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Critiques de Raymond Carver (211)
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Les Vitamines du bonheur

les histoires de gens très ordinaires qui vivent des choses très ordinaires deviennent tout simplement palpitantes, quand elles sont racontées par Raymond Carver.
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Les Feux

J'ai adoré ses nouvelles, je suis moins sensible à sa poésie.

Par contre, la première partie "Essais" est fabuleuse et très instructive.

Lire "Vie de mon père", "De l'écriture", "Les feux" et "Un maître écrivain : John Gardner".

Magnifiques pages sur son processus d'écriture ainsi que sur ses amitiés et ses mentors.

Son interview de la Paris Review est juste fabuleuse. Ce gars était plein d'humanité et d'humilité.
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Débutants

J.aime beaucoup les nouvelles et j'ai apprécié celles de ce nouvel auteur que je viens de découvrir. Des nouvelles qui se situent aux Etats Unis et dans la vie quotidienne. Sauf qu'il y en a qui m' ont semblées inachevées. On dirait que la fin est ouverte. il faut imaginer ce qui se passe après. La traduction est bien faite. Et, en ce qui concerne la période, on peut imaginer qu'elles sont contemporaines. Je vais lire d,autres livres de cet auteur.
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Poesie

Ce recueil regroupe trois livres de poèmes de Raymond Carver. C'est tout simplement un sommet dans la poésie américaine du quotidien. Carver écrit sa vie familière en instillant un rien de fantaisie, de décalage ou d'ironie. Et ces détails prenant une signifiance universelle , vibrent d'une vérité inédite.

Ces textes peuvent êtres lus d'une manière indépendante, à tout moment de la journée, dans n'importe quel lieu, ils apportent une respiration, une émotion profonde. Carver joue avec la réalité, c'est sa matière première, les mots étant comme des gouges mettant en exergue les noeuds du bois.

A lire sans modération mais attention c'est parfois assez déprimant.
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Parlez-moi d'amour

Carver pose le cadre en quelques lignes : une maison, un salon, un cendrier et un bouteille de Scotch. Un couple qui se déchire, un autre qui s'ennuie...



S'il y a quelques nouvelles qui tiennent la route, le reste me paraît fade et sans saveur, vite oublié.



Côté nouvelles américaines, je préfère Salinger qui mène les dialogues et le situtations avec plus de talent.



Déception pour cette lecture qui me laisse un goût amer.
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Les Vitamines du bonheur

C’est mon père qui m’a conseillé ce Carver. Ou plutôt non, il m’a dit : « Tiens, j’ai lu un recueil de nouvelles d’un certain Raymond Carver. C’est peu banal. Ça ne parle pas toujours de grand-chose, mais c’est curieux. » J’ai jugé ça un compliment, alors j’ai acheté. J’aurais dû me méfier. Il y a cinq jours, quand j’ai eu papa au téléphone et que je lui ai dit que je m’apprêtais à lire ce livre, c’est à peine s’il se souvenait de quoi je parlais. Et puis, au bout d’un moment, il a répondu à peu près : « Oh ! tu sais, c’est juste que ça m’a paru original, sur le coup. »

Après ça, j’aurais dû me double-méfier. Mais c’était trop tard : le livre était acheté.

Pour être original, ça l’est ! Mais mon père, qui est un habitué des polars et qui semble au surplus y prendre un certain plaisir (malsain compte tenu de ce que sont la plupart des polars aujourd’hui), doit manquer quelquefois de sens critique, ou bien, mû par une sorte de naturelle bienveillance, il surévalue ce qui lui paraît simplement surprenant.

Ah ! pour être surprenant, ça l’est aussi !

