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Critiques de Pascal Garnier (414)
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Lune captive dans un oeil mort

Martial et Odette viennent d'emménager dans une résidence sécurisée pour seniors, dans le Sud, "les Conviviales".

Pour l'instant c'est un peu sinistre mais bientôt un autre couple arrive , puis une femme seule.

Les relations se mettent en place, des amitiés naissent, mais ce huis-clos dans ce lieu isolé devient rapidement tendu et les secrets des uns et des autres se dévoilent...



J'ai adoré la manière tout en demi-teinte de Pascal Garnier pour décrire le quotidien puis le dérapage soudain des personnages.

Bien sûr une fois ce livre lu, on se dit que JAMAIS on n'ira dans une résidence comme celle-là.

Pourtant l'auteur n'exagère pas du tout, au contraire c'est la vie de tous les jours, drôle et terrifiante, pointée par sa plume caustique qui fait déraper le quotidien !

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Cartons

Brice est dans le pétrin : le voilà qui se retrouve à déménager, quittant la ville pour la campagne, ceci pour un coup de coeur de son épouse Emma. Mais celle-ci a disparu, Brice est seul. Lorsqu'on lui demande des nouvelles de sa femme, il répond invariablement "J'ai bon espoir". En attendant, il se morfond, déprime, regrette le choix de cette maison trop grande et isolée, ne s'installe pas vraiment, dort sur un lit de camp dans le garage et pique-nique, éventrant ses cartons au fur et à mesure de ses besoins. Quelques voisins viendront changer Brice de sa routine...



Pascal Garnier a beaucoup de talent. Son écriture parfaite nous immerge d'emblée dans une ambiance sombre, froide et sinistre, à l'image de l'état d'esprit du personnage principal et de son nouveau logement. Beaucoup de perles dans les réflexions de l'auteur, de l'humour, même, qui ne suffit pas cependant à évacuer le malaise ressenti par Brice, et conjointement, par le lecteur. Un très bon livre.



De cet auteur, j'ai aimé 'Trop près du bord', moins 'Lune captive dans un oeil mort', et beaucoup moins 'La théorie du panda'. Il est temps que je le redécouvre, il reste des pépites !



Pascal Garnier est décédé en mars 2010, cet ouvrage a été publié pour la première fois à titre posthume.
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La Théorie du panda

Je n'avais encore jamais rien lu de Pascal Garnier, et c'est une bonne pioche. L'angoisse est bien présente tout au long de ce (court) roman ou l'on pressent que des atrocités vont se commettre, sans en être sûr. Un homme nommé Gabriel arrive dans une petite ville bretonne (de l'intérieur). Il semble dériver sans trop savoir où aller, mais par sa qualité d'écoute et d'empathie (sans parler de ses talents de cuisinier), sans presque le vouloir, il se lie très vite avec José, le propriétaire d'un bar restaurant, Madeleine, l'employée qui tient l'accueil de son hôtel, puis avec Marc et Rita un couple de camés à la dérive. Des retours en arrière laissent entrevoir des morts violentes, possiblement attribuables à Gabriel. Le style de Garnier est incisif mais m'a surtout laissé coi, à la fin, par son grand cynisme.
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La Théorie du panda

N'ayant pas été "prévenue" du caractère noir des romans de Pascal Garnier, j'ai été embarquée par la tournure qui prend l'intrigue.



Elle débute tout en douceur et en empathie exploitant la vie intime des personnages fort attachants.



Une belle surprise.



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La Théorie du panda

Avez-vous déjà vu un coquelicot blanc ?

Rita oui, et elle l'a pris en photo. Rita c'est la copine de Marco. Ils croiseront par hasard la route de Gabriel; tout comme Madeleine, José et les enfants de José.



Une fois de plus, Pascal GARNIER a su me séduire. Il dédicace ce livre à Jean Bernard POUY, et comme je vous l'ai dit précédemment, le personnage principal se nomme Gabriel. Est-ce un homme à notre cher Poulpe, créé justement par POUY, Gabriel LECOUVREUR ?



Notre Gabriel va ici être un personnage très mystérieux. On ne sait rien sur ses origines, on ne sait même pas comment il a débarqué à Morlaix, petit village où il se retrouve à l'hôtel.

