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Critiques de Lewis Carroll (787)
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La canne du destin

La Canne du destin est un court texte que Lewis Carroll a écrit à 17 ans pour être publiée dans le journal familial, publié à un exemplaire. Bref, un texte qui n'était pas destiné au grand public mais à ses frères et soeurs et parents aussi, sans doute!

N'empêche, c'est très divertissant même si ça n'a ni queue ni tête, surtout pour ça en fait! L'histoire est loufoque et parsemée de notes de bas de page humoristiques qui vont parfois jusqu'à dévoiler la suite de l'histoire!

Le jeune auteur joue sur les effets: "Lecteur! Oseras-tu pénétrer une seconde fois dans l'antre du grand mage? Si tu as le coeur fragile, abstiens-toi: ferme ces pages, ne lis pas plus avant." avec beaucoup d'auto-dérision.

Bref, vous l'aurez compris, on a déjà en germe l'auteur d'Alice aux pays des merveilles, d'autant plus que le motif du temps qui presse et le personnage du chat sont déjà présents, tout comme l'absurdité des situations.

La fin est une non-fin, dans le sens où aucune explication de l'auteur n'est donnée quant au motif de condamnation de l'un des personnages, ce que les notes de bas de pages dénoncent: "Maintes fois a-t-on vainement interrogé l'auteur: "qu'avait-il fait?" L'auteur n'en sait fichtrement rien."

C'est un tout petit texte sorti du fond des tiroirs donc si vous êtes fan d'Alice, franchement allez-y, au pire vous aurez perdu 30 minutes de votre temps!
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Alice au pays des merveilles

Connaissez-vous l’intrépide Alice ? Celle qui combat courageusement le Jabberwocky sur un champ de bataille façon jeu d’échec, accompagnée de ses amis tous plus fous les uns que les autres, où la vilaine Reine de Cœur est mise en échec et mat par ses propres cartes ? Eh bien ce remake made by Disney est assez éloigné du texte original de Lewis Carroll.



En effet, bien loin d’une Alice mature et hardie, l’histoire nous relate l’étrange, combien même ce terme est insignifiant face à ce monde invraisemblable, voyage de l’insouciante et bien trop curieuse Alice. Même si elle accepte et adhère à cette réalité perturbante, on ne peut s’empêcher de remarquer un comportement hautain et irrespectueux de sa part envers les individus peuplant ce monde, et cela s’explique sans doute par sa classe sociale, dont on reconnait une certaine bourgeoisie. Par delà les personnages saugrenus, on retrouve un univers qui se repose sur l’incohérence et l’absurde, où des situations absolument incroyables deviennent de simples routines. En réponse à une question plutôt simple, lors d’une situation, certes désagréable, mais facilement gérable, telle que « Comment changer ces roses blanches en roses rouges ? », normalement on devrait répondre que la mise en terre d’un nouveau rosier rouge serait convenue. Or, l’auteur nous expose une réponse simpliste à ce problème : les repeindre en rouge !



Également, on observe que des évènements qui nous paraissent banals et inintéressants, comme prendre le thé en petit commi’Thé’, deviennent alors le théâtre de scènes aberrantes saupoudrées d’une logique impossible. Cependant, ce mélange d’absurde ne rend pas le récit plus agréable et intéressant. On se retrouve vite dépassé et ennuyé par la lecture sans queue ni tête, et il est malheureux de dire que seul le personnage du Chat du Cheshire apporte un réel attrait. Toutefois, ce livre apporte une excellente base pour des adaptations cinématographiques, ce que Disney, pour ne citer que le plus connu, a déjà fait par trois fois. Par ailleurs, il est notable de dire que l’adaptation animée de 1951 est celle qui se rapproche le plus de la vision apportée par le livre.



Je vais conclure par la fin, et non pas par le début, qu’en effet on peut se sentir déçu que cet univers si vaste et unique ne soit en réalité qu’un rêve de la jeune Alice, et que par conséquent, toutes ces péripéties ne sont hélas pas plus vraies que « quatre fois cinq font douze » ou que « quatre fois six font treize », du moins, est-ce la réalité ? Est-ce la vraie réalité ?
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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Alice : De l'autre coté du miroir

Pour aimer "De l'autre côté du miroir", il faut aimer l'inventivité absurde, la critique sociale entre les lignes et le caractère acide des écrits de Lewis Carroll.

