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Critiques de Irène Frain (641)
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Sorti de rien

Une soirée avec remise de prix pour récompenser un chemin de vie particulier, exceptionnel. L’animateur, dont l’attitude et le discours lui ont instinctivement déplu, perd toute crédibilité aux yeux d’Irène Frain au moment où il déclare « Oui, vraiment, je tiens à le répéter, vous qui êtes venue de nulle part et sortie de rien… »

Elle ressort irritée, mortifiée, sa fureur contenue par son impuissance à réagir face à ces paroles choquantes.

Ce « Rien », quel est-il ? Est-ce finalement une vérité ? Cette maladresse de l’animateur lui revient quelque temps après pour finalement, des années plus tard, chercher « l’histoire qui avait déterminé la mienne : celle de mon père. »



Les lieux ont forcément gardé des traces de son père, Jean Le Pohon, au pays de Cléguérec dans le Morbihan. C’est donc là qu’elle est allée voir l’exploitation où, à l’âge de onze ans, il a été placé comme beutjul, gardien des vaches. Elle y rencontre « deux trésors vivants de la mémoire du pays » et le passé de ce petit bout de terre bretonne se réveille. Une rivière y coule paisiblement aujourd’hui mais à l’époque elle marquait une frontière entre les terres riches et le pays de la forêt et des pierres. Baignée dans l’intolérance religieuse, la Bretagne scindait son peuple en Blancs, le côté des curés, ou en Rouges du côté laïc, mais ici, du côté de la forêt, il y avait aussi les Noirs, des protestants dont ses aïeux.

Riche de cette information, l’autrice se replonge dans tous les écrits laissés par son père. D’une petite valise de carton noir, elle exhume des carnets remplis à différentes époques, des lettres postées à sa femme pendant la guerre, quelques photos, des agendas annotés. En mémoire, quelques échanges avec son père lui reviennent, des paroles de sa mère, et le « Rien » se définit, se comble.

Au fur et à mesure de sa quête, ce zoom sur le parcours de son père dévoile un pan historique de la Bretagne rurale de l’entre-deux-guerres. Alors que tout le monde se parle en breton, cette langue ne doit pas franchir les portes de l’école, c’est « la langue des arriérés ». Jean s’y pliera mais, brillant élève, ne pourra aller au-delà du certificat d’étude. Il doit rapporter les quelques sous nécessaires à la survie de la mère. À la ferme, il loge dans le grenier, au-dessus de la soue aux cochons dont on imagine l’odeur. Il grandit, déterminé et droit, des traits de caractère qui en feront un homme taciturne, sévère mais toujours respectueux des règles. Pour échapper à la misère, ses sœurs font face à la colère maternelle et prennent le large, direction Paris où de nombreux bretons et bretonnes tentent leur chance.



Les pas d’Irène Frain ont effleuré avec une grande délicatesse ces traces laissées par son père. Discrète et attentionnée, elle rend un bel hommage à la détermination et la force de cet homme, à son « énergie du pays de la forêt et des pierres » dont elle a héritée. Non, elle n’est pas fille de Rien !

Il est grand temps d’arrêter de considérer que celui qui n’est pas né à Paris mais dans une famille modeste de la province bretonne, que l’on appelle prudemment aujourd’hui un « territoire », n’est pas forcément sorti de rien.

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L'allégresse de la femme solitaire

C’est grâce à « Dans la forêt » que je suis venue à « L’allégresse de la Femme solitaire », puisque ce dernier a pour sujet la femme indienne évoquée par Nell dans le roman susnommé. Dernière représentante de sa tribu indienne autochtone, cette femme vécut dix-huit ans seule sur son île avant d’être ramenée en 1853 sur la côte américaine d’en face, à Santa Barbara près de Los Angeles. On ne sait rien d’autre sur elle que ce que quelques gazettes ont pu raconter (il s’agit en effet d’une histoire vraie), et Irène Frain s’est employée, par cette fiction, à combler ses zones d’ombre.



Il s’avère qu’à l’exception du Dr James Shaw, un ancien médecin écossais venu en Amérique jouer à l’homme d’affaires, cette histoire était en réalité connue des habitants, l’île San Nicolas ayant été vidée de ses indiens autochtones dans de terribles conditions. Pourquoi aller chercher cette femme près de deux décennies après cet événement ? Pour se faire pardonner de l’avoir laissée ? Pour terminer de vider l’île alors qu’elle ne représente de danger pour personne ?



