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Critiques de Ai Yazawa (594)
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Nana, tome 3

On avait quitté les deux Nana qui venaient de s’installer en colocation et l’arrivée de Nobu à Tokyo et on poursuit tout naturellement dans la direction de la reformation du groupe avec le recrutement de Shin, un nouveau bassiste qui traine pas mal de mystères autour de lui. Bien trop jeune pour être autant indépendant, il squatte à droite et à gauche pour dormir et il s’intègre vraiment très naturellement dans le groupe. Mais c’est avec le retour de Yasu que tout repart comme avant et je suis contente de voir Nana si heureuse avec la musique autour d’elle.



Les choses se gâtent par contre du côté de l’autre Nana et si je continue à trouver le personnage ultra insupportable, on nous apporte tout de même un peu d’explications qui font du bien. Nana n’ambitionne pas une grande carrière professionnelle, son objectif de vie est de se marier et d’avoir une jolie maison. Et après tout, pourquoi pas, si elle se ment sans doute un peu à elle-même, elle ne l’a dans le fond jamais caché, même pas à Shôji.

Du coup, c’est son tour à lui d’avoir le sale rôle. Parce qu’autant on peut le comprendre dans le fait que Nana l’épuise et que Sachiko l’apaise (même si personnellement je la trouve très insipide), autant en tromper une avec l’autre les blesse toutes les deux. Et c’est très moche de le voir passer du côté des gens qu’on n'aime pas.

Heureusement, Junko et Kyōsuke sont toujours là, un peu dans le rôle d’observateurs, un peu dans le rôle de confidents et pourtant, petit à petit ils commencent déjà à sortir de l’histoire et je trouve ça vraiment dommage tant il s’agit de deux personnages que j’aime beaucoup, par leur maturité et leur sagesse.



Et puis il reste toujours ce mystère, cette narration par une Sachiko du futur qui ponctue chacune des étapes du récit, comme si elle était là pour nous laisser une trace de ce passé qu’elle a vécu.
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Je ne suis pas un ange, tome 4

C'est le coeur gros que je suis obligée de dire au revoir au charmant et rayonnant mais larmoyant univers de Je ne suis pas un ange au bout de 4 tomes que j'aurais bien vu se poursuivre >< Cependant, cette dernière partie nécessaire m'a semblé plus conventionnelle et a même portée en son sein des traits assez dérangeants qui m'ont fait tiquer, ce qui est rare dans ce titre. En effet, j'ai vraiment été dérangée par l'image que véhicule l'autrice de femmes qui semblent presque toute avoir nécessairement besoin d'un homme pour s'épanouir, pire de femmes qui sont prêtes à tout abandonner pour le bonheur de leur homme car c'est ainsi qu'elles sont heureuses. Je trouve cela terriblement réducteur. Heureusement que l'autrice temporise vite en proposant des schémas plus complexes que ça avec des femmes qui parviennent à trouver l'équilibre entre leurs désirs professionnels et amoureux.



En tout cas, j'ai trouvé mignons ses au revoir. C'était adorable de voir tous les couples se former, les amis se retrouver, les générations se passer le relais. Les questions que les personnages viennent enfin se poser sur leur avenir sont pertinentes mais semblent un peu sorties de nulle part dans une série qui ne se concentrait pas là-dessus avant. Ainsi même si j'ai aimé voir Midori se chercher, Mamirin s'affirmer, Takigawa montrer ses faiblesses et Akira se réconcilier avec sa famille, cela m'a quand même semblé un peu incongru.



Tout au long de ce tome, j'ai aussi profité avec joie du trait d'Ai Yazawa qui m'a vraiment mis des étoiles plein les yeux. Elle m'a charmée par toutes les tenues plus jolies et inventives les unes que les autres dont elle dote ses personnages. Elle m'a émue aux larmes par sa mise en scène pleine d'émotion lors des scènes clés. Elle m'a fait rêver par la chaleur qu'elle a réussi à insuffler à ses héros et à leur vie de lycéens. Je crois qu'on atteint dans cette série, le summum de ce que l'autrice a su dessiner de plus beau pour moi. Elle a encore un côté très authentique qu'elle perd ensuite un peu en prenant un tournant plus "mode". Ici, quand on voit le sourire rayonnant de Midori ou la douceur du regard d'Akira, on ne peut que fondre devant tant de beauté !



C'est donc avec beaucoup d'émotions que je me vois obligée de quitter Akira, Midori et leurs amis. Ce sont vraiment des personnages que j'ai adoré accompagner dans les aventures lycéennes et sentimentales. Je garderai encore longtemps en mémoire la chaleur de leur camaraderie, la bienveillance de leurs échanges, la douce folie de leurs aventures lycéennes et la beauté de leurs sentiments. Je ne suis pas un ange est assurément une très très belle oeuvre !
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Je ne suis pas un ange, tome 3

Le tome précédent m'avait bouleversée mais que dire de celui-là ! Ai Yazawa est encore et toujours une reine dans les romances et amitiés adolescentes.



Le tome précédent nous avait proposé un concentré d'émotions autour d'Akira, Midori, Maki et Masashi qui avait tout fait exploser en plein vol. Les cartes étaient donc rebattues pour ce nouveau tome et la mangaka les a très bien jouées, développant à merveille les autres personnages de la série et explorant encore l'amour et l'amitié sous toutes les variations. C'est magnifique !



Les débuts sont plus de tristesse et mélancolie avec une Midori qui peine à se remettre de sa rupture pourtant nécessaire. Elle trouve du réconfort auprès du gentil Ken mais elle sent bien que ça lui est plus que difficile d'oublier Akira. Ken a toujours été son ami, et avec lui l'autrice nous montre ce qui peut se passer quand un ami tente de nous consoler tout en ayant des sentiments pour nous, ça ne peut jamais bien finir. C'est triste mais j'ai beaucoup aimé la douceur et l'honnêteté de ces moments. Ken est un très joli personnage plein de compassion et dont j'adore le duo avec Midori. Leur amitié est un bonheur à voir.



Le déchirement des sentiments de nos héros est donc encore au coeur de cette lecture, mais finalement avec un premier temps consacré à Midori et Akira, ce sont Mamiya, Takegawa et Shino qui leur volent la vedette et c'est extrêmement bien fait. L'autrice avait tranquillement posé les jalons pendant toute la première moitié de son histoire pour mieux tout développer ici et j'ai adoré. Avec le passage de témoin entre le premier et le second Comité des élèves, elle renouvelle son cheptel de personnages et apporte une nouvelle dynamique propice aux changements qui vont se produire entre l'ancien et le nouveau groupe. Ainsi le triangle amoureux qu'on voyait poindre prend toute son importance ici et c'est très bien joué !



Shino est un personnage qu'on a adoré détesté mais qui se révèle bien plus fine et intéressante. C'est une ancienne victime de brimade qui s'est accrochée envers et contre tout à son premier amour qui la rassurait, quitte à écraser celle qu'elle admire depuis toujours et qui lui fait peur car elle la voit comme une rivale. C'est plein de drame mais il n'y a jamais le moindre mauvais sentiment au final. Au contraire, c'est très sain de voir des personnages exprimer leur jalousie, leur possessivité, leur insécurité comme c'est fait ici, cela les rend terriblement humain. Ainsi, j'ai été émue aux larmes par les déchirements des relations de ce trio et j'ai adoré la conclusion de tout ça que j'ai trouvé vraiment lumineuse et tellement positive avec une superbe mise en avant de l'importance de l'amitié dans tout ça.



En parallèle cependant, plein de petites choses autour de la relation Midori - Akira m'ont déchiré le coeur et fait espérer un final à la hauteur de ces si beaux personnages. J'ai été très touchée par la souffrance silence d'Akira, un héros comme je les aime et peut-être l'un de mes préférés, si ce n'est MON préféré de la mangaka. Il est d'une prévenance. Son choix est tellement beau. Tous les petits non-dits entre lui et Midori pour tenter de retrouver une vie normale et faire preuve de maturité étaient terriblement attachants et j'ai trouvé la révélation de sa relation passée avec sa mère poignante.



