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Critiques de Karine Reysset (211)
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La fille sur la photo

Une famille recomposée un peu décomposée, tant c'est compliqué de se retrouver dans ces fratries et ces couples car l'auteur nous balance des prénoms sans vraiment les relier les uns aux autres. D'ailleurs elle nous le signale, qu'elle écrit dans le désordre. Bon il m'aura fallu arriver aux 3/4 du roman pour situer tout ce petit monde. Plus simple aussi de comprendre que Marlène ce n'est pas seulement la mère de Romain, son demi frère , mais aussi la sienne, comme elle ne l'appelle que par son prénom on ne le comprend pas tout de suite.

Ce roman c'est aussi un livre de souffrance. Des enfants trimballés, peu aimés, abandonnés. Anna en a bavé, sans doute la raison de son attitude souvent incohérente.

Sinon j'ai bien aimé ce roman qui ne m'a pas ennuyée. Si le fil du départ, l'anorexie de Garance n'est vraiment que l'amorce de l'histoire et pas plus, et c'est assez décevant, j'ai aimé me glisser dans cette histoire de famille.

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La fille sur la photo

Tout d'abord merci à Babelio et les Éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman.

Je découvre Karine Reysset avec cet ouvrage, et ce fût malheureusement pour moi un rendez-vous manqué.

L'histoire est simple, ce qui n'est pas un problème en soi; une histoire de famille recomposée, des relations mère/fille, belle-mère/filles, des relations amoureuses compliquées, la douleur d'une séparation, la perte d'un proche, une vie mouvementée ... un roman qui parle donc de la famille, une auto-fiction, un genre que je lis peu, mais la quatrième de couverture m'avait intriguée.

Cependant, l'émotion n'a pas été au rendez-vous, il m'a manqué un peu plus de profondeur, de fluidité dans l'écriture.

Ce n'est bien entendu que mon avis, ce livre plaira très certainement à certains d'entre vous, plus enclins à ce style de roman.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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L'étincelle

Coralie, nous raconte son été avec son amie dans une maison de famille où toute une faune de gens riches, oisifs et très libres, passe leurs vacances au gré des arrivées et des départs.

Elle est d'une famille plus modeste, assez timide et découvre un monde qui l'ébloui sans doute. L'histoire est longue, sans vraiment d'intérêt, entre coucheries, soirées très alcoolisées et drogues. On nage, on boit, on couche, on s'engueule.

L'Etincelle ne m'a pas vraiment convaincu. Cette roman d'apprentissage ne démarre jamais vraiment. La disparition d'une fillette au camping d'en face ne sera qu'une anecdote dans ce roman que j'avais hâte de finir.

Les personnages nombreux, comme souvent chez Karine Reysset, nous perdent dans leur histoire. L'intérêt de ce livre est peut-être le regard de Coralie adulte sur cette époque et sur la vie qu'elle a mené ensuite.

Un peu juste pour accrocher le lecteur.

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L'ombre de nous-mêmes

Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.



J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel.



Je me suis donc plongé dans son nouveau roman, son sixième, intitulé "L'ombre de nous même", paru il y a quelques semaines chez Flammarion, et qui nous livre encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.



"L'ombre de nous même" est construit d'une jolie et plutôt singulière façon, presque exclusivement épistolaire. Les chapitres alternent en effet avec les lettres qu'Alma, emprisonnée à Fleury Merogis depuis un ans rédige à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, des lettres qui restent sans réponses mais qui lui permettent de tenir le cap; le récit d'une de ses codétenues, une jeune argentine tombée pour trafic de drogue et qui ne s'en remet pas, et enfin les billets et vidéos de blog de la fille ainée d'Alma, Sarah, qui fait transparaitre son mal-être d'avoir une mère en prison.



Bref, des techniques de narration différentes qui s'emboitent avec une belle fluidité et une belle cohérence- en dépit de quelques rares maladresses stylistiques- pour un joli roman sensible et émouvant de ces destins brisés par l'enfermement.



Pour en revenir à mon accroche people du début de billet, on est parfois pas loin d'Olivier Adam pour un même regard à la fois sans concessions mais non sans tendresse sur la société et la vie, mais avec un peu plus d'optimisme et un peu plus d'espoir sur le futur, malgré la detresse et les épreuves terribles de la vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les yeux au ciel

Pour les 70 ans de Noé, tous les enfants et petits-enfants se retrouvent dans la grande maison de Bretagne.

