Décidément je n'accroche pas souvent aux recueils de nouvelles de la collection folio 2 euros. L'introduction de Flaubert était plutôt bien trouvée. les 4 articles de Denis Grozdanovitch sur Roland Garros étaient intéressants et la nouvelle "Sporting" de Marcel Aymé plutôt amusante et grinçante sur le mélange sport et politique. En revanche je n'ai rien compris à "Ping Pong" de Roland Dubillard. Idem pour "la nuit des six jours de Paul Morand". "Cinquante mille dollars" d'Hemingway m'a ennuyée. Les poèmes de José Maria de Heredia et de Francis Ponge ne m'ont pas transportée et les textes de Philippe Delerm étaient trop courts pour rentrer vraiment dedans. En revanche "Hoquet sur glace" de Jean Bernard Pouy était amusant. Bref une lecture globalement décevante.
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Recueil de textes au sous-titre trompeur puisqu'il ne s'agit pas au sens strict de nouvelles mais de textes courts qui forment une unité.
Le choix des textes est assez hétéroclite et un peu daté mais a un petit goût d'ancien pas désagréable - même si c'est très phallo-centré quand même, bien que de 2014.
J'ai bien rigolé avec la saynète absurde de Roland Dubillard sur le ping-pong, où le jeu intègre le langage et inversement.
J'ai adoré le poème de José-Maria de Heredia "le coureur" qui est une ode à la sculpture donnant vie à son modèle.
Ça m'a bien fait plaisir de trouver une nouvelle de Jean-Bernard Pouy dans son style loufoque et enlevé (un joueur de hockey victime de hoquet...).
J'ai découvert avec plaisir l'écriture de Paul Morand dans cette nouvelle où un jeune homme drague celle qui se trouve être la petite amie d'un fameux coureur cycliste sur piste durant la course des "Six-Jours".
Je n'ai pas vraiment accroché à la nouvelle de Marcel Aymé où deux élus locaux se déchirent le pouvoir autour de deux clubs sportifs qu'ils instrumentalisent ; ni à celle d'Hemingway sur un champion de boxe en fin de carrière.
J'ai trouvé un peu convenus les textes de Denis Grozdanovitch et de Philippe Delerm déplorant ou dénonçant dénaturation et marchandisation du sport, de l'acte sportif et du sportif lui-même.
Chacun de ces textes rend prégnantes les différentes activités sportives mentionnées et donne assez envie de s'y mettre - ou de se caler devant la télé pour en regarder ;-)
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Et soudain Justin Galuchey prit conscience de la médiocrité de son existence. Qu'y a-t-il de pire que ces moments de lucidité où nous posons sur nous-même un regard froid et détaché, crevant le voile de semi-conscience qui entoure nos vies. Galuchey se voit tel qu'il est : un employé laborieux qui subit avec abnégation les ires de son responsable et le mépris de ses collègues. Ses maigres revenus lui servent à entretenir une femme laide, souffreteuse et stupide. Il faut veiller toujours à ne pas trop dépenser. Alors « tonnerre de Dieu ! », il décide de changer, de s'affranchir de sa médiocrité. Il commence par mentir à sa femme, s'achète un complet à carreaux et une casquette de sport et lui le lâche, il s'interpose dans une bagarre... Sa nouvelle résolution va d'abord lui réussir. Il prend une assurance qui déconcerte tant son chef de service que ce dernier démissionne et Galuchey est amené à prendre sa place. Son coeur aussi est en fête, il rencontre la belle Raymonde chez son oncle et décide de la courtiser. Après tout, puisque rien ne lui résiste. Pauvre Galuchey, il vient de se lancer dans une véritable fuite en avant.
Parenthèse enchantée ou véritable métamorphose ? A vous de le découvrir. Marcel Aymé nous offre une superbe leçon de sagesse. le bonheur, oui, mais pas à n'importe quelles conditions ; il est vain de poursuivre l'inaccessible. le texte est plein d'intelligence, mais je n'y ai pas retrouvé la saveur qui fait la singularité des romans de Marcel Aymé. J'ai parfois eu l'impression de lire un roman à thèse. L'ironie et la grivoiserie sont moins présentes dans ce récit même si deux personnages nous réchauffent le coeur avec leur argot du peuple de Paris.