Vraiment, si on ne m’avait pas dit que Raymond Carver était un alcoolique patenté, je crois que je l’aurais deviné, à force d’y songer : son recueil est originalement surprenamment anodin et fadasse. Certes, c’est même à peine si, dans un genre qui doit valoir par la consistance et par la chute, on peut ici parler d’intrigue ! En gros, tous les récits sont la resucée d’une seule et même idée : un personnage généralement masculin se situe à un moment de sa vie morne et problématique, et tandis qu’il est enferré dans une logique morbide et valétudinaire, il fait une rencontre plutôt banale, et il en ressort un peu moins morose sans plus – et voilà. Au risque de me répéter, d’être impitoyable, de ne pas me soucier des minorités, des victimes et des handicapés qu’il faut plaindre dans notre société, et d’être en somme de nouveau si cruellement « intempestif », je trouve vraiment que ce recueil pue à plein nez l’insuffisance alcoolique : j’y sens une forme de contentement de l’ordre de la mise à l’épreuve littéraire, et je n’en sors, moi, nullement transfiguré ! Que les auteurs, bon sang ! fassent leur thérapie d’autre façon qu’avec des bouquins ! Une cure de désintoxication, ça ne se fait une plume à la main qu’au détriment de l’esthète alors atterré !

Le style est pauvre, sans souci de littérarité ou de minutie – phrases courtes, vocabulaire restreint, répétitions, pas une tournure étonnante ou neuve (c’est même cela qui est étonnant !) : une copie sur deux environ d’une classe de cinquième fait à peu près mieux (sincèrement, j’ai fait de la correction une heure cet après-midi, et je puis vous montrer, preuve à l’appui, que je n’exagère pas). La narration est piètre en dépit d’une habitude patente où se distinguent quand même tous les automatismes de l’écrivain, mal dosée, appesantie inutilement sur des actions désespéramment minuscules et vaines et puis passant juste après au récit du lendemain ou de la semaine suivante – cette manie de perdre son temps et celui des lecteurs avec des faits stupides, ridicules et pas même symboliques m’est personnellement insupportable. Les histoires sont médiocres, au point qu’on se demande s’il faut réfléchir pour les écrire ou seulement se laisser porter autant de fois qu’il y a de récits par le lointain souvenir d’un même rêve. Évidemment, comme mon père sans doute, on peut se laisser aller à croire qu’en l’absence de tout intérêt apparent, il doit à tout prix se trouver là quelque morale cachée, quelque leçon de vie, quelque nécessité première… C’est à mon sens tout le bluff de ce genre d’ouvrage de faire accroire en sa profondeur, parce que justement la profondeur y est indiscernable, parce qu’on serait censé tirer soi-même quelque enseignement essentiel de ce banal-superficiel-illusoire-et-captieux ! Et c’est aussi probablement ce qu’on appellerait : accorder à la réputation d’un homme célèbre son éternel « bénéfice du doute », mais cela ne prend pas avec moi : quand on a confiance en son jugement, on ne s’efforce pas d’être laudateur pour complaire à une rumeur ou à une multitude. Oser dire, par exemple, et sincèrement : « Molière était mauvais », voici quelque brillant indice d’indépendance et de grandeur.

Ici, c’est nul, vide, ça paraît écrit en série sur une terrasse de café avec trop de soucis en tête, en plein état dépressif et hypotonique. On tombe certes par hasard sur des passages éloquents, mais c’est à peu près inévitable et ça tient tout à fait des probabilités normales. Non seulement on espère une amélioration qui ne vient pas, mais on découvre que les récits sont tellement semblables qu’on ne les distingue plus : rarement suis-je revenu à un recueil en ayant oublié le début de la nouvelle en cours… et en peinant même à me le rappeler après coup ! Ce réalisme cru sans imagination qui passe on ne sait pourquoi pour du courage et du style m’importune particulièrement par le modernisme vantard qu’il semble suggérer : « Voyez, gueule l’auteur insipide, je parle du monde et de la vie contemporaine, c’est même si chiant que c’en paraît tout à fait vrai ! C’est bien la preuve que je suis un remarquable conteur de réalité ! »

Eh bien ! qu’il reste permis de ne pas adhérer à un pareil constat d’enthousiasme : si j’ai besoin, moi, de la narration d’un homme qui marche dans sa cuisine pour aller chercher un coca (avec tous les gestes par lesquels cet homme ouvre et saisir sa canette), j’ai mieux à faire que d’aller la lire ; suffit que j’aille dans ma cuisine et que je me serve effectivement un coca ! Pour l’interprétation littéraire, c’est autre chose, certes, et l’on sait depuis longtemps qu’on peut faire dire n’importe quoi à n’importe quel texte, mais s’il ne s’agit comme ici que de raconter et de décrire ce que fait tout le monde et d’une façon dont tout le monde est capable, je ne vois pas pour quel motif je perdrais mon temps à ouvrir tel livre : en ouvrir un autre, plutôt.



