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Critiques de Paul Féval (173)
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Les habits noirs - Bouquins, tome 2

Avis sur les tomes 5 à 8.



Tome 5 - ''Maman Léo''



Ce tome est une suite directe des évènements du précédent. L'une des principales victimes de L'arme invisible, une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux, est prête à tout pour venger ses malheurs avec le sang des Habits noirs. Elle sera épaulée par Maman Léo, directrice de foire dotée d'une humeur expansive. Par ailleurs, il y a quelques remous au sein de l'organisation criminelle. Qui sera le plus malin ?



Une belle suite de scènes savoureuses qui s'enchaînent à merveille. L'écriture de P. Féval est toujours aussi amusante et parfois légèrement caustique. En plus des personnages du tome précédent, nous revoyons également quelques vieilles connaissances.



Tome 6 - ''L'avaleur de sabres''



On quitte le cadre temporel préalablement exploité : ce tome se déroule de 10 à 25 ans après les évènements les plus récents racontés jusqu'ici. Certains personnages récurrents ne sont plus dans le portrait, mais nous sommes loin de côtoyer des inconnus. C'est l'avènement de l'un d'eux, qui n'était auparavant qu'un bambin, qui fourni la matière de ce roman. Plein d'ambition et, pour notre plus grand plaisir, d'insolente prétention, il cherche à gravir l'échelle sociale par des moyens plus que douteux.



Cet épisode est très mélodramatique, quasiment du début à la fin. Il contient tous les ingrédients qui ont fait le succès des autres, incluant l'humour et les méditations de P. Féval. Or, selon mon goût personnel basé sur des critères vagues et indéfinis, il ne fait pas partie des plus lumineux.



Tome 7 - ''Les compagnons du trésor''



Retour au cadre temporel original. Des éléments d'intrigue majeurs et, il faut bien l'avouer, passionnants sont ajoutés, en rapport avec l'héritage des habits noirs convoité par plusieurs. Toutefois, dans la première partie, j'ai trouvé que certains de ces éléments apportant un jour nouveau sur des évènements connus de longue date étaient assez durs à avaler. Dans la suite par contre, l'auteur fait de réels efforts pour renforcer la continuité et la cohérence de la série en fixant la deuxième partie à la jonction auparavant nébuleuse d'épisodes précédents, en faisant de multiples références à ceux-ci et en impliquant un maximum de personnages issus des diverses aventures. Tous ces efforts sont couronnés au final par une criante incongruité par rapport aux autres tomes. Doit-on voir ici la marque de l'esprit facétieux de P. Féval ? La réponse se trouve peut-être dans le prochain et dernier tome.



En résumé, un épisode indéniablement intéressant qui, paradoxalement, rehausse et embrouille en même temps la cohésion de l'ensemble de la série.



Tome 8 - ''La bande Cadet''



Finale quelque peu crève-coeur, non parce que les évènements sont bien tristes, mais plutôt parce qu'on y retrouve les signes d'un roman bâclé. L'avoir lu isolément, il se peut que je l'eusse trouvé pas mal ; mais en regard de tout ce qui le précède, force est de constater que cet épisode fait bien pâle figure. Un thème d'intrigue redondant et faiblement apprêté, des surprises titillantes mais ultimement frustrantes parce qu'inabouties, même l'amusant babillage coutumier de Paul Féval est affadi. La continuité est si peu en phase avec les tomes précédents que ce pourrait être une épilogue alternative. Il y a néanmoins quelques innovations, comme un nouveau vilain férocement sadique.



Dommage de finir une symphonie riche en hauts faits par une telle fausse note. Mais c'est la vie !
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La fabrique de crimes

Troisième essai avec Féval, et cette fois, fiasco.

Pourtant, le prologue avait l'air drôle, un peu délirant, absurde et bourré d'humour noir.

Hélas, ce qui m'a amusé dans le prologue m'a très rapidement gonflé par la suite... Avalanche de personnages en tous genres, sans queue ni tête, impossibles à différencier les uns des autres, pour une pluie de pirouettes et de meurtres sans aucun souci de réalisme (c'est même le but du jeu.)

Loufoque, grand-guignolesque, ce qui peut me plaire en certaines circonstances, mais là, à bientôt deux siècles de distance, j'ai pas les codes.

J'ai tenu trois chapitres avant de hisser le drapeau blanc.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Lagardère, fine lame reconnue, se retrouve par hasard au côtés de Philippe de Nevers, victime d'une embuscade. Ce dernier y perd la vie, non sans confier à son nouvel ami la garde de sa fille.

En fuite en Espagne, recherchés par le maître du complot Philippe de Gonzague, Aurore de Nevers et son protecteur vont être obligés de se cacher.

