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Critiques de Henri Vincenot (157)
A rebrousse-poil

Ce livre est une merveille, qui n'a pas pris une ride malgré sa publication en 1962. Tout y est écrit, observé, analysé et prédit avec justesse et finesse : notre société abrutissante de surconsommation de masse et les rapports entre les sexes.

Chapeau bas Monsieur Vincenot !
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La Billebaude

L'auteur m'a fait penser un peu à Christian Signol pour le côté "terroir" du récit mais je préfère de loin ce dernier.

Dans ce roman, je me suis parfois ennuyée à suivre des récits de chasse redondants et incompréhensibles à cause de la multitude de détails.

En revanche, j'ai davantage apprécié les chapitres relatifs à la famille de l'auteur, sa vie d'étudiant...

Une lecture en demi-teinte !
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La Billebaude

La phrase ne saurait être plus claire mais n'allez pas croire que Vincenot a écrit sa Billebaude en pédant d'un monde rustique. Au contraire, toujours aussi clairement écrite est la louange prémonitoire (1978) à la nature. Si près d'un demi-siècle après, notre perception de la chasse a évolué, le respect prôné pour les arbres, les abeilles, a quant à lui pris une acuité singulière.





Henri Vincenot est aussi l'homme du chemin de fer. Il a longtemps écrit à la Vie du Rail. Ses reportages dans la France entière et, nous concernant, sur la ligne des étangs Narbonne-Perpignan ou plus originalement encore entre Montpellier et Toulouse par Saint-Pons-de-Thomières, ne peuvent que donner des regrets à l'heure du tout TGV, de l'abandon, après les petites lignes, de tant de transversales et par ailleurs du fret pour toujours davantage de pollution routière.





L'anthropocène ce mot crée à la fin du vingtième siècle atteste de l'impact des activités humaines sur la planète or il fut un temps où l'homme, et Henri Vincenot en était, intégré à la nature n'en compromettait pas l'avenir. Dans cette perspective, en considérant la normalité d'hier devenue une mise en garde impérative, le passé ne doit-il pas compter pour le futur ?
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Le pape des escargots

J'ai lu ce livre qui trainait dans ma collection depuis un long moment, sans que je ne me rappelle exactement sa provenance, et j'ai fini par le lire en étant sensiblement curieux, sans grand plus.



Et c'est ... Curieux, un peu original et barré, vaguement subversif. C'est pas le livre du siècle, mais une lecture agréable si vous êtes intéressé par ce genre de ce choses.



Le livre nous parle de la Bourgogne, une région plus conceptuelle que réelle, fantasmée plus que concrète, une région de cœur et d'âme. L'auteur nous la décrit par un attachement assez profond avec elle, presque trop fort pour en voir les réels défauts, mais qui n'a pas vraiment cure ici. C'est surtout pour un descriptif amoureux de la Bourgogne, volontairement burlesque dans ses façons de décrire. Le roman passe alors les différentes considérations, notamment moderne (on peut tiquer du rapport homme-femme) et rapporte des légendes locales mixées avec des idées nouvelles (les veines de la terre, la vouivre et le druidisme), le tout saupoudré d'un folklore bien construit, mine de rien, reposant sur des idées amusantes et séduisantes bien que n'étant pas basée sur la moindre réalité historique.



Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est surtout le personnage de la Gazette qui fascine et provoque des altercations amusantes, prêchant toutes les paroisses pour lui-même, mélangeant le druidisme et le catholicisme, naviguant à pied dans toute la Bourgogne au rythme de son propre tempo, refaisant les rites qu'il estime nécessaire et défendant son point de vue.

Ce qui est amusant, c'est de voir dans le livre assez ancien une idée proto-écologique qui n'en a pas vraiment le nom, parlant plus de la bétonisation qui change les cours d'eaux et rends malade les rivières souterraines. On parle aussi de pollution, qui était déjà bien plus connue, mais qui est ici ajouté à un contexte plus large dans lequel on parle non seulement de la mécanisation des campagnes mais aussi de l'urbanisation galopante de ces années-là. Entre l'idée de disparition d'un monde rural qui est progressivement assimilé à une nouvelle société moderne, mais aussi la disparition des anciennes pratiques et des anciennes valeurs. Certaines me font tiquer (ah, la considération envers les femmes ...) mais c'est aussi un message qui a sa valeur.



