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Citations de Romain Gary (5292)


- Qu'est-ce que vous essayez de me dire au juste, mon oncle ? Vous me conseillez de "raison garder" ou de "garder ma raison de vivre" ?
Il baissa le nez.
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La présence d'un chien dans les couloirs donnaient d'ailleurs incontestablement aux Nations Unies un caractère un peu plus humain.
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... il va sans dire qu'un romancier se trompe plus facilement qu'un autre sur la nature des êtres et des choses, parce qu'il les imagine. Je me suis toujours imaginé tous ceux que je rencontrais dans ma vie ou qui ont vécu près de moi. Pour un professionnel de l'imagination, c'est plus facile et cela vous évite de vous fatiguer. Vous ne perdez plus votre temps à essayer de connaître vos proches, à vous pencher sur eux, à leur prêter vraiment attention. Vous les inventez. Après, lorsque vous avez une surprise, vous leur en voulez terriblement : ils vous ont déçu. En somme, ils n'étaient pas dignes de votre talent.
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L’imagination vous joue parfois de vrais tours de cochon. C’est vrai pour les femmes, pour les idées, et pour les pays. Tu aimes une idée, elle te semble la plus belle de toutes, et puis quand elle se matérialise, elle ne se ressemble plus du tout ou même devient carrément de la merde.
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Quand on vieillit, on a de moins en moins de chances de tout rater parce qu'on n'a plus le temps, et on peut vivre tranquillement en se contentant de ce qu'on a raté déjà. C'est ce qu'on entend par "paix de l'esprit". Mais quand on n'a que seize ans et qu'on peut encore tout tenter et ne rien réussir, c'est ce qu'on appelle en général "avoir de l'avenir"...
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Je suis chez moi, ici. Je fais partie de ces lieux et de l'air qu'on y respire d'une manière que seuls peuvent comprendre ceux qui y sont nés ou qui ont été complètement assimilés.
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La vie est pavée d'occasions perdues.
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La vérité est que Percy aimait souffrir : tous les mauvais poètes sont ainsi. Ils adorent les blessures, à condition qu'elles ne soient pas trop profondes, et dans le cas de Percy, le fait qu'elles lui soient infligées par une très grande dame lui procurait par surcroît un délicieux sentiment de réussite sociale.
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Romain Gary
on ne peut pas juger les hommes pour ce qu'ils font quand ils enlèvent leur pantalon. Pour leurs vraies saloperies, ils s'habillent. Personne n'a jamais fait grand mal le cul nu...
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Le temps est une belle ordure, il vous dépiaute alors que vous êtes encore vivant, comme les tueurs de bébés phoques.
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J'ajoute que, tout en ayant mes bons moments, il m'a toujours été difficile d'accomplir cet effort prodigieux de bêtise dont il faut être capable pour croire sérieusement à la guerre et en accepter l'éventualité. Je sais être bête, à mes heures, mais sans m'élever jusqu'à ces glorieux sommets d'où la tuerie peut vous apparaître comme une solution acceptable. J'ai toujours considéré la mort comme un phénomène regrettable et l'infliger à quelqu'un est tout à fait contraire à ma nature: je suis obligé de me forcer.
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Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde.
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Je ne suis pas croyant, mais même quand on ne croit pas, il y a des limites. On ne peut pas ne pas croire sans limites, vu qu'il y a des limites à tout.
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Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné.
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Les nuits viennent avec amitié et me laissent partager un peu de sommeil. Dès que se ferment mes paupières, tout redevient intact.
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J'étais trop jeune encore pour apprécier comme il convenait la révélation qui venait de m'être faite. J'étais déçu. J'avais l'impression d'avoir ouvert le sésame pour ne trouver à l'intérieur qu'un polichinelle. Il me fallut bien des années pour comprendre que le personnage d'Arlequin n'était pas seulement celui d'un drôle des foires, mais qu'il était un enfant du peuple, qu'il avait surgi de la souffrance la plus profonde pour répondre par ses lazzis aux siècles de pêché originel, d'art gothique glorifiant la douleur, de clous et d'épines, - oui, qu'il était sorti du populaire pour déchirer d'un coup de pied le voile de ténèbres et faire la figure à tout ce qui exige de l'homme la soumission et la résignation.
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Il m'apparut enfin que les Français n'étaient pas d'une race à part, qu'ils ne m'étaient pas supérieurs, qu'ils pouvaient, eux aussi, être bêtes et ridicules-bref, que nous étions frères, incontestablement.
Je compris enfin que la France était faite de mille visages, qu'il y en avait de beaux et de laids, de nobles et de hideux, et que je devais choisir celui qui me paraissait le plus ressemblant. (folio p. 288)
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J'esquissais, à l'intention de mes camarades, ce geste expressif, le médius soutenu par le pouce et animé d'un mouvement vertical de va-et-vient, dont le sens, je le sus par la suite, était connu des soldats du monde entier, avec cette différence qu'en Angleterre, deux doigts étaient requis là où un seul suffisait, dans les pays latins – c'est une question de tempérament.
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"Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours"
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Lorsque, il y a quelques années, l'Institut français d'Haïti m'invita à faire une conférence littéraire sur un sujet à ma convenance, je n'hésitai pas un seul instant : je choisis l'héroïsme. C'est un sujet qui m'est familier : j'ai passé de longues heures dans ma bibliothèque à l'étudier. Le danger, le courage, l'esprit de sacrifice n'avaient pour ainsi dire plus de secrets pour moi et lorsque j'arrivai à Port-au-Prince, j'étais vraiment prêt à donner le meilleur de moi-même.
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