Je continue tranquillement à découvrir Pascal Garnier après Comment va la douleur ?, Les hauts du bas et Les insulaires, et je me dis que c'est un auteur que je n'aurais pas forcément découvert sans les blogs. S'agissant de romans noirs, mais qui ne sont pas parus dans des collections réservées aux policiers, je serais passée à côté et quel dommage !
J'adore la façon de raconter une histoire avec peu de mots, encore moins d'envolées lyriques et pourtant une sorte de poésie noire pleine d'humour qui imprègne le récit, comme le titre déjà l'annonce. « Lune captive dans un oeil mort », il y a tout, là-dedans !
Découvrez donc « Les conviviales » résidence pour seniors, (à ne pas confondre avec des personnes âgées, voyons !) avec sa piscine, son club-house, ses maisonnettes aux couleurs provençales désespérément vides, résidence parfaitement sécurisée grâce aux progrès de l'électronique, quoique… Découvrez Odette et Martial, puis les quelques voisins qui viennent s'installer, Maxime et Marlène d'abord, Nadège, ensuite. Un si petit microcosme va forcément s'observer, se mettre à bouillir tel une marmite de sorcière et laisser échapper des fêlures invisibles au premier coup d'oeil. Ajoutez à ces résidents un gardien patibulaire et une animatrice sous l'emprise de substances plus ou moins illicites, et vous saurez que tout va déraper à un certain moment. On a beau le savoir, Pascal Garnier, qui se joue, un peu trop peut-être, des clichés, nous épate par son art de l'observation ironique et du détail qui fait mouche… Ah, oui, justement, une mouche…
Que dire de plus : lisez-le et réjouissez-vous de ne pas connaître « Les conviviales » autrement que dans un roman !
Lien :
https://lettresexpres.wordpr..