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Critiques de Rick Bass (246)
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Winter

Dans une région montagneuse et isolée du Montana, Rick Bass avec sa compagne garde une villa sans confort. Il faut faire son bois et bien se préparer car les kilomètres dans l’épaisse neige et le froid est redoutable. On se plonge dans ce monde loin de tout ou tout est ralenti. On contemple à travers les yeux de l’auteur les mélèzes odorants qui craquent et font le bois le plus précieux pour le chauffage. On s’émerveille durant les ballades sur les paysages infinis et la résistance silencieuse des rares habitants. Cependant l’écrit du journal gâche un peu l’aventure.
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Les derniers grizzlys

Rick Bass part accompagner le mythique Doug Peacock à la recherche des hypothétiques derniers grizzlys du Colorado, quelque part dans les San Juan Mountains. Histoire d’ours bien sûr, mais surtout histoire de l’image que nous avons des montagnes et de leurs hôtes, histoire de la quête, histoire de l’Ouest sauvage ou ce qu’il en reste. Histoire de magie aussi, surtout, de cette magie que dégagent les montagnes lorsqu’elles sont habitées par des animaux pleins d’une extraordinaire force naturelle. Rick Bass sait nous emmener dans son histoire et nous le suivons avec passion et sensibilité.
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Winter

Été 1987. Rick Bass et son amie Elisabeth partent sur les routes dans une vieille guimbarde. Leur but : trouver un endroit calme et isolé, loin de tout, pour pouvoir travailler au calme. Respectivement écrivain et peintre, ces artistes à l’âme bohème se lancent dans une quête quasiment perdue d’avance. Sans un sou et cherchant plus que tout l’isolement, ils ne parviennent pas à dénicher le lieu magique qui les comblera. Visitant successivement le Nouveau Mexique, l’Arizona, le Colorado, l’Utah, le Wyoming et l’Idaho, c’est finalement au Montana qu’ils trouveront leur bonheur, en faisant le gardiennage hivernal d’une maison dont le riche propriétaire vit en Floride. Dans une vallée perdue, au fin fond d’une région montagneuse, l’écrivain originaire du sud profond (Mississipi) va vivre un hiver des plus rigoureux. Du 13 septembre au 7 mars, il relate dans son journal intime les événements qui vont jalonner sa découverte d’un univers lui étant totalement inconnu.



La vallée du Yaak compte une soixantaine d’habitants, tous semblant plus isolés les uns que les autres. Dans ce monde de montagnards taiseux où la nature tient une place prépondérante, le couple d’étrangers va trouver sa place, en douceur. L’émerveillement devant la diversité et la liberté des animaux, les paysages d’une infinie beauté, les préoccupations quotidiennes très terre à terre (couper du bois, faire de longues ballades, vivre au ralenti) et forts éloignées des turpitudes de la société consumériste qu’ils exècrent sont autant d’éléments qui vont transformer ce séjour en véritable coup de foudre pour une vallée qu’ils ne quitteront plus.



Alors que retenir de ce journal de bord ? A vrai dire pas grand-chose. Le problème avec ce genre d’exercice c’est que l’on est dans un registre hyper-intime dont le but premier n’est pas forcément la diffusion auprès d’un large lectorat. Résultat, les événements relatés sont loin d’être passionnants pour un observateur extérieur. Entre les soucis de tronçonneuse et les pannes de voiture, il ne se passe pas grand-chose. Certes la solitude des habitants de la vallée et l’aspect contemplatif qui se dégage de certaines réflexions exercent un certain charme, mais cela reste trop peu. Il n’y a surtout aucun fil conducteur d’une journée à l’autre, les non événements se succèdent sans lien apparent, donnant à l’ensemble un coté déstructuré qui constitue une vraie faiblesse. Bref, l’ennui n’est jamais très loin pour le lecteur. Il apparaît soudain à l’ombre d’un mélèze centenaire et ne vous quitte plus pendant plusieurs pages. Difficile alors d’éprouver beaucoup de plaisir à la lecture de ses mini-chroniques, certes authentiques et très réalistes, mais qui manquent singulièrement d’épaisseur. Finalement, c’est typiquement le genre d’écrit qui trouverait sa place dans un magazine proposant par exemple une chronique par semaine. Réunie en un seul recueil, la recette est trop indigeste.