Bien des années plus tard, de retour à Paris pour finir d'accomplir sa vengeance et rendre une jeune fille à sa mère, Lagardère utilisera un bossu pour rester incognito.



La première partie est pleine d'aventures, sans temps morts.

Dans la seconde partie, à Paris sous la Régence (début du règle de Louis XV, trop jeune pour gouverner, où Philippe d'Orléans assure la gestion du pays), il se glisse une peinture de la société qui nous montre que la bourse et le capitalisme ne datent pas d'hier. Nous côtoyons des marchands, des nobles, les grands du royaume, parfois le petit peuple. Le Palais Royal et ses jardins, la Bastille sont quelques uns des lieux que nous retrouvons à leur âge d'or.

Les personnages sont d'une psychologie assez simple. C'est vraiment plus l'action et les rebondissements, saupoudré d'un peu de cocasserie, qui font le plus grand attrait du livre.
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Les Habits Noirs, tome 6 : L'avaleur de sab..

De l'eau a coulé sous les ponts depuis la mort du vénérable colonel Bozzo-Corona et de ses principaux acolytes, M. Lecoq et la charmante Marguerite Saloudas, et la moindre des choses est de dire que les Habits Noirs sont tombés bien bas. La bande de malfaiteurs est maintenant dirigée par une bande de grigous vieillissants sans génie, ni panache, comportant même dans leurs rangs - j'ose à peine vous le dire - d'anciens notaires ! Peut-être est-il temps de laisser un peu de sang neuf entrer dans la croupissante association... C'est ce que pense le jeune Saladin, avaleur de sabres dans la respectable compagnie de saltimbanques de la corpulente Mme Samayoux. Saladin n'a que seize ans, mais il compense sa juvénilité par une ambition dévorante et un pragmatisme à toute épreuve. Quand le destin met sur sa route une jolie fillette adorée par sa jeune et très belle maman, Saladin n'hésite pas une seconde : il kidnappe la petite pour en tirer une substantielle rançon. Mais que a dit que “le crime ne profite jamais”? Certainement pas le bon colonel Bozzo en tout cas !



Je me souvenais de ce tome comme l'un des plus faibles de la série des “Habits Noirs” et c'est impression s'est confirmée à la relecture. Pourtant, cet opus-là ne manque pas d'atouts dont un anti-héros assez intéressant, des passages délicieusement truculents en compagnie du cirque Samayoux et un mari jaloux à la Othello très charismatique. Malheureusement, Féval y abuse un peu trop du pathos, genre dans lequel il n'a jamais été tout à fait à son aise. L'opus se déroulant plus de dix ans après la fin des précédents tomes, l'absence des anciens méchants s'y fait aussi cruellement sentir - c'est que je m'y étais beaucoup attachée, moi, à ses crapules audacieuses ! - et leurs héritiers manquent tristement de carrure. S'ajoute à cela une fin très précipitée et globalement insatisfaisante. Qu'on ne s'y trompe pas, ce sixième livre se lit très bien et reste divertissant, mais Féval a fait bien mieux et, heureusement, le fera encore.

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Les habits noirs - Bouquins, tome 2

Aussi sympathique que soit le premier tome des « Habits Noirs », il lui manquait cet élément indispensable à tout roman criminel : une garce magnifique et machiavélique. Mais ne vous inquiétez pas, elle débarque dès le second tome de la série, « Cœur d’acier ». Et avec quel panache ! Il faut dire qu’elle ne manque ni de classe, ni d’esprit, cette belle Marguerite Sadoulas, dite « Marguerite de Bourgogne » pour le petit peuple. A vingt ans, elle a déjà la tête fermement vissée sur les épaules et assez d’ambition pour soulever des montagnes. Pourtant, la belle n’est pas complétement insensible et son cœur volage penche en faveur du beau Roland de Clare, héritier de la fabuleuse fortune des ducs de Clare. Or pour obtenir l’une, il faudra sacrifier l’autre. Baste ! Marguerite n’est pas à un crime près. Pour arriver à ses fins, elle n’hésitera pas à se débarrasser de son naïf amant et à s’associer à la redoutable bande des Habits Noirs qui règne en maîtresse sur la pègre parisienne.



