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Critiques de Santiago Posteguillo (70)
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Moi, Julia

Si vous envisagez de découvrir ce livre, un petit conseil, prévoyez du temps libre devant vous, car il y a fort à parier qu'une fois commencé, vous n'arriviez plus à le lâcher.



Amour, divisions familiales, mensonges, complots politiques, trahisons, meurtres, grandes batailles… Tous les ingrédients sont réunis pour captiver le lecteur de la première à la dernière ligne et lui offrir un moment de lecture absolument grandiose!



*



Direction l'Antiquité, en 192 ap.J.-C. Rome vit alors sous la férule de Commode, un souverain tyrannique et assoiffé de sang. Lorsque ce dernier est assassiné, l'empire sombre dans une période d'incertitude et de chaos. L'absence d'héritier réveille l'ambition des plus puissants qui s'affrontent pour conquérir le pouvoir absolu.



Épouse d'un des prétendants au titre d'auguste, Julia Domna avance ses pions discrètement. Fille et petite-fille de rois, la belle syrienne se sait née pour régner. Son dessein? Asseoir Septime Sévère sur le trône impérial et ensemble, fonder une nouvelle dynastie.



*



Palpitant, immersif, admirablement documenté,《Moi, Julia》 est un roman historique comme je les aime et comme que je n'en avais pas eu entre les mains depuis longtemps. Paru l'an passé, il m'est d'avis qu'il deviendra un classique du genre.



Le nombre de pages peut de prime abord impressionner et même faire hésiter mais il se lit aisément ou plutôt devrais-je dire, se dévore. L'écriture est fluide, vivante, rythmée, en somme très agréable.



Une bonne dose de concentration sera toutefois nécessaire, au début puis lors des chapitres retraçant les campagnes militaires. Personnages, lieux, mots latins, noms de légion, références de l'époque, en effet abondent, rendant fort utiles les différentes annexes (glossaire, cartes, plans de bataille, etc) et notes de bas-de-page qui viennent enrichir l'ouvrage.



*



Si Santiago Posteguillo fait revivre avec passion et une rigueur remarquable cette période fascinante qu'est l'Antiquité Romaine, plus précisément la fin du Haut Empire Romain, l'attrait majeur du récit reste la rencontre avec Julia, une figure historique injustement méconnue. Sans elle pourtant, une page de l’Histoire de Rome n'existerait sûrement pas. Ignorée de la littérature, souvent décriée, l'auteur lui rend ici honneur et hommage mérités.



Impératrice avant même de le devenir, Julia fascine par sa clairvoyance politique et sa détermination inébranlable. Fine stratège, mue par une ambition dévorante, c'est elle qui portera son époux, Septime Sévère, au sommet du pouvoir en influençant ses décisions mais également en anticipant les dangers et en décelant les opportunités.



Julia, la fille, l'épouse, l'amante, la mère, la soeur, la femme. Julia, l'indomptable, l'impétueuse, l'ingénieuse, l'impitoyable… Mêlant brillamment fiction et réalité, l'auteur brosse un portrait aux multiples facettes et fait d'elle une héroïne inoubliable.



***



"Julia était consciente qu'un mot d'elle pouvait encore arrêter Septime Sévère et changer le cours de l'histoire. Mais voilà, Julia, ne voulait rien arrêter. Elle voulait tout. Quoiqu'il arrive, à n'importe quel prix et qu'elles qu'en soient les conséquences."

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Moi, Julia

Par El-Gabal, par Jupiter, par tous les dieux, quel coup de foudre j’ai eu pour ce chef d’œuvre !



Là, j’avoue sans détour que c’est du lourd, très lourd. Ma lecture la plus marquante et passionnante depuis très longtemps.



Un livre impressionnant, par sa taille (855 pages d’une police bien serrée) , par son intelligence, par l’immense talent de Santiago Posteguillo. Bref, un livre spectaculaire.



Roman historique fascinant, immersif, d’une maîtrise technique jamais lassante, il est impossible à lâcher.



Ce roman a le parti pris de faire de Septime Sévère, au départ gouverneur de trois légions stationnées près du Danube, le bras armé de Julia, son épouse syrienne. Elle est très amoureuse, dévorée d’ambition et d’une clairvoyance à faire pâlir les plus proches généraux de son mari.



L’auteur s’étend, sans ennuyer une seconde le lecteur sur les luttes de pouvoir, les guerres civiles et militaires ainsi que les tactiques des gouverneurs des légions romaines lors des grandes batailles livrées par Septime Sévère pour rester assis sur le trône impérial de Rome dès 193 après Jésus-Christ, après l’assassinat de l’empereur Commode.



Je crains de faire peur en parlant technique et tactique, pourtant, ce roman fleuve n’est pas d’un abord difficile, d’autant qu’il y a une carte de la Rome antique, des plans des batailles, un glossaire et que les mots en latin sont peu nombreux et traduits. Quant aux villes traversées ou assiégées, le traducteur a veillé à donner en note de bas de page leur nom actuel.