P.-S. : Un éditeur a dû trouver plus chic d’intituler ce recueil Les Vitamines du bonheur que Cathédrale, son titre d’origine. Je dis cela et je ne dis rien d’autre, de façon qu’on entende bien une fois de plus ce qu’est un éditeur.
Lien : http://henrywar.canalblog.com
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Poesie

On dit le vin gagne avec l'âge. Certains écrivains aussi. Raymond Carver que l'on connait surtout pour ses nouvelles, a réalisé quelques recueils de nouvelles, dont le dernier volume de la série en publie 3 : Où l'eau s'unit avec l'eau, La vitesse foudroyante du passé et Jusqu'à la cascade. Les deux premiers sont tout à fait remarques ! Je dirais même que certains poèmes déplacent quelques-uns des recueils de nouvelles au second plan dans l’œuvre de Carver, c'est pour dire.



On retrouve une écriture avec une concision encore plus extrême, il ne reste que l'essentiel. Pour les lecteurs du nouvelliste, ce sont des thèmes connus, des histoires où les personnages se déchirent, avec beaucoup d'alcool, de cigarettes, mais à y regarder de plus près, les poèmes les présentent sous un nouvel éclairage. Une sorte de distance ou de retenu. C'est ici que quelques éléments de biographie permettent de saisir ces subtiles transformations. Ces trois recueils sont écrits à la fin de la vie de Carver, lorsque les tracas sont derrières lui. En plus, il a Tess. À ce sujet, Ray Carver me fait beaucoup penser à Tom Waits, chanteur dont les premières années ont été follement remplies, à tel point, que s'ils continuaient dans cette direction, cela aurait pu mal finir. Tant l'un que l'autre, une Tess ou une Kathleen Brennan, leur ont permis de poursuivre la route un peu plus longtemps que prévu et surtout, d'accomplir des choses formidables.



C'est pour cette raison aussi, que le ton change, ils s'approchent même parfois de la mièvrerie, mais connaissant la vie qu'ils ont vécue, ces instants de bonheur ont une autre saveur. Il y a aussi une sorte de mélancolie douce, lorsque l'on sait que l'on ne recevra plus de coup, que nous sommes désormais protégés. 



Dans ces 3 recueils, Carver ressasse des histoires que l'on connait déjà, le type qui se trouve dans une maison louée, obligé de partir ou une soirée qui se termine mal, avec la gueule de bois, ou encore les quelques moments paisibles à pêcher, ou, ou, des souvenirs avec son père, son fils, son ex-femme... rien de neuf sous le soleil, mais Carver fait l'effort de les fixer avec une précision encore plus grande, avec une netteté comme s'il savait que ce serait la dernière fois qu'il pourrait raconter ses histoires. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai moins apprécié le 3e recueil - jusqu'à la cascade. Carver se sait malade, il sait que ses jours sont comptés et, par conséquent, écrit pour la postérité, pour Tess qui restera après lui. Il m'a semblé l’exercice un peu forcé, mais pour ceux qui ont lu une bonne partie de son œuvre, le voir écrire/tenir jusqu'au bout, ça l'a quelque chose de touchant.
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Parlez-moi d'amour

des nouvelles qui mettent en place des ambiances tout en non dits et qui soulèvent des questions:qu'est-ce que l'amour (ou la haine)? Comment peut on passer de l'u à l'autre? insensiblement ou tout à coup? Comment ces sentiments peuvent-ils nous faire basculer dans le meilleur... et le pire? des histoires un peu "tranchez de vie", bien écrites et mélancoliques, qui demandent un lecteur attentif
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Les Vitamines du bonheur

Raymond Carver est vraiment le roi de la nouvelle, lire celle-ci est un vrai bonheur. On accompagne des gens ordinaires dans leurs quotidiens. Une seule histoire est vraiment dramatique, celle du gâteau d'anniversaire pour le jeune garçon qui décède dans un accident, elle est bouleversante, elle fait parti de celle adaptée par Robert Altman dans son magnifique film "Short cuts"
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Les Trois Roses jaunes

Les trois roses jaunes, R. Carver, nouvelles, trad. François Lasquin, éd. Rivages



J'ai repris la lecture de Carver. J'ai du mal avec lui. Et ça me fait de la peine. Je sais que c'est un grand nouvelliste, et O. Adam, dont j'apprécie beaucoup les livres, le revendique comme modèle d'écriture acérée.