Paul Féval avait éliminé la bande des Habits Noirs à la fin de son premier tome, mais s’est rapidement repenti de cette malheureuse initiative. Ce second tome nous ramène donc en arrière et propose une histoire se déroulant parallèlement au précédent – ce qui sera également le cas de la majorité des tomes suivants. Outre la redoutable Marguerite Sadoulas, digne pendant féminin de ce grand monsieur Lecoq (que nous aurons le plaisir de revoir brièvement), il introduit une belle brochette de seconds rôles, aussi amusants et excentriques les uns que les autres. Avec son cynisme joyeux et inimitable, Féval nous ménage de grands moments de comédie et de suspense, entrecoupés de scènes pathétiques un peu moins convaincantes. Pour l’instant, la continuité entre les deux premiers romans est fort bien gérée. Nous verrons comment l’auteur la bousillera allègrement plus tard…

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

C'est très rare, mais j'ai relu un livre que j'avais adoré dans ma jeunesse. Je l'avais trouvé très romanesque, plein retournements, bourré de beaux sentiments.

Trente ans après, la magie n'a pas opéré de façon aussi forte. C'est sûr que je connaissais la fin, et que j'ai aussi vu le film avec Jean Marais, ainsi que celui avec Daniel Auteuil, et également sous forme de pièce de théâtre (très réussie!). Mais je l'ai tout de même bien apprécié en deuxième relecture.



Le romantisme, avec les personnages qui s'aiment et ne se le disent pas, qui se haïssent très cordialement ou brutalement, tout ça me plait. Même si j'y reconnais un côté un peu adolescent.



L'aventure, avec ces changements de lieux et d'époques, donnent beaucoup de rythme au roman. L'histoire commence en 1699 sous Louis XIV et se termine en 1717, sous la régence, époque de grand laisser-aller et de débauche.



Le suspens, surtout si on ne connait pas du tout l'histoire, est immense et est maintenu pendant au moins les trois quart du roman.



Et un peu de comique avec quelques personnages qui viennent nous faire sourire de temps en autres, en particulier Cocardasse et Passe-Poil (rien que leurs noms nous font sourire).



Bref, ce fut une très belle découverte de jeunesse, et une relecture intéressante aujourd'hui.

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Les Mystères de Londres

Le roman-feuilleton du XIXe siècle dans toute sa splendeur. C'est kitsch. Très kitsch. Ca nécessite de savoir traiter avec humour les pures, chastes et belles jeunes filles qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, encore moins de leur cerveau, et passent leur temps à roucouler, soupirer, s'évanouir et se faire enlever par des affreux méchants pas beaux.

Mais dans son genre, c'est assez réjouissant, et diablement entraînant. De l'action, plein d'action, des rebondissements à tous les chapitres, des affreux méchants pas beaux infâmes à souhait, des bas-fonds londoniens délicieusement sordides, un personnage principal assez complexe et intéressant, qui entretient de plus une relation pour le moins ambigüe avec un romantique et charmant jeune homme...

Bref, un très bon moment de lecture !

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Le Dernier Vivant, tome 2

Une intrigue un peu trop tirée par les cheveux à mon goût et des faits presque toujours rapportés par des tiers, plus que nombreux, rassemblés dans des écrits, ce qui peut devenir lassant à la longue. Mais la façon de les rapporter est parfois assez savoureuse.
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Contes de Bretagne

Paul Féval, auteur né à Rennes, a beaucoup écrit sur la Bretagne. Il était aussi catholique, a priori ces contes ont d'ailleurs été publiés dans un premier temps dans une revue catholique, et on peut dire que ça se voit. L'agnostique anticlérical que je suis s'en est même trouvé un peu courroucé par moments, surtout dans la deuxième et la troisième. Le paganisme, c'est pas bien, et les soldats huguenots des guerres de religion sont tous des soudards mécréants sans foi ni loi (c'est bien connu, ceux de la ligue catholique étaient nettement plus recommandables, à l'instar du fameux La Fontenelle, pillard, violeur, pédophile et assassin de sinistre renom qui a fait l'exploit de finir roué vif, le châtiment des brigands roturiers, alors qu'il était noble !)

Qui connaît un peu la Bretagne sera heureux de retrouver des endroits familiers, comme Audierne, la Rance, l'île de Sein ou la baie des trépassés, et verra même se profiler le site magnifique de l'Ile aux Pies, dans la vallée de l'Oust, qui ne portait alors pas encore ce nom. Féval a pris soin de représenter les 4 coins de la Bretagne, à l'exception de la Loire-Atlantique (on aurait dit Loire-Inférieure à son époque).

L'atmosphère inquiétante qui émane de ces nouvelles est incontestablement leur point fort, particulièrement dans les deux dernières, la première étant plutôt une bête histoire d'héritage, d'ailleurs un peu longuette.

En revanche, il faut un peu s'accrocher par moments. Il y a parfois beaucoup de personnages, pas forcément très caractérisés, et une manière d'écrire qui, non seulement n'est pas exempte du lyrisme (et des lourdeurs) souvent inhérents aux écrivains du XIXe siècle, mais peut aussi prêter aux contresens, notamment sur qui est qui.
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Les Habits Noirs, tome 7 : Les Compagnons d..