Donc, « Moi, Julia » se lit de manière fluide, il est d’une grande intensité dramatique, ce qui en fait un sublime roman épique.



Je suis incapable de m’étendre sur le style de l’auteur, j’ai tellement été happée par l’histoire… tout ce que je peux affirmer c’est que l’écriture est moderne, se veut simple, est attentive à ne jamais perdre son lecteur.



Rivalités, trahisons, guerres intestines, ce livre nous rappelle le mal endémique qui rongeait Rome : les complots en vue d’assassiner les augustes en place. Être empereur signifiait immédiatement « danger de mort ». Julia évolue dans ce monde cruel, ce monde d’hommes, sans jamais plier sa volonté, quitte à fâcher son auguste époux.



Julia Domna fut une remarquable femme, influente, intelligente, courageuse, à se demander pourquoi elle est si peu connue. C’était une femme évoluant dans une société patriarcale, elle se devait d’agir discrètement, de ne pas faire de l’ombre à son mari, même s’il l’associait souvent à ses prises de décisions quand ce n’était pas lui qui entérinait les siennes !



Je remercie donc infiniment l’auteur de m’avoir amenée à la côtoyer et à suivre le développement de ses pensées.



Si vous aimez ou vous vous intéressez à l’Empire Romain, ce livre me paraît un incontournable passionnant. Si vous avez envie de le découvrir, il est très accessible, mais il demande un peu de concentration.



Et je parie mes dithyrambiques cinq étoiles qu’il vous donnera envie d’aller ou retourner à Rome…ou de poursuivre avec d’autres livres sur la Rome antique.





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Moi, Julia

Moi, Julia fait honneur au roman historique. Non seulement cette période d'instabilité impériale se prête à merveille à toute sorte de récit, mais l'approche centrée sur Julia est intéressante. Donner une telle ampleur à une impératrice qu'on connait surtout par ses actions après la mort de son mari est un pari. Le tout est ficelé avec beaucoup de finesse. Initialement un peu effaré par la taille du livre (c'étaient les épreuves non corrigées avec du papier bien épais), je me surpris à courir derrière les pages, au gré des massacres d'arènes, des cursus honorum foudroyants et des charges de triplex acies.



Santiago Posteguillo, qui a aussi rédigé des séries de romans sur Scipion l'Africain et Trajan, nous livre ici le récit d'une des périodes troubles de la Rome antique : l'année des cinq empereurs. Pendant un an, cinq hommes vont lutter, obtenir et perdre le pouvoir absolu sur l'Empire romain. Et après ce temporaire crépuscule vient un court renouveau pour Rome, avec l'avènement de Septime Sévère (désolé, ce n'est pas ce qu'on appellerait un spoiler). C'est ce parcours que nous suivons dans ce roman.



Oh, cinq hommes et une femme. En vérité, une pour les gouverner tous. Et c'est peu dire que d'affirmer que Julia Domna veut le pouvoir absolu. Son objectif : faire de Septime Sévère, au début du roman Gouverneur de Pannonie Supérieure, le fondateur d'une nouvelle dynastie à la tête de l'Empire Romain.



Seulement, Julia est non seulement douée d'un courage à toute épreuve, comme en atteste son attitude face à ce taré de Joker... Euh, de Commode. Désolé, je confonds tous les rôles de Joaquim Phoenix, en même temps, c'est sa faute, il n'incarne que des cinglés, bon. Donc, non seulement elle fait preuve d'une ténacité sans faille, dans les moments de tension avec Septime, dans les moments de grand péril pour sa famille, mais elle est un personnage d'une intelligence redoutable.



Stratège sans pitié, elle défie et défait les rivaux de Septime et ses propres ennemies. Elle planifie à long terme son projet de dynastie, bâtit depuis son adolescence chaque marche vers la réalisation de sa prophétie : elle épousera un roi. Et comme Julia est une partisane de l'obligation de résultat, tout y passe. Élimination par poison, neutralisation des familles rivales (à force de lire l'actualité, on finit par utiliser le même lexique litotique), manipulation sur l'oreiller (bon, ça, est-ce vraiment de la manipulation, chacun fera son interprétation).



Julia Domna prouve à chaque chapitre sa sagacité et son "art de la guerre", parfois mis en lumière par des adversaires pugnaces, vifs mais moins retors qu'elle : Didier Juju, Sallinatrix ou le vilain Plautien. L'écriture donne un personnage qui surplombe totalement la scène, sauf à quelques moments cruciaux. On peut s'interroger sur le réalisme historique du personnage ainsi rédigé. D'ailleurs, la post-face du livre éclaire un peu sur la rédaction de Posteguillo. Embrassant globalement la vision du personnage par Dion Cassius et Hérodien, l'auteur a pris le parti de narrer un personnage "dramatique et puissant" comme le dit l'historienne Barbara Levick, mais surtout "une femme et une étrangère". Dès lors, cette vision vient avec force irriguer la narration comme la haine de Sallinatrix et ses comparses pour Julia.



