Comme promis, après le mauvais temps de la ville de Londres en 1380, je me suis envolée pour le soleil de Vigàta, en Sicile. Pas de chance, lors de la première nouvelle, il pleuvait !
Le format des nouvelles va comme un gant au commissaire Montalbano, ne donnant jamais l’impression qu’on n’en a pas eu assez.
La première nouvelle n’est pas une enquête à proprement parler, c’est un mystère mystérieux qu’on a soumis à la sagacité du commissaire. Plus un épisode de la vie qu’autre chose.
Par contre, ensuite, nous avons des vrais petites enquêtes, dont pour certaines, j’avais trouvé la solution avant le commissaire. Ok, je ne chanterai pas trop fort, il me dépasse pour tout puisque lui, il trouve toujours la solution.
Ce qui est plaisant, dans les Montalbano, ce sont les personnages, haut en couleurs (ah, Catarella !), les descriptions de la vie de tous les jours, les petits mystères que le commissaire veut toujours résoudre et qui, bien souvent, commencent de manière très bizarre, comme avec cet homme qui conserve tout… Oui, tout !
La traduction du titre en français est différente de l’originale puisque en V.I (version italienne), on parle d’arancini (boules de riz panées, farcies de mozzarella et de sauce bolognaise et cuitent dans la friteuse) et c’est un mets que j’adore (je m’en suis fait péter lors de mon voyage en Sicile).
En fait, la démission de Montalbano n’en est pas vraiment une… Dans une des nouvelles, on a un meurtre violent, beaucoup de sang, éviscération et cannibalisme… Heu, on est dans un Montalbano, là ? Notre commissaire va briser le 4ᵉ mur et sonner les cloches à son auteur. Oui, moyen. La seule qui m’ait moins plu.
Lire un Montalbano, c’est une lecture reposante, agréable, une sorte de doudou pour les moments où l’on n’a pas le moral, pas envie de lire autre chose.
Montalbano, il a un caractère entier, c’est un personnage hors norme, mais l’auteur a fait en sorte qu’il partage la vedette avec ses adjoints, dont certains sont "pirsonnellement en pirsonne" plus grave que d’autres. Catarella bien entendu. Mimi est le dragueur de ces dames et Fazio a le complexe de l’état civil.
L’autre avantage de Montalbano, c’est qu’il ne court pas, qu’il prend le temps de réfléchir en mangeant à toutes les bonnes tables du coin, faisant honneur à la cuisine sicilienne et notamment aux poissons.
Le plus gros bémol de cette série, c’est que le village de Vigàta n’existe pas, donc, la trattoria San Calogero non plus et santa Madonna, jamais je ne pourrai aller y déguster les mets exquis que le commissaire s’enfile !!!
Là-dessus, pour noyer mon chagrin, il ne me reste plus qu’à me suicider en dégustant une pizza Buitoni à la bactérie E.coli, le tout recouvert de lasagnes hennissantes de chez Findus (viande en provenance de Veviba, à Libramont ?) et en dessert, je me ferai une overdose de Kinder Surprise et autres Choco-Beurk de l’usine Ferrero d’Arlon, parfumés à la salmonelle.
Si avec tous ces scandales alimentaires, je ne trépasse pas, alors c’est que je suis costaude !
Un conseil, mangez du Montalbano, c’est bien plus sain ! Encore un roman qui chante la Sicile, avec des petites enquêtes intelligentes, surprenantes, agréables à lire, amusantes et remplies de poésie.
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