ambitieux César qui veut briser l'opposition du Sénat, Catilina s'est de nouveau porté candidat au Sénat. Ses slogans avaient de quoi faire peur: abolition des dettes, répartition des biens... C'était tout simplement bousculer l'économie de l'Etat romain. Il entraînait avec lui les nobles ruinés, les petits propriétaires écrasés de dettes, les bergers misérables, les pauvres qui mettaient leur espoir dans l'expropriation des riches. Son affirmation (« jamais un riche ne voudra améliorer le sort des malheureux »; contre les « honnêtes gens ») a marqué les esprits. Il se présentait comme le candidat de ses « malheureux ». le consul Cicéron réunit alors le Sénat, et, de ce fait, retarde les élections. Il tenta de compromettre Catilina, en vain. Trois autres candidats se disputaient les deux places de consul: Décimus Julius Silanus, Servius Sulpicius Rufus et, celui qui nous intéresse, Publius Licinius Muréna, un vaillant soldat qui, en 84, accompagna son père en Asie, lors de la première campagne contre Mithridate, et prit part à la deuxième campagne comme aide de camp de Lucullus. Pour la seconde fois, les électeurs ne voulurent pas de Catilina. Silanus et Murena furent élus....
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Éloge de la vieillesse

Mesure-t-on à sa juste valeur la chance que nous avons de pouvoir accéder si facilement à tous ces trésors littéraires qui se sont accumulés au fil des siècles depuis l'invention de l'écriture ? Rien ne peut nous échapper, et il suffit de le vouloir pour accéder à n'importe quel texte quand bien même celui-ci aurait été écrit il y a plusieurs milliers d'années en grec ancien ou en latin. Grâce aux traductions et au coût modique de l'impression ce miracle qui consiste suivre les pas des plus anciens auteurs et à écouter leur voix nous parler comme s'il était présent est aujourd'hui possible pour tous. Il y a 500 ans, seul un prince, un roi ou un empereur pouvait disposer d'un tel privilège.



Cicéron est né en 106 av. J.-C. à Arpinum en Italie et est assassiné le 7 décembre 43 av. J.-C. à Formies. C'est l'un des plus brillants avocats se son époque, il est aussi philosophe, rhéteur et écrivain. Par chance presque la totalité de son oeuvre a été conservée et il reste l'un des auteurs anciens les plus étudiés aujourd'hui. Il rédige quelques mois avant sa mort, presque dans l'urgence, ce texte sur la vieillesse au moment où l'agitation politique et les tensions autour de la succession de César l'entraînent dans un choix politique qui l'oppose à Antoine qui le fera assassiner. Cette fin tragique nous démontre que la sagesse n'est malheureusement pas contagieuse et que l'humanité a toujours avancé ainsi entre l'ombre et la lumière.



Dans ce petit texte Cicéron parle à ses amis qui le sollicite pour qu'il les aide à surmonter la peur de vieillir, Cicéron se veut rassurant « Le véritable sujet de plainte c'est le caractère et non pas l'âge. Un vieillard dont l'humeur est douce, qui n'a ni aigreur ni violence, jouit d'une commode vieillesse, mais un esprit difficile et chagrin ne connaît le bonheur à aucun âge ». Il structure son argumentation autour des quatre motifs de l'opinion répandue sur l'importunité de la vieillesse :

Le premier, est qu'elle nous interdit l'action, le second, qu'elle enlève nos forces, le troisième, qu'elle nous sèvre de presque tous les plaisirs et enfin le quatrième qu'elle est le prélude à la mort.



Cicéron démontre que ses craintes sont sans conséquences sur le bonheur que l'on peut ressentir jusqu'au seuil de la mort. Il n'est pas nécessaire d'être plein de vigueur physique et d'être apte à jouir de tous les plaisirs pour être heureux. Chaque âge présente ses avantages et ses inconvénients et l'expérience de la vie procure un équilibre qui fait souvent défaut à la jeunesse. La mort n'est pas non plus à craindre, car ne se présente que deux possibilités, soit nous sombrons dans le néant et donc nous n'éprouverons plus aucune douleur ni physique ni morale, soit notre âme survivra et nous retrouverons tous ceux que nous avons aimé qui ont suivi ce même chemin vers l'éternité.



Cicéron est l'héritier d'une tradition philosophique stoïcienne et platonicienne.