Le dr Shaw s’interroge ainsi sur cette femme dont l’allégresse à l’arrivée à Santa Barbara ne laisse pas d’étonner. C’est qu’elle l’intrigue sans qu’il sache bien pourquoi, avec ses chants, ses danses, son langage incompréhensible et sa joie inaltérable : « Il aurait pu dire à Fernald qu’il avait vu la joie faire des miracles, Fernald l’aurait sans doute écouté. Seulement, il aurait fallu lui avouer ensuite qu’il voulait éclaircir l’énigme de cette joie. Et que la femme le rendait fou de curiosité […]. Il sentait toujours son cœur s’arrêter à l’idée que son allégresse puisse se dissoudre dans l’air sans laisser de trace, pas même celle d’une brume de chaleur. »

Shaw est touché par la joie pure et sans tache de cette femme, lui qui est taiseux, taciturne et solitaire depuis la mort de sa femme, survenue après une semaine de mariage il y a quelques années. Lui qui ne se mêle que peu aux gens, dont il semble mal goûter l’arrivisme (la ruée vers l’or est alors à peine en train de se finir dans cette région), se sent attiré par cette femme mystérieuse. Pas amoureusement, par le rappel d’une joie et d’une légèreté qui l’ont quitté depuis si longtemps. Peut-être voit-il dans l’arrivée de cette femme le moyen de se sortir d’une léthargie qui le bloque depuis la mort de sa femme, d’accepter que sa vie n’est pas finie et qu’il pourrait reprendre la main dessus.



Mais il n’y a pas que sur Shaw que cette fascination s’exerce. Depuis son arrivée, la Femme solitaire, comme elle sera rapidement surnommée, draine chaque jour des dizaines de fidèles venus l’écouter, la voir danser.

Elle produit un décalage sensible par rapport aux habitants de la côte, et agit, sans le vouloir, comme un révélateur de leurs insatisfactions, de la dureté de leur vie.



Sa joie et son histoire interrogent aussi le rapport de l’homme blanc avec ce qu’il ne connaît pas, ce qu’il n’arrive pas à cerner, et dont il veut s’emparer pour comprendre. Avant qu’elle ne vienne de son propre gré sur la côte, plusieurs tentatives avaient eu lieu pour la capturer, de la plus pacifique à la plus brutale.



Et c’est peut-être aussi parce que la femme solitaire est étroitement attachée à la nature, qu’elle vit en communion avec elle, qu’elle ne cherche pas à la dominer, que les hommes ne la comprennent pas (et qu’elle est vraiment solitaire, dans le sens d’unique). Elle est ce rapport perdu à la nature, au vivant, que l’homme veut à tout prix domestiquer, expliquer, à l’instar du père Gonzalez, qui voit dans son allégresse perpétuelle la potentielle marque du malin…



Pourtant, malgré cette présence fascinante de la Femme solitaire, ce roman ne m’a pas autant conquise que je l’aurais souhaité. Déjà parce qu’elle n’est pas le personnage principal du roman — c’est Shaw et ses interrogations autocentrées perpétuelles — et que celui-ci se concentre sur son arrivée sur la terre ferme et non pas son expérience de la solitude. Il se dégage en outre de ce roman une curieuse froideur, créée sûrement par la distance que Shaw met entre lui et les autres mais aussi parce que le roman est constitué par des souvenirs qu’il se remémore, si bien que je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage triste et assez peu dynamique, et que je n’ai pu profiter pleinement de l’allégresse de la femme que je n’ai fait qu’entr’apercevoir.
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Un crime sans importance

Avec ‘Un crime sans importance', Irène Frain braque pudiquement les projecteurs de la littérature sur le récit d'un manque de réactions judiciaires et policières face à la violence dont souffrent les petits quartiers périphériques des grandes villes.

Ce n'est pas un roman dont on pourrait imaginer tirer un scénario pour un épisode de la série ‘Meurtre à …'. Loin d'être une fiction, ce crime sans importance est, pour l'autrice, la possibilité de partager son incompréhension totale face à la lenteur de la magistrature à diligenter une enquête sérieuse et aboutie à propos d'un meurtre, celui de sa soeur aînée, massacrée par un tueur qui se révélera sériel.

Loin d'être une thérapie par l'écriture, ce récit glaçant, à l'écriture fluide et addictive, est un cri lancé à un monde qui banalise le fait divers et ne se préoccupe des affaires sordides que si elles s'impriment sur papier glacé ou font le buzz sur les réseaux sociaux en mettant en cause des personnalités du monde politique, de la haute finance, du sport ou des coulisses du spectacle.

Quand la mort, en banlieue, d'une petite vieille ne dérange plus personne, quel est encore le sens de la justice ? Qu'en est-il du regard empathique que mérite toute famille touchée par ce type de drame ? Peut-on admettre l'idée d'un silence radio total de la part du monde judiciaire quand les jours sans réponse broient le quotidien de ceux qui ont besoin de comprendre ? Acceptons-nous l'idée que certains n'ont pas le droit de savoir, de comprendre, de mettre des mots sur le drame vécu ? Ce serait officialisé l'inégalité des citoyens face à la Justice de la République. Cette porteuse de balance aux yeux bandés relevant bien de la ‘res publica', la ‘chose publique', non ?