Vincent Carpentier était un brave hommes, ancien architecte reconverti en maçon suite à des revers de fortune et père d’une adorable fillette. Rien ne le destinait à être mêlé aux crapuleuses affaires des Habits Noirs, mais le destin pervers en a décidé autrement. Pour satisfaire son bienfaiteur, le colonel Bozzo-Corona, il a accepté de construire une cache secrète dans la muraille d’une maison anonyme. A quel contenu mystérieux cette cache était-elle destinée ? Vincent n’en savait rien et ne se souciait pas de le savoir. Mais les années ont passé et le mystère a pris dans l’esprit de l’honnête artisan des proportions considérables. Et si la cache contenait un trésor ? Un trésor formidable, incalculable, celui de la plus puissante organisation criminelle qui ait jamais sévi en Europe ! Dans le coeur loyal de Vincent, l’avidité est née et, avec elle, une obsession dévorante : mettre par tous les moyens la main sur ce fantastique magot. Hélas, Vincent n’est pas le seul à rôder autour du Trésor de la Merci… Alors que le colonel s’en va mourant, ses associés se rassemblent autour de lui comme des charognards, le plus redoutable de tous étant son petit-fils venu tout droit d’Italie pour assassiner son aïeul et s’accaparer ainsi son prodigieux héritage.



Si Féval a toujours été à l’aise dans le registre de l’humour et du suspense, il faut reconnaître qu’il ne jouit pas de la même habileté dans celui du drama. Il a fallu attendre ce septième tome des “Habits Noirs” pour que le cycle atteigne enfin une vraie grandeur tragique. C’est que, jusqu’ici, “Les Habits Noirs” restaient d’une moralité sans faille. Si les méchants n’étaient pas systématiquement punis - normal, c’est eux les véritables héros - les gentils accédaient toujours au bonheur et à la prospérité. Jamais on avait assisté à ce spectacle fascinant et macabre : le pourrissement inexorable d’une âme pure et bienveillante. Sans surprise, la lente déchéance morale de Vincent Carpentier s’avère mille fois plus intéressante que les déchirements sentimentaux qui alourdissaient les tomes précédents.



Ajoutez à cela une aura fantastique, presque mystique, qui nimbe tout le roman. C’est celle de l’Or, bien sûr. L’Or adoré, redouté, divinisé ! Dans “Les Compagnons du Trésor”, l’avidité prend des allures de culte ou de psychose collective. Plus puissant que l’amour ou la vengeance, ce sentiment renverse tout sur son passage, transforme tout en cendre et en métal clinquant, rappelant irrésistiblement la malédiction du roi Midas. Les coups de théâtre sont nombreux et certains pourraient paraître tirés par les cheveux, mais, s’ils ne sont guère vraisemblables, ils ont le mérite d’être parfaitement cohérents avec le reste de la saga. L’introduction du petit-fils du colonel est un coup de génie et permet à Féval de revitaliser la figure de ce terrible patriarche en lui créant un double tout aussi machiavélique mais jeune et énergique. Et que dire de cette tradition terrible : le fils tue le père, le père tue le fils, mais Fra Diavolo reste immortel !



Le huitième et dernier tome des “Habits Noirs” étant, dans mon souvenir, un des moins réussis, je pense que je vais sagement abandonner la saga sur cette excellente dernière impression. A la revoyure, les gens et en espérant vous avoir donné envie de vous plonger dans cette passionnante série de Féval !

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Les habits noirs - Bouquins, tome 1

« Paris célèbre volontiers les bandits, aussi les bandits aiment Paris. » Au début du XIXe siècle, les ruelles et les salons de la capitale bruissent de récits sur le compte des Habits Noirs, mystérieuse organisation criminelle. Les bons messieurs s'en indignent, les belles dames en ont des vapeurs et s'évanouissent, mais chacun prend en secret un plaisir pervers aux exploits de ces rois de la pègre parisienne. Car les Habits Noirs ne sont pas une petite bande de grigous comme les autres. On murmure que leurs dirigeants se seraient glissés dans les classes les plus hautes classes de la société, sévissant impunis parmi les grands de ce monde. Et ceci en s'appuyant sur une maxime des plus simples : pour chaque crime, la justice réclame un coupable. Les Habits Noirs s'empressent donc de lui en fournir un, multipliant les victimes innocentes dans toute la France.