Il va dés le premier soir rencontrer José, qui est le barman restaurateur le plus proche que lui a conseillé Madeleine, la réceptionniste. José est mal en point; sa femme est dans le coma et ses enfants chez leur grand mère.

Nous allons alors découvrir tous les talents culinaires e Gabriel, qui se fait une joie d'inviter les uns, puis les autres.

Notre sympathique héros va acheté tout ce qui lui passe sous la main, peu importe le prix, tant que ça peut faire plaisir. C'est comme ça qu'il va acheter un saxo à deux camés; Rita et Marc, qui sont aussi leur voisin de chambre.



Va alors s'engager un tout nouveau personnage, un peu plus effacé encore, lorsque Rita et Madeleine semble si liées l'une à l'autre.

Gabriel a du mal à trouver sa place, et sous son air de personnage tout à fait agréable et distinct se cache beaucoup de surprises que je vous laisserai la joie de découvrir.

Autour de lui, tout le monde semble être pesant au lecteur, tellement que lui-même rend l'ouvrage pesant.



Tout au long de son roman, Pascal GARNIER semble nous inviter à nous interroger sur nos origines, sur nos secrets les plus intimes, et surtout sur le bonheur. Peut-on atteindre le bonheur deux fois, ou cherchons nous seulement à le retrouver une fois que nous l'avons perdu ?

A travers le mystère et certaines paranoïa qu'un homme de passage décrira en rapport avec les pigeons, les anges, et la drogue, nous comprendrons que nous ne sommes pas forcément diffèrent de ce qui nous effraie.



Alors qui sommes-nous vraiment ? Et surtout, qui est Gabriel, que fait-il ici ? Décryptez ses souvenirs qui le ramènent dans un présent toujours plus noir pour le découvrir. Et savourez cette lecture qui se mange sans faim.

A travers son écriture poétique, Pascal GARNIER nous offre des sensations qui font marcher tous les sen, jusqu'aux odeurs. Le cinéma en 3D peut s'accrocher !
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La Théorie du panda

Gabriel débarque dans une petite ville de Bretagne, cuisinier de métier très vite il gagne la sympathie du patron du Faro dont la femme est hospitalisée, sa gentillesse et son charisme vont très vite faite l'unanimité. Mais sous le charme se cache un être tourmenté. Première lecture du regretté Pascal Garnier et j'avoue avoir plûtot apprécié ce style aérien, magnant avec un sens certain de l'effet pessimisme et humour. Un polar original et bien foutu. Je relirai Pascal Garnier.
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L'A26

Un huit clos sublime de noirceur, pathetique à souhait. Si vous aimez les ambiances glauques, A LIRE ABSOLUMENT
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M'sieur Victor

Simon en a assez de sa famille, de ses frères et sœurs trop nombreux, de sa mère qui lui demande les surveiller… Bref il veut prendre l’air, donc il fugue ! Il prend le train vers le Sud mais est arrêté à Valence. Mais à peine sorti de la gare, une jeune femme lui demande de garder deux minute sa poussette le temps d’acheter des cigarettes. Les deux minutes s’éternisent et Simon se retrouve dehors avec un bébé… Un clochard qui passe par là a pitié de lui et lui propose de l’héberger. Et là commence une belle histoire d’amitié…



Pour une fois, c’est un roman de Pascal Garnier pas trop noir, juste un peu triste parfois avec une belle description de « tribu » à la manière de Pennac (Malaussène) ou de Marie-Aude Murail (Sauveur et fils). Je suis toujours fan de son humour noir et de ses petites réflexions décapantes sur la vie. C’est une réédition de 2009 mais je ne l’avais pas lu (il a beaucoup écrit pour la jeunesse)



Merci à Babelio / Masse critique pour l'envoi et aux jeunes éditions Yaka books.



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Les Hauts du bas

Edouard est un chef d'entreprise vieillissant et irascible qui ne supporte pas d'être dépendant d'une aide médicale. Pourtant celle-ci est dévouée et patiente. Peu à peu il se laisse un peu apprivoiser, surtout quand un jeune homme qui se présente comme son fils arrive. L'atmosphère s'adoucit et on leur souhaite une vie de famille paisible. Mais on connait Pascal Garnier et on sait que tout peut partir en vrille très vite….