Et tandis que dans "Alice au pays des merveilles", l'absurde n'est introduit que timidement, là, on met triple dose dans un roman absurde, complètement absurde, comme je les aime, comme je les adore !...

Il s'agit d'une épopée cruelle dans un pays où le non-sens règne en maître. Pourquoi, cruelle ?... Parce que les personnages n'ont cesse de se faire maltraiter, distordre, torturer.

Dans "De l'autre côté du miroir", Lewis Carroll pose la question de notre capacité à accepter ce qui n'a pas de sens pour nous, ce qui nous est étranger. Une question très actuelle à bien des égards…

Par-delà ces questions importantes, sur la pure forme, on ne peut que se délecter de cet écrit, qui rappelle "La cantatrice chauve" : on y trouve la même inventivité, le même rythme, la même acidité.

Un coup de cœur !
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Alice au pays des merveilles

Qui ne connaît pas l'univers d'Alice? C'est du moins la réflexion que je me faisais à chaque fois que j'envisageais de lire ce livre. L'univers d'Alice, découvert par de nombreuses adaptations cinématographiques, me plaît énormément. J'ai décidé récemment d'entreprendre la lecture de l'original.

Rapide comme lecture, on plonge véritablement dans un monde surréaliste et dans l'esprit d'une enfant à l'imagination débordante. C'est également l'occasion de prendre connaissance de différentes scènes qui ne figurent pas dans les adaptations, de faire des liens, d'apprécier des moments mais aussi d'être déçue par endroit. J'avoue que j'aurais préféré davantage de chapelier fou, de chat du Cheschire. Mais bon, ça reste la pierre d'angle d'un univers qu'on peut effectivement qualifier de "merveilleux". :)



Challenge Multi-défis 2019

Challenge Série

Challenge Mauvais Genres

Challenge XIXe s

Challenge BBC
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Alice au pays des merveilles

Vu et revu en film en diverses versions, la lecture reste sans grande surprise, cependant, certains chapitres notamment celui avec la tortue et le quadrille des homards, j'en avais aucun souvenir.

J'ai apprécié lire ce livre et tout en lisant, visionner les images cinématographiques.

On doit reconnaître que pour son époque l'auteur pouvait semble quelque peu "barré" voir "fou" mais à nos jours quel lecteur pourrait qualifier cet auteur de la sorte, le mot loufoque serait plus approprié ou original.

Cette histoire ne prend pourtant pas trop de rides, et restera intemporelle, et grâce au cinéma qui a su la rajeunir sans trop s'écarter de l'histoire originelle. Ainsi, notre Alice peut dormir sur ses deux oreilles, et le lapin courir après le temps, ce dernier s'est bel et bien arrêté au pays des merveilles, et il n'est pas prêt de s'évanouir à la mode du chat du Cheshire.

A lire sans complexe ni modération, ça fait toujours du bien de voyager au pays des rêves.

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Alice au pays des merveilles

Le roman Alice au pays des Merveilles est conseillé en CM1. Ne l’ayant jamais lu, et ayant en mémoire des adaptations, petits albums, dessin animé de Disney, film de Tim Burton, j’ai décidé de m’y atteler pour une dernière lecture de 2023.



Bon, cette année ne finira pas en apothéose côté lecture et c’est bien dommage. Je n’ai pas réussi à m’intéresser pleinement à l’histoire, car si chaque chapitre est lié à une rencontre, il se termine bizarrement, sans réelle avancée, ni pour le récit ni pour apporter une morale particulière.



Je crois à nouveau qu’il faut distinguer les lecteurs qui prennent plaisir à travers la réflexion et ceux qui aiment le côté onirique. Je suis clairement de la première catégorie et j’envie ceux qui apprécie les deux pendants !



Je n’ai pas réussi à trouver le sens caché de toutes les situations d’Alice au pays des Merveilles, pour y voir une critique de la société à travers l’absurde. Par ailleurs, les actions de grandir et rétrécir m’ont rapidement lassée, même si cela peut symboliser l’évolution de l’enfance à l’âge adulte.



J’aime en littérature jeunesse un certain suspense, des personnages dont on aimerait être l’ami et la transmission de valeurs positives. Je ne suis pas adaptée aux descriptions qui laissent une grande place au rêve. Mais, ceci est vrai, me concernant, également en littérature adulte. Haruki Murakami n’est pas, par exemple, dans mon panthéon personnel.