Irène Frain, avec beaucoup de talent, une plume sensible, pointe la détresse de ceux qui veulent comprendre, de ces familles, ces proches qui se heurtent à l'espace-temps judiciaire qui n'est pas celui de la désespérance dans l'attente d'une réponse. Son récit est un terrible constat. Que d'inertie encore dans la mobilisation des moyens aptes à fournir une vérité !

Comment accepter l'idée que des petites gens de banlieue, des travailleurs honnêtes qui ont traversé le temps en accomplissant leurs métiers, leurs destins avec modestie mais vérité, soient oubliés quand ils endossent, bien malgré eux, le statut de victime de meurtre ? Comment accepter l'idée que leurs proches restent là, sur le bord de la route, orphelins de reconnaissance du mal perpétré, privé de toute reconnaissance de ce statut d'amputés de la vie et qu'ils en soient réduits à redouter le silence cruel d'un classement sans suite d'une enquête qui peine tant à démarrer ?

Toutes ces questions sont profondément présentes dans le récit d'Irène Frain. Un livre d'une puissance qui devrait déranger les responsables de la République. Un livre à lire, sans hésitation.

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Un crime sans importance

Ce que j’ai ressenti:

Je dois aux livres ma victoire contre le silence.



Je ne suis pas la femme en manteau bleu-noir. Ce n’est même pas encore la rentrée. Il fait beau, juste. Ça sera le point commun avec ce samedi-là. Le beau temps et la tranquillité. Et puis, ça arrive. Le drame…Quelque chose de tellement degueulasse que t’as même pas les mots pour dire autre chose. Mais ça va rester Un crime sans importance. Parce que ça ne fait bouger personne ce « genre de choses ». Ils ne vont pas remuer ciel et terre pour quelques vieilles personnes qui perdent la vie avant l’heure. Ils ne vont pas mobiliser les troupes. Ce n’est qu’un dossier. Alors, sort l’écrivaine de l’ombre, Irène Frain, qui ne peux plus supporter ce silence, cet immobilisme de la justice, ce meurtre impuni…Un stylo contre l’inconcevable, c’est tout ce qu’il lui reste à cette femme au manteau bleu-noir…Ça et tout le chagrin de perdre une sœur dans l’indifférence la plus totale.



On aura les faits. Rien que les faits. Les mots qu’ ils mettent sur ça. Qui bien sûr, ne rend pas compte de la puissance de l’agression. Alors, on aura aussi, Irène Frain, qui va les écrire sur des carnets, en les accolant à ses sentiments. Pour rendre vivant son combat, enfoncer les portes closes, ouvrir des zones d’ombres, faire face aux démons, se consoler avec les revenants, s’investir, dépasser la male mort. Parce qu’ils ne lui laissent pas vraiment d’autres choix, avec leurs attentes interminables, leur travail bâclé, leurs problèmes de rentabilité, leurs petits chiffres à faire coïncider…Ils n’en ont peut-être rien à faire de Denise, mais on ne peut pas décemment pas, nous, ignorer maintenant ce meurtre. Oublier ce crime, ces crimes. Alors, c’est tout ce qu’il lui reste à Irène: un stylo contre le moche de la réalité, des mots forts et justes pour ne plus être entre deux mondes. Remette de l’ordre. Et de ces carnets, de cette douleur, il en ressorti ce livre très émouvant. Un livre qui débarque avec le beau temps. Quelque chose qui a dépassé la rage, la peine, le Noir Instant. Quelque chose qui s’amène comme une réparation.



À chaque fois, elle me touche cette auteure. Elle sait mêler réalité, imaginaire, intimité et force reconstructrice. À chaque fois, elle m’emporte avec elle. Où qu’elle aille. Je suis allée cette fois-ci, auprès de ses fantômes, un peu plus près de sa vie personnelle. Et j’ai été ébranlée. Fort. Et je piétine d’impatience pour que justice soit rendue. À Denise.



J’étais prise dans les rets de la male mort.





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Écrire est un roman

'Écrire est un roman' raconte avec érudition et autodérision les pensées d'Irène Frain sur l'écriture : pourquoi écrire ? comment écrire ? quoi écrire ? où écrire ? quand écrire ?



L'écriture est limpide et agréable tout comme le récit, qui se déroule de scènes d'enfance en ateliers d'écriture, de scènes de vie en séjours dans la 'Maison-écriture'.