— « Éloge de la vieillesse », Cicéron, 1001 nuits (2021), 75 pages.
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Toutes les Oeuvres Majeures de Cicéron

(Plaidoirie pour Quintius)

Les deux pouvoirs qui imposent dans un État l'empire le plus absolu, le crédit et l'éloquence – ou la capacité offerte à certains de prendre la parole, semblent s'être aujourd'hui réunies contre nous. L'une m'intimide, et l'autre m'épouvante. J'éprouve, en pensant à l'éloquence de certains, un trouble qui nuira peut-être à mes arguments. Sans doute aurions nous moins à nous plaindre de ce que certains possèdent ces deux pouvoirs à un si haut degré, si nous-mêmes n'en étions pas entièrement privés. Mais il faut qu'avec un talent médiocre, je me batte contre ceux qui sont plus les plus habiles, et que sans appui, sans fortune, presque sans ami en état de me secourir, je m'oppose à un adversaire tout puissant. A défaut de génie, j'ai coutume d'appeler le travail à mon aide; mais quel peut être ce travail si l'on n'a pour s'y livrer les ressources indispensable? Plus nos désavantages sont nombreux, plus nous vous prions tous, de nous prêter une oreille favorable, afin que la vérité, obscurcie par tant de nuages, retrouve enfin son éclat dans les lumières de l'équité. Contre la richesse et le pouvoir, l'homme seul est sans appui, si les arguments sont pesés au poids de la fortune et non à celui de la justice. Hélas ! il sera donc vrai que le faible n'a rien à espérer désormais de la sagesse de l'état. Oui, soit la vérité triomphera, soit, par la violence de l'argent et les intrigues du pouvoir, elle ne pourra plus trouver d'asile sur la terre. Il est malheureux d'être dépouillé de toute ressource, plus malheureux de l'être injustement. Il est affligeant d'être trompé; plus affligeant de l'être par ceux qui gouvernent. C'est une calamité de perdre le peu que l'on a, c'en est une plus grande de perdre en même temps son honneur. Il est cruel d'être livré, avec tout ce qu'on possède, à la discrétion d'autrui, plus déplorable encore quand celui-ci passe du rôle de protecteur à celui d'ennemi. Il est affreux d'avoir à plaider pour sa vie, plus affreux de plaider devant ceux qui vous la confisquent..
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Discours, tome 10 : Catilinaires

Textes de Cicéron exposant son opposition à Antoine dans une Rome en fin de République.

A lire et analyser pour une meilleure approche d'une des périodes les plus troubles de cet empire moribond.

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Les Catilinaires : Edition latin-français

LES CATILINAIRES : LE SAVIEZ-VOUS ?



« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra? » est une expression latine tirée de la première des quatre Catilinaires de Marcus Tullius Cicéron. Elle signifie « Jusqu'à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? »*



Le discours se poursuit : « quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ? » ce qui signifie « Combien de temps ta folie nous défiera-t-elle ? Jusqu'où ton audace effrontée se déchaînera-t-elle ? ».



Cette gradation constitue un exemple de tricolon, figure de style latine basée sur trois éléments*.



Le tricolon ...3 gros intestins, un colonel tripliqué, trois colons ébaubis par l'expression "Hé ben mon colon" ? Certes non et pas plus synecdoque ou zeugma que ça....



Merci qui ? Merci Cicéron (-106 ; -43).



* Ces mots violents constituent le célèbre exorde ex abrupto (entrée en matière) du premier discours contre Catilina, qui fut prononcé par Cicéron au temple de Jupiter Stator (et non au Sénat romain, pour raisons de sécurité) le 8 novembre 63 av. J.-C.



Source bibliographique : Wikipedia
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Savoir vieillir

Intéressant mais la pensée de Cicéron n'est pas très originale.

Chaque âge a ses plaisirs, à nous de les apprécier, de ne pas vivre de regrets. La vieillesse se prépare à l'avance par une bonne hygiène de vie, une vie intellectuellement riche, un travail du corps et de l'esprit.

Le plus intéressant peut-être est l'idée que les lamentations sont plus dues au caractère de chacun qu'à tel ou tel âge. Un vieillard aigri, acariâtre souvent été un jeune plaintif, envieux.

Cicéron écrit qu'il faut mépriser la mort quelles que soient nos croyances (Rien ou âme immortelle, croyance à laquelle il adhère).

L'essai est écrit sous forme de dialogue entre Caton (voix de Cicéron qui monopolise la parole), Scipion et Lélius.
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Tusculanes - Livre V  «Le bonheur dépend de l..