Quitte à choisir un ouvrage de Nature Writting, je préfère de très loin Indian Creek de Pete Fromm, qui a au moins le mérite d’être un récit souvent fort drôle et dont l’histoire est parfaitement structurée.



Malgré tout, en refermant Winter, il reste l’agréable sentiment d’avoir découvert à travers ce texte une des dernières régions sauvages des États-Unis.




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Les derniers grizzlys

... La recette a bien marché, d'autant que Rick Bass n'est pas dénué d'humour dans sa façon de présenter ses congénères humains partis à la recherche des derniers grizzlys des San Juan, montagnes du Colorado. le dénommé Doug Peacock, connu paraît-il des amateurs du Gang de la clef à molette, a en particulier un sacré caractère, et des humeurs dignes de celles des ours bruns. Notre équipe partie sur les traces des grizzlis s'intéresse aux crottes ne tout genres, aux poils laissé ici ou là sur les troncs d'arbre, mais n'oublie pas de remplir les musettes de nourriture ou de se lancer dans la réparation d'une camionnette. L'ascension parfois périlleuse rappelle la lecture des romans de Frison-Roche qui m'avaient fait découvrir la montagne. Tout est détaillé de façon savoureuse, avec à peine quelques digressions et quelques paragraphes de trop, le côté « quête spirituelle » m'ayant un peu échappé. La fin est plaisante et je relirai sans doute un livre de Rick Bass ou de l'un de ses comparses à l'occasion.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Rick Bass, je trouve que c’est un peu le Louis Espinassous du Montana.



Retiré dans la vallée du Yaak, le coeur même du wilderness, où il vit, comme une petite centaine d’autres personnes, au rythme des saisons, il tente, en écrivant (des lettres au Congrès, et des récits de cet endroit), de sauver des grandes compagnies forestières ce lieu magique, où subsistent encore une nature intouchée, des élans, des lions des montagnes, quatre coyotes, quelques grizzlys; on y croise même des loups. Amoureux presque mystique du lieu (il y a trouvé sa place), en nous racontant son quotidien et ses rencontres avec ses animaux, il nous livre son amour, et son inquiétude, dans des pages inspirées, pleines de beauté et de sagesse.



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Winter

Sous forme de journal, l'auteur nous convie à vivre son quotidien aux côtés de sa compagne Elizabeth, dans une région sauvage et isolée où ils ont élu domicile, une vallée perdue à la frontière du Canada où les hivers sont rudes, où la solitude pousse à la sagesse et à la contemplation. Un véritable retour aux sources pour ces citadins qui n'ont jamais connus le froid ni la neige.

Partis s'expatrier dans le Montana dans l'espoir de changer de vie, d'écrire - pour lui, et de peindre - pour elle, l'auteur et sa compagne tombent littéralement amoureux de la vallée du Yaak où ils comptent emménager à la fin de l'été et passer l'hiver dans la rudesse des grands froids. Rick Bass évoquent dans son journal les étapes de leur installation dans un chalet de la vallée à quelques kilomètres d'une toute petite ville qui compte un saloon, une épicerie et des téléphones payants.