Quelques personnages sympas à découvrir : le couple d'esclaves Calidius et Lucia, avec de remarques lignes de dialogues, et évidemment le narrateur, Galien et ses obsessions pour la dissection. Clairement, lui, il aurait toujours été à l'heure pour les cours de SVT.



Heureusement que d'autres tomes sont prévus, car on peut regretter certaines storylines en retrait dans le récit : le pauvre Laetus qui se fait victimiser par le fourbe Plautien (je ne l'aime vraiment pas celui-là), l'opposition qui sent la choucroute entre ce dernier et Julia, et les ferments de ce qui va arriver entre Geta et Bassien, que nous connaîtrons par la suite sous le nom de Caracalla.



Je n'ai pas beaucoup de contrepoints à apporter : le livre est bien fichu, ça se dévore, les personnages sont bien construits pour la grande majorité, le récit est rythmé et intéressant. Pour un ou une fan d'histoire, ce roman est une belle plongée dans la quasi fin du Haut-Empire romain. Pour tout autre amateur de politique, c'est un récit aussi palpitant. Pour ceux ou celles qui n'aiment ni l'histoire, ni la politique, ni les romans, ni rien, c'est dimanche, allez, on va boire un verre.



Merci à Babelio et les éditions du Cherche Midi pour le livre, pour la rencontre et pour ces beaux moments d'échange avec l'auteur.
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Moi, Julia

Pas de suspense, ce roman est un véritable coup de coeur ! Il faut avouer que plus de 800 pages, ça peut faire peur surtout sur un roman d'histoire romaine mais ne jamais se fier aux apparences car "Moi, Julia"est totalement addictif et incroyablement immersif, centré sur Julia, épouse de Septime Sévère. Une femme époustouflante oubliée de la grande Histoire !



Roman historique, complètement haletant, découpé en cinq parties avec des petits chapitres, ce qui rend la lecture agréable sans aucun temps mort, au point de ne pas voir défiler les 800 pages.



Pour résumer, nous sommes en 192 après J-C quand Rome est contrôlé par le tyrannique Commode. Celui-ci même va se faire assassiner, ce qui fait entrer Rome et ses provinces dans un grand chamboulement, à qui voudra bien se déclarer empereur, peu importe les moyens : argent, manigances, force ou intelligence. Et, c'est dans l'intelligence que Julia fait son apparition !



Julia veut que son mari Septime Sévère soit empereur et fonder sa propre dynastie. Au fil des pages, on comprend très vite que Julia est la réelle instigatrice de tout et que les plans sont déjà en elle. Le cerveau de l'Histoire, c'est bien elle ! Et pourtant, l'Histoire l'a effacée !



Les qualificatifs ne sont pas assez nombreux pour parler de ce roman car il est magistral. Santiago Posteguillo fait renaitre de ses cendres une Julia encore plus éclatante avec un travail de recherche complètement minutieux tellement les détails sont précis !



Complots, mensonges, trahissons, manipulations, Julia Domna avait tout compris avant l'heure, ce qui fait d'elle une femme époustouflante dans un monde d'hommes ! On a affaire ici a un très très grand roman. A lire absolument !
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Moi, Julia

Voilà un très bon roman historique, et comme il n’y en a pas autant que cela, il faut vraiment le souligner. Santiago Posteguillo nous livre ici l’histoire d’une des impératrices romaines la plus méconnue et pourtant c’est l’une de celles qui laissa une empreinte non négligeable sur l’histoire romaine. D’ailleurs l’auteur en fait un superbe roman épique.



L’histoire débute en 192 après JC, à la mort de l’empereur fou Commode, qui, comme nombre de ses prédécesseurs régna de façon violente et tyrannique. Le nouvel empereur est rapidement éliminé et Julia, épouse du gouverneur Septime sévère parvient à fuir Rome où elle se trouve quasi otage avec sa famille pour aller rejoindre son époux posté avec son armée en Pannonie, une province romaine d’Europe centrale.



Julia Domna est une femme au caractère bien trempé, d’origine syrienne et descendante de la famille royale d’Emèse. A Rome elle est méprisée par les familles patriciennes en raison de ses origines, mais elle se sait née pour avoir un destin hors du commun et elle y consacrera tous ses efforts. Avec un instinct et une intelligence politique rare, cette femme parviendra à déjouer tous les pièges de la politique romaine, à éviter à son mari des erreurs stratégiques et à influencer ses décisions pour le mener au sommet de l’état romain et à la consécration ultime d’Auguste.



Santiago Posteguillo dresse une formidable fresque historique de cette époque en nous plongeant au cœur des batailles, au premier rang des intrigues de cour, et dans l’intimité de l’empereur. C’est évidemment passionnant, très bien documenté et rend le roman vraiment difficile à lâcher. On reste fasciné par cette femme ambitieuse, intelligente, passionnée par le pouvoir et oubliée de l’histoire, à qui Santiago Posteguillo restitue toute sa dimension dans un roman flamboyant. A ne pas manquer si on aime les romans historiques.