Ai Yazawa maîtrise vraiment à merveille tous les aspects clés de cette saga que ce soit les différentes relations amicales et amoureuses, le tempo pour les présenter, le développement de ses personnages et bien sûr ses dessins, qui sont d'une douceur très émouvante. Je suis archi fan de cette série, qui est en passe de devenir celle que je trouve la mieux écrite chez elle, alors qu'elle a toutes les apparences de la plus banale. Merveilleux !
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Je ne suis pas un ange, tome 2

Quelle suite bouleversante ! J'ai dévoré ce tome partagée entre le sourire et les larmes et j'ai fini en apnée tant j'étais prise par les drames relationnels des héros.  Nous avons vraiment là la quintessence de la romance lycéenne !



Dans ce tome encore très copieux, merci la version double de Delcourt, les membres du Comité des élèves ont une vie sentimentale des plus animée. Chacun est en proie à ses sentiments et a vraiment du mal à s'en dépêtrer et Ai Yazawa met tout ça superbement en scène. Avec son héroïne ultra positive, elle nous donne la patate et nous entraîne toujours plus dans ses folles aventures mais ça ne suffit pas pour cacher également la mélancolie et la peine qui s'empare souvent des personnages car c'est dur d'aimer, surtout à l'adolescence.



J'ai encore une fois adoré la façon dont elle croque cette vie lycéenne pleine d'entrain, de belles amitiés et de moments inoubliables. L'autrice fait vraiment vivre son récit. Elle a réussi à créer des personnages que j'ai tous envie de chérir car ils sont beaux et imparfaits à la fois, ce qui les rend terriblement humains. Les ajouts qu'elle fait dans ce tome n'ont fait que renforcer ce sentiment, aussi bien Masashi que Ken, deux personnages dont je suis tombée amoureuse tant ils sont lumineux et passionnants.



Ces deux nouvelles têtes vont un peu bouleverser la dynamique déjà instable des personnages. Je suis fan de Midori, mais force est d'avouer que sa relation avec Akira n'est pas très claire, et cela la fait vraiment de plus en plus souffrir même si elle le cache. L'autrice est très subtile à ce sujet, jouant sur des petites phrases de ci de là, ainsi que sur de superbes compositions graphiques mettant en avant cette dichotomie entre sa joue de vie et son mal être de plus en plus mal caché. Ce qui la fait souffrir, c'est ce que lui cache Akira, ses sentiments complexes pour Maki, cela rend empêche Midori de se sentir en sécurité dans leur relation et c'est déchirant. Pourtant, il ne pense clairement pas à mal, il est lui aussi un peu perdu comme et sait avouer qu'elle compte énormément pour lui, mais en ne lui disant pas à elle, en ne crevant pas l'abcès, il rend leur relation triste et bancale. Ainsi, j'ai vraiment à la fois souri et souffert avec Midori.



J'ai également souffert avec Maki, superbe personnage, dont la relation avec Masashi nous est enfin révélée ici, tout comme le triangle qu'elle forme avec Akira. Une accalmie se dessinait au début avec le retour du solaire Masashi. C'était tellement beau de les voir tous tellement heureux, comme une famille. Et puis, on découvre en lui, un homme qui n'arrive pas à renoncer à ses rêves même s'ils sont incompatibles avec l'amour de sa vie. Et à travers ce couple, on découvre ce que c'est quand deux être s'aiment plus que tout mais que leurs projets de vie ne sont pas compatibles. C'est déchirant et Ai Yazawa met encore superbement en scène ce drame contre lequel on ne peut rien faire. Ce sentiment d'impuissance est terrible.



Heureusement la série n'est pas que drame et larme. On vit également plein de jolis moments, à l'image de la petite Hiroko qui trouve de plus en plus sa place dans le groupe et qui m'amuse énormément dans le parallèle que l'autrice fait entre elle et Midori. Je me suis aussi régalée à voir l'épanouissement de Mamirin, qui s'ouvre aux autres, ce qui la transforme également sous le trait de la mangaka. Je pense d'ailleurs que ce sera l'un des prochains pans abordés dans l'histoire. Et puis, il y a l'arrivée de Ken, le meilleur ami de Midori au collège, croisé dans Gokinjo, on le retrouve quelques années avant. J'aurais adoré lire leurs aventures à Midori et lui au collège tant ce duo avait l'air drôle. Mais Ken est surtout un beau chanteur dont le plus grand succès parle de Midori... Vous voyez venir le truc ? Moi aussi et j'adore car c'est un garçon extrêmement gentil et que Midori a bien besoin de quelqu'un comme lui à ce moment-là de l'histoire. Ainsi Ai Yazawa amène très très bien la chose et nous fait vibrer tout comme elle nous attendrit.



Avec un tome tout aussi lumineux que le précédent, l'autrice conquiert encore plus mon petit coeur de fleur bleu dans cette saga lycéenne où les émotions sont à leur paroxysme. Autant il y a de drame et de larmes, autant il y a de sourires et de bons moments. C'est un titre aussi lumineux que son héroïne, plein de positivité où le drame n'est qu'une étape avant de trouver le bonheur et j'adore ça !
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Je ne suis pas un ange, tome 1

En poursuivant mon marathon de relectures dans le cadre du Challenge Ai Yazawa qu'on fait avec Les instants volés à la vie, j'ai eu envie de me replonger dans le titre que je considère comme le plus "simple" de l'autrice avec Marine Blue : Je ne suis pas un ange (Tenshi nanka janai en vo) mais qui est à chaque fois une grosse bouffée d'émotion quand je le lis. J'en avais d'ailleurs déjà parlé ici, mais je récidive avec plaisir.



Se déroulant dans un lycée flambant neuf, ce titre pourrait passer pour une simple petite romance lycéenne comme en a tant lu, mais ce serait mal connaître Ai Yazawa, qui a juste sublimé les codes du genre en les portant à leur paroxysme, pour composer une histoire tellement touchante que j'en ai le coeur serré à chaque relecture.



Pour cela, elle met en scène un quintet qui va former le Comité de direction des élèves au sein d'un lycée qui vient tout juste d'ouvrir et qui n'a que des élèves de première année pour commencer. Ces membres se sont tous fait remarquer d'une manière ou d'une autre et c'est bien pour ça qu'ils ont été élus. Il y a le président, Akira, au look de loubard, Midori, l'ange du groupe et miss gaffeuse, Takigawa, le gentil beau gosse de service, Mamiya ou Mamirin la belle bêcheuse excellente élève, et Bunta, le sportif rigolo de service. Ensemble, ils vont tenter d'animer la vie des élèves du lycée tout en louvoyant avec ce qui la vie leur réserve à eux.



La première chose que j'adore dans cette série, c'est la superbe ambiance que l'autrice a su créer. Même si chaque personnage va connaître au fil de l'histoire des moments difficiles dans sa famille, au lycée, avec ses amis ou dans sa vie sentimentale, ils restent tous ultra positifs et ça met du baume au coeur. Le porte étendard de cela, c'est Midori Saejima, l'ange du lycée et du comité, cette jeune fille toujours ultra positive qui a fait de son sourire et de sa bonne humeur une arme de destruction massive de la tristesse et de la morosité. Je suis archi fan de cette héroïne toute simple au premier abord, mais tellement forte, tellement belle, qui n'a rien à avoir avec le cliché des héroïnes de romance lycéenne dans les soupes qu'on nous a servi dans les années 2000. Au passage, le titre, lui date du début des années 90 et c'est tant mieux ! J'y reviendrai >
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Paradise Kiss, tome 5

Je suis bien embêtée parce que j'ai autant adoré qu'été gênée par ce dernier tome de Paradise Kiss, mais ce qui est sûre c'est que l'autrice m'a soufflé par la force des émotions de ses personnages. C'est la grande force de son écriture dans chacun de ses titres, je trouve.