En fin de compte, si le récit a quelques passages truculents et un message assez clair, je suis aussi assez clair sur le fait que c'est moins prenant qu'une description de Bernard Clavel qui arrive à sublimer ses descriptions et faire des récits poignants, des personnages attachants mais aussi des rendus de vies pas forcément glorieux. Enfin voila, un livre qui a son charme, moindre que d'autres auteurs du genre qui font mieux à mon gout, mais c'est distrayant et amusant.
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L'oeuvre de chair

Ouvrage très intéressant quand il parle de la Bretagne, des Bretons Bretonnants et des Gallos, du monde Celte, l'intrigue est très poétique, il s'agit pour l'essentiel de la quête du personnage principal pour trouver "la Femme" comme il l'appelle. Le seule bémol que je mettrais, c'est que je l'ai trouvé un peu trop moraliste par moments; la critique de la modernité est parfois un peu trop appuyée à mon goût sans être très originale.
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Histoires à lire

Autant les deux autres sont vraiment très faciles et agréables à lire, autant celui-ci est long et compliqué.

Deux ou trois sont tout à fait lisibles mais le reste est une énigme.

Je sais que les nouvelles - par nature courtes et d'actions simples - peuvent parler de tout et n'importe quoi mais il y a quand même des limites à la compréhension des lecteurs.



Par exemple, la dernière nouvelle de Martha Grimes. Est-ce que quelqu'un a réussi à la comprendre ?

Je vois la femme dans la gare et l'écrivain amateur de vins mais après ? Ça n'a aucun sens ! Ou bien, est-ce moi qui suit totalement à côté de la plaque ?
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Le pape des escargots

Un vieux vagabond surnommé La gazette parce qu'il gagne son pain et sa nuitée en égrainant les nouvelles des 6 cantons rencontre sur la ferme de la Rouéchotte coincée dans une vallée au beau milieu de la Bourgogne, un jeune sculpteur sur bois nommé Gilbert.



Qui est vraiment La gazette, un prophète, un druide, un sorcier ? Allez savoir. Toujours est-il qu'il se met en tête, découvrant le talent de Gilbert lorsque celui ci entreprend la restauration d'un calvaire ayant le pouvoir de guérison, de l'initier à son savoir druidique ancestral.



Gilbert se laisse abuser par des « mécènes » parisiens qui font miroiter une fortune au jeune homme qui s'empresse de revenir vers sa bourgogne natale auprès de sa fiancée. Il devient compagnon en restaurant les vieilles pierres des édifices religieux de la région.



Roman qui démontre la vigueur d'Henri Vincenot, écrivain de 60 ans, artiste complet et conteur talentueux. Il revient sur les traditions, la civilisation, l'histoire ancestrale de la Bourgogne en rappelant que le paganisme celtique est intégré dans la culture populaire catholique. Un récit qui fait appel à l'énergie tellurique, rempli de force et de sauvagerie mené par la faconde et la truculence du personnage de la gazette.



L'ouvrage évoque aussi l'enlaidissement des paysages ruraux par l'urbanisation, la pollution « des eaux, des terres, des corps et des âmes », la gentrification des villages et la disparition de la culture populaire et finalement la vacuité du « progrès » amené par la société de loisirs et de consommation.
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Le maître des abeilles

Conte philosophique, histoire d'une rédemption, ode à la campagne profonde..

Le tout assaisonné de tournures locales et de bonne vieille sagesse.

Que demander de mieux ?

On le lit, et une fois qu'on connaît l'histoire on trouve de nouvelles "perles" à chaque relecture.

Tiens, cette sagesse "rétrograde" me rappelle une phrase de "Mendiants et orgueuilleux":

"Quand un homme te parle de progrès, sache qu'il veut t'asservir."

Et pour ceux qui trouvent invraisemblable le sevrage de Loulou (drogué jusqu'au trognon), comment fait le Père Jaouen sur le voilier "Bel Espoir" ?

Même recette: plus d'approvisionnement, tête et mains occupées.
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Le pape des escargots

LE PAPE DES ESCARGOTS – Henri Vincenot

Auteur – né à Dijon en 1912, c’est un véritable bourguignon. Il fait les hautes études commerciales, séjourne au Maroc puis entre à la compagnie PLM et collabore pendant près de 20 ans à « la vie du rail » en tant que rédacteur de la revue.