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Marcel Aymé (1902-1967) est un écrivain, dramaturge, nouvelliste, scénariste et essayiste français. Ecrivain prolifique, il a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes. Il a également écrit de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains importants : Arthur Miller (Les Sorcières de Salem), Tennessee Williams (La Nuit de l'iguane). Second roman de l’écrivain, Aller retour a été publié en 1927.
Justin Galuchey, provincial d’origine paysanne, époux d’Apolline une payse ni attirante ni intelligente, mène une vie de petit employé de bureau à Paris, « Ils s’aidaient mutuellement à s’enliser dans une demi-inconscience de toutes choses. » Une existence faite des moqueries perpétuelles de ses collègues et de soumission devant ses supérieurs. Pourtant l’homme a des rêves, un bel appartement, une garçonnière pour recevoir une maîtresse… Aussi inattendu que brutal, un jour il s’en prend à sa femme et sort s’aérer l’esprit, une intrépidité qui va modifier le cours de sa vie : pris dans une rixe dans un bistrot il écope d’un cocard et décide de rompre avec son passé, nouveau costume, cravates à la mode, il prend de l’assurance à la grande surprise de ses collègues, ce qui lui vaut une promotion, il devient chef de service. Dans la foulée il fait la connaissance de Raymonde, une jeune fille d’un ami de son oncle qui lui laisse espérer de nouvelles folies…
Un roman dans lequel Marcel Aymé nous interroge, peut-on échapper à sa condition quand le bonheur est si fragile, tenant à peu de choses.
Avec Raymonde, Justin s’extraie de son train-train mortel, avec elle ce sont les champs de courses hippiques, les cercles de jeux, ces rapprochements deviennent plus pressants, il envisage le divorce, loue une garçonnière où il se prépare à recevoir Raymonde ; l’argent lui file entre les mains, qu’importe… Mais quand il pense atteindre son but, l’oncle qui ne voit pas d’un bon œil la liaison entre Justin et Raymonde, d’un geste banal et fortuit – à première vue – ridiculise Justin sous les yeux de Raymonde qui s’esclaffe et le condamne à un retour peu glorieux vers son ancienne vie.
Aller retour n’est pas un roman majeur de l’écrivain mais il ne manque pas de charme. Les personnages secondaires sont pittoresques : travers de chacun de ses collègues de bureau, le chef sur une estrade pour surveiller ses subalternes ; Le Bombé, un bossu vendeur à la sauvette qui dégotte un job dans un cercle de jeux, où les clients touchent sa bosse pour se porter chance…
Et dans les rôles principaux, Justin dont on suit l’évolution psychologique et physique, Apolline l’épouse soumise qui ne comprend rien à ce qui se passe, Raymonde une jeunette qui fréquente mollement la Faculté de droit et plus les lieux où l’on claque son argent et s’imagine un roman avec Justin, enfin l’oncle, il a roulé sa bosse et fait fortune à l’étranger, pas dupe des manigances et projets de Justin, il va casser son beau rêve. Non pas qu’il réprouve moralement la liaison adultère entre les deux, il n’en a que faire, mais parce qu’au final ce serait chez lui et à cause de lui que cette situation aurait pris corps et sa réputation en souffrirait !
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Justin Galuchey, petit employé de bureau, est le souffre-douleur de ses collègues. Il mène une existence terne, monotone et sans surprise. Il en a assez de cet homme médiocre, marié à une femme laide.
Il veut devenir un autre justin Galuchey. Sa rencontre avec Raymonde va lui donner des ailes : le petit employé de bureau devient chef de service. Il sait faire preuve d'autorité, lui qui était la risée de ses collègues. Il se sent quelqu'un d'important et tout lui paraît possible, jusqu'à divorcer de sa femme, pour se marier avec Raymonde.
On éprouve beaucoup de sympathie envers ce personnage malheureux qui a crû un instant que sa vie pouvait changer.
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Justin Galuchey est un employé modèle , modèle de soumission , avec une vie morne et triste et une femme plutôt laide .