Ainsi, il faut uniquement vous interroger sur le type de lecteur que vous êtes : rêveur, réfléchi ou un peu des deux ? Dans le premier et dernier cas, n’hésitez pas, vous aimerez sans doute ce monde enchanté !

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Alice au pays des merveilles

Alice au pays des merveilles est-elle une histoire pour enfants ou pour adultes ?

A priori pour enfants, car une fillette qui tombe dans un trou à la suite d'un lapin blanc qui l'entraîne dans des rencontres des plus improbables dont un couple royal dont l'armée est constituée de jeu de cartes n'est pas suffisamment sérieux pour l'être responsable qu'incarne l'adulte!

Je connaissais cette histoire mais ne l'avais jamais lue. Cet album, grâce à la traduction d'Emmanuelle Sandron m'a permis d'accéder au texte intégral de Lewis Carroll. Par son propre langage pictural ,Valeria Docampo m'a également permis une merveilleuse traduction de cette folle histoire ! Ses couleurs chatoyantes et son graphisme empruntent autant au naïf qu'au surréalisme, au cubisme et au psychadelisme .

Après ma lecture mon opinion est que le texte ,en l'état, ne s'adresse pas aux enfants car il est dense,long,symbolique et requiert parfois un certain savoir pour être compris. La façon dont Lewis Carroll joue à déformer certains textes est un regal qui fait beaucoup penser à Magritte mais est difficilement compréhensible pour un enfant. Cependant, cette lecture peut être accompagnée et simplifiée pour s'adapter à des enfants même jeunes qui plus est dans cet album que Valeria Docampo rend enchanteresque par ses superbes tableaux. Elle permet de rejoindre l'enfant dans toute la palette des émotions et lui offre une magnifique porte d'entrée dans l'onirisme et le surréalisme.

S'il manque une étoile à ma notation c'est parce que j'aurais aimé encore plus d'illustrations!
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Alice au pays des merveilles

Découvrez ou redécouvrez le mythique conte emblématique de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles, avec cet album sorti l'an dernier mais qu'on a voulu mettre en avant en cette rentrée de septembre 2021.



Ceux et celles qui le connaissent déjà pourront apprécier la nouvelle traduction sur mesure, qui revient aux origines du texte.

Elle propose une histoire réécrite au présent pour la première fois avec un style alliant humour et simplicité.

L'autre plaisir de lecture de cet album ce sont bien entendu les illustrations d'Aurélie Castex à la fois poétiques et élégantes et les 60 découpes que compte cet album.A propos des auteurs

Spécialiste d’Alice au Pays des Merveilles, Patrice Salsa est écrivain diplômé en sciences du langage et traducteur anglais et italien.

Aurélie Castex est illustratrice diplômée des Arts Décoratifs. Elle travaille régulièrement pour la presse magazine et l’édition.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Alice : De l'autre coté du miroir

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les merveilleuses aventures d'Alice, et là, ce n'est pas en suivant l'élégant lapin qu'elle va se projeter dans le monde enchanté, c'est plutôt à travers le miroir qu'elle va retrouver son monde imaginaire, dominé par les végétaux et le jeu d'échecs, cette fois-ci. En passant à travers le miroir, sa première surprise est de s'apercevoir que tout est inversé dans ce monde, et que tous les objets qui restent inanimés dans le monde réel, deviennent vivants de l'autre côté. Ensuite, elle va à la rencontre des personnages, les uns après les autres, décelant la nature un peu plus sentimentale des végétaux et celle un peu plus autoritaire des personnages du jeu d'échecs. Mais ce monde du miroir est moins merveilleux qu'aux premières aventures d'Alice. Sa présence dans ce monde n'apporte rien de nouveau, ne stimule vraiment pas les choses, et les dialogues sont moins alléchants, Alice est moins objective, elle se laisse ballotter par les principes de ce monde !