Idyllique, non ?

Et bien non.

Il y a des rancœurs qui traînent, des cicatrices mal résorbées, des insatisfactions chez les uns et chez les autres.

Difficile d'être une famille unie.

D'ailleurs, est-ce que ça existe vraiment une famille sans conflits, plus ou moins larvés ?

En tout cas, chacun repartira de ces six jours en ramenant avec soi ses problèmes.

Un roman agréable à lire, bien structuré, bien écrit.

Même si tout n'a pas été parfait pour les personnages, ce petit séjour en Bretagne fut plutôt agréable.
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L'étincelle

J'ai adoré ! Une écriture sublime pour nous raconter l'été où Coralie va se découvrir et va évoluer vers l'âge adulte. Très beau roman où l'on sent le soleil, la lenteur, l'amour, les questionnements, la famille.

Bref un régal de lecture !
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La fille sur la photo

Anna est séparée depuis un an de son compagnon, un célèbre réalisateur. Démuni, face à la maladie de sa fille, celui-ci l'appelle au secours. Pendant 10 ans Anna s'est occupée des enfants de cet homme séduisant, de vingt ans son aîné, depuis que toute jeune, elle en est tombée amoureuse.



Ce court séjour en Bretagne est l'occasion pour Anna de mettre "à plat les différents morceaux de sa vie." Plusieurs retours en arrière nous renseignent sur ce qu'était sa vie d'avant. C'est là que le lecteur se perd un peu. Entre le passé et le présent, entre les différents membres de ces familles recomposées, j'ai mis un peu de temps à m'y retrouver.



Même si ce roman se lit plutôt bien, je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt ni de profondeur. Le fait de s'occuper avec beaucoup de dévouement et d'amour des enfants qui ne sont pas les siens suscite de l'admiration mais le sort d'Anna ne m'a pas vraiment touchée et j'ai eu du mal à m'y attacher.



Ce roman aux accents autobiographiques (comme Karine Reysset, Anna est écrivaine, auteure de romans jeunesse et partage la vie d'un homme connu) ne m'a pas impressionnée autant que je l'aurais souhaité mais il pourra plaire à certains lecteurs, plus sensibles aux aléas d'Anna et de sa famille. Cette lecture, sans être pour autant désagréable, ne me laissera donc pas un souvenir impérissable.



Je remercie Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, sort d’une longue période de dépression. D’échecs sentimentaux en fragilisation de l’estime de soi, elle a fait des choix par défaut et se retrouve un peu en errance psychique. Le roman commence alors qu’elle reçoit un appel de son ancien compagnon, Serge, réalisateur à succès, dont elle a longtemps partagé la vie et quasiment élevé les filles. La cadette, Garance, s’est mise en danger et est hospitalisée. Serge lui demande du soutien et Anna n’ose refuser, compte tenu du fait que son départ a été brutal et qu’il a laissé tout le monde désemparé.

On suit les tribulations psychiques de la jeune femme sans déplaisir. On comprend ce qui l’anime, ses difficultés à se construire, ce qui a motivé son départ. Le roman pose de nombreuses questions : comment faire famille quand la sienne a grandement dysfonctionné ? Comment aborder la maternité quand sa propre mère a fui du jour au lendemain ? Comment aimer et se laisser aimer ? Comment exister par soi-même, c’est sans doute cette dernière question la plus douloureuse.

Un roman qui m’a fait penser à un livre d’Olivier Adam, Les lisières, lu il y a deux ans et qui m’avait beaucoup touchée. C’est ici moins abouti, je n’ai pas ressenti d’empathie réelle – la narratrice ayant un peu tendance à se mettre au centre, oubliant parfois aussi que l’Autre existe - mais on retrouve ce mal-être, cette souffrance qui empêche.

Bon, ce n’est pas un roman inoubliable mais on a quand même envie de savoir comment Anna va s’en sortir…

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Les yeux de Lisa

Manon vit une amitié particulière avec Lisa, jeune fille vivant en foyer, au passé sombre et mystérieux. Elle décide de l'amener en vacances au bord de la mer avec deux autres copines. Mais là, rien ne va se passer comme prévu. Les événements s'enchaînent jusqu'à ce que le groupe frôle la tragédie. Seule solution? Rester souder ! Mais des fêlures apparaissent...