Il est temps de changer tout ça , c'est décidé , à lui les beaux costumes , moustache rasée et vie de patachon ...et pour sa femme , le divorce est en vue depuis qu'il a rencontré la jeune et belle Raymonde avec qui il est comme un adolescent amouraché ,jusqu'à être infâme avec sa compagne Apolline ...
Mais son oncle va tout faire pour remédier à cette amourette illusoire ...
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Voilà un magnifique roman , bien écrit avec une histoire très réaliste que l'on peut avoir rencontrée dans son entourage .
Peut - on être autre chose que ce que nous sommes ? C'est ce que va croire Justin , mais la réalité de la vie nous rattrape toujours ...
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J'ai eu la chance d'avoir en main ce sublime recueil des Autres Contes du chat Perché de Marcel Aymé, illustré par Nathalie Parain datant de 1958.
Je suis toujours sous le charme des illustrations de Nathalie Parain qui me ramènent tout de suite en enfance. Ses personnages m'apparaissent familiers et attachants. Ici les lignes et les formes sont simples et la palette de couleur toute en douceur. L'ambiance champêtre est bien retranscrite, et les illustrations ajoutent une touche de mystère aux contes.
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« Brûlebois » est un trésor d'esprit et de drôlerie. le style est finement ciselé puisant aussi bien dans le registre argotique que dans la langue classique. L'intelligence est partout, aussi bien dans la description d'une société provinciale que dans le récit comique d'épisodes triviaux. J'y vois la pleine illustration de l'esprit français : une belle langue accouplée à une verve gauloise, un regard froid et pertinent et surtout, du sarcasme.
Et quel est le personnage principal d'une telle oeuvre? C'est un vieux pochard nommé Brûlebois. Ancien sous-préfet, une déception amoureuse l'a envoyé sur les quais d'une gare où il attend l'arrivée des trains pour porter des valises. Ses pourboires, il les utilise dans leur sens premier, pour boire. Il accepte son sort, « se laisse pénétrer par la vie sans se préoccuper des relations de cause à effet » et n'a d'autre souci que de choisir le rythme et la nature de ses consommations. Cette âme sans méchanceté va être chaperonnée par un autre marginal, la «Lune » qui mène une vie oisive consacrée à sa passion : la pêche. Ils vont côtoyer un autre fanatique de pêche : Charles Reboudin, fils d'un bourgeois frivole et neveu d'un excentrique qui cherche à révolutionner la métaphysique. Ces personnages cossus vont donner lieu à une satire politique et sociale cinglante. A chacun son taquet : les planqués de la Grande Guerre, la bourgeoisie étriquée de province, les coureuses de dot, les amateurs d'élucubrations politiques ou théologiques…
Un récit vif et comique d'une lecture réjouissante où Marcel Aymé exprime toute sa tendresse pour les hommes simples. Brûlebois est attachant par sa bonté, sa résignation et sa sagesse d'ivrogne. Je garderai en mémoire un échange particulièrement poignant entre Brûlebois et la Lune, une scène qui vous arrachera une petite larme.
Un livre écrit il y a quatre-vingt-dix ans, édité en poche il y a maintenant quarante ans, qui j'espère connaîtra prochainement une nouvelle vie.
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Édité en 1930 ce roman est le premier de Marcel Aymé, il nous conte l'histoire de Brûlebois un doux vagabond.
On trouve déjà dans ce roman le style inimitable qui lui vaudra la reconnaissance avec "la table aux crevés" prix Renaudot et surtout avec "la jument verte" immense succès de librairie.
C'est un un excellent roman, agréable, intelligent, fin et écrit d'une plume ionique, tendre et élégante.
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Marcel Aymé (1902-1967) est un écrivain, dramaturge, nouvelliste, scénariste et essayiste français. Ecrivain prolifique, il a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes. Il a également écrit de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains importants : Arthur Miller (Les Sorcières de Salem), Tennessee Williams (La Nuit de l'iguane). Brûlebois publié en 1926 est le premier roman de l’écrivain.