Carver a des obsessions : l'alcool, le travail (ou pas) les relations de couple très instables, le besoin d'aimer et d'être aimé, la vie difficile des petites gens alourdies d'un horrible héritage, ou « une vie machinale. Sans objet. La vie de tout le monde. » la solitude, le difficile métier de vivre. Car l'homme n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures, lit-on en exergue, sous la plume de M. Kundera.

Je regarde de près ses nouvelles, sept dans ce recueil, pour sûr elles sont construites. Et les titres sont choisis. La vie est subtilement rendue. L'angoisse monte. Les fins laissent planer le doute, ou le mystère. Elles laissent l'esprit pensif, par exemple le bout des doigts qui fait allusion à la mémoire phénoménale du narrateur, qui ne veut pas voir ce qui est sous ses yeux, et quand sa femme s'en va, prend conscience qu'il perd son histoire et va devoir vivre sans elle. Est-ce à dire que l'homme ne vaut pas tout seul? Ou L'éléphant, qui met en scène un narrateur exténué par le travail pour subvenir aux besoins de ses proches, parasites qui savent pouvoir se reposer sur lui en jouant sur ses sentiments . A la fin de la nouvelle, le narrateur laisse tout derrière lui, et monte par pur hasard dans la voiture au moteur neuf d'un collègue de travail. Où cette voiture le conduira-t-elle ? Y trouvera-t-il enfin le repos ? Pour avoir autre chose devant lui que le néant, comme le personnage principal de Menudo, à qui un ami prépare un menudo, plat de tripes qui va le remettre en forme, mais il s'endort et d'autres que lui goûteront ce plat réconfortant.

Mais elles ne m'émeuvent pas. Bien qu'elles disent les incidents et accidents de la vie.

Ainsi, la nouvelle qui donne son titre au recueil, parle de la mort de Tchekhov. L'écrivain qui vit bourgeoisement : il a ses habitudes dans un grand restaurant. La tuberculose l'achève. En sa qualité de médecin, il doit le savoir, mais fait comme si le traitement qu'il suit améliore son état. Tolstoï lui rend visite à l'hôpital. Tolstoï n'aime pas le dramaturge, mais goûte fort le nouvelliste, et surtout apprécie énormément la personne. Dans les dernières heures de l'agonie, le médecin appelé à son chevet se rend compte qu'il n'y a plus rien à tenter, et fait monter du champagne dans la chambre. L'attention du lecteur se déporte alors vers le jeune chasseur, sorti du sommeil subitement pour accomplir son service. le chasseur est mal réveillé, son uniforme est défraîchi et plissé de partout ; il ne voit pas s'il y a quelqu'un dans la chambre. le médecin le gratifie d'un énorme pourboire. le lendemain, il revient dans cette même chambre, porteur d'un vase dans lequel se trouvent trois roses jaunes. Qui les offre ?Pourquoi jaunes ? Pourquoi trois ? Il est bien éveillé, son uniforme est impeccable. Il voit qu'une des coupes est dans la chambre. Il constate aussi que le bouchon de la bouteille est à terre. Comment faire pour le ramasser ? La femme de Tchekhov l'informe que son mari est mort et qu'il doit aller chercher personnellement l'ordonnateur des pompes funèbres. Elle n'en finit plus de donner des précisions. Elle sort une liasse de billets. Reste totalement et constamment aveugle aux roses. A la fin, le chasseur, vase à la main, se baisse et ramasse le bouchon qu'il garde dans sa main.