Le tournant pris dans la dernière partie du précédent tome m'avait déjà un peu gênée avec l'arrivée d'une potentielle rivale pour Yukari, et effectivement ça ne se passe pas très bien. Ai Yazawa joue la carte de la jalousie qui vient tout dérégler pour provoquer le déraillement du train du groupe ParaKiss. On aime ou on déteste mais on ne peut pas y rester insensible. Elle porte à son paroxysme les relations compliquées de chacun des couples et des amis pour un final très riche et puissant de ce côté-là, mais elle ne fait pas cela sans maladresses.



Je vais d'abord revenir sur LE point qui m'a le plus gênée : la relation Miwako - Arashi. On découvre que celle-ci a débuté par un viol et celui-ci est complètement oblitéré, sous-estimé, retourné pour en faire un accident de parcours. Je dis non ! Quand je lis, "elle ne te disait pas non à toi mais à ta violence, c'est pour ça qu'elle t'a pardonné", je ne peux pas m'empêcher de trouver ça hyper malsain et dérangeant. Ainsi, cette relation qui depuis le début me semblait bancale, l'est même plus que ça, et je trouve ça désolant que l'autrice normalise le viol, l'emprise et autres relations toxiques...



A l'inverse, entre Yukari et George même si ça semble compliqué, étrange et pas très normal, en fait, c'est LA relation la mieux construite. L'autrice nous explique à merveille la limite floue entre muse et amant(e) dans le milieu de l'art, la souffrance que l'on peut ressentir quand on s'en compte, la complexité des sentiments alors en jeu. La relation entre George et Yukari est on ne peut plus réelle. Ils ont chacun leurs cadavres dans leur placard mais j'ai trouvé superbe la façon dont ils réalisent tristement la limite de leur relation et en tirent les conséquences. C'est sublime et poignant !



Du côté de la mode, j'ai eu ce que je voulais, un discours honnête et réaliste. Yukari se lance vraiment dans le mannequinat et on découvre les joies et les limites de ce métier tranquillement, subrepticement, avec elle. George, lui, n'est pas un styliste pour le prêt-à-porter et il en tire toutes les conséquences même si parfois c'est un peu flou et compliqué pour lui. J'ai adoré suivre son parcours avec ses choix chaotiques, mais également sa confrontation enfin avec son père. Finalement Aso fut vraiment utile à l'histoire et sa relation avec George est elle aussi plus compliquée qu'on aurait pu le croire au premier abord.



Graphiquement, j'ai encore vécu des moments sublimes avec un trait vraiment parfaitement maîtrisé, l'autrice assoit encore ce qui est SA touche. Ce mélange de décors photographiques incrustés avec en premier plan des personnages filiformes aux jambes interminables ultra stylés. Elle a une richesse expressive folle aussi bien pour montrer le drame des personnages, leurs émotions à vif, mais aussi pour nous faire rire. Ses personnages sont tous ultra looké du premier au dernier, et la multitude de tenues qu'elle a inventée est incroyable, un vrai régal pour les yeux. C'est sans parler du découpage et de la mise en scène qu'elle élabore qui font de ce titre une lecture vraiment marquante.



Si vous cherchez une bluette passez votre chemin, mais si vous êtes prêts à vibrer avec ses artistes, à faire malmener votre petit coeur et à lire des romances qui prennent aux trippes et ne vous confortent pas, n'hésitez pas à entrer dans la danse et à venir découvrir le sublime univers de ParaKiss.
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Paradise Kiss, tome 4

Malgré une trame dramatico-romantique toujours aussi passionnante et des dessins de plus en plus beau, ce tome marque un peu le pas et je ne suis pas forcément fan de tous les noix narratifs de l'autrice.



La partie centrale consacrée à la quête d'indépendance de Yukari est très bien gérée, là je n'ai rien à redire, vraiment j'aime beaucoup. On ressent très bien la force qu'elle a réussi à puiser de ses nouvelles relations. Elle ose s'affirmer, elle devient plus indépendante, elle commence à se trouver. Alors certes cela ne s'est pas fait sans heurt, elle est ultra émotive, elle hésite beaucoup. J'ai du mal parfois avec sa relation avec George qui a un je ne sais quoi qui me dérange, comme si on frôlait la relation toxique. Pourtant quand on y regarde bien, certes celui-ci est étrange et mystérieux à l'extrême, limite cassant, la poussant toujours dans ses retranchements, mais je ne pense pas qu'il lui veuille du mal ni qu'il cherche à la dominer en aucune façon, au contraire il cherche à la faire grandir et assumer ses désirs.



Dans ce tome, j'ai aimé la confrontation de Yukari à sa mère, les avancées dans son devenir pro et perso. Ses choix sont crédibles en dépit de ses hésitations bien humaines. Mais à la pousser en avant, l'autrice éclipse totalement les autres. J'ai trouvé toute la troupe de Yaz'art bien en retrait, encore plus que d'habitude, même si l'autrice a essayé de développé un peu Isabella, la grande oubliée de l'histoire, avec le récit d'un épisode clé de son enfance, mais c'est surtout parce que ça a un lien avec George. La mangaka pousse plutôt le personnage d'Hiroyuki qu'on découvre un peu plus parce qu'elle est en train de mettre en place une nouvelle dynamique j'ai l'impression autour de Yukari et de George. J'apprécie moyennement, de 1/ parce que je ne vois pas l'intérêt de tout le chambardement autour du trio Miwako-Arashi-Hiroyuki pour accoucher d'une telle souris, de 2/ parce que ça m'agace de revoir l'éternel schéma du rival amoureux avec Hiroyuki d'un côté et Aso de l'autre...



L'arrivée de cette dernière est vraiment le gros point noir pour moi pour l'instant. Apporter encore une couche de drame et d'incertitude avec une fille qui a un certain vécu avec George est clairement de trop. Ça donne l'impression que l'autrice cherche un nouveau moyen de relancer son intrigue après avoir amené celle-ci à sa fin logique mais inaboutie avec le défilé. En effet, celui-ci est le point d'orgue dans ce tome mais il arrive bien trop vite dans l'histoire et beaucoup de pans de l'intrigues sont inachevés, il faut trouver comment rallonger la sauce, ce que je ne trouve pas hyper judicieux.



Heureusement, le défilé est un grand moment, aussi bien dans sa préparation avec des petits moments drôles et savoureux, d'autres plein d'émotions, que pendant qu'il y a lieu où il nous bluffe vraiment en faisant éclater aux yeux de tous le génie créatif de George et la majesté de Yukari sur scène. C'est un moment majeur dans l'histoire et l'autrice le met parfaitement en scène du début à la fin, fin surprenante d'ailleurs ;)



Alors même si j'adore toujours l'ambiance de cette série et que je me suis énormément attachée aux personnages, je trouve ce tome un peu en-dessous à la fois à cause du choix de tout centrer sur Yukari, mais également parce que le moment clé de l'histoire arrive trop tôt et oblige l'autrice à faire un choix hasardeux, pour le moment, pour relancer l'intrigue. Je vais donc entamer la lecture du dernier tome en prenant quelques pincettes...
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Paradise Kiss, tome 3

C'est toujours aussi intensément dramatique mais tellement puissant que ça me prend à la gorge et me serre vraiment le coeur.



Comme dans sa série mère, Gokinjo, l'autrice fait virevolter les sentiments de ses personnages de manière fulgurante et dévastatrice, avec un côté très dramaqueen qui peut surprendre mais que j'adore personnellement. Elle joue encore une fois énormément avec son lecture créant une vraie fausse sensation d'échange entre nous très immersive. J'adore. Et cette fois, les clins d'oeil à Gokinjo et ses anciens personnages sont vraiment nombreux.