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Alice au pays des merveilles

La relecture de ce classique fut complexe. D’abord parce que la dernière fois que je l’avais lu, j’avais dix ans ; j’en avais eu alors une perception très différente : tout m’avait paru plus grand et plus fou. Ensuite parce que le chef d’œuvre de Lewis Carroll a été tellement interprété qu’il est difficile d’en faire la lecture sans être perturbé par les sons et les images qui l’accompagnent. Aucun effet de surprise. La chenille fumant le Hooka ramène inévitablement au « white rabbit » des Jefferson Airplane. Le sourire du chat est celui du matou violet de Walt Disney. Quant aux passages sur Alice qui grandit ou rapetisse à vue d’œil, on ne peut s’empêcher de les associer aux troublantes photos de petites filles prises par Charles Lutwidge Dodgson.

Si on fait abstraction de cet encombrant corpus, on voit surtout un kif de psychanalyste. Les portes fermées, les clefs, la course contre le temps, la peur de la mort, le désir de l’inconnu, cette reine qui ne pense qu’à couper les têtes… Tout y est ou presque. Suivre Alice dans son rêve, c’est comme un jeu de piste, une fuite éperdue, droit vers nos plus grandes obsessions.

Alice est une ode à la déraison, une rébellion contre l’ordre établi et les préjugés qui s’abattent sur une société conformiste. En mélangeant les mots et les concepts, Lewis Carrol se donne toutes les libertés et en cela, je trouve qu’il annonce l’avènement des surréalistes (ex : le passage sur le jeu de croquet avec des animaux vivants ; pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?)

Et puis, il y a l’invention des mots, la création de ces néologismes qui fait le bonheur de tout onomaturge.

La question qui tue : ai-je pris du plaisir à le relire ? Pas tant que cela. J’ai trouvé que le livre avait vieilli, émoussé par le temps et le culte dont il a fait l’objet. C’est un texte intraduisible qu’il faut absolument lire en langue originale. Telle fut mon erreur.

Bilan : 🌹

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Alice au pays des merveilles

J'ai découvert Alice au pays des merveilles alors que j'avais dix ans. Je m'en souviens très bien car je reçus le livre en cadeau pour mon anniversaire.

Je me souviens avoir adoré ce livre et surtout Alice, petite fille fantasque, courageuse et pas très sage, totalement opposée à la petite fille que j'étais.



J'avais été aussi effrayée que fascinée par cette histoire de dingues où les lapins parlent et sont continuellement en retard, où une horrible Reine veut couper la tête à tout le monde et où des boissons font grandir ou rétrécir l'héroïne à l'infini. C'était la première fois que j'étais confrontée à un monde surréaliste où la folie n'est rien d'autre qu'un symptôme de normalité.

J'avais adoré les devinettes, les plaisanteries, les jeux de mots ou encore les conversations folles qui tournent en boucle.



J'ai souvent relu Alice aux pays des merveilles et la magie opère toujours.

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Alice au pays des merveilles

Je reviens de l'autre côté du miroir et une petite question me taraude depuis : "Que pouvait bien prendre notre très cher Caroll pour écrire ? "

Je m'explique. Si le pays des merveilles est parfois sans queue ni tête, traversé le miroir pour vous retrouver dans un monde encore plus loufoque, déjanter,... proche du delirium tremens, je ne trouverai jamais le bon mot. De plus, le livre ne manquant pas d'humour, choisir le meilleur passage se révèle difficile.

A lire absolument
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Alice au pays des merveilles

Sous une chaleur écrasante, Alice est assise sur le talus auprès de sa soeur ainée qui lit un livre sans image ni dialogue. Fatiguée de ne rien faire, l'ennui la guette... Soudain, la fillette voit passer devant elle un lapin blanc, sortant de son gousset une montre. L'animal semble courir après le temps. Par une impulsion naturelle, voilà qu'Alice se lève et emboîte le pas du lapin qui s'élance dans un terrier. Ni une ni deux, elle saute à son tour dans ce trou interminable... Une chute si longue qu'elle a l'impression de se rendre de l'autre côté de la terre, aux antipodes. Alice ne le sait pas encore, mais le monde dans lequel elle est en train de glisser est infiniment bizarre.

Il faut dire que la petite fille est issue de la bourgeoisie victorienne où la rigueur est de mise. Malgré son étourderie, sa curiosité, son enthousiasme et son caractère rêveur, Alice est polie, sérieuse, cultivée, et observe les règles de la bienséance.

En se laissant tomber dans le terrier du lapin blanc, elle va perdre progressivement tous ses repères. Les personnages, des animaux pour la plupart – un chat, une tortue, un ver à soie, un lièvre de Mars, une souris... – qu'Alice va rencontrer tout au long de son chemin sont merveilleusement étranges. Certains ont des propos confus, d'autres disparaissent et apparaissent en un éclair, ils agissent de façons incongrus, parlent beaucoup.