Il a écrit « Walther ce boche, mon ami » - prix Erckmann-Chatrian

« la pie saoule »

« Les chevaliers du chaudron »

« Le pape des escargots » - prix Sully Olivier de terres

des ouvrages historiques sur la vie du rail

et aussi la Bourgogne au temps de Lamartine

il est aussi peintre et avec sa famille a reconstruit le village « La pourrie »



Le livre :

En Bourgogne vit un grand escogriffe qui chemine à travers les hauts forestiers et tous les petits villages de l’endroit. Il est appelé la gazette. Il se dit immortel et est affublé d’un large chapeau et d’une grande houppelande, d’une crosse et une corde à 13 nœuds. Il dort dans les granges et en échange de sa bonne parole reçoit le gîte et le couvert. Il se prend d’amitié pour Gilbert, qu’il considère comme son successeur, un paysan doué pour la sculpture. Celui-ci après une cuisante défaite à Paris, rencontre les compagnons des cathédrales et part avec eux à la restauration des églises. La gazette est un soi disant puits de sciences. Il connaît tout sur tout mais surtout il parle comme un ‘compagnon » à travers toutes ses conversations on découvre la bourgogne et ses monument et ses villages d’une manière toute à fait différente, un éclairage spirituel et mystique à la fois de tous les monuments et site de la région. Il se croit immortel et avec lui on voyage des druides aux templiers (il pense être les deux d’ailleurs). C’est un voyage à travers la Bourgogne assez amusant, agréable, avec quelques mots du terroir et avec un fil conducteur, la vie de la Gazette et de Gilbert ainsi que de tous les paysans et montagnards de l’endroit. Sans oublier les compagnons.

Il y a une foule de choses dans ce livre à méditer, un peu écolo aussi. Je me suis divertie un bon moment.

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Les Etoiles de Compostelle

Comme l'un des lecteurs ayant écrit un avis ici j'ai eu un peu de mal, au début, à "accepter" ce livre : j'avais le sentiment que Vincenot (dont j'avais beaucoup aimé les Mémoires d'un Enfant du rail) allait tenté de plaquer une histoire (d'amour, entre autres) comme prétexte à nous parler des bâtisseurs d'églises et à nous dévoiler leurs "secrets" (éventés ?) de "maçons" (dans les 2 sens du terme) géniaux.. Et il y a un peu de cela quand même je trouve, notamment vers la fin (quand ils partent pour Compostelle) où le rythme du récit s'accélère à mesure que celui de la marche est ralentie par la fatigue.. J'ai trouvé cela presque un peu bâclé ! en illustration les mots très contemporains de certains dialogues ("les Wisigoths ! t'as vu leur gueule ?"). Au-delà de ces réticences je trouve intéressant cette idée que la civilisation chrétienne ait recyclé des cultures qui lui pré-existaient, comme n'a cessé de l'expliquer plus récemment par exemple un Michel Onfray. Selon le livre de Vincenot et son personnage le Prophète, les Celtes seraient à l'origine des récits recyclés par les Chrétiens et les savoirs compris et utilisés par les Egyptiens, les Hébreux puis les Compagnons tailleurs de pierre, maçons et charpentiers.. pour leurs grandes constructions respectives (pyramides, temple de Salomon, églises et cathédrales..). Tout cela donne un récit mélangeant tout ça et donnant une cohérence à l'ensemble, ensemble qui pourrait flatter la fibre bretonne en moi mais que je trouve simplement intéressant : cela enrichira peut-être la manière que j'aurai de regarder les dolmens et autres menhirs qui me sont familiers..
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Rempart de La Miséricorde

Il est des livres que l'on referme avec chagrin, "Rempart de la miséricorde fait partie de ces lectures. Dans cet ouvrage on vit la vie très dure et dangereuse des hommes du rail. Leur sens du respect de leur travail, les liens qui les unissent .On traverse avec eux l'évolution de la société, combats syndicales, luttes des classes, progrès moderne qui bousculent l'équilibre .
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Les Chevaliers du chaudron

Les chevaliers du chaudron Henri Vincenot



Nous sommes en 1857 dans la campagne bourguignonne, sous le règne de Napoléon III. Un braconnier surnommé la la loutre voit passer deux cavaliers qu'il prend d'abord pour des gendarmes avant de s'apercevoir qu'ils portent un costume de hussard de l'armée de Napoléon I°. Puis il entend le bruit caractéristique de cette nouvelle machine de transport appelée locomotive. Prudemment aux aguets, il est témoin de l'arrêt de la machine provoqué par l'obstruction d'un des cavaliers. S'ensuit une altercation entre le chauffeur en colère et les deux sbires. On y apprend un terme propre à la traction à vapeur « le ringard ».

