AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Fiodor Dostoïevski (3099)


Mais alors que deviendra l'homme, sans Dieu et sans immortalité? Tout est permis, par conséquent, tout est licite? - Ne le savais-tu pas? Tout est permis à un homme d'esprit, il se tire toujours d'affaire.
"Mais toi, tu as tué, tu t'es fait pincé, et maintenant tu pourris sur la paille."
Voilà ce qu'il me dit le salaud.
Commenter  J’apprécie          360
« La beauté sauvera le monde »
Commenter  J’apprécie          354
Notre bagne se trouvait à l'extrémité de la forteresse, au bord du rempart. Quand, à travers les fentes de la palissade, nous cherchions à entrevoir le monde, nous apercevions seulement un pan de ciel étroit et un haut remblai de terre, envahi par les grandes herbes, que nuit et jour des sentinelles arpentaient.(...)

Représentez-vous une vaste cour de deux cent pas de long et de cent cinquante de large, en forme d'hexagone irrégulier .Une palissade de pieux éléments, profondément plantés dans le sol, fortement accolés les uns aux autres, maintenus en travers par des lattes, et taillés en pointe au sommet, l'enclôt de toutes parts et forme le mur d'enceinte de notre bagne. Sur un des côtés de la palissade, une solide porte cochère, toujours fermée, toujours gardée par une sentinelle, ne s'ouvre que par ordre pour laisser passer les forçats qui se rendent à leur travail.

Au-delà de cette porte, il y avait le monde lumineux de la liberté. (...) Notre monde à nous n'avait rien d'analogue avec celui-là : c'étaient des lois, des coutumes, des mœurs particulières, une maison mort-vivante, une vie à part et des hommes à part. Voilà le coin que je voudrais décrire.
Commenter  J’apprécie          353
Le vieillard s’exprimait toujours d’une façon ridicule, et de plus, en ce moment, il avait presque perdu la tête. Quelque livre qu’il marchandât,
c’était toujours un rouble argent, deux roubles, trois roubles argent ; les gros volumes, il n’en demandait même pas le prix ; il les regardait seulement d’un œil d’envie, les feuilletait, les tournait et retournait dans ses mains, puis les remettait en place. "Non, non, c’est cher, dit-il à demi-voix, mais ici il y a peut-être quelque chose... " Et il commença à examiner diverses petites plaquettes, des chansonniers, des almanachs ; tout cela était à vil prix. "Mais pourquoi voulez-vous acheter toutes ces gueuseries ? lui demandai-je, ce ne sont que des pauvretés. "— "Ah ! non, répondit-il, non, regardez seulement quels bons livres il y a ici ; vous verrez qu’il y a de très, très-bons livres ! "
Et ces derniers mots furent prononcés d’un ton si dolent, si plaintif, que je crus qu’il allait pleurer de douleur parce que les bons livres coûtaient cher ; je m’attendais à voir une petite larme couler de ses joues pâles sur son nez rouge. "Quelle somme avez-vous ? "questionnai-je.
Commenter  J’apprécie          350
C’était un homme qui avait vécu beaucoup et largement ; avec ses trente-huit ou trente-neuf ans, il était loin d’être encore jeune, et toute cette « vieillesse », comme il disait, lui était venue « presque absolument à l’improviste » ; il comprenait lui-même que ce qui l’avait si vite vieilli, c’était non pas la quantité, mais, pour ainsi dire, la qualité des années, et que, s’il se sentait faiblir avant l’âge, c’était par le dedans plus vite que par le dehors
Commenter  J’apprécie          351
- Tout est là : je m'étais posé un jour cette question : que serait-il arrivé si, par exemple, Napoléon s'était trouvé à ma place et s'il n'avait eu, pour commencer sa carrière, ni Toulon, ni l'Égypte, ni le passage du Mont-Blanc ; si, au lieu de toutes ces choses belles et monumentales, il ne s'était trouvé devant lui, tout bonnement, qu'une ridicule mauvaise petite vieille, veuve de petit secrétaire, qu'en outre il aurait fallu tuer pour lui voler l'argent de son coffre (pour sa carrière, tu comprends) ? Eh bien, alors, s'y serait-il décidé, s'il n'y avait pas eu d'autre issue ? N'aurait-il pas été gêné, parce que trop peu monumental et... et... criminel ? Eh bien, je te dis que cette " question " m'a tourmenté terriblement longtemps, si bien que j'ai eu terriblement honte quand enfin j'ai deviné (tout d'un coup, il me semble) que non seulement il n'aurait pas été gêné, mais qu'il ne lui serait même pas venu à l'idée que c'était trop peu monumental... et même qu'il n'aurait pas compris du tout qu'il y avait là de quoi être gêné. Donc, s'il n'y avait pas eu d'autre moyen, il l'aurait étranglée sans qu'elle puisse faire ouf, sans la moindre hésitation !... Eh bien, moi aussi... je suis sorti de mes hésitations... je l'ai étranglée... à son exemple, fort de son autorité... C'est, point pour point, ce qui s'est passé ! Ça te fait rire ? Oui, Sonia, ce qu'il y a là de plus risible, c'est peut-être que cela s'est passé précisément de cette façon...