Ce roman amène à se côtoyer des personnages de milieux sociaux très éloignés. Or c'est la solidarité et l'acceptation de l'autre dans ses différences qui va permettre de survivre. Un livre d'espoir qui aborde en filigrane d'autres thèmes comme l'homosexualité ou encore le poids de l'hérédité...




Lien : http://0z.fr/c3qPO
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La fille sur la photo

En découvrant la quatrième de couverture, je m'attendais à autre chose. Je pensais que l'intrigue serait centrée sur le personnage de Garance, cette adolescente anorexique qui va mal, qui vient d'être hospitalisée. Eh bien non. C'est aussi simple que cela. Le traitement de l'anorexie m'a presque semblé "magique" : certes, un traitement lourd est pratique mais Garance guérit assez rapidement. Elle est très très peu présente. 

Celle qui monopolise toute l'histoire, c'est Anna, Anna qui n'a jamais pu trouver sa place, et qui n'a jamais su s'imposer. Ah, si vous me connaissez, vous devez vous douter qu'abandonner son animal parce que son beau-fils est soi-disant allergique, puis partira ensuite très très vite de la maison, laissant Anna à ses regrets (!) puisque son chat s'est laisser mourir au refuge n'a pu que m'énerver. Puis, abandonner son animal par amour pour son conjoint et sa nouvelle famille, c'est un cliché. Je vous rassure, les clichés, Anna les aligne, elle qui a élevé les enfants de deux autres femmes, elle qui a vécu avec un artiste de vingt ans son aîné, dans son ombre, elle qui est pourtant une romancière publiée par une vraie maison d'édition (pourquoi, les petites maisons d'édition seraient-elles des fausses ?). Abandonnée par leur mère, puis par leur père, elle et sa soeur peinent à créer des liens - Bettina a voulu un enfant, elle ne parvient pas à être sa mère, même maintenant qu'il s'engage dans l'armée - besoin d'un cadre ? Puis, les accidents qui n'en sont pas  mais semblent des suicides à peine déguisés, l'accident qui provoque la stérilité... parfois j'ai eu l'impression d'être en plein mélodrame. 

Nous sommes toujours avec Anna, et avec Serge, dont elle supporte le caractère tortueux, même après leur séparation. Après tout, c'est un artiste. Mouais. J'ai déjà parlé de clichés, et s'en est encore un, le grand artiste devant laquelle la femme s'efface, fait tout dans l'ombre pour lui permettre d'avoir une vie aisée, sans souci, lui qui minimise son oeuvre à elle, et elle qui n'ose jamais.

Il y a la Bretagne aussi, je l'avais presque oubliée, et pourtant, j'adore cette région. Je ne me suis pas sentie en Bretagne en lisant ce livre, c'est peut-être le pire. 
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Comme une mère

Deux trajectoires de femmes qui s'entrechoquent. L'une, bourgeoise trentenaire en quête d'une maternité douloureuse et inassouvie, l'autre tout juste sortie de l'adolescence, paumée et mère accidentelle. Un point commun, le vide affectif et leur déception de l'existence.

L'une enlève le bébé non souhaité par l'autre, puis rate son suicide quand la police vient lui prendre ce bébé de substitution. L'autre retrouve cet enfant refusé et sentiments et liens maternels se font jour, comme une seconde naissance.

Quelques mois plus tard, les deux femmes qui ne se connaissaient pas, se rencontrent dans un centre de thalassothérapie où l'une vient en soins et où l'autre employée à les donner, s'emploie à reconstruire sa vie. Elles se lient d'amitié, sans que la seconde ne sache que la première est la ravisseuse de son enfant. La chute enfin n'est pas figurée...