C’est ce qui arrive pour notre plus grand bonheur ! Mais, malgré l’humour très noir habituel à cet auteur, une tendresse certaine se dégage pour ce héros certes « border line », mais aussi poète à ses heures de folie… Amateurs de happy end s’abstenir ;-)

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Cartons

"Cartons ". Une histoire de déménagement ? Pas seulement. Apparait en filigrane l'histoire de personnages tous désabusés mais qui se débattent dans ce tas de ronces qu'est la vie.

Chacun s'accroche désespérément à l'autre, quitte à travestir la réalité pour ne pas sombrer.

La solitude, l'isolement sont traités avec beaucoup d'humour mais également avec beaucoup de justesse.

L'auteur, sous une plume fleurie, imagée, douce, riche et simple à la fois évoque l'amour sous toutes ses formes, la tristesse, le combat de chacun pour survivre.

C'est un livre drôle et touchant, triste et joyeux. Une belle lecture.
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Trop près du bord

Éliette vieillit. Veuve, elle s’est installée en Ardèche, loin de ses enfants et de ses amis, dans ce qui était la maison de vacances familiale. Partagée entre le côté grisant de cette liberté et la solitude qui la flétrit, c’est avec la sensation de se trouver face à un nouveau croisement dans son existence qu’elle accueille un jour chez elle un inconnu tombé en panne. Et, en effet, sa vie va changer du tout au tout : alors que ce mystérieux étranger entre dans sa vie, le fils des voisins se tue en voiture, la fille du visiteur impromptu déboule avec de l’insolence et deux kilos de cocaïne à revendre et Éliette, sevrée de sexe depuis des mois, découvre avec surprise et effroi qu’elle ne laisse pas forcément les hommes qu’elle croise indifférents.



La vieillesse et ce que l’on en fait, l’impossible retraite paisible, le repliement sur soi-même et la solitude, l’arrivée bénite ou maudite de l’étranger, comme dans Lune captive dans un œil mort, La place du mort et La théorie du panda, sont des thèmes forts chez Pascal Garnier. Et c’est tout cela à la fois que l’on retrouve dans Trop près du bord.

Comme toujours, Garnier réussit à allier une réelle tendresse envers ses personnages et un cynisme implacable. Chacun, à un moment ou un autre dévoilera le pire et le meilleur côté de sa personnalité, mais c’est bien la noirceur qui reste prégnante. Si des éclaircies existent, si l’on peut parfois vivre des moments heureux, si l’on peut toujours essayer de se racheter, il semble toujours chez Pascal Garnier que l’être humain, par nature, et les hasards de la vie complotent pour rendre impossible tout bonheur définitif. Et c’est bien ce que prouve une fois de plus l’enchaînement – pas toujours fluide, un peu forcé parfois dans ce roman – des événements ; la machine s’emballe et, comme l’indique le titre, les personnages vont s’approcher trop près du bord, au risque de basculer.



S’il n’est certainement pas le meilleur des romans de Pascal Garnier, ce court (comme toujours) et cruel livre demeure toutefois encore au-dessus d’une majorité de la production noire française. Car Garnier, pessimiste en diable, sait mieux que quiconque sonder l’âme humaine ordinaire, s’intéresse aux gens comme lui, comme nous, et à ce qui peut les faire basculer. Parce qu’il le fait bien, avec des mots qui touchent leur cible directement, sans qu’il soit besoin d’une quelconque affèterie dans le style. Bref, une fois de plus, voici un roman plus que recommandable.




Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La Théorie du panda

Gabriel arrive en Bretagne. Au lieu de descendre à Brest il s’est arrêté avant. Sans raison particulière. Une petite ville comme tant d’autres un dimanche soir et pas un chat. iI prend une chambre au seul hôtel. Pour dîner, c’est un problème car tout est fermé. Au café, José le patron dont la femme est à l’hôpital dans le coma lui propose de partager son dîner avec lui.