Il nous parle des difficultés liés à l'isolement dans les montagnes, de la solitude omniprésente qui apporte son lot d'angoisses mais développe aussi l'éveil à des valeurs plus vraies, des rencontres rares mais pleines de richesse qui surviennent parfois avec les habitants de la vallée, de la faune sauvage et fascinante dont il retrouve la piste lors de ses escapades dans les bois - grizzlis, wapitis, cerfs et orignals...



la suite ici :
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Winter

Rick Bass, à qui l’on doit, entre autres, "sur la piste des derniers grizzlis", originaire du Texas, s’est installé il y a bien des années dans la vallée de Yaak au Montana. Vous découvrirez ici la chronique de son installation dans cette vallée perdue et encore épargnée où les hivers sont terribles, et la nature si belle. Rick Bass et sa femme se sont fort bien accommodés de la solitude, solitude toute relative d’ailleurs, car la vallée est peuplée d’une faune sauvage omniprésente et l’auteur est toujours entouré de ses chiens. Pas ou peu de contacts avec le monde extérieur, des tâches toutes simples mais vitales, comme couper le bois, qui vous occupent de longues heures, et outre la contemplation de la nature, Rick Bass écrit bien évidemment, avec bonheur. Une vie simple et bien remplie, au rythme des saisons et des caprices de la Nature. Moi j’ai adoré ce livre. J’ai entendu le branches craquer sous le poids de la neige, j’ai senti l’odeur des mélèzes et entendu le grognement sourd des ours qui traversent la vallée, et je crois bien avoir vu aussi la lune se lever sur la forêt enneigée... Un beau récit, digne des meilleurs représentants du nature Writing, que je recommande à tous.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Dans ce livre de 1996 sous-titré « Chronique du Montana » (2007 pour la traduction française), Rick BASS revient sur sa passion pour la vallée du Yaak tout en incorporant des éléments autobiographiques servant à comprendre cette tendresse infinie pour ce lieu rude et magique à la fois.



Dans les années 80, à 29 ans, l’auteur, accompagné de sa petite famille, décide de jeter son dévolu et de tracer son avenir sur cette vallée située au nord-ouest du Montana. Il abandonne son métier de géologue dans le Mississipi pour tenter la Grande Aventure.



Dans cet ouvrage, BASS dépeint la vallée de main de maître, avec des mots simples mais accrocheurs. Le Yaak souffre et BASS souffre avec lui, comme pour un ami proche menacé. Il fait part de la faune, riche en ce lieu : grizzlys (BASS leur a par ailleurs consacré un ouvrage, « les derniers grizzlys »), coyotes, cerfs vivent là, pas toujours en pleine sérénité, avec l’homme pour prédateur principal.



L’un des dangers imminents, enfant du capitalisme à outrance, est la déforestation. En connaisseur, BASS insiste sur ses méfaits, immédiats comme à plus long terme, méfaits qui pourraient entraîner tout simplement la mort de cette vallée. Il évoque les arbres et la relation presque charnelle qu’il entretient avec eux. Eux aussi courent à leur perte si l’on ne stoppe pas le massacre. Conscient pourtant qu’il faut abattre des arbres pour les besoins humains ainsi que pour une meilleure protection de l’écosystème (un mot qui lui tient particulièrement à cœur), il se dresse vivement contre les nombreux abus servant à monnayer une matière première et à raser des territoires entiers.



Une saison est particulièrement rigoureuse dans la vallée, et c’est bien sûr l’hiver : froid et intense. Si les routes ont fait leur apparition de manière diffuse au cours des décennies, les dernières années ont vu une intensification de la présence du bitume, piétinant par ailleurs les espaces sauvages. Ici, pas de téléphone, pas ou peu d’électricité (au moment où BASS écrit ces lignes, la situation évolue cependant), un quotidien poussant à jouer l’ermite au cœur des forêts. Le seul moyen de rester en contact avec le monde extérieur est le courrier postal, avec un passage cinq jours par semaine, même au plus froid de l’hiver, dans des conditions difficiles voire spectaculaires.



Rick BASS se permet un conseil afin de se déplacer plus sûrement dans le Yaak : prévoir toujours une tronçonneuse dans son véhicule. Les arbres sont en effet nombreux à s’échouer sur les routes et chemins (symptôme là encore de la déforestation). Malgré tous ces inconvénients, la vie est paisible si tant est que l’on aime la solitude et l’hostilité de la nature. Et puis il y a ces récompenses : BASS revient avec émotion sur une rencontre magique avec un coyote.