Yukari semble avoir trouvé sa voie après avoir posé pour Mikako et Happy Berry, finit les études, place au mannequinat, mais ce n'est pas facile quand on est mineure et qu'on a fugué de chez soi. Ai Yazawa sous couvert d'une histoire ma foi assez rocambolesque évoque avec sensibilité les drames de l'adolescence ou quand les enfants ont le sentiment de ne plus parvenir à communiquer avec leurs parents et se sentent rejetés par eux.



Yukari est en pleine détresse émotionnelle ce qui la rend particulièrement instable. On pourrait détester ce trait de caractère qui la rend extrêmement volatile et changeante, qui la fait beaucoup pleurer et pas mal accuser les autres des moindres maux, mais Yukari sait aussi se montrer très honnête envers elle-même et vraiment fonceuse. Du coup, j'aime vraiment l'évolution de ce personnage très humain et à fleur de peau.



Son couple avec George est étrange. Il fonctionne sur un mode parfois à la limite du toxique si on le prend au premier degré, mais quand on creuse on découvre une force rare chez de tels personnages. L'autrice nous révèle de plus en plus de choses sur le passé de George et ce qui a fait de lui cet être si étrange et si intransigeant envers les femmes. La rencontre avec sa mère explique bien des choses à Yukari, ce qui lui fait prendre conscience de ce qui se passe entre eux et des raisons de leurs fréquents déchirements. J'ai beaucoup aimé cette complexité non dite mais si bien montrée. George et elle se motivent ainsi l'un l'autre, comblant les vides de leurs coeurs. C'est poignant et déchirant.



Les autres personnages ne sont pas en reste. Bien que vivotant autour d'eux, on voit un Hiroyuki qui s'inquiète de plus en plus pour Yukari et agit en conséquence, venant troubler le couple à l'équilibre instable formé par Miwako et Arashi. Ces derniers m'émeuvent beaucoup. On sent un immense amour chez Arashi et une maturité bien cachée lui donnant envie de protéger et aider tout le monde, mais il est mis à mal par ses sentiments pour Miwako car celle-ci hésite toujours entre lui et Hiroyuki, ce qui ne fait souffrir. Alors qu'ils ont l'air du couple fusionnel parfait les failles sont belles et bien là et font mal.



Cerise sur le gâteau, alors que les romances et drames divers occupent pas mal d'espace, l'autrice ne perd pas de vue cette fois l'univers créatif de sa série. Alors entre deux parties de jambes en l'air (bien plus présentes que dans Gokinjo, on sent l'évolution du public ;) ), nous avons droit à de bons développements autour du défilé de nos artistes, des créations de George, du travail de Mikako et Tsutomu que l'on découvre, et du lancement de Yukari dans le mannequinat. Cela permet de recroiser des anciens de Gokinjo pour mon plus grand bonheur et de voir ainsi ce qu'ils ont devenu et comment la marque Happy Berry évolue, ce qui m'avait un peu manqué à un moment dans la série précédente.



Arrivée à la moitié de la série, je ne peux que continuer à clamer mon amour pour celle-ci. Certes elle n'est pas sans défaut. Son personnage phare LGBT est totalement sous-exploité, l'autrice en fait parfois des caisses côtés humour grinçant, le drame est également ultra présent et poussé au bout du bout par moment, mais il se dégage quelque chose de tellement fort des drames romantico-personnels des héros que je suis emportée à chaque fois dans le tourbillon de leurs émotions d'artistes.
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Paradise Kiss, tome 2

Comme avec Gokinjo, décidément l'écriture de ParaKiss est très fine et cache bien des choses derrière les traits d'humour où l'autrice s'amuse à interpeler ses lecteurs et sa romance un brin précipitée et flamboyante.



Dans ce deuxième tome, tout s'accélère. Yukari qui s'est nouée d'amitié avec les élèves de la Yazawa school est de plus en plus perdue face à ses choix de vie au point d'en devenir insupportable. Il lui faut un bon coup de pied aux fesses pour enfin se décider à bouger et faire quelque chose d'autre que chouiner.



Ai Yazawa a le chic pour écrire des personnages que j'aurais détesté ailleurs. Dans ce tome, Yukari est une jeune fille peu sûre d'elle qui passe son temps à geindre et à faire des reproches aux autres au lieu de se remettre en question. C'est très agaçant. Elle est aussi totalement dépendante des autres. Elle n'arrive pas à exister sans eux. Elle travaille pour faire plaisir à sa mère, a rejoint le groupe par amitié pour Miwako et est totalement accroc à George au bout de quelques jours à peine. Sa dépendance la rend agaçante mais touchante également.



Alors que la romance va bien trop vite à mon goût et pourrait avoir un côté artificiel et peu sincère, en fait, elle se révèle être le moteur du changement de l'héroïne. George la pousse dans ses retranchements. Il n'est pas prêt à accepter quelqu'un de dépendant et de geignard et il a le courage de lui dire. Alors il est détestable à ce moment-là car il n'y met aucune pincette, mais c'est puissant ! J'ai beaucoup aimé cette transformation que j'ai senti alors s'opérer sous le marivaudage.



L'autrice se joue de nous. Elle brosse le portrait d'une romance légère mais plein de drame où tout est un peu grandiloquent et théâtral, mais derrière elle décide de faire un portrait assez fin de la jeunesse. Elle nous montre comment poussés par la pression de leur parent certains pourraient craquer et se rebeller. J'aime beaucoup ce qu'elle dénonce du manque de communication entre les parents et les enfants, dans le cas de Yukari, mais aussi de la dépendance de certains parents envers leurs enfants, dans le cas de George. D'ailleurs la découverte du bagage familial de celui-ci est l'un des grands moments de ce tome. On le découvre enfin plus humain, moins étrange et plus réel. Il se dévoile être vraiment complexe et à fleur de peau.



Les autres personnages sont pour le coup un peu laissé de côté. Les anciens de Gokinjo viennent servir de caméo de luxe apportant leur douceur et leur excentricité. J'ai été ravie de voir la fille de Mikako et Tsutomu et de croiser ses derniers, de voir ce qu'ils sont devenus. Le reste de la bande de Yaz'art est toujours aussi sensass. Je m'amuse beaucoup des échanges pimentés entre Arashi et George. Je suis touchée par la romance entre Arashi et Miwako et j'aime bien Isabella, même si c'est le personnage le moins développé avec Hiroyuki. Mais on les aperçoit trop peu dans ce tome à part pour venir faire des traits d'humour et soutenir l'héroïne, car l'autrice centre tout sur sa métamorphose.



Cependant, j'ai vraiment été charmée par l'évolution de l'histoire, qui a un beau souffle de rébellion. Alors oui, ça braille et ça s'agite beaucoup. Tout va très vite. C'est tout feu tout flamme avec un petit côté théâtral surprenant. Les héros sont parfois agaçants mais c'est pour mieux ruer dans les brancards et c'est jouissif jusqu'à la fin ! Quelle belle troupe de rebelles !
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Paradise Kiss, tome 1

Ayant terminé avec succès ma relecture du génial Gokinjo, j'ai logiquement enchaîné avec une petite relecture de Paradise Kiss, spin-off de la saga qui reprend le même univers mais avec la soeur de Mikako, le fils de Risa et celui de Hiroyuki.



L'histoire de ce titre est assez particulière. Série 5 tomes à l'origine mais existant aussi sous forme d'un volume unique chez nous, dont on aimerait bien une réimpression au passage, la série est sortie au Japon non pas dans un magazine de prépublication comme d'habitude mais dans un magazine de mode, le Zipper, entre 2000 et 2003. Il est arrivé ensuite très rapidement chez nous, en 2004, alors que le tome 1 de Gokinjo venait tout juste de sortir lui aussi un mois plus tôt. J'ai donc en fait, à l'époque, découvert les deux titres en parallèle ^^!