Gabriel écoute ou plutôt les gens lui racontent leurs problèmes, leurs vies, leurs malheurs. Et il accepte de rendre service. Il fait ainsi la connaissance de Marco et Rita. Lui attend que son paternel décède pour toucher l’héritage, pour Rita Marco est son attache. En attendant, ils ont besoin d’argent et Gabriel leur achète un saxophone dont il n’a nul besoin. Le panda gagné à une fête foraine par Gabriel est donné à José. Toutes ces personnes : Madeleine, la réceptionniste de l’hôtel, José, Marco et Rita voient en Gabriel un ami, un homme bienveillant qui les aide. Que sait-on de Gabriel ? Rien au départ mais des son histoire apparaît petit à petit par flashbacks et on découvre le drame qui l’habite. Il y a des sourires qui reviennent, des remerciements, à croire que sans Gabriel ils en seraient toujours à se débattre avec leurs problèmes. Mais pas de flonflons avec Pascal Garnier. Et puis sans prévenir, la chute. Glaciale de désespoir.



Une fois de plus, je suis conquise ! Avec cet auteur dont les formulations sont un régal, une écriture qui renvoie l'humanité assaisonnée de noir et d'humour.
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Case départ

Le récit s'ouvre sur l'interrogatoire d'un adolescent par une psychologue qui diagnostique une amnésie très lourde chez lui. Il choisit le premier mot qui lui vient à l'esprit comme prénom : Fox. Notre héros va découvrir son nouvel environnement dans un hôpital psychiatrique dont il apprend à connaître les patients. Il va se lier d'amitié avec Elvis, étrange personnage et fumeur invétéré. C'est en suivant Elvis dans une de ses virées nocturnes clandestines que Fox va retrouver une trace de son passé...

Le reste se lit en fait comme une enquête où l'on remonte l'histoire du garçon jusqu'à découvrir le manoir dans lequel sa grand-mère l'a élevé pour en faire un musicien alors que son père peignait des faux de tableaux célèbres. On y comprend comment ce dernier a pu se laisser entraîner par son complice qui le manipule.

Un roman intéressant aux airs de polar sur la relation père-fils mais aussi l'amitié.




Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Le Grand Loin

--- 4e de couv beaucoup trop bavarde !



Marc, sexagénaire, flotte, s'emm3rde dans sa vie, pose un regard morne et cynique sur ce qui l'entoure, à commencer par sa femme et la déco kitch dont elle surcharge leur maison. Il est vaguement (ou totalement ?) dépressif sans doute. Sur un coup de tête, il adopte un chat, puis s'offre une escapade avec sa fille - et quelle fille ! - au bord de la mer du Nord. A vous de découvrir tout ce que cela implique...



On s'immerge dès les premières lignes dans le décor glauque planté par l'auteur, a fortiori si on a déjà lu quelques uns de ses ouvrages - et si on est allé au Touquet hors saison, un jour de pluie (triste, froid, gris, poisseux)... La menace ne tarde pas à venir. Mais chut ! Vous la devinerez si vous êtes coutumier de cet écrivain, et la verrez se préciser avec horreur si vous découvrez Garnier avec ce roman NOIR, ce road-trip macabre et cauchemardesque. L'humour est toujours là, oui, mais on sourit jaune. Heureusement, les chapitres courts permettent au lecteur de souffler un peu, de prendre de la distance, même si, là encore, on n'échappe pas au coup de poing final...



Lecture à éviter un 1er novembre pluvieux...
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Lune captive dans un oeil mort

Les Conviviales sont une résidence de luxe pour retraités qui peuvent y acheter un pavillon et profiter à loisir, sur un domaine fermé et gardé du sud de la France, de la piscine, du club-house et d’une animatrice. Ça sent l’arnaque à plein nez, bien sûr, mais Martial et Odette ont craqué et acheté une maison dans ce mouroir pour quitter enfin Suresnes et profiter de la mer et du soleil. Sauf que : il ne fait pas toujours soleil dans le sud, tout ne correspond pas vraiment aux photos de la plaquette sur la foi de laquelle ils ont acheté leur pavillon, ils semblent être les seuls à s’être fait avoir et vivent dans ce qui ressemble étrangement à un lotissement fantôme.