Agréable récit mais une écriture sans prétention à mon goût (bien que je conçoive que la critique est aisée mais l'art difficile).
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La fille sur la photo

La fille sur la photo c’est Anna. La photo a été prise au temps où ils formaient une famille. Depuis, Anna est partie. Serge l’appelle au secours parce que Garance, adolescente, va très mal. Serge n’a jamais été le mari d’Anna, c’était son compagnon, un très célèbre réalisateur, de presque vingt ans son aîné. Quand elle en est tombée amoureuse elle a pris le package, il avait trois enfants, elle a vécu avec eux. Elle a assuré les quotidiens, tous les détails pratiques, elle était dans l’ombre. Ça lui convenait bien. Ils sont partis s’installer en bord de mer. Elle a écrit des romans. Mais la vedette c’était Serge. Un hiver, elle a tout plaqué, son départ a ressemblé à une fuite. Elle nous raconte… Ce septième roman de Karine Reysset exsude la mélancolie (voire la désolation) et maintient ce cap sans fléchir, distillant des petits perles çà-et-là (un regard adulte sur une mère défaillante, une sincère interrogation sur le statut de romancière quand c’est son compagnon qui rencontre le succès, le désir de vivre en bord de mer et la manière dont on en revient, la place donnée au beau-parent dans une famille recomposée…), mais oeuvre lentement en même temps à faire naître l’espoir. Un espoir fragile, ténu, mais perceptible, et qui entraîne le lecteur dans un mouvement qui s’allège au fil des pages. Un roman qui m’a semblé vivant, abouti, et j’apprécie toujours quand d’autres romans sont cités (« Bord de mer » de Véronique Olmi ou « Lucy in the Sky » de Pete Fromm, entre autres).
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L'étincelle

Ce roman de Karine Reysset retrace l'histoire d'une jeune fille à l'aube de sa jeunesse vivant dans l'ombre de sa famille pour se retrouver dans le nid d'une autre plus joyeuse menant une vie plus extraverti plus libre et elle y découvrira l'amour, l'amitié non sans une certaine déviation bousculant ses valeurs en se joignant à l'invraisemblable.

Elle va prendre une direction opposée à la sienne en tentant le diable par un jeu de l'amour pour découvrir le plaisir d'avec un homme et une femme ce qui rend la situation assez instable. C'est une histoire où la jeunesse est en proie à de nouvelles sensations parfois occasionnelles pour se remettre sur le droit chemin.

Je dois dire que je n'aie pas du tout réussi à me plonger dans l'histoire. Cette étape de la vie tout le monde y passe un jour ou un autre mais ce double jeu du personnage est déstabilisant voir dérangeant je n'ai pas pu un seul instant m'attacher à l'héroïne et la plume a pris peut-être part à mon ressenti car l'enchainement des évènements prend une autre tournure ça zigzague un peu…

Par contre, la couverture est joli contrairement au contenu et je m'en trouve un peu désolée..


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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L'étincelle

Août 1993, Coralie quitte le modeste pavillon de banlieue de sa mère pour la splendide maison de famille de Soline, peuplée d’amis, de parents et d’enfants dont l’aisance et la culture l’émerveillent. Mais derrière les apparences, les amours débutantes virent à la passion, les secrets inavouables des adultes se révèlent, alors qu’au camping voisin une enfant disparaît. Dans cette atmosphère lascive et trouble, ce sera l’été de tous les apprentissages.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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La fille sur la photo

Anna, jeune femme douce et intelligente mais aussi fragile et un peu déphasée, a tout d'une âme errante qui s'est perdue elle-même au moment où commence son récit.



Rappelée à la raison, et peut-être à la vie, aux premières lignes du livre, elle se voit reconvoquée dans la vie qu'elle avait (ou qui l'avait?) délaissée lorsque son ancien compagnon l'appelle au chevet de sa fille, qu'ils ont élevée ensemble et qui a eu un singulier accident.



Petit à petit le lecteur comprendra que si Anna semble égarée à la vie même, elle a pour le moins quelques excuses; en effet l'année précédent cette histoire, notre narratrice a tour à tour perdu sa mère, son compagnon de toujours, ses filles d'adoption, son amant et quelques autres encore, et pas des moindres...



Profitant de l'occasion, voire de l'obligation, de penser dans laquelle la plonge ce retour au bercail breton, notre héroïne retrace pour elle-même surtout mais pour nous aussi, le cours de ses années de vie et tente de démêler certains fils qui à force d'emberlificotement l'ont un peu trop éloignée d'elle même... Et se rapprochant de son être profond, elle va, c'est bien connu, petit à petit retrouver la possibilité de se rapprocher aussi des autres... Ces étrangers si familiers qui sont les siens...