Ainsi commence un roman aux sonorités quelque peu picaresques qui voit défiler un vieil officier de la Grande Armée , le colonel Joubert, conservateur en diable et ennemi jurée du progrès,un jeune chauffeur de locomotive, Lazare Denisot, épris de nouveauté, une belle prétendue tzigane (en fait une métisse mexicaine) dépourvue de talent culinaire (défaut impardonnable chez les Bourguignons), et bien d'autres personnages du petit monde du transport ferroviaire en phase de développement.

Henri Vincenot se sert de l'intrigue pour développer toute une réflexions sur le progrès qui apporte indiscutablement des bienfaits à la population mais plonge les travailleurs dans une forme d'esclavage. La dernière partie tourne autour des conflits sociaux provoqués par les traitements injustes infligés à des chauffeurs de locomotive épuisés par leur travail.

Les chevaliers du chaudron désigne ses hommes – avant tout des mécaniciens chevronnés- qui sont à l'avant garde du progrès et exercent un métier prestigieux mais épuisant.

Charmant roman qui se lit d'une traite sous réserve de connaître de vieilles expressions (un lexique en fin de parcours serait le bienvenu), et qui suscite chez le lecteur bien de réflexions. Sa construction n'est pas un modèle du genre : on passe d'un sujet à l'autre sans trop d'explications. Mis à part cette réserve, ce livre mérite d'être lu voire même relu pour son contenu social.
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Les voyages du professeur Lorgnon, tome 2

Il s'agit du Tour de France de quatre vieux compères qui choisissent de n'utiliser que les lignes ferroviaires les plus reculées, mais aussi les plus pittoresques, pour faire à leur façon la nique à la technologie - tellement ivre d'elle-même - et à vitesse propre à notre monde tourmenté.

Ce livre édité en 1985 est étrangement toujours d'actualité et brûle de pertinence.

Bien davantage sans doute qu'il ne l'était à sa sortie des presses...

Peut-être l'auteur Henri Vincenot était-il visionnaire... ou doté d'une certaine sagesse.

Et si l'idée vous prenait aujourd'hui de refaire le voyage du professeur Lorgnon, sachez que nombres de ces lignes secondaires sont aujourd'hui désaffectées. Par certains côtés, ce livre témoignage est aussi un livre d'histoire.

Une dernière chose : Les multiples gravures représentant les paysages traversés sont de l'auteur lui-même et sont de toute beauté...
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Du côté des Bordes

Pour moi, Henri Vincenot, est le pape des écrivains...

Les sensations liées au regard qu'il porte à son environnement, un émerveillement quotidien et les joies simples, contrastent avec l'époque traversée si bien décrite, cette année 40, début de la guerre. Tout y est si bien décrit. Tout le monde devrait le lire ou l'avoir lu.
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La Billebaude

Il est bien agréable de suivre Henri Vincenot dans sa campagne de l'Auxois, au cours de son enfance et son adolescence au milieu de sa famille, grands-parents, arrière-grands-parents; gens simples, paysans, artisans, qui avaient le goût de ce qui était bien fait, savaient tirer parti des dons de la nature, et aussi menaient une vie sociale harmonieuse, faite d'entr'aide et de complicité. Ecouter Vinvenot décrire la nature et les moeurs d'alors, et c'est un festival de mots colorés, qui sont sont le plus souvent inconnus (il y a un lexique....), mais qui apportent au récit une véracité et une poésie très attachantes. Il y a aussi le Vincenot réfractaire à tout progrès technique, qui nous explique, avec parfois un brin de mauvaise foi, sa haine des mathématiques, des ingénieurs, et de tout ces hommes des villes qui, en organisant leurs usines, vident les campagnes de leurs jeunes pour les réduire à l'exclavage industriel et urbain, condamnent l'artisanat en abandonnant toute notion d'art et de qualité, et polluent la terre et l'eau. Donc, notre Vincenot était un entêté un brin rétrograde. Mais il savait observer, et aussi écrire: il nous a donc laissé un gentil livre et le souvenir de sa truculence (mais les scènes de chasse finissent quand même par lasser).
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Le livre de raison de Claude Bourguignon