J'ai, vis-à-vis de cette collection Folio 2€, une attitude mitigée. Je lui concède qu'elle offre des livres à la fois jolis, légers et qui n'éveillent aucune frayeur préalable chez celui qui manque de temps, d'envie... Il sent bien que ce livre ne sera pas chronophage et que, s'il éveille l'ennui, celui-ci sera de courte durée et qu'il pourra donc au besoin le lire comme on s'en débarrasse, sans devoir capituler en bonne et due forme, c'est-à-dire, en abandonnant le livre !



Mais ils ne sont que les extraits d’œuvres plus conséquentes - l'éditeur daigne me dire que ces quatre-vingt-seize pages sont extraites du volume des Stoïciens, publié chez Tel -Gallimard. Autrement dit, et d'après des calculs que j'ai déjà lus sous la plume d'autres, j'obtiens, pour deux fois plus cher la page, beaucoup moins bien. En effet, l'éditeur, pour ce prix, s'est déjà gentiment fendu d'une biographie-type de Cicéron, où sa vision philosophique n'est pas explicitée, ni même l’œuvre dont est extrait "Le Bonheur dépend de l'âme seule", titre fagoté à partir d'un des titres de chapitres.



Je répare : ces quelques pages viennent du livre V des Tusculanes, que je me suis toujours promis de lire en entier, tant les extraits lus dans ma jeunesse m'avaient enchantés. Les Tusculanes sont un recueil de conversations, une sorte de compilation de discussions qui eurent lieu dans une villa que Cicéron possédait à Tusculanum, entre amis philosophes. Il prend la forme de dialogues, parfois de "fiches" synthèse par auteur, par idée. Comme je trouve que la philosophie qui consiste en une sagesse, c'est-à-dire notre tradition philosophique antique, est moins aride à lire que celle qui joue sur les mots, je me suis laissée porter assez volontiers. Cicéron est stoïcien, fan absolu de Carnéade, mais, comme Sénèque, il ne méconnaît pas sa dette envers Épicure auquel il accorde une force d'âme bien paradoxale (pour leurs contempteurs, bien sûr).

A partir de là, il ne dit rien de bien nouveau : l'important, pour avoir une bonne vie, c'est de se laisser guider par l'amour de la vertu, de l'honnêteté et de s'y tenir. Celui-ci s'obtiendrait, comprends-je, de la satisfaction narcissique, esthétique, d'avoir eu une belle vie d'un point de vue moral, sans s'être donné d'excuses banales (peur, instinct de conservation, cupidité, sensualité...) pour y déroger ; pour être anachronique, il y a une sorte de dandysme moral, dans le stoïcisme. Bien entendu, et c'est toute la différence, le détachement pour les biens matériels, y compris les plus personnels, est nécessaire.
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Les Catilinaires : Edition latin-français

QVOVSQVETANDEMABVTERECATILINAPATIENTIANOSTRAQVAMDIVETIAMFVRORISTETVVSNOSELVDETQVEMATFINESESEEFFRENATAIACTABITAUDACIA.

Voilà voilà!
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Manuel de campagne électorale

Quintus frère, plus jeune de quatre ans, de Marcus Tullius Cicéron, celui que nous connaissons sous le seul nom de Cicéron, écrit à son frère, candidat au consulat.

Cynisme oui, mais relatif, puisqu'il s'agit de se servir de son handicap : être une "homme nouveau" c'est à dire, avec déjà une très belle carrière derrière lui, au cours de laquelle il a défendu, gratuitement, de nombreux personnages devenus ainsi ses obligés, être quelqu'un qui n'appartient pas à une famille consulaire.

Le plus gros des conseils consiste à se servir de cela, de son honnêteté vraie ou apparente, face à des candidats marqués par leur nullité de fins de famille ou par vices ou crime comme les principaux rivaux, Antoine et Cattilina.

Enthousiasmer les jeunes, savoir s'appuyer sur les "compétents", ne refuser personne mais ne se servir que des premiers, faire voir que l'on est entouré, rendre service, et faire croire à chacun que l'on est soucieux de lui.

S"appuyer sur les publicains ou gens d'argent, qui détiennent influence, est ce si différent aujourd'hui.

Avec quelques transpositions pour tenir compte d'un électorat plus réduit et plus répandu à la fois que de nos jours et d'un mode de scrutin différent, lecture passablement jubilatoire par la permanence des tactiques.
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Les devoirs, tome 1 : Introduction

Les droits et les devoirs, des mots récurrents dans la parole des hommes politiques.