Ainsi, comme Gokinjo la série est forcément très orientée mode, peut-être même encore plus, ce qui n'est pas pour me déplaire. La parution dans le Zipper a d'autres incidence du côté de la narration avec des chapitres un peu plus décousus les uns par rapport aux autres au début, plus courts aussi, un air plus mature et surtout un format plus grand, inhabituel chez l'autrice, mais parfait pour admirer ses superbes dessins. D'ailleurs, je préfère largement la première édition de Kana pour cela à l'intégrale version pavé sortie ensuite... Dans la première édition, on a des couvertures qui font gravure de mode et chaque tome s'ouvre sur une des créations de George sur son mannequin (l'objet) avec un papier calque du meilleur effet. J'adore !



Mais venons-en à l'histoire. Celle-ci se passe donc longtemps après la fin de Gokinjo, on y retrouve la petite soeur de Mikako, Miwako, qui va désormais elle aussi à Yaz'Art, l'école de mode où a été sa soeur. Mais ce n'est pas elle l'héroïne, c'est Yukari, aka Caroline, une lycéenne banale qui tente de passer les concours des grandes universités pour assurer son avenir. Elle n'a rien à voir avec la mode mais le hasard va changer les choses quand Arashi (fils de Risa) va tomber sur elle et même flasher sur elle, voyant en elle, le mannequin parfait pour leur défilé de fin d'année. Le styliste de ce défilé, c'est l'excentrique George, un gentleman aux cheveux bleus complètement farfelu. La vie de Yukari va prendre un tournant à 180°.



Au début, j'ai eu du mal à m'habituer au changement de ton de Paradise Kiss par rapport à son aîné. Celle-ci était plus farfelue, plus décousue, mais sa maturité m'a convaincue au fur et à mesure. J'ai beaucoup aimé la présence bien plus importante que dans la première série de la mode et de la création artistique. L'autrice fait un excellent choix en situant son histoire dans le même cadre mais en n'en faisant pas une copie. Elle choisit un angle différent en se centrant sur le futur défilé de nos élèves et en choisissant des héros qui n'ont rien à avoir avec Gokinjo, les enfants et soeurs de la première série étant plutôt les personnages secondaires. Bref, elle fait du neuf avec du vieux et c'est très réussi.



Les personnages sont vraiment typés et donc accrocheurs. Yukari est l'exemple même de la jeune lycéenne japonaise typique mais elle cache une beauté froide et intemporelle que nos apprentis artistes vont révéler. C'est une jeune fille attachante car peu sûre d'elle. Elle ne sait pas encore ce qu'elle veut faire dans la vie. Elle est gentille et maladroite également aussi bien en amitié qu'en amour et ça la rend particulièrement touchante. George, lui, est aux antipodes. Il affiche une assurance à toute épreuve. C'est le styliste farfelu et racé par excellence. Il a aussi un côté très mystérieux. Il n'a aucune gêne à s'avouer bi ou à faire du rentre dedans à l'héroïne, mais le styliste est SA grande passion.



A côté d'eux, nous avons un quatuor de personnages tout aussi marquants et travaillés, et ce dès le premier tome. Miwako et Arashi, les rejetons de la première série, sont l'autre couple de l'histoire mais leur romance n'a rien de simple. L'autrice l'avait déjà esquissé à la fin de Gokinjo. Il y a en effet un triangle amoureux complexe autour de Miwako, cette jeune fille qui souffre depuis toujours de terribles angoisses. Arashi, derrière son look grunge, est adorable mais très possessif envers elle. Miwako lui cache pas mal de choses. C'est donc une relation potentiellement explosive. La cinquième roue du carrosse, c'est Hiroyuki, le fils de l'ancien patron du bar qu'ils ont transformé en atelier, lui aussi connait Miwako depuis toujours et a / a eu (?) des sentiments pour elle. C'est le beau gosse premier de la classe typique et on le découvre ici à travers le regard de Yukari avec qui il va au lycée. Reste Isabella, homme ou femme, on ne sait au début, mais iel impressionne par son look très excentrique mais superbe, on dirait le/la grand(e) frère/soeur de la troupe.



Il y a une excellente alchimie entre eux. Les camarades de Yaz'Art bossent dans un bel esprit de camaraderie sur les pièces de leur défilé et plus. En effet, ils ont déjà créé leur propre marque et en vise la vente dans des boutiques de mode. L'autrice glisse également beaucoup d'humour dans leurs échanges, des blagues parfois même en-dessous de la ceinture qui m'ont bien amusée, c'est super agréable. Ça crée un cocon plein de bonne entente comme dans Gokinjo. La seule différence, c'est qu'ici on sent aussi qu'il y a des turpitudes cachées en chacun et entre certains qui pourraient faire tout exploser à un moment donné.



L'arrivée de Yukari va bouleverser un peu l'équilibre du groupe. Miwako va tout de suite l'adopter et la rebaptiser (lol), ce qui lui fait enfin une amie proche fille, ce dont elle avait besoin. Quant à George, il semble pour le moment se plaire à la titiller, la tester et il y a des étincelles entre eux. Mais tout va un peu vite à mon goût, Yukari se précipitant un peu tellement elle tombe sous son charme mystérieux et ravageur.



Ravageurs, les dessins le sont également. L'autrice a encore gagné en profondeur et en finesse depuis Gokinjo qui avait bien 5 ans de plus. Le découpage des cases est vif et percutant, le rythme est d'emblée rapide même si l'autrice se réserve des petites poses humoristiques ou romantiques. Le design des looks des différents personnages est juste sublime aussi bien les pièces de modes que les looks plus casual. Je suis complètement sous le charme. Le trait d'Ai Yazawa est toujours aussi expressif et varié, notamment dans les visages des personnages. Ils font toujours autant grandes gigues mais c'est mieux proportionné que dans Gokinjo. J'ai juste du mal avec la tête de George, son cou est parfois bien trop épais et l'implantation de ses cheveux trop haute, ça me perturbe. Pour le reste, c'est sublime et l'édition de Kana est à la hauteur.



Un dernier mot sur celle-ci, dans ma première édition, il y a pas mal de coquilles, textes inversés dans les bulles ou entre les bulles et les pensées hors bulles des personnages, erreurs de noms, petites fautes d'orthographe. Pour que je les note, il faut vraiment que ça fasse tache, parce que souvent j'y suis insensible et je ne les vois pas ^^!



Avec un premier tome vraiment dynamique et percutant, Paradise Kiss offre une belle suite à Gokinjo, une suite qui propose vraiment quelque chose de plus avec ses personnages plus matures, ses propos plus diversifiés et sa mode bien plus présente sûrement grâce au choix du magazine de publication. Le grand format lui convient à merveille. On s'amuse énormément mais on ressent aussi de belles bouffées d'émotion et on sent que le drame et les questions existentielles ne sont jamais bien loin. J'ai hâte de relire également la suite !
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Gokinjo, une vie de quartier - Intégrale, tom..

Comme prévu cet ultime opus est vraiment un énorme coup de coeur.



Tous les éléments mis en place petit à petit au fil des tomes prennent sens dans ce tome. Il y a tout d'abord le thème de l'avenir, central, qui est très bien traité avec ces héros qui à l'approche de la fin de leurs études veulent trouver leur voie. Pour Mikako, l'avenir est tracé, on s'en doutait depuis le début, mais pour Tsutomu ce fut plus compliqué et j'ai aimé la douce subtilité qui l'amène vers ce qui deviendra sa passion, sachant qu'en plus il garde ce petit truc en plus qu'il a depuis toujours. Ainsi, ce n'est plus seulement l'amour de Mikako mais il devient un personnage à part entière.