Quelques figures locales sont convoquées dans cette Chronique du Montana, notamment celle de la gérante d’une épicerie, lieu de vie où les habitants de la vallée se croisent, se parlent enfin, cette dame servant de maillon à la socialisation vient de décéder, la vallée est en émoi. Et que dire de ces deux masseuses de chevaux qui soulagent les maux des humains, toujours à l’écoute comme deux psychologues aguerries ? Portrait tendre et empli de reconnaissance.



Les incendies, drames devenus fléaux. Si bien sûr les incendies ont existé de tout temps et peuvent à leur manière endurcir, rajeunir et renforcer l’écosystème, leur multiplication et surtout leur ampleur sur les dernières années met la nature à rude épreuve et pourrait là encore la voir disparaître à plus ou moins long terme. L’homme est ici encore le principal coupable de l’étendue des dégâts.



Rick BASS est un militant pour la protection de la nature sauvage. Dans ce récit, il livre ses impressions d’homme révolté par l’accentuation des drames, émanant en partie de la déforestation. Ouvrage écrit avec le cœur et les tripes, passionnant et passionné, il est sorti en 2007 dans la somptueuse et nécessaire collection Nature Writing de chez Gallmeister. Le dernier chapitre de 2007 fut d’ailleurs rajouté pour cette édition. Traduit par Camille FORT-CANTONI, « Le livre de Yaak » fut réédité en poche dans la collection Totem en 2013. Toujours disponible, il est d’une ardente actualité.



https://deslivresrances.blogspot.com/


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Colter

Colter est le nom d’un chien de chasse, l’auteur est un grand « mauvais » chasseur. La chasse est pour lui l’occasion d’une communion avec la nature à travers la joie et le savoir de ses chiens. Colter est pour Rick Bass, le plus talentueux des chiens de chasse qu’il ait connus. Partir dans de longues marches à travers les Rocheuses dans les paysages grandioses du Montana à la recherche de gibier à plumes, est la plus savoureuse des expériences de l’année.

En lisant ce récit, on se prend à ressentir le froid ambiant, les odeurs de l’humus, la quiétude du chasseur, le rythme de sa déambulation, la magnificence de la Nature. En gros, je l’ai envié alors que j’ai longtemps eu une opinion du chasseur lambda, pas vraiment flatteuse, il me semble commencer à comprendre leur hâte de retrouver cette saison de la chasse et toutes les sensations qui l’accompagnent. Rick Bass s’y entend pour décrire la luxuriance de la nature qui le fait vibrer. Une bien belle lecture.

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Les derniers grizzlys

EH RICK BASS TU SAIS SI TU VOULAIS DES CROTTES D’OURS ON AURAIT PU S’ARRANGER TU SAIS ?



Ouais mon petit pote j’ai lu Rick Bass et au delà des conneries que je peux raconter pour distraire l’assemblée, c’est un super plaidoyer sur la préservation de la nature.



J’vais pas faire l’hypocrite ou quoi je suis pas le premier des écolos ni rien mais le mec arrive à te décrire des paysages, des animaux, des situations tellement bien que t’as l’impression de les vivre comme si t’avais toujours été un vrai petit américain.



En plus tu vois Rick Bass c’était un gars qui connaissait Edward Abbey (le mec du Gang de la clef à mollette que je te conseille tellement il est tordant mais j’ai pas encore lu la suite alors je peux rien te dire sur la suite tout de suite tu vois ?)



ANYWAYS. Les derniers Grizzlys ça raconte comment Rick Bass et Doug Peacock (un fou furieux qui était aussi copain avec Abbey et que si je le croisais je me chierai certainement dessus mais qu’a l’air d'être un sacré modèle de citoyen qui s’y connait en forêt et en animaux et tout. Moi quand je lisais je l’imaginais en Chuck Norris c’est pour dire. En vrai il y ressemble pas tellement mais t’as saisi quoi).