Heureusement il y a monsieur Flesh, le gardien. Mais bon, il tue des chats à coups de pelle. Et puis, bientôt, un autre couple s’installe. Maxime et Marlène arrivent d’Orléans et recherchent avant tout la sécurité. Ils friment un peu, sont adeptes de l’autodéfense, mais apportent un peu de vie à l’endroit. Enfin, voici Léa. Elle pourrait être sympathique mais bon… elle est seule, même pas veuve, et encore très belle. De quoi faire tourner les têtes et rendre Marlène et Odette jalouses.



C’est donc dans une chronique de l’ennui que se lance Pascal Garnier dans Lune captive pour un œil mort. Un ennui pesant dont on s’aperçoit que même le fait de le partager avec trois ou quatre autres personnes ne l’atténue pas vraiment. Une chronique de la difficile vie en communauté quand cette communauté se trouve, par la force des choses, réduite à une peau de chagrin. Et de nous montrer que l’enfer c’est toujours les autres mais que l’on participe bien soi-même à le construire.

Tout cela est fait avec un humour qui allie nonsense et noirceur et, surtout, avec une plume qui peut vous planter un décor et une ambiance en seulement quelques mots ou phrases bien sentis.



« De chaque côté, les maisonnettes se dupliquaient comme autant de petits monuments funéraires chics et toc qui pouvaient faire craindre une certaine monotonie dans la traversée de l’éternité ».



De cette inactivité à la fois voulu et forcée, vont donc sortir, petit à petit, les secrets insignifiants ou les douleurs patiemment enterrées toute une vie durant et, en fin de compte, le drame annoncé.

Roman doux-amer à l’humour féroce, Lune captive pour un œil mort transforme une expérience du quotidien en la naissance d’un enfer. C’est cynique à souhait, ça dit tout le mal que l’on peut penser de l’âme humaine… et on passe donc un très bon moment auprès de ces vieux enfants qui se sont payé une colonie pour l’éternité.


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Comment va la douleur ?

Pascal Garnier nous propose une histoire qui tient à peine debout, pourtant ça fonctionne. Quand je dis qu’elle tient à peine debout, c’est parce qu’on pourrait trouver certaines choses outrées ou invraisemblables. Mais on s’en fout parce que ça marche. Et même à fond.

A fond pour le personnage principal qui a un métier peu sympathique, mais on y croit et on a même de l’empathie pour lui.

A fond pour Bernard, qui n’a certes pas inventé la poudre, mais qui est la gentillesse incarnée.

A fond pour la mère de Bernard, vraiment gratinée, sans qu’on trouve que l’auteur en fasse trop alors que dans d’autres livres, je n’en aurais pas accepté la moitié.



C’est un roman triste car il est question de vieillesse, de maladie et de mort, mais j’ai souvent souri et même ri. J’ai adoré le ton oscillant entre cynisme et humour, noir parfois.

Mon personnage préféré est Bernard. Sous prétexte qu’il n’a pas de doctorat en physique quantique, loin s’en faut (mais qui en a un ?), sous prétexte qu’il n’est « que » gentil, sous prétexte qu’il aime sa môman et s’en occupe beaucoup, on pourrait le prendre pour un benêt. C’est en fait un vrai gentil et moi, j’aime les vrais gentils et je suis pour leur réhabilitation.



Décidément Pascal Garnier me plaît. J’avais bien aimé La théorie du panda et j’ai encore plus apprécié ce roman-ci.

Comment va la douleur ? est un roman un peu déjanté qui procure un vrai plaisir, qui se lit très vite et qui est idéal pour une petite pause gourmande. Alors pourquoi se priver de quelque chose qui fait du bien ?
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La Théorie du panda

Gabriel a tout d'un ange quand il débarque dans une petite ville du centre Bretagne. Aimable, courtois et attentif, il se lie rapidement d'amitiés avec les cœurs et âmes brisées qui hantent ses rues. José, le patron du restaurant bar, dont la femme est à l'hôpital, la douce Madeleine, réceptionniste et cœur à prendre de son hôtel, ou encore Marco et Rita, couple étrange, escrocs et toxicos. Ce petit monde cassé gravite rapidement autour de Gabriel, parfait cordon bleu, généreux attentif. Mais sous ses allures d'ange, qui est-il vraiment?

Un petit roman surprenant, très drôle et cruel.

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À rebrousse-temps

Un bon petit roman de Pascal Garnier adapté aux plus jeunes.