Cet avenir est traité globalement. L'autrice ne s'arrête pas au côté professionnel, elle veut surtout montrer le devenir de relation bâtie à l'âge de l'enfance et de l'adolescence. Il est ainsi question d'un sujet important, le rapport entre le couple et l'accomplissement personnel. Nous avons là, à nouveau, plusieurs modèles qui nous sont proposés. Risa ne se voit pas vivre sans son compagnon et va se débrouiller pour que tout coïncide. Mikako, elle, est bien plus indécise. Certes, elle aime et adore Tsutomu, a toujours vécu près de lui, mais son rapport à lui et différent de celui de Risa. Mikako le vit comme une dépendance. Tout son travail est donc d'apprendre à devenir indépendante pour mieux revenir vers lui une fois qu'elle aura grandi. J'ai trouvé le sujet encore une fois finement traité car l'autrice écoute chacun de ses personnages, les fait avancer, reculer, réfléchir, changer d'avis, bref elle les fait vivre ! Et tout ça, sans le moindre jugement, c'est fort ! J'ai adoré, c'était très puissant et plein d'émotions.



Après je conserve quelques petites frustrations. Au final, on aura trop peu vu Akindo et tout ce qui touche à la création artistique, du moins pour moi. C'est plus par petites touches que cela vient parsemer l'histoire alors que j'aurais adoré voir Mikako et ses amis en plein processus créatif. Mais l'histoire est ailleurs, l'autrice voulait raconter autre chose alors je lui pardonne.



D'ailleurs, ce dernier au revoir à des personnages auxquels on s'est beaucoup attaché a été fait superbement. Il y a de l'émotion, de l'amour, de l'amitié et même de l'humour. Tout au long de ses derniers chapitres, l'autrice s'amuse à faire dialoguer ses personnages avec nous, ce qui crée une proximité encore plus grande avec eux. On est vraiment triste de devoir les quitter mais ils ont évolué si joliment qu'on est également heureux pour eux. Mariko a su trouver sa voie, tout comme Yôsuke qui est vraiment devenu un artiste. Risa a fondé la famille qu'elle souhaitait. Les parents de Mikako se sont bien retrouvés. Et bien sûr nos deux amoureux ont réussi à vivre aussi bien d'amour que de leur passion artistique. Cela donne la pêche ! C'est donc un au revoir graduel qui a lieu entre eux et nous pour nous détacher progressivement et les laisser rester dans notre mémoire.



Ainsi, dans ce tout dernier tome l'autrice nous offre une fin magnifique à la hauteur de la série où ses personnages ont tous bien grandi aussi bien les parents que les enfants, une vraie leçon de vie ! Les personnages sont décidément bien attachants et l'autrice a su calmer ma soif d'eux avec un dernier chapitre qui se passe des années plus tard. Graphiquement, c'est aussi dynamique que beau. Maintenant que c'est fini, j'ai envie de relire Paradise Kiss !
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Gokinjo, une vie de quartier - Intégrale, tom..

Ai Yazawa s'y prend vraiment comme une chef pour nous raconter les affres de l'amour à travers le portrait de ses jeunes artistes tellement attachants.



Une fois de plus, elle nous emporte dan un tourbillon de sentiments complexes où elle démontre avec brio que rien n'est blanc ou noir en amour, que rien n'est écrit d'avance et qu'on a beau être très amoureux parfois ça ne suffit pas.



Pour mettre tout ça en scène, deux couples occupent le devant de la scène cette fois : Tsutomu et Mikako bien sûr, mais surtout Yôsuke, Mariko et Ayumi, la spectatrice plus si silencieuse. Je pense que beaucoup aimeront détester Mariko, moi j'en suis fan. Je la trouve terriblement humaine. Elle doute, hésite, se trompe mais elle essaie et se lance. C'est un personnage aux émotions complexes, qui peut avoir l'air d'une bimbo vu de l'extérieur, mais qui est bien plus profonde. Elle est extrêmement touchante et sa relation déchirante avec Yôsuke, loin de m'agacer comme elle aurait pu le faire avec ses incessants rebondissements, m'a plutôt beaucoup émue. Du côté de Mikako et Tsutomu, on est un peu en retrait dans ce tome, mais on sent bien des choses se dessiner. Mikako compte trop sur lui sans rien offrir en retour. Tsutomu est au bord de la rupture. Cela cependant une très belle relation, ancienne et récente à la fois. Mikako se sait pas encore bien gérer ce rapprochement, notamment physiquement, et c'est touchant. Tsutomu prend énormément sur lui parce qu'elle est tout pour lui, c'est adorable mais néfaste. 



Cependant Ai Yazawa ne nous propose pas que des romances superbement écrites, elle développe aussi d'autres thèmes. Après les secondes chances avec les parents de Mikako la dernière fois, place à la terrible question de l'avenir, du métier qu'on aimerait faire plus tard quand on est ado. La question est traitée avec beaucoup de subtilité et de justesse, l'autrice nous proposant plein de "modèles" différents. Il y a tout d'abord, Seiji, le nouvel assistant de la mère de Mikako, ancien élève de leur lycée, qui alors qu'il était très doué a préféré se réorienter par passion. A l'inverse, il y a Mariko, qui sent bien qu'elle n'y arrivera pas et qui préfère tout lâcher pour réfléchir à ce qu'elle veut vraiment. Les autres, eux, soit connaissent leur passion, soit la cherchent encore. Yôsuke est un peintre dans l'âme mais il avait besoin qu'on le secoue. Mikako, elle, adore la couture alors pour réaliser son rêve elle est prête à tout sacrifier. Tsutomu, lui, se cherche encore et est complexé vis-à-vis des autres. Autant d'exemples tous riches en enseignements grâce à une autrice qui n'est absolument pas dans le jugement et encore au contraire chacun de ses personnages, ce qui est superbe !



Seul point faible du titre encore et toujours pour moi, l'association Akindo qui peine à devenir quelque chose. Il faut dire qu'ils sont tous tellement pris dans leurs histoires persos que c'est dur de vraiment s'y impliquer. Heureusement que le projet de défilé de l'école arrive pour redonner ce petit coup d'entrain artistique dont j'avais besoin. Parce que si j'aime énormément suivre ces personnages aux émotions à fleur de peau, j'aime aussi les voir exister en tant qu'artistes.



Gokinjo continue donc à être un coup de foudre pour moi. Les sentiments puissants que ressentent les personnages suintent à travers les pages pour nous imprégner nous aussi. C'est déchirant et palpitant.
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Nana, tome 21

Je les ai enfin lu ! Et évidemment, j'ai adoré 🥰. Mais qui n'a pas aimé lire Nana ?

Ma soeur est repartie avec sa collection donc je devais les lire rapidement, j'ai enchaîné les tomes ! Je ne peux même pas dire qui est mon personnage préféré tellement je les aime tous (sauf Takumi 😡). Ce Shojo est bien différent des autres : Ai Yazawa aborde des sujets très matures et place l'amitié au coeur de l'histoire.

Je suis un peu frustrée de ces mystères qui ne seront peut être jamais résolus mais je suis vraiment contente d'avoir découvert ces mangas. En ce moment je regarde les animés pour rester encore un peu avec les BLAST 😏

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Dis-moi ce que tu en as pensé et la fin que tu imagines ! Perso je suis à 100% 😍

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J'ai décidé d'accompagner cette lecture avec le maté Cacao Amande de chez Dammann Frères. Un maté gourmand, délicieux mais amère, comme la fin de cette lecture 😭
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Gokinjo, une vie de quartier - Intégrale, tom..

A peine terminé le tome 1 que je me suis lancée sur sa suite. C'est toujours aussi sympathique notamment grâce à toutes les émotions engendrées par les histoires de famille de Mikako. J'ai adoré !