La lecture de ce livre est aussi réjouissante que celle du livre "Colas Breugnon" de Romain Rolland. Il est consacré à la Bourgogne, à la bonne chère et au bon vin ! C'est aussi un hymne à la vie. Une vie gaie et laborieuse à la fois dans la campagne autour de Dijon en Bourgogne. Le narrateur est sculpeur-imagier de naissance paysanne et il vit dans une grande bâtisse et tient table ouverte pour la famille et les amis. Ce n’est pas facile en temps de guerre mais il se débrouille en troquant.

Le livre a été préfacé par la fille d'Henri Vincenot : Claudine Vincenot-Guihéneuf. Elle nous apprend qu'il a écrit le manuscrit en 1942 à l'âge de trente ans. Donc pendant la deuxième guerre mondiale. Ce qui fait qu'il y parle des allemands occupants, du rationnement en tout, des privations de vin et de nourriture... Une triste époque qu'il arrive à nous faire aimer à sa façon. Claudine revoit dans ce livre "par la grâce de l'écriture - leur petite enfance, joyeuse, tranquille, belle rêverie perpétuelle auprès de parents jeunes, gais et aimants, diablement enthousiastes, aussi, malgré la surdité de son frère aîné récemment découverte, malgré la guerre, l'Occupation, les bombardements et les fuites précipitées dans les abris, malgré, enfin, l'arrestation de son père par les Allemands." Elle dit aussi que "malgré tous ces souvenirs se dressant dans les brumes de sa mémoire, ce manuscrit-là n'est pas vraiment une autobiographie. Ce n'est pas un roman non plus, mais plutôt une digression alerte, joyeuse, gouleyante comme un vin blanc de Meursault, à partir de faits exacts ? inexacts ? Qu'importe... Pour elle, la Vie est là, derrière les mots, primordiale et lumineuse, exultant à tout bout de ligne en une truculente gaieté. C'est bien là une œuvre de poète qui, en livrant une bulle de notre enfance, a ravivé en elle, par ses images, la nostalgie du paradis perdu..." Elle conclut en disant que Le Livre de raison de Glaude Bourguignon, est un élément nécessaire à l'étude de la genèse des idées et de l'évolution du style d'Henri Vincenot. Mais, c'est avant tout un "livre qui rit de la vie parce qu'il la trouve bonne et qu'il se porte bien" (Romain Rolland). En tout cas, c'est une belle leçon d'optimisme ! En ces temps de morosité ambiante, cela fait du bien.

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Les Etoiles de Compostelle

j'ai voulu lire ce livre jusqu'au bout, quand j'étais dans ma passion "livre historique sur le moyen age".

c'est un livre qui m'a fortement perturbée, et, que j'ai eu franchement envie de jeter à la poubelle quand je l'ai terminé..je ne l'ai pas fait...mais ça m'a un peu dégoûtée de la lecture pendant un temps.

cependant il m'a apporté aussi des choses positives: l'apprentissage, l'enseignement, le travail, leur métier..le sujet en lui même m'intéressait (construction de biens pour l'église), la description du paysage..

mais j'ai été troublée par...je l'ai enfin compris (merci aux membre de Babelio, grâce à leurs critiques) - l'histoire des trucs celtiques et donc tous les discours qu'il y avait à ce propos...j'étais "obligée" de subir ce discours car sinon il m'aurait manqué des choses pour la lecture de ce livre...

j'ai eu l'impression d'un bourrage de crane, on voulait m'inculquer des idées pas à moi, m'empêcher de penser par moi-même.

bref..à part ces discours là, le reste m'a plu mais ces discours là....ils reviennent souvent dans le livre
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Le pape des escargots

un merveilleux livre ou l'on parle de construction des grands ouvrages du moyen âge, et ou l'on apprend plein de choses magiques sur la Bourgogne de cette époque... pas évident de revenir au XXIè siècle
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Les Etoiles de Compostelle

Mais que voilà un roman initiatique digne de ce nom !