Merci à @Plumette pour la découverte !

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Moi, Julia

Bon sang! Quel coup de cœur! Quel souffle!

"Moi Julia", formidable épopée de l'espagnol Santiago Posteguillo a été le vrai soleil de mon été, bien avant la canicule et, même si je m'étais engagée à attendre la sortie en poche du second volume de cette merveille de fougue et de romanesque, j'ai faibli sous la morsure de la chaleur et j'ai enchaîné avec "Julia et la Colère des Dieux"... Mais ça, c'est une autre histoire.



L'ouvrage est épais, pas loin de 950 pages, et sa couverture qui superpose à un vieux rose un peu douteux quelques antiques éléments violacés n'est guère engageante mais que nenni! Il faut se laisser tenter par son résumé et surtout s'y plonger. Bien sûr, au début, on pense qu'il faut du temps pour venir à bout de cette somme et qu'on le prendra. Il faut savourer, faire durer. Et puis, on se fait piéger et on dévore à toute vitesse. Les soirées s'allongent, le téléphone vibre dans le vide, les nuits blanchissent tandis que l'histoire jaillit des pages qui virevoltent à toute vitesse.



Si "Moi Julia" se dévore, c'est parce que ce roman est l'heureuse combinaison de plusieurs éléments qui, réunis, ne sont pas loin de former le roman historique parfait, à commencer par un sujet méconnu et palpitant.

Santiago Posteguillo nous mène donc d'un trait de plume dans l'Antiquité en 192 ap. J.C., à Rome où règne encore Commode. Sanguinaire, tyrannique, inquiétant... Ceux qui ont vu "Gladiator" savent et savent combien cet empereur glaçant portait mal son prénom. Il est bientôt assassiné et l'Empire sombre dans le chaos. Tuer un fauve, c'est en libérer d'autres après tout, un peu comme ave l'Hydre de l'Herne... Commode n'a en effet pas d'héritier et cette carence éveille l'ambition des puissants qui s'affrontent pour conquérir les lauriers.

Julia Domna est la jeune épouse de Septime Sévère, l'un des prétendants au titre d'Auguste. Issue de la noblesse syrienne, elle est aussi belle qu'ambitieuse (et d'une intelligence féroce) et dès lors ne ménagera aucun effort pour assouvir le projet -grandiose- qu'elle caresse dans l'ombre: aider coûte que coûte Septime à monter sur le trône et fonder avec lui une toute nouvelle dynastie. Cela ne se fera pas sans heurts ni combats et les ennemis à décimer donnent d'ailleurs leurs noms à chacune des grandes parties qui composent le roman et qui narrent, à travers la voix du médecin Galien, la trajectoire de cette femme hors du commun et des siens, à commencer par Septime Sévère.



Rien de manque au roman pour y passer un moment délicieux: grand amour, trahisons, batailles, meurtres, complot, politique, querelles familiales, embuscades, secrets chuchotés, haines à peine voilées, sang, poison... Tout y est et rien n'est de trop, rien n'est gratuit ou mal dosé. Bien au contraire. L'auteur a construit son intrigue avec beaucoup d'intelligence et de clarté, une écriture fluide et évocatrice. Il en résulte un roman bien rythmé , vivant et absolument palpitant et immersif.

On sent par ailleurs la rigueur historique dont a fait preuve Posteguillo tant dans la composition de son contexte que dans la construction de ses personnages mais ni ladite rigueur et la vaste documentation qu'elle a due exiger n'alourdissent le propos ou le rendent pompeux. Exigeant donc, mais digeste également. Grandiose vous dis-je!



Et que dire de ce sujet? De cette Julia Domna qui fut une figure dominante quoique aujourd'hui oubliée de la fin du Haut Empire Romain (comme nombre, hélas, de figures féminines. Je dis ça, je ne dis rien!) qui domine le récit qui, en mêlant très habilement la fiction et la réalité historique, en fait un personnage absolument passionnant, bien plus charismatique que Septime Sévère par exemple? Que dire, si ce n'est exprimer sa hâte de la retrouver dans la suite de ses aventures. Pas grand chose.











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Moi, Julia

Après le règne catastrophique de Commode, l'Empire est à la dérive et une terrible lutte pour le pouvoir s'engage, une guerre fratricide entre légions, dans laquelle va s'affirmer la volonté d'une femme de fonder une dynastie, un couple Julia et Septime Sévère, à la conquête de Rome. Les chapitres sont courts, le récit avance au rythme soutenu des intrigues et des batailles contre des adversaires successifs, avec en contre-point, le journal de Gallien, le médecin, et au final, les 800 pages sont lues avec plaisir et on a envie de lire la suite du destin exceptionnel, du cursus honorum de Julia Augusta, venue de Syrie et de son flair politique.
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Moi, Julia