Enfin BREF ça raconte comment ils vont essayer de retrouver des pistes possibles de grizzlys pour les aider à pas disparaître et les protéger et tout.



C’est pas un roman, c’est un récit tellement génial que j’ai envie de mettre un short. Et de plus prendre de bain.

DE MA VIE !




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Dans les monts Loyauté

Dix nouvelles dans lesquelles l'auteur nous emmène en balade dans la nature sauvage. Forêts, bayous, plages, marécages, prairies, rivières... Là grouille une vie simple, faite de peur, d'appétit vorace mais aussi de plaisir. Là, à l'écart des artifices de la modernité, demeure l'essentiel. Romancier du retour aux sources mais sans mysticisme facile ni naïveté, Rick Bass a le don de communiquer par les mots jusqu'à la sensation d'un rayon de soleil. Un véritable bonheur de lecture.
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Le journal des cinq saisons

Chronique d'une année passée en compagnie de Rick Bass dans la vallée reculée du Yaak au Nord Ouest du Montana. L'auteur y vit avec sa femme et ses deux fillettes, retiré du monde moderne dans une maison nichée près d'un marais et d'une forêt de mélèzes. Il tient ce journal au coeur même de sa propriété, dans une cabane en rondins entourée d'aulnes et de trembles.

Quatre saisons donc, ou plutôt cinq, puisque dans cette région nordique il y a une 5ème saison, dite "la saison brune", qui se glisse entre la fonte des neiges et l'éclosion du printemps.

Douze chapitres, un pour chaque mois, qui sont pour le lecteur un vrai dépaysement et, malgré quelques longueurs, un ravissement de lecture.
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La rivière en hiver

Rick Bass, écrivain et écologiste américain engagé, est né en 1958 à Fort Worth (Texas). Fils d'un géologue, il passe lui-même une licence de géologie en 1979 puis jusqu’en 1987, il travaille comme géologue pétrolier à Jackson (Mississippi) où il écrit ses premières nouvelles. En 1987 il déménage avec sa famille dans la vallée du Yaak, à l’extrême nord-ouest du Montana. Là, il œuvre à la protection de sa région d'adoption, en particulier contre les routes et contre l'exploitation forestière. C'est ainsi que Rick Bass a été l'un des fondateurs de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak. Recueil de huit nouvelles inédites, La Rivière en hiver vient de paraitre.

Comme souvent avec cet écrivain, il y a peu à dire sur ses écrits, non pas qu’ils soient mauvais bien au contraire, mais parce qu’ils expriment simplicité et naturel, le plus souvent relatant la vie au grand air et au plus proche de la nature.

Ces huit textes mêlent donc la ruralité et la beauté de la nature mais pas que. Dans le premier registre il y aura une chasse à l’élan avec le rapatriement laborieux de la viande à dos d’homme ou la quête du sapin du Noël idéal dans une forêt la nuit, ce qui n’est pas sans risques dans les deux cas. Dans un genre bien différent, un homme achète des parcelles de terrain pour le compte d’une société de forage de pétrole, ou bien un coach de basket féminin sur le déclin ne peut se résoudre à son sort et reste animé par le désir de victoire.

Il est aussi question d’un village et d’un fils tentant de récupérer au fond d’une rivière gelée, le pick-up du père s’y étant noyé, ou bien d’un gamin chargé de surveiller à ses risques et périls un énorme poisson-chat pêché par son père qui s’active à préparer le barbecue.