Récit délicat, intimiste et réflexif, "La fille sur la photo" est un joli bout de vie bien agréable à lire. Portant un regard honnête et profond sur le couple, la famille recomposée, et surtout sur la fragilité des êtres, de tous les êtres, ce roman a vraiment pour lui, outre sa jolie écriture, une douceur et une langueur qui m'en laissent comme un souvenir mélodieux bien que mélancolique d'avoir été doucement et un peu tristement bercée tout aux long de ces pages.

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Comme une mère

Une jeune fille paumée accouche sous X.Une femme ayant déjà plusieurs fois perdu un bébé accouche , elle aussi, dans la même clinique.Mais d'un enfant mort-né.En proie à la folie et sous le choc, elle vole l'autre bébé et se retranchera quelques jours avec lui.Durant ce temps, la jeune fille change d'avis et veut reprendre son enfant.Il lui est restitué, elle commence une nouvelle vie mais la mère - éphémère- de substitution, après un séjour en hôpital psychiatrique, a l'obsession de revoir " son" bébé.Cela se terminera en drame.L'écriture est brève, hachée, le style prenant.Une romancière intéressante.
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Les yeux au ciel

Je l'ai lu dimanche soir, d'une traite, juste après avoir refermé un polar finlandais. J'ai adoré ce roman, même s'il est vrai que j'aurai aimé en savoir plus sur certains personnages. Voilà pour le petit bémol que je porte à ce roman, il sera le seul.

J'ai énormément aimé (n'était le bémol, je mettrai "adoré") ce roman qui sonne juste tant du point de vue de l'écriture que de la caractérisation des personnages.

Famille recomposée ? Pas tant que cela. Certes, Noé a divorcé de sa première femme, que nous qualifierions de nos jours de psycho-rigide (puritaine, au sens strict du terme, n'est pas mal non plus) mais Marianne, sa seconde épouse, n'a pas amené d'enfants dans la corbeille des noces : juste deux frères irresponsables et une mère distante, qui n'apparaissent qu'en pointillés, avant de disparaître définitivement à la suite de la tragédie qui les a frappés trente ans plus tôt.

De cette tragédie, qui est la morte accidentelle de leur seconde fille, Noé et Marianne ne parlent pas. Pourtant, ils ne sont pas un couple qui ne communiquent pas, je dirai même qu'ils sont un couple exemplaire dans le sens qu'il a survécu aux tourments endurés. Non, c'est simplement que lorsque Marianne commence à en parler, c'est pour dresser la longue liste des reproches qu'elle s'adresse. Elle ne parle pas de la mort de Violette, elle explose de douleurs, et la mort de Violette est un argument sans appel face à certaines situations.

Ne pas être responsable de la mort de sa fille n'a strictement rien à voir avec le fait de se sentir coupable, d'autant plus que la vie a continué, presque malgré eux : Stella est née un an après la mort de sa soeur (déni de grossesse familial - Noé, médecin, n'a rien vu) et Marianne a eu beaucoup de mal à s'occuper de cette enfant, qui lui rappelait tant son enfant défunte.

Comment se construire autour du deuil et des non-dits ? Mal ? La seule qui vit presque bien est Scarlett, en dépit de la défection (désaffection ?) de ses parents. Et pourtant, c'est elle qui a véritablement grandi avec le fantôme de Violette. Et même si son prénom a été choisi par sa mère en référence à Autant en emporte le vent, Scarlett rime avec Violette, Scarlett, qui avait l'âge de Violette morte quand elle a été confiée à ses grands-parents. Les autres ... Achille reproduit le schéma paternel, Léna étouffe dans ses habits de mère parfaite, exacte opposée de sa mère, Merlin est en éternelle errance et Stella...Je laisse le mot de la fin à Marianne :

"ça ne servait à rien de remuer tout ça. Violette était Violette et elle était morte. Stella était Stella et elle était vivante, et elle avait besoin d'elle".
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À ta place

A ta place de Karine Reysset est un roman découvert dans une boîte à livres.