Personnage méconnu de l'histoire romaine, Julia Domna, femme, mère et arrière grand-tante d'empereurs romains est le sujet de ce roman historique. sans doute, y a t'il plusieurs façons d'envisager ce type d'ouvrage. Comme Emma Locatelli, à partir des mêmes éléments fragmentaires qu'ont laissé les auteurs de l'époque, un récit linéaire, chronologique, un "page-turner" (cf au sujet du petit neveu de Julia Domna " Le scandaleux Héliogabale"). Ici, l'auteur choisit de traiter la question à partir des ennemis de son personnage et se concentre essentiellement sur le caractère psychologique des personnages, ce qui est fortement sujet à caution. De plus, cela entraîne beaucoup de redites (des phrases entières) à peu d'intervalle et la multiplicité des personnages extérieurs fabrique des mini-romans dans le roman. C'est lisible, mais c'est beaucoup trop long. (simple opinion de simple lecteur)
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Moi, Julia

Je viens de finir ce remarquable roman historique offert par Babelio et les éditions Le Cherche Midi.

L'auteur prend pour personnage principal une femme, la belle et ambitieuse syrienne Julia Domna épouse de Septime Sévère. Ce n'est pas fréquent car l'histoire a été souvent écrite par des hommes et pour des hommes uniquement. De plus, la période durant laquelle se déroule le roman, la fin du Haut Empire romain, n'est pas la plus connue.

Ayant reçu un exemplaire hors commerce je n'ai pas bénéficié des annexes documentaires qui doivent être fort utiles au lecteur. Qu'à cela ne tienne j'ai ainsi ressorti quelques ouvrages de ma bibliothèque sur l'empire romain. L'auteur a réussi à relancer mon intérêt pour la Rome antique (atlas, cartes de l'époque, notices biographiques). Ma lecture s'en trouva ralenti mais quel plaisir de fouiner et d'élargir ses connaissances.

Toutes proportions gardées nous pouvons comparer cet ouvrage à la série Game of Thrones. Un pouvoir vacant, des hommes ambitieux pour l'occuper vont amener intrigues, meurtres, complots, trahisons et une guerre civile. A ce jeu Julia Domna sera la plus forte. Elle permet à son mari Septime Sévère de triompher de ses adversaires, le sénateur Julianus, le légat de Syrie Niger vaincu à la bataille d'Issos puis le légat de Bretagne Clodius Albinus vaincu à la bataille de Lugdunum. Je vous recommande les pages décrivant ces deux batailles. Elles tiennent en haleine le lecteur.

Soutien inconditionnel de son militaire de mari, Julia Domna joue également un rôle très important dans la naissance de la dynastie des Sévère. Ainsi elle incite son mari à associer ses deux fils au pouvoir malgré leur jeune âge. Plus tard, l'ainé deviendra empereur sous le nom de Caracalla mais cela est une autre histoire.

Avec cet imposant ouvrage, Santiago Posteguillo réussit le pari de ne pas nous ennuyer une seule seconde et suscite notre intérêt pour en savoir plus sur cette période agitée qui précède le déclin de l'Empire romain.

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Moi, Julia

Je viens de refermer Moi, Julia et je n'ai pas de mot! Quelle fresque! Mille merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour m'avoir fait parvenir ce livre et offert l'occasion de rencontrer son auteur!



Si il y a une chose à laquelle comparer la lutte pour s'emparer du pouvoir dans cette Rome antique, c'est bien un jeu d'échec : Chaque participant place ses pions, s'emparer du roi adverse reste le but, anticiper les coups de ses adversaires, mûrir des tactiques élaborées... et bien sûr, Julia est la reine, pièce maîtresse de cet échiquier multi-joueur...



Des excès de Commode à l'accession au pouvoir de Sévère, la lutte est rude et méritait bien ces plus de 800 pages que j'ai dévorée avidement. D'une fluidité impressionnante, l'écriture m'a transportée dans un autre temps au coeur de batailles sanglantes et de décisions cruelles pour survivre dans ce nid de serpents venimeux. Certes Julia n'est pas toujours une femme sympathique: ambitieuse et prête à tout pour assurer l'avenir de ses enfants et de son mari, mais qui ne le serait pas si la seule alternative est la mort. Elle est également très intelligente et n'hésite pas à intervenir dans un monde d'homme ce qui lui amenera bien des ennemis. Jugée quantité négligeable par certains de ses opposants du fait de son appartenance au sexe faible, beaucoup se repentiront de l'avoir méjugée.

Sévère quand à lui est présenté comme un homme ambitieux et fort mais dont les actes sont guidés par sa femme. Doit-on le juger influençable ou clairvoyant au point de reconnaître l'habileté politique de celle-ci? Quoiqu'il en soit et malgré une cruauté certainement particulière à l'époque j'ai été conquise par ce couple présenté si amoureux.



La question qui me vient est pourquoi intituler ce livre Moi, Julia. Je m'attendais à un récit à la première personne de cette femme, ou à ce qu'elle soit toujours au centre du récit. Mais en fait, on est plus sur un récit choral où chaque proragoniste s'exprime tour à tour. Mais cette façon de mener le récit permet d'entrevoir la personnalité de la future impératrice avec des filtres différents et ainsi mieux comprendre sa complexité.