On ressent vraiment plein de choses en germe dans Gokinjo qui éclateront ensuite dans les oeuvres suivantes de l'autrice (Paradise Kiss et Nana) mais déjà Ai Yazawa a su créer un univers rien qu'à elle où elle ne se gêne pas pour faire des petits clins d'oeil à ses autres oeuvres (Marine Blue, Je ne suis pas un ange) citant des personnages, les faisant intervenir en caméo. C'est vraiment savoureux et ça donne une teinte toute particulière à la lecture quand on est fan de l'autrice.



Mais pour en revenir à Gokinjo, ce tome m'a encore plus chamboulée que le précédent. Encore plus centré sur les émotions des personnages, c'est un tome plus de drames qui nous attend, mais pour autant c'est vraiment fait avec subtilité et sensibilité contrairement à d'autres titres moins travaillés. En effet, l'autrice s'attarde vraiment à la fois sur l'ambiance si particulière qu'elle a créée et dont je parlais déjà pour le tome 1, et sur ses personnages qu'elle bichonne.



Le premier personnage qui est mis sur le devant de la scène, c'est bien sûr Mikako. Il y a d'abord ses sentiments compliqués envers Tsutomu, son ami d'enfance, qui éclatent enfin tant elle n'en peut plus de les garder pour elle, le temps d'une scène d'une rare tendresse où on voit combien leur relation est fusionnelle également. Puis intervient ensuite la raison de son trauma : le divorce de ses parents. Ce n'est pas une chose toujours bien abordée dans les mangas. On passe souvent trop vite dessus ou alors c'est surjoué. Ici, même s'il y a un petit côté rocambolesque dans la forme avec ce père photographe et cette mère mangaka aux personnalités excentriques - ce qui est un peu la touche de fabrique de la série - , l'ensemble sonne très juste, au point que j'ai versé plus d'une larme sur ses chapitres. J'ai vraiment été touchée par la détresse de cette jeune fille qui n'arrivait pas à communiquer sa tristesse de peur de blesser les autres et qui préférait se laisser ronger par celle-ci. Cependant à force de tout concentrer ainsi sur Mikako, l'autrice en oublie un peu trop Tsutomu pour le moment qui n'est vu que comme le petit ami sur qui on peut toujours compter. Il va falloir changer ça.



D'ailleurs Ai Yazawa sait aussi développer les personnages masculins avec brio. Elle le montre avec tragique triangle amoureux : Mariko - Yusuke - Ayumi, qu'on voit naître dans ce tome. Eux aussi, comme l'ensemble des personnages sont à fleur de peau avec des sentiments complexes et compliqués qu'ils ne parviennent pas bien à gérer ce qui leur fait blesser les autres sans le vouloir. Même si on pourrait parfois les détester à cause de leur égoïsme, leur côté changeant ou la peine qu'ils causent, je les adore tous les trois. Mariko me touche énormément derrière son masque de poupée. Yusuke est d'une maladresse désarmante dans cet amour qu'il n'arrive pas à s'empêcher d'éprouver. Et Ayumi est la triste spectatrice de tout ça, en mode "amour sans retour", adorablement touchante. Ai Yazawa capte comme rarement l'a fait une mangaka cette valse hésitante et maladroite des sentiments. On sent qu'ils vivent tous tout à fond en étant sur la brèche et c'est magique.



Malheureusement en mettant autant d'énergie dans ses personnages, ce que je ne peux pas lui reprocher tant elle me fait vibrer, l'autrice en oublie parfois le cadre de son histoire qui est pourtant tout aussi attrayant. En effet, notre bande de copains se lancent avec leur asso dans la vente de leur création. J'aime beaucoup les pages qui développent ce projet, en montrant toute la difficulté. D'abord ce sont encore des ados alors leur humeur fait pas mal varier les choses et leurs relations peuvent compliquer le projet. Ensuite, ils sont encore inexpérimentés et ont besoin qu'on les guide, à l'image de Mikako qui n'a pas pensé aux clients à qui elle veut vendre ses produits. Il y a donc plein de petites choses très concrètes à apprendre de cette expérience, qui fait un excellent cadre de fond aux histoires principales de chacun.



Avec ce deuxième tome, j'ai encore plus vibré pour les aventures de nos héros artistes dont décidément les sentiments collent à la peau, les emportant dans des drames qui m'ont parfois bouleversée. Ce sont certes des drames du quotidien : la jalousie, la perte d'un parent, un amour non retourné... , mais ce n'est pas pour autant que ça ne nous touche pas au plus profond de nous et l'autrice le démontre avec virtuosité !
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Gokinjo, une vie de quartier - Intégrale, tom..

Ancien shojo d'Ai Yazawa, Gokinjo est certainement l'un de mes préférés de l'autrice, si ce n'est mon préféré de par les thèmes qu'il développe mais aussi sa richesse graphique. Je suis fan des designs dans cette série et je conseille à tout le monde son artbook pour les découvrir en plus grand encore !



Mais revenons un peu sur ce premier tome. J'ai été vraiment ravie de relire cette série gaie, sincère et dynamique dans cette nouvelle édition. Celle-ci magnifie le travail de l'autrice grâce à un format un poil plus grand et surtout la conservation de toutes les pages couleurs originales ainsi que la galerie de fin. C'est vraiment un régal pour les yeux ! N'oubliez pas d'enlever la jaquette ;)



L'histoire, elle, est une classique romance entre deux amis d'enfance sur le papier, mais dans la réalité elle est bien plus que ça et cela s'en ressent dès les premières pages. Tsutomu et Mikako ont toujours vécu l'un à côté de l'autre. Ils se sont toujours soutenus et aimés depuis tout petits mais à l'aube de l'âge adulte, il devient de plus en plus difficile pour eux de démêler amour et amitié. Ils sont donc très confus tous les deux et Ai Yazawa rend ceci à merveille dans un récit subtile et sensible.



Je suis d'emblée tombée sous le charme des personnages. Mikako est une douce excentrique à fleur de peau qui apporte beaucoup de mélancolie au titre. Tsutomu, lui, est le type jovial qui est pote avec tout le monde mais qui cache bien plus d'aspérités quand on y regarde bien. Ils évoluent tous les deux dans un cadre à faire rêver le lecteur : une résidence où ils sont voisins et une école prépa d'art : la Yazawa School où ils peuvent tous deux s'épanouir dans leur passion.



Cependant sous ses airs jovials, cette série est plus complexe que ça. On sent dès les premières pages une certaine mélancolie et tristesse dans le titre, comme si les personnages étaient tous à fleur de peau. D'ailleurs, au fil des pages, quand on découvre les amis et la famille de Mikako et Tsutomu, on se rend compte que c'est effectivement le cas. La mère de Mikako l'élève seule. Body Ko, pour qui craque Tsutomu au début, a connu une grosse déception sentimentale qu'elle cache derrière ses beaux sourire. Risa, la meilleure amie de Mikako, a du mal à avouer sa dépendance à son amoureux de toujours. Yosuke, l'ami de Tsutomu, n'a jamais connu l'amour et quand ça lui tombe dessus, ça n'a rien d'une relation facile. Tous ont leur casserole et tous font devoir les surmonter.



Pour cela, heureusement, ils forment une très jolie bande un peu farfelue qu'on va apprendre à découvrir au fil des chapitres. L'autrice prend son temps pour tisser des liens entre eux et dépasser le cadre de l'amour-amitié des deux héros pour nous embarquer dans une histoire plus vaste mais elle y vient joliment avec une belle idée d'Association ayant pour but de vendre leurs créations sur un marché aux puces. Même s'il n'est pour l'instant qu'à peine esquissé, j'ai beaucoup aimé l'école où ils évoluent et le cadre artistique de celle-ci. On sent que ce sont tous de vrais artistes avec le côté torturé qui va bien.