Enfin, deux nouvelles ont plus ou moins trait à l’alcoolisme, l’une où un père ex-alcoolo et sa gamine prennent de courtes vacances avant que sa santé ne le lui interdise, une autre où un bûcheron au chômage, alcoolique et fauché, séparé de sa femme, dans un dernier baroud d’honneur, emmène ses deux grandes filles dans un improbable voyage au Pérou…

Si l’on tente de trouver des points communs à ces nouvelles, moi j’y ai vu des références à la mémoire, au temps qui s’enfuit plus vite qu’on ne le voudrait ; ou encore des hommes qui souffrent ou ont souffert mais qui, contre vents et marées veulent rebondir, au moins une dernière fois.

Une lecture reposante et calme, pleine de mélancolie et de tendresse, pour s’aérer l’esprit…

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Le journal des cinq saisons

Je suis peu habituée à ce style de littérature (le nature writing), donc je n'avais pas d'attentes particulières lorsque j'ai commencé à lire ce livre. Eh bien, je suis vraiment contente du voyage qu'il m'a été donné d'effectuer grâce à cette lecture!



Dans le journal des cinq saisons, Rick Bass nous raconte des tranches de vie dans le coin de montagne où il vit.



Ce livre est une ode magnifique à la nature et aux saisons, et l'amour que porte l'auteur à sa région est palpable.

Sa plume convoque des images que je n'ai l'habitude de voir que dans des documentaires et des sensations auxquelles je ne prête pas forcément attention (voire que je ne connais pas), comme j'habite en ville. L'auteur mobilise nos cinq sens, et j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver à ses côtés, dans cette forêt.



Au fil des pages, nous assistons à l'éveil puis à l'endormissement de la nature, qui nous procurent successivement une sensation de grands espaces et d'infinité, puis d'étouffement lorsque l'hiver approche.



Ponctué d'anecdotes touchantes de sa vie familiale, ce texte aborde l'équilibre fragile de la nature et l'ingérence de l'être humain dans cette nature (voire les ravages qu'il peut y causer au nom du profit). Il remet l'être humain à sa place au milieu des autres espèces peuplant cet écosystème du Yaak.

J'ai beaucoup apprécié certains passages où l'auteur décrivait les éléments (terre, feu...) comme des êtres vivants, doués d'intentions dans leur façon de se comporter. Vivant au milieu d'elle, il a une vision vivante et dynamique de voir la nature, comme des individus interagissant entre eux, plutôt que comme un joli paysage uniforme et indissociable, et cela m'a beaucoup plu.



Pour résumer, ce livre est une belle découverte: émerveillement devant la nature sauvage et ses habitants, frissonnements sous la neige et les températures glaciales, crainte mêlée de fascination lors des incendies de forêts.... C'est tout un panel de sensations que nous fait traverser ce texte et un magnifique voyage effectué.
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Winter

Lc avec Bellonzo



J’ai lu Winter pendant la canicule. Bien m’en a pris car cela m’a rafraîchie : L’auteur (texan) raconte son emménagement et sa première année dans le Montana. Il est parti du Texas avec son épouse. Peu argentés, ils trouvent une maison où le loyer sera modeste en échange de gardiennage pour le propriétaire qui vient quelques jours par an dans son chalet.



Ils arrivent donc un peu sur un coup de tête ou une opportunité et emménagent en septembre-octobre juste un peu avant les premières neiges. Par conséquent le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas totalement prêts à affronter l’hiver. Rick passe énormément de temps à raconter sa façon d’emmagasiner du bois, sur la façon d’entretenir sa tronçonneuse …..



En dehors de cela, il écrit (un roman mais on n’en connaîtra pas le sujet) , discute (un peu) avec sa femme et nous fait part de ses remarques sur le village où il se rend (son plus proche voisin est à plus d’un kilomètre)



J’ai à la fois aimé ce regard aigu sur ce retour aux sources qui met bien en évidence nos habitudes de citadins, la disparition des mélèzes, les animaux croisés au détour d’un chemin…j’ai beaucoup aimé les pronostics pour deviner la date de la première neige : octobre, novembre, décembre….



…mais j’ai aussi trouvé que les même sujets revenaient beaucoup (la partie tronçonneuse des bois) créant parfois une petite lassitude….