La dernière en date est un malheureux armurier de Caen, André Maynotte, accusé à tort d'avoir forcé le coffre-fort d'un riche voisin. Arrêté, jugé, emprisonné, Maynotte parvient à fuir la France, mais en abandonnant derrière lui femme, enfant et honneur. Mais Maynotte est corse, adepte de la vendetta, et il a juré de revenir un jour et de tirer une juste vengeance de ses oppresseurs. de retour sur la terre natale après vingt années d'exil, l'armurier en fuite devra combattre les plus terribles des ennemis, nombreux, rusés, sans scrupule, polymorphes… Et affronter en sus l'infidélité de son épouse, re-mariée à un riche banquier ayant joué un rôle trouble dans son arrestation.



Résumé comme ça, on sent l'influence de ces deux grands chefs d'oeuvre du cape et d'épée que furent « le Comte de Monte Cristo » et « le Bossu », mais, que les futurs lecteurs se rassurent, ce premier tome des « Habits Noirs » se démarque de ses illustres grands frères par bien des côtés. La principale originalité du récit c'est, bien entendu, l'invention de la bande des Habits Noirs, une multinationale du crime dans les tentacules touchent à tous les étages de la société de la Restauration. Contrairement à Alexandre Dumas adepte des grandes causes et des protagonistes de noble extraction, Paul Féval se complait visiblement dans la compagnie de la canaille. Sa plume, assez mollassonne quand elle conte les amours de ses vertueux héros, devient vive et alerte quand il s'agit de faire vivre et parler le bas-peuple et ses meneurs : truands truculents, mendiants philosophes, cambrioleurs à la langue bien pendu…



Du mélodrame à foison, bien sûr – enlèvement d'enfant, lâches assassinats, odieux chantages et j'en passe… – et une morale gentiment bourgeoise, mais constamment contre balancés par une certaine bonne humeur gaillarde. Ce qui ravit dans « les Habits Noirs », c'est le plaisir évident que les méchants prennent à faire le Mal ! Monsieur Lecoq, second des Habits Noirs, est un antagoniste des plus plaisants, joyeux personnage déployant dans la perversion un enthousiasme et un humour délectables. Quant au colonel Bozzo, grand patron de l'organisation, ses rares apparitions n'en sont pas moins marquantes et on ne demande qu'à en savoir plus sur ce redoutable vieillard, dissimulant sous des apparences patelines une intelligence et une cruauté démoniaques.



Le tout manque peut-être un brin de profondeur et d'âme pour se hisser au dessus du rang de bons romans feuilletons, mais baste ! Si la qualité d'une oeuvre se mesure au plaisir ressenti par le lecteur, « Les Habits Noirs » valent largement le détour.

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Le Médecin bleu

Un très court roman, presque une novella, ce dont Féval, l'homme des feuilletons, n'était pas très coutumier.

Il y explore le thème du déchirement d'une famille pendant une guerre civile, en l'occurrence la révolution française.

Le "médecin bleu" est républicain (d'où la couleur), tandis que son fils René et ses meilleurs amis prennent le parti de Dieu et du roi, la chouannerie, puisque le tout se passe en Bretagne (chère au cœur de Féval), près de Redon.

Sa fille, Sainte, décide elle de rester neutre et de tenter d'empêcher de s'entretuer les gens qu'elle aime.

C'est bien écrit, pas trop pompeux pour une œuvre de cette période, et l'atmosphère de combat désespéré et sans issue du côté des royalistes est bien rendue.

Une très bonne porte d'entrée sur la bibliographie de Féval avant de rentrer dans quelque chose de plus gros.
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Les Compagnons du Silence

Dans l’Italie du sud, au tout début du XIXᵉ siècle, Ferdinand, roi de Naples, a été chassé de son trône par l’armée de Napoléon lequel a placé Murat sur le trône. Mais, en 1815, à la chute de l’Empire, retournement de situation, c’est Murat qui est chassé à son tour et dont la tête est mise à prix. Ne sachant où se réfugier, il demande accueil et protection au comte Mario de Monteleone, cousin et favori du roi. Comme c’est un homme de bien déjà frappé par le sort, (il a perdu son premier fils, ses deux autres enfants, Céleste et Julien, viennent d’être mystérieusement enlevés et son épouse en est devenue folle) il accepte de l’héberger et de lui prêter main-forte. Mal lui en prend. Un groupe de rebelles investit son château pour s’emparer de la personne de Murat. Une fusillade éclate. Le comte y perd la vie. Murat parvient à s’échapper. Il sera repris et pendu peu après. « Les compagnons du silence », société secrète dont les six grands maîtres sont tous issus de la noblesse sicilienne et calabraise, jurent de venger la mort de Monteleone, considéré comme un saint et un martyr de leur cause…