Les Droits sont inscrits dans la loi. Mais les devoirs ? Ne relèvent-ils pas du libre arbitre individuel ?



On dit souvent : manquer à ses devoirs. Le déséquilibre entre droits et devoirs ne date pas d’aujourd’hui…



Les Devoirs évoqués par Cicéron sont-ils toujours d’actualité ?



Si l’on met de côté quelques particularismes tels que l’affranchissement des esclaves ou la réinsertion sociale des gladiateurs (!), on sera surpris par leur modernité. C’est que les devoirs ont une dimension morale.



Cette dimension morale dans l’œuvre du célèbre tribun explique dans une certaine mesure le fait que d’aussi nombreux textes soient parvenus jusqu’à nous.



En effet, en dehors de la bibliothèque consumée d’Herculanum, aucun rouleau d’origine n’a traversé le temps. Les récits de l’antiquité ont donc été copiés au fil du temps, en particulier au Moyen Âge dans les fameux scriptoriums.



Or, pourquoi des moines, qui n’avaient pas comme de nos jours le souci de préserver un patrimoine culturel, auraient-ils soigneusement consigné des écrits païens ?



De toute évidence, il y a une corrélation étroite entre la pensée de Cicéron et celle des philosophes chrétiens. Saint-Augustin dans ses Confessions n’a-t-il pas repris mot pour mot certaines idées de Cicéron ?



Cette constatation appelle une remarque importante : la morale évangélique n’est pas issue d’une génération spontanée, elle était préexistante dans la morale des Grecs, et en particulier dans celle des stoïciens.



Jeune garçon, Cicéron avait du reste étudié en Grèce, et toute sa vie durant il est resté influencé par la philosophie grecque, quoique l’ayant un peu adaptée à son tempérament novateur.



Son intelligence hors du commun lui a permis de mettre en avant l’idée même de progrès, ce qui était particulièrement fort à l’époque.



Pour Cicéron, Les Devoirs font l’homme, et l’Homme fait la Société. Rien ne peut fonctionner sans cela dans une société républicaine qu’il défend avec ardeur (ce qui lui coûtera la vie).



Ces devoirs sont : La justice, l’équité, la générosité, la clémence, la mesure, le respect des convenances, la bonne éducation, la courtoisie, l’urbanité, l’empathie, et l’amour, terme qu’il emploie à de nombreuses reprises.



On voit bien à quel point ces notions résonnent aujourd’hui d’une étonnante modernité, et à quel point leur mise à mal reste un facteur de déséquilibre dans une Société, quelle qu’elle soit.



Loin d’être austère, l’œuvre de Cicéron est particulièrement humaine. Ses chagrins familiaux (en particulier la perte de sa fille chérie Tullia) ont beaucoup modifié son inspiration. Dans cette œuvre, il se fait notamment le défenseur des petites gens :



Ce sont parmi les humbles qu’on trouve les plus loyaux… Et c’est Thémistocle qu’il faut prendre pour Maître quand il dit : j’aime mieux un homme sans fortune, qu’une fortune sans homme.
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De la République - Des lois

J'ai lu "La République" de Cicéron dans le cadre d'un projet personnel de découverte d'oeuvres citées dans l'ouvrage de Jean-Marc Piotte (Fidès -1999) Les Grands Penseurs du Monde occidental. Ce que je retiens de cette lecture, c'est l’expérience politique de Cicéron qui, inspiré par ses années de pouvoir, en tire des leçons qu'il nous livre avec une grande culture et un grand sens pratique. Son oeuvre embrasse une vision globale du monde politique de son temps et compare le milieu politique des mondes grec et latin à partir de l'expérience du pouvoir plutôt qu'à l'occasion d'une réflexion philosophique, comme Platon ou Aristote. Comme je ne suis pas juriste, je n'ai pas pu relever toute l'influence de son oeuvre sur le monde juridique d'aujourd’hui, mais j'ai quand même pu saisir à l'influence du droit latin sur certaines lois qui ont cours aujourd'hui.
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Devant la souffrance

Bonheur et vertu se complètent et s'interrogent de la relation de l'âme et du corps jusqu'à cette souffrance qui s'invite.



Questions et réponses à retrouver dans ces lignes.
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Discours, tome 10 : Catilinaires

Incroyable immersion dans ces évènements de la fin de la .république romaine. On s'y croirait.
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