Chapitres courts qui s'enchaînent, cinq parties autour des ennemis de Julia, plus de 800 pages, un immense plaisir à la lecture, un apprentissage sur une période historique troublée, et au final un grand coup de cœur. Merci monsieur Posteguillo !
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Julia et la colère des dieux

Evidemment que je n'ai pas attendu la parution en poche de ce second volume pour y succomber! J'ai eu un tel coup de cœur pour "Moi Julia" qu'il m'était humainement impossible de ne pas craquer... et j'ai d'autant mieux fait que je crois avoir préféré "Julia et la Colère des Dieux" à "Moi Julia Domna". C'est dire!



Septime Sévère a conquis de haute lutte le trône impérial et Julia voit l'avènement de son dessein suprême: bâtir avec son époux bien-aimé une toute nouvelle dynastique, qui semble d'ailleurs assuré par les deux fils du couple: Antoninus et Geta.

Tout semble aller pour le mieux mais ce n'est que trompeuse apparence, sans quoi d'ailleurs il n'y aurait pas d'histoire...

A l'aube de cet ouvrage, bien épais une fois encore, quelques années se sont écoulées depuis la fin de "Moi Julia" et s'il est une suite, "Julia et la Colère des Dieux" est aussi proche du précédent opus qu'il en est différent.

On y retrouve la politique, les intrigues de palais, la guerre et le poison. On y retrouve aussi la clairvoyance de Julia, la bravoure de Septime et la langue acérée de Galien mais là où "Moi Julia" tendait vers l'épopée, vers quelque chose de très vaste, de très cinématographique, "Julia et la Colère des Dieux" lorgne davantage vers le théâtre, la tragédie et je l'ai trouvé très Shakespearien. Plus "Hamlet" qu' "Antigone" ou "Œdipe-Roi"...

Ici moins de guerres et de prétoriens mais plus d'intrigues de cours. Moins de champs de bataille mais plus d'alcôves, de couloirs sombres. Moins de glaives et plus de poison. L'intrigue s'intériorise et les serpents ne nichent pas hors des frontières mais dans les murs.. Les ennemis sont des proches, à moins que ce ne soit l'inverse...

Tout cela confère une toute autre dimension au récit que j'ai adoré et qui par ailleurs correspond bien à ce qu'on sait de ce pan de l'Histoire, des querelles fratricides qui se jouaient... Après tout, Antoninus est passé à la postérité sous le nom de Caracalla: voilà qui en dit long, n'est-ce pas?

Ce vernis tragique donc souligné par la fatalité qui s'en mêle, implacable. Quel idée géniale que l'intervention des Dieux, qui ouvre et ferme le roman d'ailleurs, accentuant cette notion de fatalité tragique, raccrochant aussi l'épopée des Sévère à celle de Troie!

Le récit, l'atmosphère sont magistraux d'autant plus que je dois avouer que j'ai un faible pour les crépuscules et les fins de règne. J'aime la profondeur et la complexité que cela confère aux contextes ainsi qu'aux personnages et ici j'ai été servie: Julia est moins sympathique dans le présent roman, plus dure, plus intransigeante voire parfois absolument cruelle. Etrangement, cela ne la rend pas moins fascinante et puis elle finit par traverser des douleurs qui attisent de la compassion...



Ouvrage différent du précédent donc mais toujours aussi bien écrit, toujours aussi bien documenté, toujours aussi vivant. Plus sombre mais génial et virtuose.



Un point final à la hauteur de l'Histoire, haletant, dévorant mais délicieux. Vraiment délicieux.





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Moi, Julia

Empire romain. 192 après JC. Une ambition pour deux



Je ne remercierai jamais assez Santiago Posteguillo d’avoir donné chair à cette princesse syrienne devenue impératrice dont je collectionne les deniers à son effigie depuis de nombreuses années.



Car Julia Domna a réellement existé et cette fresque historique haletante est à peine romancée. Certes il existe très peu de sources et curieusement encore moins de littérature à son sujet en revanche l’ascension de Septime Sévère, natif de Leptis Magna aujourd’hui en Lybie, qui l’a épousée à Lyon et fondé avec elle une dynastie qui aura régné sur l’empire romain pendant plus de quarante années est, elle, très bien documentée et fidèlement reprise dans ce roman.



Peut-être l’auteur a-t-il un peu forcé le trait mais j’ai envie de croire que Julia Domna était cette femme belle, intelligente et ambitieuse que le soutien sans faille à son mari et l’amour sincère qui les unit auront portée au sommet de l’empire.



Un roman traduit de l’espagnol, agrémenté de quelques reproductions de monnaies, d’un arbre généalogique et de cartes très utiles pour suivre l’action. Une écriture fluide et agréable. On en dévore les 800 pages sans s’en rendre compte.