C'est peut-être finalement cela qui m'a gênée : toute cette fluidité manque d'aspérités, de reliefs, de défauts et, partant, d'âme et de vie. Cela fait à peine une semaine que j'ai fini ce livre, et il ne m'en reste pas grand chose. Juste cette idée qu'on écrit pour laisser une trace ou pour rectifier les erreurs de la vraie vie... et une envie (ténue mais tenace) d'écrire à mon tour un jour peut-être.



Challenge Multi-Défis item 18 - Le titre de ce livre est une phrase avec sujet / verbe / complément
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La forêt des 29

Le livre a un peu traîné sur l’étagère : une certaine méfiance liée à la lecture de quelques critiques plutôt négatives, d’autres lectures plus urgentes avec dead-line pour la rédaction de chroniques, autant de raisons pour procrastiner.

La tâche achevée a partiellement levé mes craintes, mais pas complètement. En effet , le personnage central Djambo ( ce qui signifie «la merveille») est très intéressant et son histoire passionnante. La période à laquelle les faits ont lieu , ainsi que le pays ne pouvaient que me plaire : nous sommes en Inde au début de notre moyen-âge alors que les moeurs guerrières des dirigeants sèment la désolation parmi les populations, d’autant que la sécheresse sévit depuis des années, condamnant tout un peuple à subir la famine.

Djambo vient au monde dans ce contexte, rejeté tant par sa famille que par l’ensemble des habitants du village, se résignant à vivre une vie de solitaire, à devenir invisible aux yeux de ceux qui ne s’adressent à lui que pour l’insulter. La mort prématurée de ses frères, la rencontre avec Bika, futur souverain, effondré devant le cadavre de son amante, que Djambo enterrera, les échanges avec Karma une femme chassée de son village par les hordes de brigands qui sévissent dans le pays, l’amèneront à quitter son village natal. C’est le début d’un long voyage initiatique en compagnie d’un magicien, puis d’une danseuse de rue. Fort de tous les savoirs nés de l’observation, Djambo va fonder un village, régi par 29 lois, sans dieu ni maître, en totale harmonie avec la nature, et où pendant plusieurs siècles la population vivra prospère et heureuse.



Que manque t-il à ce récit pour être plébiscité sans réserve? Est-ce le fait que régulièrement le déroulement soit interrompu pour signifier l’incertitude des faits, transmis d’abord par oral et donc enrichi et embelli par les conteurs, les écrits n’apparaissant que plusieurs dizaines d’années après? Est-ce le fait que tout ce que promet le titre n’apparaît qu’en fin de récit et est relativement peu développé? (j’aurais aimé en savoir plus sur les 29 principes fondateurs de cette communauté, en particulier les origines de leur choix)



Cela reste cependant une lecture intéressante et j’ai apprécié la découverte des origines de ce groupe d’écologistes avant l’heure, d’une ténacité exemplaire, puisque leur vie peut être sacrifiée à leur cause, et que ce mouvement subsiste de nos jours, alors que les instincts belliqueux et destructeurs des souverains de l’époque sont remplacés par les «maniaques du profit, indifférents aux risques mortels qu’il font courir à leur semblables»

Un très bel exemple de communion avec la nature qui prend une dimension divine et mérite le respect.
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Un crime sans importance

Si j'ai bien compris ,l'autrice a rédigé ce court récit pendant notre enfermement commun il y a quelques mois alors que son éditeur attendait un autre ouvrage.

Avec une imposante bibliographie, elle s'est parfois racontée. Cette fois c'est la mort horrible de sa soeur aînée qui l'interpelle, et surtout l'impuissance des proches de victimes face à la police et la justice.

Dans le cas de sa soeur assassinée dans sa maison, 14 mois après les faits, le premier constat du policier sur les lieux n'est pas encore rédigé. Deux ans après , et comme le dit I.Frain , tout le monde n'est pas écrivain et susceptible d'attirer l'attention, peut-être qu'enfin quelqu'un s'y intéressera.

Et puis cette femme était âgée: pas de marche blanche, et pourtant plusieurs cas semblables dans cette banlieue déshumanisée par le consumérisme galopant.

I.Frain n'avait plus aucun contact avec sa famille et sa soeur en particulier depuis de nombreuses années, en cela elle obéissait au voeu de sa mère dit-elle. Sa soeur, bi-polaire , lui a t-on expliqué refusait tout contact pour après retrouver l'équilibre dans une église évangélique.

Tout cela est survolé, ce n'est pas un roman. I.Frain met en exergue" une mort abominable sans importance", celle de sa soeur aînée et marraine sortie de sa vie depuis longtemps.