Court (60 pages) amusant et facile à lire.

Ma petite-fille l'étudie en lecture suivie en CE2, elle prend grand plaisir chaque semaine à nous en lire un chapitre.



Mathilde, habituée à rendre visite à une vieille dame qu’elle pense sans histoire, se trouve embarquée dans une drôle d'aventure quand la vielle dame doit réparer les robinets du temps.

Une bonne approche facile des histoires de temps.



Et je voudrais en profiter pour dire combien j'apprécie les Editions Lire c'est Partir, qui éditent des livres à 80 centimes. Sans jamais transiger sur la qualité du texte. Ça permet par exemple à cette école d'offrir à Noël un livre à chaque enfant, plutôt qu'une clémentine !!

Qu'ils en soient remerciés.
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Cartons

Je découvre l’auteur avec ce dernier titre posthume.



Quelle belle surprise ! Pascal Garnier a un style plein de verve, et en même temps d’une grande sensibilité.



C’est l’histoire d’un homme qui déménage (cf le titre !) dans une grande maison qu’il a achetée avec sa femme et qui ne se résout pas à vider ses cartons. Il attend le retour de sa bien aimée, grand reporter, partie à l’autre bout du monde. Alors, en attendant des nouvelles improbables, il s’installe dans le garage. Il va faire la connaissance d’une jeune femme éthérée, Blanche, avec laquelle il va tisser des liens singuliers tout en douceur et en retenue, à l’image de leur fragilité intérieure.



On pourrait penser que cet homme dont la chute nous fait de la peine va remonter la pente et se sortir de son marasme. Que nenni ! Il revient à la surface, juste le temps de respirer puis replonge. La fin du livre est … géniale ! Belle trouvaille !







Comme il est agréable de découvrir un auteur, un style ! J’ai hâte de partir à la conquête de ses autres romans.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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La place du mort

« Sa première réaction fut d’allumer une cigarette et d’aller fumer à poil à la fenêtre. Il n’avait aucune idée de ce que pouvait bien faire Sylvie dans une voiture à Dijon, mais ce dont il était sûr, aussi sûr que du vent qui ébouriffait les poils de son sexe, c’est que Sylvie était morte. D’une pichenette il envoya son mégot rebondir cinq étages plus bas sur le toit d’une Twingo noire.

-Merde alors… je suis veuf, je suis un autre. Comment je vais m’habiller ? »



Ainsi donc, Fabien vient d’apprendre que sa femme est morte dans un accident de voiture. Avec son amant. Les liens entre eux s’étaient certes distendus au fil des ans, mais c’est une situation que Fabien n’aurait jamais imaginé. Complètement sonné, il obéit cependant à une impulsion et met la main sur le nom et l’adresse de la veuve de l’amant de sa femme. Petit à petit, l’idée fait son chemin : Fabien va séduire la femme de celui qui a séduit la sienne. Et, comme on est chez Pascal Garnier, il y a toutes les chances pour que cela tourne mal.



Comme dans Lune captive dans un œil mort ou La théorie du panda, les seuls romans de lui que l’on ai lu jusqu’à présent, Garnier ne s’embarrasse pas de détails inutiles et livre un récit court (150 pages) où rien n’est de trop pour nous montrer la banale noirceur de la vie, les petits coups en douce du destin et, surtout, comment l’homme à la capacité de les transformer en catastrophes, en faits-divers particulièrement glauques. Observateur à la fois tendre et ironique de la nature humaine, Pascal Garnier aime à saisir ces basculements de faits banals dans la noirceur par la seule – mais puissante – force de nôtre bêtise ordinaire ou de nos impulsions. Enfoncé dans une déprime qui ne dit pas son nom faite d’alcool et de journée à jouer aux Lego, Fabien pense sans doute trouver un moyen de partager son désarroi, à moins qu’il veuille l’observer sur quelqu’un d’autre ou voir comment s’en débarrasser, en filant puis en séduisant la veuve de l’amant de Sylvie, mettant le doigt dans un engrenage qui n’a pas fini de l’entraîner dans un univers plus proche du Misery de Stephen King que de Labiche ou Feydeau.

C’est noir, mais aussi drôle et enlevé, tristement amusant. Du bon roman noir sans fioriture. À lire.


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