« Les compagnons du silence » est un roman historique, de cape et d’épée, d’abord publié sous forme de feuilleton dans un journal avant de l’être comme roman proprement dit. Le lecteur y retrouvera des chapitres assez brefs, correspondants aux épisodes, s’achevant tous sur un rebondissement, histoire de maintenir l’intérêt tout au long des 744 pages de ce pavé. Ce diable de Féval, qui en son temps, fut aisément l’égal de l’immense Dumas, n’avait pas son pareil pour imaginer des situations rocambolesques, des intrigues compliquées, labyrinthiques, avec autant d’amours contrariés voire impossibles que d’intrigues alambiquées. Sans oublier son lot de crapules, traitres et salopards en tous genres et son pendant de belles âmes pures et bafouées. Parmi celles-ci se détache celle du personnage principal, Fulvio Coriolani, alias d'Athol, alias Porporato. (nombre de personnages disposent ainsi de plusieurs noms), véritable héros christique tout à fait admirable. Roman encore bien agréable à lire, même de nos jours, aux antipodes de ce qui se produit aujourd’hui. Tout le charme de l’ancien.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Voici le roman de cape et d'épée par excellence. Et puis l'aventure sentimentale très oedipienne !!! Non, mais, vraiment! Il pourrait être son père! Un Oedipe non intériorisé, quel toupet??!!

Mais quel roman! Et quel art du rebondissement, de la quête de l'amour et de le vengeance, du défi, de la bravade! Ce roman éblouissant n'offre aucune halte à son lecteur intrépide et comme embarqué dans cette légitime réhabilitation des De Nevers et des De Caylus. Et l'infâme doit être puni pour sa monstruosité et son acharnement criminel. Quel héros tragique cependant qui ne fait que différer un châtiment dont le lecteur frémit tout autant qu'il le souhaite.

Un des plus beaux romans de ma jeunesse. Et chapeau bas à Jean Marais qui vole la vedette à Auteuil (mais on n'est pas sur le même tableau). Dommage que Luchini était trop jeune encore.

Voilà un beau pavé sur lequel nos pas doivent s'appuyer.

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Après avoir vu les versions cinématographiques si différentes à certains égards, j'avais souhaité lire le livre pour avoir la version originale...qui me proposait finalement une troisième histoire pour les éléments qui m’intriguaient !



Finalement un bon roman de cape et d'épée, plein d'aventures qui se laisse lire avec plaisir même si la fin est un peu longue à venir !

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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Avant d’être une célèbre autrice de romans gothiques, Ann Radcliffe a vécu elle-même une aventure digne de figurer dans un de ses propres livres. Alors qu’elle est sur le point de se marier, elle plaque tout pour partir à la rescousse de ses amis, victimes d’un vampire.



Ce livre est une parodie hilarante des romans d’Ann Radcliffe. Paul Féval reprend tous les codes et les clichés des romans gothiques pour en faire un bon gros n’importe nawak qui part dans tous les sens: amours contrariées, tuteur avide, enseignants sournois, passages secrets, poursuites, créatures surnaturelles et j’en passe, on n’a pas le temps de s’ennuyer une minute.



Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce roman, mais certainement pas à ce joyeux foutoir qui part dans tous les sens. Il y a des idées très chouettes malgré tout, des rebondissements à tout va, de l’action, etc.



Mon seul regret est de ne pas avoir lu Ann Radcliffe avant celui-ci, je n’avais pour référence que les sarcasmes de Jane Austen sur les romans gothiques en général dans Northanger Abbey. ça ne m’a pas empêchée de suivre ou d’apprécier ma lecture, mais sans doute que certaines références précises m’ont échappé.



Bref, très bonne lecture, j’ai beaucoup ri. Je recommande très vivement si vous aimez le genre ou juste si vous avez envie de passer un bon moment avec un petit classique sans prétention.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les Habits Noirs, tome 5 : Maman Léo

Rien de plus agaçant qu'un monarque ayant fait son temps mais s'accrochant toujours à son trône. Depuis plus de trente ans, le colonel Bozzo-Corona, chef des Habits Noirs, agonise tranquillement, ourdissant du fond de sa chambre de malade les plus odieuses machinations criminelles. Qui sait s'il n'agonisera pas toujours dans trente ans… Au sein de la bande de malfrats, les ambitions commencent à sérieusement s'aigrir. Le vieux coquin n'en finira-t-il jamais de crever ? Certains aimeraient bien pousser le vieillard vers la porte de sortie, mais la peur les retient toujours : c'était un bien terrible personnage que le colonel en son temps et, si son corps le trahit aujourd'hui, il n'en conserve pas moins une écrasante supériorité sur son entourage. Prenez sa dernière affaire par exemple ! N'était-ce pas divinement ficelé, merveilleusement organisé ? La justice aveuglée, les témoins assassinés, le brillant jeune procureur abattu, les vertueux amants emprisonnés et condamnés à mort… Du beau travail, on ne peut le nier. Mais la coupe est pleine, les patiences sont à bout : il faut que le vieux salopard y passe et vite !