Le roman débute le 11 novembre 1918 dans une petite ville de province jamais citée mais on peut facilement imaginer qu’il s’agit de Dole en Franche-Comté sans que ce soit très important. Marcel Aymé introduit les principaux personnages de son roman : Hector Reboudin, une figure locale considérée menant une vie aisée mais en conflit permanent avec son épouse ; ils ont un fils, Charles, un adolescent ; Beudot cousin jovial d’Hector et Rodolphe, autre cousin, illuminé délirant mystique ayant créé une nouvelle religion encore discrète. Et puis il y a la Lune, « notoirement pauvre, il passait ses journées à la pêche » il vit dans « un immeuble lépreux, une espèce de cave divisée en deux compartiments » et enfin Brûlebois, jadis sous-préfet, tombé en déchéance suite à une rivalité amoureuse avec un plus puissant que lui, aujourd’hui « il le sait bien qu’il est un ivrogne, un saoulot, un déclassé, un propre à rien » qui n’a qu’une idée en tête, gratter trois sous comme porteur de bagages à la gare pour se payer ses litres de vins.
Si ce premier roman est très fréquentable, ça reste un premier roman et même si j’en ai aimé la lecture, j’ai trouvé sa composition étrange. Le ton est à l’humour discret bien que le sujet ne soit pas particulièrement amusant, un pochetron pathétique dont on suit les derniers jours de sa vie ! Et autour de ce thème, les acteurs précédemment cités vivent leurs petites vies, elles-mêmes pas franchement désopilantes, les Reboudin en viennent à se haïr et dans un final carrément comique (?) vont se livrer à un sprint au coude à coude dans une guerre de l’asthme, à celui qui va mourir le premier pour avoir le dernier mot ! Quant au fiston, il va se lancer dans une liaison vouée à l’échec avec une jeune voisine néanmoins déjà veuve deux fois… Restent Brûlebois et son ami la Lune qui le soutiendra jusqu’à la fin, compagnons de misère, et cette belle scène finale où notre héros mourant à l’hôpital quémande une bouteille au prêtre venu lui apporter les derniers sacrements.
Conclusion, si la construction m’a un peu dérouté, ce roman propose de savoureux portraits de personnages secondaires, les prémices de ce que l’on retrouvera souvent dans les autres romans de Marcel Aymé, des déclassés, indésirables mais néanmoins sympathiques, assumant pleinement leur mode de vie.
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Un alcoolique doux qui ferait presque envie. Des personnages secondaires étranges. Un mix entre Balzac, Rabelais, Giono... Pas un essentiel, mais un why not. Mon premier livre de Marcel Aymé, pas impossible que je continue à l'apprendre. A suivre.
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On connaît bien le Marcel Aymé romancier et nouvelliste, l’auteur entre autres de « La jument verte » et du « Passe-muraille ». On admire sa verve, son esprit sarcastique et moqueur, ainsi que son sens d’un merveilleux fantastique quotidien… On connaît moins (sinon par les adaptations cinématographiques qui en ont été tirées) les pièces de théâtre de cet auteur unique. Faute d’être reprises sur les planches, et de renouer avec le succès, elles pourraient faire l’objet de bons téléfilms (avis aux téléastes en mal d’inspiration). Ce sont des pièces intemporelles sur des sujets toujours aussi contemporains. « La tête des autres » est un réquisitoire grinçant contre la peine de mort (entre autres choses), « Lucienne et le boucher » montre que l’appel de la chair (au sens propre pour le boucher) dépasse les classes sociales, quant à « Clérambard » …
« Clérambard » est un chef d’œuvre. Pour situer cette pièce dans l’inspiration générale de Marcel Aymé, disons que c’est un exemple assez complet de ce que propose l’auteur : il y a de la critique sociale, du merveilleux à la fois poétique et quotidien, des personnages hauts en couleur (proches de la caricature, mais c’est voulu), et toujours une langue qui n’est pas moins belle lorsqu’elle est parlée que lorsqu’elle est écrite.