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Sorti de rien

Prise à parti par un journaliste qui l'a présentée comme "sortie de rien" lors d'une remise de prix, Irène Frain, célèbre auteure du "Nabab", "Secrets de Famille", piquée au vif, a décidé de partir à la recherche de ses origines. Une quête qui va l'amener à traverser la Bretagne et évoquer longuement la vie de son père, Jean Le Pohon, le dixième et dernier enfant d'une famille modeste. La mère se retrouvant sans soutien, le jeune Jean a dû travailler très jeune et s'est retrouvé gardien de vaches (beutjul dans la famille Le Bourhis), avant de changer de métier et devenir maçon.

Au moment de revenir en ville, sur Lorient, il devra réapprendre le français, l'ayant oublié au profit du breton pendant plusieurs années.

Un grand hommage rendu à ce père volontaire, courageux, qui noircissait de notes ses carnets pendant sa captivité en Allemagne. Il apprend l'allemand pendant cette période, n'hésitant pas à choquer ses camarades prisonniers, voyant surtout ainsi la facilité de la communication avec ses geôliers.

Au travers de ce portrait haut en couleurs d'un père marqué par une enfance difficile, c'est aussi le portrait de la Bretagne de la première moitié du 20ème siècle, une Bretagne divisée entre les Rouges (les socialistes), les Blancs (les religieux) et les Noirs (ceux vivant dans les zones de forêt (les errants, les bardes, ceux qui cherchent à s'instruire). Un tableau étonnant d'une Bretagne moins connue, celle des esprits, des rochers du diable, de la poésie.

Un beau roman qui est aussi un vibrant hommage familial.

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Les naufragés de l'île Tromelin

"Les naufragés de l'île Tromelin" c'est tout d'abord le récit d'un fait historique, un naufrage, celui de "L'utile", au large de Madagascar, une nuit de 1761.

Au petit matin, les rescapés se retrouvent sur un îlot aride battu par les vents. Commence alors une existence précaire pour ceux qui ont survécu: la plupart des membre de L'équipage et la moitié des esclaves embarqués en fond de cale en contrebande.

L'espoir revient avec la construction d'une embarcation de fortune, la porte de sortie, la fuite enfin possible. Les marins partent, les esclaves sont laissés sur place, alors même qu'ils ont participé à l'effort, certes avec la promesse d'envoyer des secours au plus vite pour revenir les chercher.

Viens ensuite la longue attente, où l'humanité de quelques uns se fracasse sur la réalité d'une époque où la vie ne vaut pas grand chose, et celle des esclaves encore moins.

Roman plutôt prenant, qui alterne entre le récit historique, très documenté, avec une mise en contexte très éclairante et les passages plus romanesques où l'auteure se laisse aller à explorer la psyché des personnages...

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Un crime sans importance

Irene Frain a entrepris d'écrire un roman pour relater la mort de sa sœur aînée qui a été sauvagement assassinée.

Ce crime n'a semblé intéresser ni la police ni la justice. L'enquête a été bâclée. La justice ne s'est pas emparée de l'affaire, en effet, la victime étant décédée à l'hôpital plusieurs semaines après son agression, cela n'a pas été classé comme meurtre.

L'auteure s'était, avec le temps, éloignée de sa famille et voyait peu sa sœur et sa famille. Elle va se replonger dans ses souvenirs pour faire revivre cette sœur perdue qu'elle aimait , s'interroger sur leur passé commun , revivre des souvenirs de jeunesse et se questionner sur les raisons de leur éloignement. Elle dresse le portrait de sa sœur Denise, une femme cultivée qui était enseignante, mariée, divorcée, mère de deux enfants, qui souffrait à la cinquantaine de troubles bipolaires et qui a fini sa vie seule dans un petit pavillon de banlieue.

En arrière plan I. Frain dépeint le monde d'aujourd'hui avec ses banlieues deshumanisées en marge des villes, envahies de pavillons ternes et sans originalité pris en étau entre les rocades et les zones commerciales tentaculaires où les gens se ruent pour assouvir leur désirs consuméristes entretenus avec soin par les grandes enseignes.

Irène Frain a écrit ce roman pour exorciser sa peine et réhabiliter cette sœur perdue dont la vie et la mort ont semblées sans importance pour la société.
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Beauvoir in love

J’ai aimé ce roman d’Irène Frain qui m’a permis de découvrir Simone de Beauvoir, plus humaine, plus proche de nous, bien loin de ce Castor déshumanisé, vivant dans l’ombre de Sartre que je m’étais toujours imaginée.

Lorsqu’elle arrive aux Etats Unis pour une série de conférences, Beauvoir a 39 ans.

Sa relation avec Sartre ne la comble pas, elle souffre de savoir que son amant s’est épris d’une belle et jeune américaine.

Lorsqu’elle rencontre Nelson Algren à Chicago, c’est l’éblouissement, l’amour fou, le plus beau cadeau que la vie lui ait fait.



S’appuyant sur une solide documentation Irène Frain se met dans les traces de l’auteure et reconstitue l’aventure pas à pas.