Allez, j'arrête d'être chiche. Certes, « Les Habits Noirs », ce n'est toujours pas de la grande littérature, mais ce cinquième tome était si jouissif, si passionnant, si drôle et si flippant que je lui octroie sans remord ses cinq étoiles. Avec « Maman Léo », Paul Féval atteint le point d'orgue de la saga des « Habits Noirs » : pas de gras, pas de superflu, pas de digression oiseuse, que du bonheur ! Même la sempiternelle histoire d'amour passe à la trappe, Féval considérant surement qu'il s'était assez étendu dessus dans le tome précédent. Les gentils sont plus dégourdis que d'habitude, notamment la jeune première pour une fois agréablement volontaire, mais se font complétement manipulés par les méchants qui pètent littéralement la forme. Et le colonel ! Ah, le colonel ! Quel beau personnage que ce centenaire démoniaque aux apparences de bon grand père caressant, éternellement malade, éternellement agonisant, à la fois redouté et détesté par ses subordonnés terrifiés. Les derniers chapitres sont exceptionnels et je les ai dévorés avec un grand sourire béat sur la figure : les poignards frappent, le sang coule, les portes claquent dans l'obscurité, les morts ricanent et Lecoq, qui n'a pourtant rien d'une femmelette, a la trouille de sa vie. Ah ça, on ne l'y reprendra plus à comploter contre Papa !



Je finis cette critique sur cette charmante citation du colonel, souriant paisiblement parmi les cadavres de ses ennemis abattus : « Figure-toi que j'ai eu un drôle de rêve hier. Je me voyais dans cent ans d'ici et je disais à quelqu'un dont le père n'est pas encore né, mais qui avait déjà la barbe grise : il y a deux choses immortelles, le bien qui est Dieu, et moi qui suis le Mal. »

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Le Médecin bleu

A Saint Yon, dans la Bretagne profonde et traditionnelle, les derniers Chouans livrent leurs tout derniers combats. Une terrible guerre civile dans laquelle se retrouvent face à face connaissances, voisins et même amis ou famille est sur le point de s'achever sur la victoire écrasante des « Bleus ». Sainte est la fille de Saulnier, un médecin républicain surnommé « le médecin bleu » car il a toujours été volontaire pour traquer impitoyablement les Chouans et participer l'arme à la main aux « pacifications révolutionnaires ». Pour tous les braves gens du village, sa fille apparaît comme une sorte d'ange de miséricorde descendue du ciel. Partout, elle porte aide et protection aux pauvres et aux malades des deux camps. Sa meilleure amie, Marie Brand, fille du bedeau du village et meneur des insurgés, bon coeur mais mauvaise tête est aussi royaliste que son père. Tout comme René, le frère de Sainte, qui quitte la maison le fusil à la main pour rejoindre les maquisards par dégoût des exactions de la Convention et pour échapper à la conscription qui le ferait basculer dans un camp qu'il abhorre. Une situation aussi dramatique qu'explosive qui risque de déboucher sur un ultime massacre.

« Le médecin bleu » est un court roman historique illustrant une des périodes les moins glorieuses de l'histoire de France, celle où des Français se livrèrent à un véritable génocide de Français, une guerre civile longtemps cachée et qui commence seulement à être reconnue comme telle. Si l'on devine aisément de quel côté penche le coeur de l'auteur, celui-ci a l'intelligence de se cantonner à une description clinique de faits peu reluisants qui renvoient dos à dos les deux camps. L'absurdité de la situation, l'affrontement des individus et l'enchainement des évènements amènent très vite cette histoire au niveau du drame cornélien qui tourne rapidement en machine infernale quasiment impossible à désamorcer. Inutile de préciser quelle est la morale de cette sinistre affaire car ce serait déflorer la fin qui est magnifique. Un très beau texte plein de personnages positifs (le martyre consenti de Jean Brand, le bedeau rebelle, a quelque chose d'héroïque et de christique) et de bons sentiments, un classique à cent mille lieues des tendances actuelles. Certains pourront trouver cela édifiant voire pontifiant cet ouvrage magnifiquement écrit. D'autres apprécieront à sa juste valeur la beauté de ce classique un peu oublié.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Henri de Lagardère est devenu une légende, au même titre que d'Artagnan ou Cyrano de Bergerac.