Tout aussi bien , la nouvelle aurait pu s'intituler le bouchon. La mort de Tchekhov, content d'avoir bu du champagne, est paisible, reposant dans les bulles et les fleurs solaires. On retrouve le Tchekhov du début de la nouvelle, d'avant le rude assaut de la maladie. le chasseur, dans sa jeunesse et la force du matin, relève le bouchon, symbole de fête. Mais aussi, un sentiment de vide que veut remplir l'épouse avec sa couverture de mots, et que souligne la vanité des roses.

Toute l'histoire est contée avec simplicité, dans une attention constante aux détails. Et avec humanité : l'hommage rendu par Tolstoï à un homme, et l'embarras du chasseur, aux prises avec les choix de la vie, la proximité du grand et du petit.

Il faudra que je relise Carver. Je dois sûrement rater quelque chose. Car si l'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir, dixit Kundera, je veux, moi, savoir la force de Carver.

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Les Vitamines du bonheur

Une écriture abrupte, sans concession, des portraits incisif, taillé au canif!! J'ai adoré ce style qui dérange, ces nouvelles qui nous laisse juste sans voix, cherchant parfois une suite au récit, "ça ne s'arrête pas comme cela tout de même!" Mais si, ce sont des nouvelles, et les nouvelles de Raymond Carver sont comme des falaises, attention à la chute..
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Parlez-moi d'amour

Parlez-moi d'amour est le titre parfait pour décrire ce recueil de nouvelles.



Il est aussi minimaliste qu'est le contenu de chacune des nouvelles présentés, des histoires sur l'amour au quotidien.



Pourtant, cela ne les empêche pas d'être rempli de profondeur par les interactions qu'ont les personnages, leur caractère propre à chacun et leur vision de ce qu'est l'amour. L'auteur (Raymond Carver)nous offre ainsi un simple soupçon de réflexion par rapport à ce sujet sans alourdir le texte.



Sur ce, pour d'agréables moments de lecture détente, prenez le temps de lire ce recueil de nouvelles légères à l'âme.



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Qu'est-ce que vous voulez voir ?

Retrouver Raymond Carver fait partie des moments délicieux de la vie car dans les instants délétères et la faiblesse de l’actualité littéraire proposée actuellement il est normal de retrouver ces auteurs qui, contrairement à ceux qui seront oubliés avant même d’être lus, resteront à jamais comme des grands maitres de l’écriture.

Dans ce recueil de nouvelles, 5 (Appelle si tu as besoin de moi, Rêves, Vandales, Du bois pour l’hiver, Qu’est ce que vous voulez voir?), Raymond Carver nous replonge dans ce monde si délicat qu’il aime nous faire partager, celui des gens qui l’entourent et qui vivent une vie normale. Cela peut paraitre anodin mais tout au contraire, les mots sont si bien choisis, les moments si bien décrits comme les sentiments et les dialogues que ces vies simples deviennent passionnantes. Et puis il se passe toujours quelque chose d’imprévu, pas toujours drôle, parfois même triste mais aussi des vies qui reprennent vie, des gens qui essayent de nouveau, qui rechutent ou résistent. C’est toute la magie du monde de Carver dans ces cinq nouvelles retrouvées par Tess Gallagher, sa dernière compagne et cela fait notre bonheur.

«On était au milieu du mois d’aout et Myers changeait de vie, comme il en avait déjà changé bien des fois. La seule différence, c’est que cette fois il était sobre » (Du bois pour l’hiver).

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Qu'est-ce que vous voulez voir ?

En quelques phrases apparemment dépouillées, Raymond Carver (1938-1988) suggère la désunion d'un couple, l'absence d'amour, le jeu inutile des apparences. [...] Autant de sujets que Raymond Carver aborde avec audace, mesurant parfaitement le risque du sentimentalisme et le détournant sans le refuser.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Là où les eaux se mêlent

Un recueil de poèmes que je lis et relis depuis plus de dix ans. Certains où il évoque son père ou l'enfance touchent à l'universel.
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Parlez-moi d'amour