Cinquième partie, Chapitre IV.
Commenter  J’apprécie          351
Vous vantez votre conscience, mais vous n'êtes capable que d'hésitation, car bien que votre intelligence travaille, votre coeur est sali par la débauche ; or, si le coeur n'est pas pur, la conscience ne peut être clairvoyante, ni complète.
Commenter  J’apprécie          350
Toute la science du monde ne vaut pas les larmes des enfants.
Commenter  J’apprécie          350
Qui sait ? peut-être que tout mon amour était une illusion des sens, de l'imagination ?
Commenter  J’apprécie          350
II n’y a rien de plus absurde que la morale dans un moment pareil! Oh! les gens contents d’eux! Avec quelle vaniteuse suffisance ces bavards sont prêts à prononcer leurs sentences! S’ils savaient combien je suis conscient de l’abomination de ma situation présente, ils ne trouveraient plus de mots pour me faire la leçon. Et que peuvent-ils me dire de nouveau que je ne sache déjà ?
Commenter  J’apprécie          340
Il n'y a que les Français qui puissent paraître dignes sans l'être.
Commenter  J’apprécie          342
Fiodor Dostoïevski
Tout dépend des circonstances et du milieu où on se trouve. Tout vient du milieu, l'homme lui-même n'est rien.

CRIME ET CHÂTIMENT, Cinquième partie, Chapitre I.
Commenter  J’apprécie          342
Même les rêves doivent lutter pour survivre !
Commenter  J’apprécie          340
(...) pour connaître une personne, quelle qu'elle soit, il faut la considérer petit à petit, et avec la prudence la plus grande, pour ne pas tomber ni dans l'erreur ni dans le préjugé, choses qu'il est par la suite si difficile de corriger ou d'effacer.

Première partie
Commenter  J’apprécie          340
Bref, j'ai fait mon éloge, comme il arrive toujours en fin de compte quand nous entreprenons de nous examiner.
Commenter  J’apprécie          340
En deux minutes vous m 'avez rendu heureux pour toute la vie , oui heureux ! vous m 'avez réconcilié avec moi-même .
Commenter  J’apprécie          330
Mais cette fureur même l'avait aveuglé; autrement il eût remarqué depuis longtemps que cet "idiot" qu'il traitait de la sorte savait parfois tout comprendre un peu trop vite et avec trop de finesse et relater parfaitement bien. Mais, tout à coup, il se produisit quelque chose d'inattendu.
- Je dois vous faire remarquer, Gabriel Ardalionovitch, dit soudain le prince, qu'autrefois j'ai en effet été malade au point d'être presque un idiot, mais il y a longtemps que je suis guéri et il m'est assez désagréable de m'entendre traiter d'idiot.
Commenter  J’apprécie          331
Ces derniers mots, après tout ce qui venait d'être dit et ressemblait si bien à une rétractation, étaient décidément trop inattendus. Raskolnikov se mit à trembler tout entier, comme transpercé.
- Alors... qui donc... a tué ? demanda-t-il, n'y tenant plus, d'une voix qui s'étouffait. Porphyre Petrovitch se laissa même retomber sur le dossier de sa chaise, comme s'il avait été stupéfié, lui aussi, d'une question aussi inattendue.
- Comment, qui a tué ?... reprit-il, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. Mais c'est VOUS qui avez tué, Rodion Romanytch ! Vous avez bel et bien tué... ajouta-t-il dans un quasi-chuchotement, d'une voix absolument convaincue.
[...]
- Ce n'est pas moi qui ai tué, chuchota Raskolnikov, comme font les petits enfants effrayés quand on les surprend sur le lieu du crime.
- Si, c'est bien vous, Rodion Romanytch, c'est vous, et personne d'autre, chuchota Porphyre avec conviction et sévérité.
Tous deux gardèrent le silence, et ce silence dura étrangement longtemps, une dizaine de minutes. Raskolnikov s'était accoudé sur la table et sans mot dire fourrageait de la main dans ses cheveux. Porphyre Petrovitch était assis calmement et attendait. Soudain Raskolnikov regarda Porphyre avec mépris.
- De nouveau les vieilles histoires, Porphyre Petrovitch ! Toujours vos m^mes procédés : comment n'en êtes-vous pas dégoûté, vraiment ?
- Hé ! laissez-donc. Qu'ai-je besoin, maintenant, de procédés ! Ce serait différent, s'il se trouvait ici des témoins : mais nous voilà en tête à tête à chuchoter. Vous le voyez vous-même, je ne suis pas venu pour vous chasser et vous courir comme un lièvre. Que vous avouiez ou non, en ce moment cela m'est égal. J'ai ma conviction faite, sans vous.
- S'il en est ainsi, pourquoi êtes-vous venu ? demanda Raskolnikov d'un air irrité. Je vous pose ma question de l'autre jour : si vous me jugez coupable, pourquoi ne me jetez-vous pas en prison ?

Sixième partie, Chapitre II.
Commenter  J’apprécie          330
J'ai remarqué plus d'une fois dans la vie que les belles-mères ne sont guère du goût des maris.
Commenter  J’apprécie          333
D'ailleurs, bien des gens ont un extérieur brillant et veulent passer pour des modèles de vertu parce qu'ils roulent carrosse. Qui ne roule pas carrosse à présent?... Tous les moyens sont bons !
Commenter  J’apprécie          330



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fiodor Dostoïevski Voir plus

Quiz Voir plus

Crime et Châtiment

Qui est le meurtrier ?

Raskolnikov
Raspoutine
Raton-Laveur
Razoumikhine

9 questions
195 lecteurs ont répondu
Thème : Crime et Châtiment de Fiodor DostoïevskiCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..