Des passages m’ont semblé magnifiques et non dénués d’humour :



"Je crois à la vieille légende de Jim Bridger, à l’époque où il a passé l’hiver du côté de Yellowstone. Il est ensuite retourné dans l’est où il a raconté aux citadins de ces régions que quand les trappeurs essayaient de se parler, les mots gelaient en sortant de leur bouche ; ils ne pouvaient pas entendre ce qu’ils se disaient les uns aux autres, parce que les paroles gelaient dès la seconde où elles franchissaient leurs lèvres — si bien qu’ils étaient obligés de ramasser les mots gelés, de les rapporter autour du feu de camp le soir et de les décongeler, afin de savoir ce qui s’était dit dans la journée, en reconstituant les phrases mot par mot. Moi je peux imaginer qu’il fasse aussi froid."



En quelques mois d’hiver, Rick apprend à vivre au rythme de la nature (avec deux interruptions pour rendre visite à ses parents restés au Texas quand même)



Pour partir ainsi à deux, isolés de tout, il faut être très confiant dans son couple…Etrangement, on aura peu d’information sur l’avis de sa compagne Elisabeth…Elle est peintre et son activité artistique doit donc la combler ….pure supposition de ma part….j’aurais aimé en savoir plus ….

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Là où se trouvait la mer

Le meilleur roman de Rick Bass
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Le guet

Il ne fait pas de doute que rick bass est une voix singulière dans la littérature, américaine ou d'ailleurs. "Le guet" est le premier recueil de nouvelles que j'ai l'occasion de lire de cet auteur. Ses personnages et ses histoires ne ressemblent pas à grand chose que je connaisse. Des paumés, des étranges, des oubliés du monde qui n'a rien à faire d'eux. En cela , rien de novateur, me direz vous. Certes mais la voix que l'auteur leur donne mérite le détour : tout proche d'eux, les observant comme leur meilleur ami, leur égal, témoin et complice de leur errance, étonné parfois de découvrir ce dont ils sont capables .. Ils plongent dans leur vie, dans la douleur, le bonheur éphémère ou la tragédie, sans savoir ce qu'ils font.



La nouvelle qui donne son nom au recueil raconte l'histoire de Buzbee, un vieil homme du Mississippi qui fugue pour vivre dans les marécages, entrainant avec lui quelques laissés pour compte de la ville. Il laisse son fils Hollingworth, avec lequel il vivait dans une solitude pesante. Nous voyons l'histoire du point de vue d'Hollingworth, tellement seul et seulement distrait par le passage d'un cycliste improbable qui vient boire du coca et pourchassera Buzbee avec lui. Il y a Kirby et le poisson habitant dans sa piscine. Il y a ce jeune garçon amoureux d'une fille mormone qui la perdra sans vraiment tout comprendre. Big Ed, le professeur un peu fou pour ses étudiants cache bien des secrets : leur découverte montrera à ces élèves les chemins de la vie. Sydney et Karen ne peuvent oublier leur meilleur ami et mari mort de manière tragique : peut être y parviendront ils grâce aux cheveux sauvages?


Lien : http://maryclaudef.free.fr/d..
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L'ermite

J'ai enfin lu l'Ermite, de Rick Bass, qu'on m'avait déjà conseillé il y a des années. C'est effectivement un livre extraordinaire, dans lequel la nature est décrite d'une manière que je n'ai vue nulle part ailleurs. Les nouvelles sont différentes les unes des autres et toutes très originales.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Note : 3423

Habitation 3 : espaces naturels, on s'y croirait

Edification 4 : la disparition programmée des dernières grandes forêts

Emotion 2 : plus de sensations physiques que d'émotions

Style 3 : intime et touchant
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Pour les inconditionnels, les fervents, les amoureux de la nature sauvage du Montana - citadin s'abstenir...

Texte puissant, auréolé de poésie et de beauté !
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