Hector de Clérambard est un ancien noble, qui végète dans son hôtel particulier en ruine, où, pour survivre, il oblige sa famille (femme, fils et belle-mère) à tricoter des chandails qu’il vend ensuite à des clients potentiels. Tyran domestique, il est aussi dur avec les gens qu’avec les animaux. Il s’apprête à marier son fils avec l’aînée des filles du notaire Galuchon (roturier, mais riche). Quand le curé vient pour négocier, Clérambard, par jeu, tue son chien. C’est alors que saint François d’Assise lui apparaît, lui ouvre les yeux, et en partant, ressuscite le chien. Saisi par cette apparition qu’il est seul à avoir vu, Clérambard s’amende et devient un modèle de vertu. Frappé par la grâce, il impose à sa famille la pauvreté, la mendicité et l’humilité, sources de bonheur inépuisables. Il veut marier son fils à une prostituée notoire, la Langouste, au détriment du mariage prévu auparavant. Converti à l’amour de son prochain (qui inclut maintenant les animaux et en particulier les araignées), Clérambard vend son hôtel et part sur les routes dans une roulotte aménagée. C’est alors que saint François fait une nouvelle apparition, et cette fois-ci tout le monde le voit, sauf le curé. Mais, pour ne pas perdre la face, il trouvera bien une explication…
Pour du farfelu, c’est du farfelu, on est proche de la farce grotesque, mais pas tout à fait, parce que les personnages de Marcel Aymé, tout caricaturaux qu’ils soient – ou qu’ils paraissent – ont toujours un fond d’humanité qui nous rapproche d’eux. Marcel Aymé, même quand il s’aventure dans le merveilleux, reste dans le quotidien. C’est ce contraste entre la réalité et le fantastique qui fait naître à la fois le comique de cette pièce, et sa profondeur. Non pas qu’il y ait un message, encore moins une morale, mais un clin d’œil au spectateur pour lui dire : tout ceci n’est qu’un conte. Pas moral (ici pas de chat perché, tous les chats sont zigouillés au premier acte), pas tout à fait immoral non plus si on y songe. C’est une fable sur le bien et le mal, sur la tolérance et l’intolérance, la foi et la crédulité, sur le bon sens et la folie, sur le conformisme et l’anticonformisme… Un monument de fantaisie irrévérencieuse et réjouissante.
A voir au théâtre si on en a l’occasion. Sinon, l’excellent film d’Yves Robert (1969) avec Philippe Noiret dans le rôle-titre, est incontournable.
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Clérambard/Marcel Aymé
Le comte Hector de Clérambard est un despote tyrannisant sa femme Louise, son fils Octave et sa belle-mère Madame de Léré. Il persécute cette famille en la forçant à rester douze heures par jour devant des machines à tricoter pour obtenir quelques subsides à la vente des « pulovères ».
Clérambard vit dans son hôtel particulier qu’il est sur le point de vendre car il est ruiné suite à de mauvaises affaires. Et enfin il tue tous les chiens et chats qu’il voit pour se nourrir.
Un beau jour il est sujet à une apparition, celle de Saint François d’Assise. C’est alors qu’une métamorphose se produit, vers une sorte de folie en même temps qu’une quête de la vertu. Il rêve de vivre dans une roulotte et de mendicité.
Désireux de marier son fils dans un premier temps à une riche héritière, il fait volte-face au grand désespoir de sa femme et choisit pour Octave une fille publique qui ne vit que de ses passes.
Cette délicieuse pièce de théâtre a été présentée en 1950 au théâtre des Champs-Élysées. Une fable et tout à la fois une farce où alternent drame et comédie, satire des préjugés et des conventions.
« L’humilité est l’antichambre de toutes les perfections. »
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Au début du vingtième siècle, le comte de Clérambard est un original, doublé d'un tyran.
Dans son hôtel particulier il force sa famille à s'échiner sur des métiers à tricoter, tandis qu'il traque toutes sortes animaux familiers pour garnir sa table.
Un jour St François d'Assise lui apparait et lui reproche vertement son attitude envers ces derniers.
Soudain métamorphosé, le comte emmène, alors, sa famille en roulotte sur les chemins de la vertu.
Il décide même de marier son fils, promis à la riche héritière de l'avoué Galuchon, à une fille légère ''la langouste''...
C'est une excellente pièce de théâtre fantaisiste que nous offre Marcel Aymé, où il joue avec la mystique et le merveilleux et, où le sourire n'est jamais très éloigné de l'ironie.
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