La mémoire d'Alice lui joue des tours, les poèmes qu'elle connaissait jusqu'ici par coeur se sont envolés. Elle discute avec elle-même, se pose des questions et tente d'y répondre. De géante à minuscule, elle passe d'un état à un autre sans cesse perdant ainsi son identité propre.

Ce monde semble complètement déréglé, contradictoire, absurde, illogique : le non-sens règne. Le lapin blanc est constamment en retard, pour le Chapelier il est toujours l'heure du thé, la reine de coeur d'une terrible cruauté envoie régulièrement ses sujets se faire couper la tête, Alice manque de se noyer dans une mare emplie de ses larmes, le ver à soie fume, le chat s'efface, les dialogues de sourd s'enchaînent, les poèmes et autres jeux de mots s'empilent... La déraison envahit Alice.

Un magnifique conte où l'auteur prend un certain plaisir à dénoncer la société dans laquelle il vit, renversant les règles établies. Si les aventures délirantes d'Alice font beaucoup rire, elles poussent également à la réflexion. Et puis, cette édition-là est très belle (réédition à l'identique de l'album paru en 1974) : les illustrations de Nicole Claveloux transportent littéralement le lecteur dans le monde que décrit Lewis Carroll si bien traduit par Henri Parisot.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Alice au pays des merveilles

Alice enchaîne les péripéties sans aucun temps mort. On est entraîné à sa suite et on ne s’ennuie donc jamais ! Les personnages rencontrés m’ont beaucoup plu : ils sont loufoques et sympathiques. Leurs réflexions et celles d’Alice sont un pur délice, je me suis vraiment amusée pendant cette lecture.



Les petites notes dans le roman permettent de se rendre compte du talent de l’auteur pour les jeux de mots et les références aux jeunes filles pour qui il a inventé cette histoire.



Alice au pays des merveilles est une plongée en enfance et dans une fantastique imagination. C’est drôle, entraînant et très bien écrit. A ma grande surprise, c’est un coup de coeur.
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Alice : De l'autre coté du miroir

L'univers que Nicole Claveloux a créé autour des Aventures d'Alice aux Pays des Merveilles, dans l'édition publiée chez Grasset-Jeunesse en 1974 par François Ruy-Vidal, est entré dans la lignée des grandes interprétations graphiques de l'oeuvre de Lewis Carroll initiée par John Tenniel. 45 ans après, elle illustre avec autant de talent la suite du texte de Lewis Carroll : un magnifique miroir à son travail entré dans la légende des Alice in Wonderland ! On y retrouve le travail de Nicole Claveloux, très à l'aise au delà des clichés et des représentations classiques dans le monde onirique, surréaliste et fantastique de Lewis Carroll.

La logique et la portée symbolique du texte sont portées par l'étrangeté et ce trouble est artistiquement induit par un trait graphique unique.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Les Aventures d'Alice au pays des merveille..

Avec "Alice au pays des merveilles", et, sa suite, "De l'autre côté du miroir", Lewis Carroll, s'impose comme un génie !

C'est vraiment un chef-d'oeuvre, ou plutôt deux chefs-d'oeuvre, que nous rédige ici ce grand maître, de l'absurde.

Les personnages hauts en couleur et charismatiques, de l'originalité, un rythme parfaitement cadencé, des descriptions acides, un style à toute épreuve, un peu d'absurde dans "Alice au pays des merveilles", et beaucoup, dans "De l'autre côté du miroir" : tout concoure à faire de ces deux romans de très grandes oeuvres, où le célèbre auteur britannique, s'impose comme un des plus grands auteurs de sa nation ( et de son siècle ! ). Et, comme s'il ne suffisait pas, de livrer deux des plus grandes oeuvres britanniques du XIXème siècle, par la seule forme, Lewis Carroll, nous livre aussi deux contes philosophiques, d'une incroyable profondeur, avec un questionnement crucial, au centre : qu'est-ce que la réalité ?...

Et, puis, il y a toute la poésie de ces contes, dans les situations, parfaitement racontées par Lewis Carroll, qui s'avère être un très, très grand maître, du récit.