Nous découvrons une femme amoureuse bien loin de l’intellectuelle austère.



Irène Frain est une auteure que j’apprécie depuis longtemps. Romancière passionnée comme les héroïnes qu’elle nous présente, elle réussit grâce à une documentation minutieuse à rentrer dans leurs psychologies.



Dès les premières pages, j’ai eu envie d’en savoir plus sur Simone de Beauvoir qui, j’ose à peine le dire, ne m’avait jamais passionnée.



Une belle et intéressante découverte.







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Les naufragés de l'île Tromelin

L'île de sable



En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d'esclaves s'échoue sur une île perdue de l'océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre.



Un beau début avec le naufrage ; les descriptions sont sublimes et bien immersives.



Mais après l'écriture est plus aride et le texte aussi.



C'est le premier livre d'Irène Frain que je lis, mais je ne renouvèlerai pas l'expérience.



La survie sur cet îlot, cette poussière d'1 km2 située entre Madagascar et La Réunion qui s'appelait jadis "l'île de Sable" est bien décrite, mais lassant à force.



Le texte s'arrête au départ des Blancs sur un radeau de fortune et abandonnent les esclaves…

Un récit inspiré par les écrits de deux survivants...



Même si les propos à la fin du livre s'orientent sur l'esclavage et son inhumanité, j'aurais aimé que l'auteur décrive la survie de ces hommes et de ces femmes qui furent laissés là pendant plus de 15 ans !

L'auteur rappelle que c'est la Convention nationale en février 1794 qui a abolit l'esclavage.



Une post-face de Max Guérout est très intéressante ; il a dirigé les fouilles sur l'île.

"Après quatre campagnes de fouilles terrestres et sous-marines menées sur place en 2006, 2008, 2010 et 2013, ils ont mis au jour des centaines d'objets du quotidien, ainsi que de nombreuses constructions en dur. Ils ont établi que les naufragés se nourrissaient entre autres de tortues et de sternes, dont ils utilisaient probablement les plumes pour tisser des pagnes. En guise d'ustensiles de cuisine : des coquillages transformés en louches, des objets récupérés à bord de l'épave de l'Utile, ou des récipients fabriqués à partir de matériaux recyclés. Des cuillères en métal, notamment."



Une histoire à connaître :

Avec l'exposition "Tromelin, l'île des esclaves oubliés" au musée de l'Homme du 13 février au 3 juin 2019.



Pour aller plus loin : la formidable bande-dessinée Les esclaves oubliés de Tromelin



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Au royaume des femmes

Irène Frain dresse ici le portrait d'un explorateur méconnu à la personnalité haute en couleur : Joseph Francis Rock que nous suivons dans sa quête des dernières descendantes des Amazones dans les montagnes de l’Himalaya. Même si le style est agréable et le sujet très documenté, j'ai parfois trouvé le texte trop long.

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Un crime sans importance

Avec ce récit, Irène Frain revient sur le crime de sa sœur aînée, Denise, 78 ans, agressée dans son pavillon de banlieue en plein jour. La septuagénaire décède des suites de ses blessures à l'hôpital quelques semaines plus tard.



Irène Frain apprend le décès de sa grande sœur sans préalablement avoir été informée de l'agression par sa famille. Elle est sous le choc, «interdite» abasourdie et ne peut admettre que l'on meure «comme ça».



Les liens avec sa sœur et le reste de sa famille ont été rompus il y a une dizaine d'années. Pourtant, Irène et Denise se sont beaucoup aimées. Denise était tout pour Irène, un modèle d'indépendance, sa «maraine-fée», en atteste la photo en noir et blanc sur laquelle on la voit agripper son bras.



Au fil de la lecture, on comprend mieux la complexité de la relation entre ces deux-là. Les pages qui font revivre Denise sont pour moi les plus belles et les plus touchantes du livre.



Une grande partie est consacrée aux lenteurs de la police et de la justice. Irène est confrontée au temps long du système judiciaire. La police n'ayant pas remis l'enquête au main du juge d'instruction, le crime en reste à l'état de «décès» et aucun accès au dossier n'est possible. Pour Irène, cette attente est insupportable. Elle rumine, ressasse, revit mille fois cette journée ensoleillée, en vain, car l'enquête piétine.



Un texte bien évidemment poignant, bien que le style presque journaliste, empêche peut-être une empathie plus profonde. Je salue la démarche de l'auteure, qui par l'écriture, tente de faire son deuil, 14 mois après les faits.



En plus des lenteurs de la justice, Irène Frain nous propose une réflexion sur ces quartiers périurbains sans âme, rongés par les zones commerciales. Le capitalisme et notre société individualiste ne seraient-ils pas le terreau parfait à cette violence froide et gratuite ?