Cécile est sortie de sa chrysalide le temps d'une passion tumultueuse avec Chloé, rencontrée au collège et rapidement disparue. Depuis, elle mène une existence rythmée par la routine et les envies de sucreries. Un beau jour, le coup de fil inopiné d'une clinique psychiatrique fait resurgir Chloé. Et Cécile s'imagine pouvoir la sauver, l'arracher de l'hôpital, lui offrir une vie nouvelle. Une vie où Cécile jouerait cette fois le premier rôle...

Le résumé me tentait, en plus le roman est très court, seulement 158 pages. Je l'ai lu d'une traite me je ne suis pas convaincue autant par l'histoire (que j'ai trouvée prévisible) ou par les personnages.

Cécile n'est pas une femme très passionnante, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle, ou à sa copine Chloé.

A ta place se lit vite, mais je pense qu'il sera rapidement oublié.

Je ne mets que trois étoiles
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Trois mois et un jour

Ma première lecture de Karine Reysset date de 2011, avec Les yeux au ciel. Depuis, je la suis, ainsi que toute la petite famille, puisque j’ai lu également à de nombreuses reprises des romans d’Olivier Adam et que j’ai lu les deux romans de leur fille, Juliette Adam. Il était peut-être alors d’autant plus troublant de rentrer, avec ce livre, dans l’intimité de cette famille, celle plus particulièrement de Karine Reysset, qui délaisse pour une fois le genre du roman pour s’intéresser à un épisode marquant de son enfance. Elle avait sept ans quand elle a perdu un petit frère de la mort subite du nourrisson. Il est décédé à l’âge de trois mois et un jour. Alors qu’aujourd’hui sa mère évoque l’idée de déménager la petite tombe, Karine ressent le devoir impérieux de commencer une enquête, vers cette période traumatisante de l’enfance, dont elle n’est pas bien certaine au final de saisir exactement tous les contours. S’était-elle vraiment endormie ? N’a-t-elle eu connaissance de cette perte que le lendemain ? Elle recueille toutes les traces possibles, les lettres, les photos, les témoignages de témoins. Mais elle parle aussi de sa fratrie, et de l’implication de cet évènement sur la famille toute entière. On peut passer une vie entière à chercher un frère avec lequel on a passé trop peu de temps. Elle se rend compte combien ses romans précédents, ont été déjà plein de Loïc, combien son présent en est rempli aussi… Et je ne pensais pas être aussi bouleversée par cette lecture qui examine scrupuleusement chaque détail, pour ne rien omettre de l’existence si courte de Loïc. Pourtant, rien n’a été caché dans cette famille aimante et digne, pas de secrets, là n’est pas le sujet. Il s’agit plutôt, il me semble, de donner vie et matière à un être, vivant à jamais dans les mémoires, et désormais dans ce livre. Cette enquête minutieuse, pour peu que l’on possède aussi personnellement quelques éléments biographiques accidentels, peut faire remonter des envies de fouiller aussi son propre passé. Cela a été le cas pour moi. Je remercie donc Karine Reysset d’avoir décollé ses strates intimes, avec son écriture délicate et juste, dans ce livre très fort.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Les yeux au ciel

Ils sont venus, ils sont tous là, enfin presque, il va fêter son anniversaire, le grand-père …Six jours durant nous suivons tour à tour les éléments de cette famille recomposée. Il y a les morts dont on parle, il y a les ex, persona non-grata absents mais dont on parle, les enfants, les bien, et moins bien-vus, et la troisième génération. Et puis il y a celle dont on ne parle pas, mais qui inconsciemment se manifeste à Scarlett.

Au fil de ces jours, l’auteur fait parler les membres de cette famille dont les secrets se dévoilent petits à petit.

Stylistiquement, j’aurais apprécié un peu plus de recherche dans la narration, un peu trop linéaire, et simpliste à mon goût. L’écriture est alerte, et rend de fait la lecture rapide

Assez portée sur ces romans intimistes où les non-dits font peu à peu surface, j’ai ressenti comme un certain vide à la lecture de ce roman auquel il manque selon moi une certaine substance. Tous les personnages sont intéressants, mais semblent avoir été traités en surface. Le lecteur reste ainsi toujours au bord de la route, jamais loin des personnages, mais pas assez près pour se les approprier totalement, et se sentir impliqué d’une manière ou d’une autre. Dommage !!


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