Ce chevalier de Lagardère n'est pas de noble extraction. Pourtant, il adopte les valeurs propres au gentilhomme. Aussi, lorsqu'il rencontre le prince Philippe de Nevers pour un duel, les deux hommes se reconnaissent et s'estiment pour leurs qualités. Alors que Nevers est lâchement assassiné par derrière par celui qu'il croyait être son ami, Philippe de Gonzague, c'est à Lagardère qu'il confie son enfant et le devoir de le venger. Il attendra vingt ans pour enfin accomplir sa promesse. Il devra compter avec la trinité infernale des trois Philippe : Gonzague, Orléans, le Régent, et feu Nevers, que tous se plaisent à faire revivre et parler au gré de leurs intérêts. Trois Philippe qui sont tous princes, tous cousins, et amis de surcroît. C'est pour intégrer le monde des puissants que Lagardère prendra son fameux déguisement de bossu.



Ce roman de Paul Féval est un fabuleux mélange entre Dumas, pour le côté héroïque : en effet, le chevalier de Lagardère a juré de venger Nevers, en faisant périr de sa main tous les participants au complot. L'escapade espagnole tient un peu du Cid, avec la naissance des sentiments entre Aurore de Nevers et Henri, au milieu de cette affaire de meurtres et de vengeance. Dilemne cornélien, il devra choisir entre son devoir (rendre la fille à sa mère) et son cœur (garder et épouser sa bien-aimée).



Mais au-delà du roman de cape et d'épées, derrière ce cadre Régence donné par Paul Féval, on comprend qu'il s'agit ici d'un prétexte pour 'atomiser' les financiers contemporains à l'auteur. Les passages sont longs quand il s'agit d'expliquer le système de papier-monnaie et des actions, qui ne sont pourtant pas indispensables à la bonne compréhension de cette histoire. Rappelons-nous que ce roman est d'abord un feuilleton publié en 1857, sous le Second Empire, où prospèrent alors les banquiers et le capitalisme. À travers Law ce sont les Pereire et compagnie qui sont visés. Insister sur ce point permet à Féval de toucher du doigt la corruption de son époque, l'abandon des valeurs qui faisaient l'honnête homme ; en bref, une époque où tout s'achète. Je laisse le mot de la fin à Victor Hugo, qui disait si succintement à propos du Second Empire (une maxime qui pourrait s'appliquer à la Régence décrite par Féval) : "ce régime s'appelle Million".
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je ne ferais pas un résumé de l’histoire, comme les ¾ des lecteurs font des romans qu’ils viennent de lire.

Je ne ferais pas non plus de comparaison entre un des maitres du roman de cape d’épée : Monsieur DUMAS, avec Monsieur FEVAL, que beaucoup considère comme un « petit » romancier ou du moins presque totalement oublié.

Pour autant, ce romancier n’est pas monomaniaque dans son style, comme en témoigne la critique de l’époque :

Il s’est illustré dans la plupart des genres : roman de cape et d’épée ("Le Bossu", 1857; "Le Capitaine fantôme", 1862), mystère urbain (avec son adaptation des "Mystères de Londres" de Reynolds), récits bretons (en particulier dans ses derniers livres, comme "La Belle-étoile" ou "La première aventure de Corentin Quimper", 1876) ou le récit fantastique ("La Vampire", 1865 ou "Le Chevalier Ténèbre", 1860).

L’histoire est connue voire archi connue : « si tu ne viens pas à LAGARDERE, alors LAGARDERE viendra à toi ».

Roman qui a inspiré moult fois le cinéma, notamment avec Jean MARIS et BOURVIL ou bien Daniele AUTEUIL et Fabrice L……..

Fin du roi soleil et avec lui les guerres interminables, les bigots…( pas le boulanger Versaillais…), mais les bons vieux conflits religieux.

Le régent, Philippe d'Orléans dirige désormais le royaume de France, en attendant la majorité du petit roi Louis XV. Drôle de régence !

Si pour les deux films précités, il est extraordinaire de constater que le seule personnage à vieillir est celui d’Aurore, il est magnifique de constater que les hommes eux ne subissent pas cet outrage du temps. C’est ce dont, on a du mal à percevoir dans ce roman, surtout quand on connait la fin…

Entre les deux ennemis jurés, une opposition totale : un Philippe de Gonzague pervers, un Chevalier de Lagardère vertueux.

Le star WARS de l’époque, avec son côté obscur et son côté lumière.

Un roman qui évolue longtemps contrairement au 3 mousquetaires, cet ouvrage est une lente maturation avant son dénouement final et s’attache plus à suivre l’évolution d’Aurore que les pérégrinations de Philippe de GONZAGUE.

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