Une lecture que je recommande. La plume de l'auteure est efficace, tour à tour factuelle et mélancolique. Mais le texte peut désarçonner par le contraste entre l'horreur des faits et la distance apparente de l'écriture. Sans doute une manière de se protéger...
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L'allégresse de la femme solitaire

La Femme Solitaire avait été laissée pour morte sur une île pendant dix-huit ans, et a été retrouvée par un chasseur de loutres qui la ramène sur le continent.

À la seule vue du pavillon arboré par la goélette, une partie des habitants se précipite sur la plage ; chacun sait ce qu’il annonce, un exploit qu’on croyait irréalisable.

Nidever et son second, Charley Brown, ramènent sur le continent « La Femme Solitaire », dite aussi « La femme qu’on a perdue », une Indienne abandonnée dix-huit ans plus tôt à San Nicolas, l’île la plus lointaine des Channel Islands – un archipel sauvage qui s’étire de Santa Barbara à Los Angeles.

Voilà le point de départ de ce magnifique roman choral, dont l’action se déroule pendant sept semaines lors desquelles on tente de percer le mystère de cette femme dont on ne comprend pas la langue, qui chante, danse, rit et irradie d’une joie extraordinaire.

Voilà le point de départ de ce magnifique roman choral, dont l’action se déroule pendant sept semaines lors desquelles on tente de percer le mystère de cette femme dont on ne comprend pas la langue, qui chante, danse, rit et irradie d’une joie extraordinaire. Irène Frain est revenue auréolée de son prix Interallié avec le très fort crime sans importance et avec un capital presse et librairie au meilleur.



Elle renoue ici avec les thèmes qui lui sont chers, et renouvelle les codes du roman historiques pour en faire une version moderne et épurée.



L’histoire vraie dont elle s’est inspirée fait écho à des thèmes profonds chez elle : langage, paysages insulaires, exploitation des peuples (ici les Indiens), et un personnage de femme à la fois héroïne et insaisissable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le secret de famille

"Accourue"en Val de Loire comme Marthe, l'héroïne de ce roman, Irène Frain a découvert un pays dont elle est tombée amoureuse. Mais cela c'est le côté face du pays, le côté pile est lui malfaisant voir maléfique... les secrets de famille sont omniprésents, amours cachés, trahisons, bien sûr mais quand l'appât du gain mène la danse les héritages et leurs guerres fratricides en sont les apothéoses.

Le secret de famille s'attache à ceux de la famille Monsacré, minotiers de père en fils ils ont acquis tout ce qui se présentait comme terres avec obstination, roublardise voir d'avantage.

Marthe est entrée dans la famille par mariage la tête haute, elle née de père inconnu, orpheline élevée au couvent des Ursulines, prête à tout pour arriver là où elle a décidé d'aller.

Malheureusement j'ai trouvé la lecture de ce roman fastidieuse. Le récit s'écoule lentement, très lentement, trop lentement. Les personnages fort bien campés sont plus antipathiques les uns que les autres. Vouloir à tout prix être au plus près de la sociologie d'une région, d'une période historique, est prendre le risque d'un récit ennuyeux. C'est du moins comme cela que je l'ai ressenti. Dommage .
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Un crime sans importance

Irène Frain est une auteur dont je vois beaucoup de bons avis sur ces lives et celui-ci étant le plus personnel de l'auteur car celle-ci nous narre le terrible événement qu'il s'est passé dans sa famille.



Nous comprenons rapidement qu'un drame s'est produit dans la maison d'une de ses soeurs plus âgées, celle-ci vivant seule s'est fait agressé à son domicile à 79 ans, elle a été violenté et elle décédera quelques semaines plus tard.



Irène Frain nous narre ici tout en pudeur sa relation avec cette soeur dans sa famille de son enfance à son émancipation, ce plus elle raconte sa relation plutôt compliqués avec ses neveux, la maladie de sa soeur, la difficulté d'Irène Frain à trouver sa place dans leur famille.



Mais aussi et surtout cette quête de justice et de vérité car l'auteur de cet acte n'a pas été retrouvé, certaines pistes existent mais l'enquête n'a pas été effectuée correctement et il est très difficile pour la famille d'accéder à ses documents et de relancer l'enquête.



D'où le titre de ce récit un crime sans importance, la faute à pas de chance ou le fait d'être au mauvais endroit au mauvais moment.



Un récit tout en pudeur ou l'auteur nous narre des choses du quotidien et ou comment tout peut basculer du jour au lendemain.
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Merci Paris !

Comme la quatrième de couverture nous en informe judicieusement, cette "anthologie", intelligemment préfacée par l'américano-parisien de cœur Douglas Kennedy et sous la direction bienveillante et avisée de Gérard Mordillat, a pour ambition de convier vingt écrivains contemporains à nous emmener, en une quinzaine de pages, à la découverte de leur arrondissement parisien respectif qu'il soit de naissance, d'élection ou d'inspiration.