J’attends avec impatience le second volume.
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Moi, Julia

Un roman historique haletant, bien construit, qui mêle tour à tour intrigue politique, stratégie militaire et romance, le tout dans un cadre historique impeccable et très bien documenté. Premier livre traduit en français de l'auteur espagnol Santiago Posteguillo, Moi, Julia suit les évolutions et l'impact de Julia Domna, personnage oublié de l'histoire de Rome, au cours des bouleversements politiques subis par l'empire romain entre la fin de la troisième et le début de la quatrième dynastie du Haut Empire romain.



La plume de l'auteur est fluide, légère, et il parvient sans difficulté à nous embarquer dans les 816 pages de cette saga époustouflante dont j'ai eu beaucoup de difficultés à suspendre la lecture. J'ai été fascinée par le personnage de Julia, dépeint comme d'une beauté, d'une intelligence et d'une clairvoyance rare. Il semble fou qu'un personnage si riche et si influant n'ait pour le moment jamais été mis sur le devant de la scène (à une exception près d'après la note historique de fin d'ouvrage).



En faisant mes petites recherches autour de l'auteur, je me suis aperçue qu'une suite était sortie en espagnol en 2020. Vivement la traduction française !

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Moi, Julia

Ce petit pavé de 800 pages environ m’a clairement effrayé et j’ai mis du temps à le terminer. Le manque de temps à eu raison de moi. Mais soit, merci Benoît de ta confiance et de l’envoi de ce roman, qui je vous le dit est un des coups de cœurs de l’année.



800 pages de découvertes, d’intrigues, d’amour et de guerre afin de reconquérir l’empire romain : sujet que vous savez (je crois) me plaît suite à mes études.

J’ai pu découvrir une femme, Julia Domna : forte, déterminée et brave que j’ai vu évolué de l’an 191 à 195 après J-C. J’avoue que décrit comme ça certains d’entres vous auront envie de filer à toutes jambes : mais attendez !



Tout d’abord, l’écriture est fluide et même assez contemporaine au-delà des prénoms des protagonistes mais la période vous vous en doutez était ainsi. J’ai été prise dans cet engrenage qui mêle amour, guerre et politique. Découvrir cette partie historique à été un plaisir, car oui le livre n’est pas basé que sur l’imaginaire : vous avez face à vous un roman avec des faits réels ce qui permet une lecture d’autant plus passionnante. J’ai même prit le temps de faire des recherches qui m’ont permises de clarifier ou même de compléter certains axes : bien que le livre en lui-même est un trésor de connaissances.



Julia est la femme de Septième Sévère, ce dernier étant un homme de pouvoir mais aussi un puissant guerrier, lors des évènements pour la place Augustus qui est très convoitée nous allons voir un homme qui a l’apparence impressionnante se confie et même demande l’implication de sa femme : plus que n’importe qui.

C'est aussi une femme de pouvoir avec une envie de conquérir et de créer sa dynastie, une grande ambition oui, mais à quel prix ?



Alors que l’empire romain n’a jamais été aussi affaibli entre : trahisons, assassinats, lutte pour le pouvoir et une époque marquée par la succession de quatre empereurs… Jusqu’où iront-ils ?



Bien que j’apprécierai en dire plus, je ne veux pas prendre le risque de vous spoiler : découvrez-le !

« Derrière chaque grand homme se cache une grande femme », cette phrase résume une partie de l’ouvrage qui vous fera voyager de Rome en passant par l’Egypte ou même la Syrie. Retraçant des phases décisives de l’histoire pour l’empire romain.



Le T.2 est en cours de traduction je crois : j’ai déjà hâte de le découvrir.
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Moi, Julia



Ce fut long. Très long. Trop long. Même et surtout en compagnie de la fameuse Julia. Certes nous avons bien tous les ingrédients d’un péplum réussi : des complots politiques, des sénateurs et des généraux qui retournent leur toge à qui mieux mieux, des esclaves amoureux, des baisers lascifs sur les lits qui servent officiellement à manger, des formations militaires tortue (on remercie au passage Goscinny et Uderzo pour leurs reportages en différé lors de campagnes militaires mémorables qui nous permettent de visualiser la formation tortue comme si nous étions des légionnaires romains), des palais avec des trônes dignes de Game of Thrones, des amphithéâtres encore plus grands que celui du Puy du Fou (spectacle à 11h, 14h et 17h). Et il faut bien le noter, un sens de la décoration assez porté sur le macabre : en effet ils n’hésitent pas à plusieurs reprises, à orner les entrées de leurs villes ou villas de têtes fraîchement coupées mises en évidence sur de grandes lances. C’est un style qui ne plait pas à tout le monde.