Je devine aussi parfois, sous l'absurde, une assez violente satire de moeurs.

Bref : deux chefs-d'oeuvre !
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Alice au pays des merveilles

Voici une oeuvre que tout le monde connaît, au moins de nom. Je suis presque tentée de dire que sa réputation la précède d'ailleurs. ..et pourtant sa rédaction me semble bien compliquée pour des enfants!

De mon côté, j'apprécie la littérature jeunesse, et espérais retrouver la magie du dessin animé. Et ce fût plutôt un bon moment malgré quelques longueurs. L'histoire progresse rapidement et les personnages et aventures sont absurdes à souhait.

En revanche, au travers des jeux de langage et des textes détournés, les traits d'humour ne sont pas compréhensibles ni amusants pour les petits. Ils seraient même plutôt assommants !

En somme, un livre divertissant pour des lecteurs en herbe déjà passionnés par la magie des mots et pour des adultes curieux. Les plus petits auront meilleur profit de découvrir l'oeuvre avec Walt Disney.



Challenge "Notre Dame de Paris"















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Alice au pays des merveilles

● Alice au Pays des Merveilles, c'est tout ce que j'aime : de l'inventivité, de l'acidité, du rythme… Pas étonnant donc, que je me sois lancé dans l'oeuvre de Lewis Caroll ! Et, en plus, moi, j'aime l'absurde ! Et, je savoure, je savoure… Je savoure cette oeuvre légère, au rythme continuellement endiablé, je la savoure avec un plaisir constant !

Toujours des idées, toujours un rythme, toujours des rebondissements… Une histoire très distrayante, donc ! Et pas seulement distrayante… Je ne vais pas épiloguer sur les allégories et les métaphores, durant trois heures, mai je veux simplement vous dire que le Pays des Merveilles, pas si merveilleux d'ailleurs, est un pays où règne l'absurde, et ce n'est pas par hasard. Dans Alice au Pays des Merveilles, certains personnages sont partisans d'une vision cartésienne du monde : Alice, le Roi de Coeur, notamment. Mais finalement, c'est toujours ceux qui ont une vision absurde du monde qui triomphent. Comment oser prétendre, au vu de cela, qu'Alice au Pays des Merveilles est un simple petit récit sympathique et distrayant, pour la jeunesse ? Comment oser prétendre qu'Alice au Pays des Merveilles n'est QUE le récit du voyage d'une jeune fille au Pays des Merveilles ? Non ! Alice au Pays des Merveilles est un récit distrayant, bien entendu, mais c'est aussi un récit qui ouvre un gouffre sous nos pieds, en posant cette question : et si la vie, c'était l'absurde ? Alice au Pays des Merveilles n'est pas qu'un récit jeunesse. C'est même bien plus que cela.



● MER-VEI-LLEUX !!!

C'est ce qu'est "Alice au pays des merveilles".

Avec acidité et intelligence, dans un récit rythmé et pleine d'inventivité, l'auteur, Lewis Carroll, nous offre une petite merveille de maîtrise littéraire, à mettre entre toutes les mains. Les personnages sont irrésistibles, le monde dans lequel évolue Alice est parfaitement bien croqué, tout y est d'une heureuse acidité.

Même si "Alice au pays des merveilles" n'est peut-être tout à fait aussi réussi que sa suite, "Alice de l'autre côté du miroir", il s'agit d'un coup de génie.

Un roman absurde vraiment très réussi !
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Alice au pays des merveilles

Je viens enfin de lire ce grand classique jeunesse dont on connaît tous plus ou moins l'histoire. Très souvent, un film, un dessin animé ou une série nous donne l'impression de bien connaître un roman, et puis on lit le livre et on se rend compte que l'on n'en connaissait qu'une petite partie, la lecture nous permettant de replonger dans une histoire que l'on a aimé (sans ça je ne pense pas que l'on prendrait la peine de lire le livre).

Cette fois ce ne fut pas le cas, avec toutes les adaptations qu'a connues Alice, on connaît tout ou presque de ce roman, même s'il y avait certains passages que j'avais oublié comme celui avec la souris ou le dodo (ça remonte à loin!). Cependant je n'ai pas trouvé ça dérangeant, l'écriture, l'humour et les jeux de mots parsèment ce livre, et la lecture en vaut la peine ne serait-ce que pour ça. Il est difficile de ne pas sourire sur certains passages, ou même devant la bêtise de cette gamine. Parce que oui, j'ai trouvé Alice très bête, un peu nouille et pédante, mais c'est sans doute ce qui permet un tel délire verbal.