Comme toujours dans ce genre d'exercice littéraire collectif, l'excellence côtoie le moins convaincant, la subtile pertinence de l'un renvoyant à la relative insignifiance de l'autre mais, au final, force est de reconnaître que cet ouvrage a amplement répondu à mes attentes.

Les connaisseurs ou simples amoureux de Paris devraient donc y trouver leur compte.

Je vous en recommande chaudement la lecture.
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La forêt des 29

Et bien je ne m'attendais pas du tout à faire une lecture aussi intéressante que cette forêt des 29 ! Découvert ce livre au hasard, la couverture ayant attiré mon œil, la quatrième lue en diagonale, me disait : tiens, ça irait bien pour un item multidéfis. c'est ainsi que ce livre m'a suivie chez moi ;) Je m'y suis plongée avec cette envie de voyager en Inde, avec ses couleurs chatoyantes, ses épices, et ses principes. Le voyage fut aride, car l'histoire prend naissance à l'époque d'une grande sécheresse, celle de la terre et un peu celle des cœurs des hommes. En effet, Djambo dès sa naissance fut rejeté par sa propre mère, puis toute sa famille et tout le village. Il apprend à devenir invisible, seule solution pour avoir la paix. Il finit par partir sur le chemin, rencontre un magicien, puis une danseuse, et enfin la révélation qu'il doit non plus courir vers son destin mais le bâtir.

C'est la naissance des 29 ! 29 préceptes à respecter pour vivre au sein de cette communauté qui respecte la vie, la nature et soi-même et l'ensemble des être vivants. Des principes rudimentaires mais essentiels comme l'hygiène, le travail, le respect avec un grand R, etc... ainsi a survécu Djambo, ainsi s'est multiplié les 29 malgré le massacre qui eut lieu bien après la disparation de Djambo, cette communauté existe toujours sous le nom des Bishnois qui signifie 29 en Hindou.

Une très belle et enrichissante lecture, on a la nette impression de pénétrer dans un conte merveilleux, et d'être invité à la naissance d'un peuple sacré, rare et dont nous devrions y puiser leur philosophie ainsi que les grandes lignes.

Beaucoup d'admiration pour ces peuplades qui se détachent et assument leur idéologie et leur principe de survie.

En lisant ce livre, je constate que grande est mon ignorance sur tous ces peuples qui ont ou jalonnent notre planète, celui-ci devrait être un modèle ou un exemple pour notre population, au moins sujet à réflexion et méditation sur le sens de la vie, notre vie, la source de toute chose.

Je n'en dirais pas plus, je vous invite à ouvrir ce livre ou vous penchez un peu sur l'histoire de ce peuple Bishnois.

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L'allégresse de la femme solitaire

Dans son dernier roman, L'allégresse de la femme solitaire, Irène Frain nous fait découvrir un personnage hors du commun, hors du temps.

Qui était-elle cette femme solitaire ?

Une Indienne.

Dernière représentante de sa tribu.

Les hommes du continent sont allés la chercher sur son île.

Son île.

Parce qu'elle y vivait seule depuis près de vingt ans.

Pourquoi ?

Quand elle débarque d'une goélette, sur les côtes californiennes, en ce milieu du XIXÈME siècle,  beaucoup s'interrogent.

Le Dr Shaw, qui abandonne la médecine pour élever des moutons (et pourquoi pas ? Il'y en a bien qui quittent tout pour élever des chèvres dans le Luberon), s'intéresse à elle et aimerait percer son secret.

Roman chorale qui dévoile, au travers de multiples témoignages (sont-ils toujours fiables ?), la mystérieuse jeune femme.

Elle effraie.

Elle fascine.

Objet de convoitises que l'on aimerait s'offrir.

Que d'aucuns souhaiteraient exposer.

Mystérieuse parce qu'incomprise.

Personne ne connaît les secrets de son langage.

Chacun s'étonne de sa bonne humeur, s'émeut devant ses danses, s'extasie devant son travail manuel, admire sa robe.

Véritable légende.

Des siècles plus tard, elle est encore l'objet d'études d'anthropologues.

Je suis quand même resté sur ma faim.

J'aurais aimé que l'autrice s'approche plus de cette femme, que l'on perçoit comme un fantôme, au travers de son récit.

Elle pouvait se permettre d'inventer.

Tout en gardant l'histoire originale, elle pouvait broder puisque c'est un roman qu'elle a écrit.

Avis mitigé, donc, même si ce fut une lecture plaisante. Parce qu'évidemment, Irène Frain est une romancière de talent.
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