Idéal pour prendre avec soi durant un moment de retraite.

Derrière l'histoire racontée se cachent nombre d'allusions que seuls les Initiés comprendront.

Ceci étant, même au premier degré, le récit du Pélerin / disciple se laisse raconter grâce à la verve et connaissance du terroir de l'auteur.

A lire, dévorer et ruminer.



Ami lecteur, permets-moi de te proposer dans la foulée, mes propres divagations sur la symbolique romane, via le lien ci-dessous.



Vincent Beckers a dit. Hugh !
Lien : http://www.cours-de-symboliq..
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Le livre de raison de Claude Bourguignon

Depuis des semaines, je voulais (et devais) rédiger cet article. Mais je n’en ai guère pris le temps… C’est bien dommage, car je crois que ce sera une de mes plus belles découvertes littéraires de l’année! (Cela dit, je suis émerveillé à la lecture de chaque nouveau livre). Mais cet ouvrage a quelque chose de particulier, de vivant, de cru, d’encourageant, de vivifiant!



Tout d’abord, son auteur: Henri Vincenot. Né en 1912 à Dijon, il est considéré comme l’un des plus grands écrivains bourguignons, et un grand écrivain français du XXème siècle. Il fut écrivain, homme de lettres, mais aussi peintre et sculpteur. Il savait tout de la nature, des plantes, de la terre. Grâce à ses grands-pères et ses grands-mères (notez ici l’importance des grands-parents, peut être encore plus en Bourgogne qu’ailleurs…), il a tout appris et a acquis dès très jeune un solide sens paysan, qu’il gardera tout au long de sa vie, et que l’on retrouve dans ses écrits. Ecrivain du terroir, Henri Vincenot défend et raconte la Bourgogne avec force et passion. Il a aussi beaucoup travaillé sur les liens entre la culture et la langue bourguignonnes et la culture et la langue celtiques. Sa vie, consacrée aux lettres, aux arts, à la nature, à l’histoire et à sa région, fut riche d’expériences et de succès. Il nous a quittés le 21 novembre 1985, à Dijon toujours.



Venons en maintenant à l’ouvrage dont la lecture m’amène vers vous ce soir: Le Livre de Raison de Glaude Bourguignon.



Pour moi, encore un livre qui mériterait à être connu, et lu de nos jours! Car Vincenot, avec des mots forts, des mots crus, écrit toute la vérité du monde, dans sa beauté comme sa laideur. C’est un cri, un cri de vie. Arrêtez de vous plaindre! Il faut trouver en chaque instant de notre vie quelque chose de beau, un fragment de bonheur! Et c’est ainsi que l’on parvient à vivre heureux. On confond, dans le livre, Glaude Bourguignon et Henri Vincenot, car on reconnait sa force et sa joie de vivre, même s’il indique que ce n’est pas une autobiographie. Ce livre donne envie de vivre pleinement, et non de s’appesantir sur les petits (ou gros) "bobos" que chaque jour la vie nous inflige. Glaude Bourguignon, Bourguignon vraiment, nous incite à vivre pleinement, à chanter la vie, à en faire quelque chose de beau, chaque jour.



Preuve en est ce résumé rédigé par les Editions Gallimard: "Ce Livre de raison n’est pas une biographie. Ce n’est pas un roman non plus, mais plutôt une digression alerte, joyeuse, gouleyante comme un vin blanc de Meursault, à partir de quelques faits de la vie du sculpteur-imagier Glaude Bourguignon. Faits exacts ? Inexacts ? Qu’importe. La Vie est là, derrière les mots, formidable et lumineuse, exultant à tout bout de ligne en une truculente gaieté. Primum vivere, Vivre d’abord, est d’ailleurs l’épigraphe à ce livre."



Oui, primum vivere est bien ce que l’on doit retenir de ce livre: Vivre d’abord! Et une Vie, gaie, joyeuse, passionnante! Alors, bien évidemment, je vous recommande la lecture de cet ouvrage!



Et pour finir, je ne peux que vous conseiller de regarder le passage de ce grand Monsieur dans la grande émission Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1977: http://rutube.ru/video/25bb349e308230831a75350f58527e2e/




Lien : http://unmondedelettres.word..
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