Le roman commence très vite, il n'y a aucune mise en place ou développement des personnages ou des lieux, et toute l'histoire est un délire absolu sans queue ni tête, mais sa lecture en est agréable et drôle. Une "découverte" donc malgré tout, et un éternel classique qu'il était temps que je lise.

Lu en VO. Un grand merci à Neneve pour cette pioche!



Club de lecture pioche dans ma pal

Challenge multi-défis 2018

Challenge XIXème

Challenge BBC

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Alice au pays des merveilles

Deuxième année consécutive que l'univers d'Alice m'appelle et me transporte dans ses méandres oniriques.

L'année dernière à la même période, je découvrais l'univers de Lewis Carroll sous une forme totalement revisitée grâce à l'excellent jeu vidéo Alice Madness Returns (que je vous recommande chaudement au passage!). Désormais c'est le classique littéraire que je sors de ma bibliothèque. Enfant, j'ai du voir peut-être une vingtaine de fois le dessin animé de Walt Disney, sans vraiment déterminer si j'aimais ou non ce monde plein de bizarreries. Je culpabilisais à mon âge, d'être fascinée par cette chenille shootée à l'opium qui nous livrait ses étranges réflexions auxquelles je ne comprenais strictement rien.



Les éditions Pocket ont eu l'excellente idée de ressortir ce grand classique à seulement 1,55€. A ce prix là, on aurait tort de se priver ! Personnellement j'ai eu un coup de coeur pour la couverture signée Coliandre. Si vous ne connaissez pas encore cet illustrateur, foncez jeter un oeil à son univers, très doux, très poétique.



Avant d'embarquer dans les rocambolesques péripéties d'Alice, l'éditeur nous propose de revenir brièvement sur la vie de Lewis Carroll. On apprend donc que la fameuse Alice Liddell de l'histoire est directement inspirée de la propre voisine de l'auteur. Il avait pour habitude d'occuper les deux soeurs en leur racontant des histoires. C'est lors d'une de ces occasions qu'il a improvisé cette si célèbre histoire. Lewis Carroll meurt prématurément à l'âge de 66 ans à peine. Mais il laisse derrière lui un héritage intemporel. Il est indéniable que ce roman a marqué et continuera de marquer des générations entières d'enfants, grands comme petits.

Ce n'est pas un hasard si cette histoire a inspiré de nombreux artistes, illustrateurs, cinéastes, musiciens, créateurs de jeux vidéo et j'en passe. C'est parce qu'elle est hors du commun, et difficilement ou facilement interprétable selon les points de vue.



Ce récit décousu progresse autour du fil conducteur qu'est le fameux lapin blanc, toujours en retard. On y retrouve aussi le fameux chat du Cheshire et son éternel sourire, ainsi que le Chapelier fou et son thé. S'ils sont les personnages les plus représentatifs de l'univers d'Alice, ce sont également eux que j'avais hâte de découvrir dans le livre (en plus de ma fameuse chenille!)

Lewis Carroll jour sur les mots, les expressions, et on décèle dans sa plume un ton plutôt moqueur sur la société anglaise de son époque. Mais plus que des traits d'humour, il teinte son récit d'un léger aspect moraliseur en dissuadant les jeunes filles d'accorder de l'importance au fait de ne pas grandir ou de grandir trop vite. C'est du moins, ce que j'ai cru discerner dans le thème des nombreuses métamorphoses d'Alice, qui ne cesse de grandir ou de rapetisser au rythme de sa gourmandise. Ce pays des merveilles tantôt féérique, tantôt cauchemardesque renverse tous les codes et nous entraine dans un monde absurde et extravagant. Non, vous n'êtes pas devenus fous, laissez vous juste emporter dans l'imagination fabuleuse de cet auteur de talent.



C'est une lecture que j'ai énormément appréciée, et je poursuivrais bien entendu la découverte de cet univers avec la suite des aventures d'Alice, intitulé Alice, de l'autre côté du miroir. Je vais également tenter de me faire offrir pour Noël l'album illustré par Benjamin Lacombe - un vrai petit trésor- dont la sortie est prévue pour le 2 décembre.
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