Je cite Carver: "C'est une jolie fille, mince et désinvolte, taillée pour survivre des pieds à la tête". Incroyable non! Et puis la nouvelle "retour au calme"qui se déroule chez le coiffeur où un gamin qui se fait coiffer assiste à une prise de bec entre plusieurs hommes. On se croirait en plein western, j'entends presque les portes battantes se refermer à la volée au départ des protagonistes. "La troisième chose qui a tué mon père" pourrait être un conte navajo tellement elle est efficace. Des nouvelles différentes mais qui ont toutes en commun leur effet bénéfique...
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Les Feux

Dans ce volume, Carver a rassemblé des textes très variés, souvent autobiographiques: les souvenirs a gardés de son père, des remarques sur son travail d’écriture, des nouvelles et des poèmes où il évoque sa difficulté à vivre, en grande partie, comme son père, à cause de l’alcool. Il est mort en 1988, à cinquante ans.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Débutants

Ce sont dix-sept histoires de vies gâchées par l’alcool, , le désamour, les petites trahisons, les désirs qui s’épuisent, s’envolent, se posent ailleurs, le départ des enfants, l’ennui au travail, le vide d’une vie qui s’effiloche, la menace des excès et abus de toutes sortes , la tentation du rien, du vertige , de la folie, du suicide.

La vie toujours au-dessous des rêves mais aussi la vie qui dicte l’écriture et fait naître les chefs d’œuvre !

Quelques exemples de récits

Si vous dansiez ?

Des meubles dans un jardin, la nuit, pour le vide grenier du lendemain. Ils attirent un jeune couple. Le vendeur brade tout. Il est soûl, nostalgique. Il se sent heureux, les incite à danser, à dormir dans le grand lit, les veille comme ses enfants. A leur départ, au matin, il leur donne tous ses disques.

Dans le viseur

Un homme sans mains prend des photos d’une maison. Le propriétaire l’invite à prendre un café. . L’homme est habile avec les crochets qui remplacent ses mains. Il raconte sa vie pendant qu’il photographie l’homme seul que sa femme et ses enfants viennent de quitter et qui se sent mieux maintenant grâce à cette visite inattendue..

Où sont-ils passés tous ?

«J’en ai vu des choses.» Un homme a vu s’éloigner tous les siens, peu à peu, ses enfants, sa femme qui le trompe avec son meilleur ami, ses copains , ses collègues, sa mère qui trompe sa propre solitude avec un inconnu. C’est pourtant vers elle qu’il revient dormir, un soir et se faire border comme un enfant. «Elle tira la couverture sur moi …Je restai couché. Sans bouger.»
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Là où les eaux se mêlent

Bien trop peu de ces "poèmes" me touchent, à vrai dire.

D'ailleurs, ce type de "poésie" ne me touche pas, je n'en vois aucune plus-value en comparaison avec un texte en prose tout simple.

Bénéficiant de la version originale avec à sa droite la traduction en français, j'ai pu un peu mieux considérer et éprouver ces "poèmes", et, non : aucune plus-value pour moi. Voire même, parfois, le traducteur francophone a usé de l'une ou l'autre trouvaille qui rend la version française plus intéressante.

On peut sans doute aimer très fort si l'on a une accroche particulière avec Carver. Et, en principe, je l'apprécie plutôt. Un peu comme on peut sans doute aimer très fort la poésie de Bukowski si on a une approche particulière avec Hank. Ce qui est mon cas, et donc je lui pardonne ses errances poétiques, disons. Je ne crie pas au génie. J'apprécie l'audace.



Non, franchement, à part compliquer la lecture, je ne vois pas bien à quoi servent ces mises en formes, ces passages à la ligne intempestifs, ou autres... Non.



Bref, comme par moments ce connard de Carver est parvenu à m'avoir et bousculer mon intérieur, non par sa poésie mais par son contenu, je ne le descends pas en flèche. Mais, bon sang, quand même, pas loin de la plaie.

(Non, pas la plaie-iade)

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Tais-toi, je t'en prie

Un écrivain qui écrit des nouvelles. Des nouvelles du quotidien, de l'ordinaire. Des personnages qui pourraient être nos voisins, notre famille. Rien d'exubérant, rien d'extraordinaire. Pourtant on accroche, on est happé. Raymond Carver c'est tout cela. Au début le fait qu'il n'y ait pas de chute dans ces nouvelles me dérangeait mais au fil des lectures on apprécie.
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