D'ailleurs ce côté très arty se retrouve implacablement dans les dessins d'Ai Yazawa. C'est une influence qu'elle revendique même et à laquelle elle donne ses lettres de noblesse. Les personnages sont hyper stylés et lookés. J'adore d'ailleurs la folie qui se dégage d'eux vestimentairement parlant. On aimera ou pas mais chaque personnage est hyper typé. Les filles ont des visages de poupées, les garçons un côté très décontracte et beau gosse classe un peu à l'ancienne. Perso, je suis fan !



Ainsi ce premier tome fut une très belle mise en bouche où l'autrice nous propose de découvrir une très belle brochette de jeunes artistes torturés qui vivent leurs passions à fond et tant pis si ça les mets au fond du trou parfois si c'est pour leur offrir des moments de grâce quand ça va mieux. Un gros coup de coeur pour ma part !
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Nana, tome 2

Ce tome 2 m'a énormément plu. Nos deux Nana se rencontrent et vont cheminer ensemble dans les débuts de leurs vies de jeunes adultes.

Il ne se passe en soit pas grand-chose, mais on suit ces deux tranches de vie avec intérêt en se posant de nombreuses questions sur ce qu'il va ben pouvoir leur arriver.
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Nana, tome 1

Je me rappelle avoir regardé quelques épisodes - dans le désordre - de l'anime adapté il y a fort longtemps, donc l'histoire de Nana était plutôt floue dans mon esprit.



Et quelle bonne surprise ! Les deux Nana sont radicalement différentes, tant dans leurs physiques que leurs caractères mais leur deux histoires se percutent à merveille. J'ai hâte de lire la suite.
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Paradise Kiss - Intégrale

Yukari est une élève sérieuse, qui se consacre entièrement à ses études, sans pour autant que celles-ci l'intéressent. Elle a tout de la lycéenne normale: quelques amis, des parents qui lui mettent la pression et un crush à qui elle n'a jamais parlé, qui ne semble même pas savoir qu'elle existe.

Un jour, elle se fait alpaguer par un groupe d'étudiants à l'école d'arts Yaz'Arts qui veulent faire d'elle leur modèle, afin qu'elle porte leur création au défilé de fin d'année. Si elle commence par refuser vivement, effarouchée par leur approche, leur manière de parler et leur look (un punk avec ds épingles à nourrice dans le visage, Arashi, une fille qui ressemble à une poupée sentant la fraise, Miwako, une femme fantasque qui est en fait un homme travesti, Isabella, et enfin un prince dandy, Georges), elle finit par réfléchir à leur proposition, et accepte, étrangement attirée par Georges, le leader du groupe, créateur et styliste de leur marque, Parakiss.



Ai Yazawa nous propose donc de suivre l'évolution de Yukari, vite renommée Caroline, ou Carrie, dans le milieu de la mode. Ce thème est cher à l'autrice, et ça se sent: les choix graphiques sont magnifiques, les tenues et les styles très travaillés. C'est un régal à lire, à regarder. On retrouve les visages et les corps typiques de cette mangaka, et un certain nombre de ses thèmes de prédilections. Le fait d'avoir ce manga dans un format intégrale est très agréable, car cela permet de le lire d'un bloc, très rapidement, et d'apprécier sans rien oublier, de se délecter de ce dessin splendide et de l'évolution des personnages.

Les histoires d'amour, qui s'entremêlent, sont toujours aussi touchantes, avec des personnages toujours très nébuleux et torturés, assez insaisissables qui donnent aux shojos d'Ai Yazawa tout leur charme.



Cependant, il y a un certain nombre d'aspects qui m'ont pas mal choquée par leur traitement, vu 'aujourd'hui, et vu de France (évidemment, il fait garder à l'esprit que cette publication a 20 ans, puisque publiée de 2000 à 2003, et que le Japon n'est pas la France).

Le premier point qui m'a vraiment dérangée, c'est le traitement d'Isabella. On aurait pu avoir un personnage de femme trans extraordinaire et ... non. Tout le monde sait qu'Isabella est assignée garçon, et y fait référence constamment, la reléguant au stade d'homme travesti. Ca pourrait être ça, sauf que c'est Isabella elle-même qui dit être une femme, et refuse de donner son dead-name. dans le passage où est évoquée son enfance, et son amitié avec Georges, il est dit explicitement qu'elle se considère comme femme. J'ai donc trouvé très dommage la manière dont son personnage était traité, et si le fait d'intégrer un personnage trans est intéressant, ça ne justifie pas e traitement.

Le traitement de la sexualité de Georges m'a aussi un peu surprise. Il est bisexuel et cela semble faire de lui ... un prédateur aux yeux des hommes (et particulièrement selon Arashi), alors même qu’on ne le verra jamais avec des hommes. Jamais cette homophobie latente n'est discutée.

Quant à Arashi, parlons-en ! J'ai trouvé affreuse sa relation avec Miwako, présentée comme le petit truc tout choupinou, tout fragile dont il faudrait prendre soin. Amoureuse de deux garçons, elle finit par renoncer à l'un d'eux pour le second, Arashi, pour des raisons dures à avaler. Leur sexualité est basée sur al pression (lorsque Yukari les surprend dans l'atelier, Miwako dit qu’elle fait ça car Arashi préfère comme ça, manifestement gênée) sur des viols conjugaux (parfois montrés, puisqu'on voit Miwako dire "Non" clairement, et Arashi tout de même passer à l'acte), assumés d'ailleurs (Arashi admet lui-même qu'il force Miwako, et Miwako le dit aussi), et dont les autres personnages sont au courant sans que personne n'alerte sur la toxicité de la relation par exemple. Cela m'a désagréablement rappelé la relation entre Nana/Hachiko et Takumi, avec un viol conjugal pour garder "sa" femme dont tout le monde se fout éperdument.

De la même manière, la relation entre Yukari et Georges est parfois à al frontière de l'agression sexuelle voire du viol (comme dans beaucoup de shojos, on n'est pas tout à fait sûrs du consentement de la partie féminine). De plus il y a tout un questionnement (très patriarcal finalement) autour de la pureté de la femme, de son désir d'indépendance et de sa soumission à l'homme qui font froncer du nez.

Tous ces points m'ont pas mal dérangée, même s'ils sont à remettre dans leur contexte. Je préfère les aborder dans am critique car ils peuvent être pour certain.e.s des points très sensibles et douloureux et je comprends que l'on n'ait pas envie d'être confrontés à ça en lisant un manga pour se détendre.



Mis à part ces points noirs tout de même assez importants, j'ai apprécié ma lecture. J'ai retrouvé des aspects qui m'avaient plu dans Nana, comme par exemple ce point de vue rétrospectif assez mélancolique sur les choses, et des histoires d'amour imbriquées, avec des personnages très sensibles.
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Nana, tome 1

Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. La première Nana, naïve et inconsistante, m'a agacée. Et je n'avais plus de patience à consacrer à l'histoire de la 2e Nana.

Je pense que ce manga est destinée à un public ado, ce que je ne suis plus depuis longtemps ! ;-) Tant pis, ce n'est pas pour moi !
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Nana, tome 2

Alors que le tome précédent présentait les deux héroines de cette saga ainsi que de nombreux personnages secondaires, ce deuxième volet réunit dorénavant les histoires de Nana Komatsu et Nana Osaki. Une année s'est écoulée depuis le tome précédent et les deux Nana qui étaient encore coincées dans des chapitres séparés lors du premier volet, se retrouvent dans le même train sur la route qui les mène vers Tokyo et y partageront même un appartement.



Le mélange des caractères totalement opposés des deux jeunes femmes fonctionne à merveille. Si la première est attachante malgré une immaturité parfois irritante et que le côté plus rock'n'roll et réfléchi de la seconde continue de séduire, elles se complètent cependant à merveille.



Si le mélange des deux fait mouche, ce plongeon commun vers l'inconnu qui les éloigne progressivement de l'adolescence s'avère également très intéressant à suivre. Du coup, ce tome est bien mieux que le précédent et m'incite même à vouloir découvrir la suite de ce shojo... Un comble!
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