Bon à part un renforcement de ma

culture générale antique, je n’ai pas adhéré au roman. Trop politique, trop stratégique pour moi. Et Julia, je n’ai pas envie de m’en faire une amie. Ni une ennemie d’ailleurs. Je ne comprends tout simplement pas sa soif immense de pouvoir. En fait je ne l’aime pas. Elle est agaçante, arrogante, sans pitié, insolente, opiniâtre. Juste pour le pouvoir. A une autre époque on lui attribuerait le rôle de méchant dans James Bond. Parce que les cadavres qui jonchent son passage ne lui tirent aucune larme. Allez-y, envoyez des soldats encore frais se faire made ssacrer sur le champ de bataille. Un importun ? Hop on tente le poison ! Un gênant enfin tué, ça ne suffit pas : zou on zigouille aussi sa femme et ses enfants, aussi jeunes soient-ils. Non mais franchement quelle admiration peut-on vraiment avoir pour cette femme ???

Alors faut-il le lire ? Oui si vous avez des ambitions de méchant dans James Bond. En plus il semblerait qu’il y ait un tome 2. Vous imaginez bien qu’ayant déjà eu du mal à arriver au bout du rôle 1, je ne vais pas me risquer à lire le tome 2…

Sinon préférez-lui Le Prince de Machiavel pour la politique. Pour une immersion dans la vie antique romaine, je recommande Les Dîners de Calpurnia de Jean Diwo. Pour faire connaissance avec une femme de pouvoir digne de ce nom, vous me lirez Impératrice de Chine de Pearl Buck. Et le must, un de mes livres de chevet : Les Pensées de Marc Aurèle, un bijou philosophique.
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Moi, Julia

Magnifique biographie de Julia Domna, princesse d'origine syrienne qui épousa Septime Sévère, gouverneur d'une partie de l'empire romain. Suite à l'assassinat de trois empereurs en quelques mois, il se déclare empereur lui-même et avec l'aide et la persuasion de son épouse Julia, il vainc les trois autres gouverneurs qui prétendaient aussi au trône.

Le triomphe de Sévère est certes dû à son talent militaire mais aussi et surtout à la vision globale et à la ténacité de Julia, qui depuis son mariage, n'a cesse de pousser son époux à la tête de l'empire romain et d'une nouvelle dynastie avec les deux fils qu'elle lui a donnés.

Batailles, complots, meurtres, amour passionnel... tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce gros roman de 850 pages, ce qu'on pourrait appeler un "page turner" mais qui est surtout une formidable leçon d'histoire sur une impressionnante impératrice totalement méconnue, j'ai adoré !
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Moi, Julia

Des essais nous démontrent que l’histoire mondiale n’a pas été faite que par les hommes. Mais que, malheureusement, les hommes ont été mis en avant et les femmes invisibilisés.



À ce titre, l’histoire de l’empire romain est édifiante : elle fournit son lot de héros et de batailles mais les femmes y sont, souvent, reléguées au second plan.



Pourtant, bien que société patriarcale, les femmes ont eu un rôle à jouer à l’instar de Julia Domna, personnage central de ce roman. Une façon de rendre hommage par la fiction à l’ambition et l’habileté politique d’une femme.



Santiago Posteguillo nous raconte comment la jeune femme syrienne, épouse d’un gouverneur nommé Septime Sévère, lutta pour le pouvoir suprême en ces temps troubles qui commencèrent avec l’empereur Commode et ses excès.



La lutte pour le pouvoir est une lutte à mort. Pas d’échappatoire. Il faut être plus malin que l’ennemi, anticiper et contrer ses mouvements. Avec cependant une difficulté supplémentaire pour Julia : elle est une femme. 



Elle doit donc mesurer ses propos, manipuler pour amener les hommes et notamment son mari à prendre en compte son avis. Mais son ambition démesurée et sa volonté ne laissent pas de place au doute. Elle et son mari règneront sur l’empire…



Si vous êtes novice en histoire romaine, pas d’affolement : le récit est accessible. Pour les passionnés d’histoire romaine, pas d’hésitation : l’auteur réussit à instaurer une tension croissante même pour ceux qui connaissent la fin de l’histoire.



Ce roman est passionnant et, malgré ses plus de 800 pages au compteur, je ne l’ai pas lâché. J’ai aimé la façon dont Posteguillo articule son récit, le centrant sur les différents ennemis de Julia. 



Le récit est immersif, très bien documenté, sans être obscur. Les batailles sont, notamment, décrites avec beaucoup de vivacité et de clarté.



Si Julia est le personnage central, les personnages secondaires, qu’ils soient sénateurs, esclaves, gouverneurs, hommes ou femmes, offrent un panel de la société romaine de cette époque.



Et cerise sur le gâteau, le roman est complété à la fin par des annexes historiques et diverses cartes.



En résumé, si vous cherchez un roman divertissant, bien écrit et historique, ce récit est fait pour vous !
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Moi, Julia

🖤 Moi, Julia - Santiago Posteguillo 🖤

Traduction : Hélène Serrano



Résumé :

Une seule femme peut forger une dynastie.

Un roman historique captivant inspiré de la vie de Julia Domna, l'un des personnages féminins les plus fascinants et pourtant méconnus de l'histoire de Rome.

192 après J.-C. : Rome est sous le contrôle de Commode, un empereur fou. L'assassinat du tyran, puis du nouvel auguste nommé par le Sénat, ouvre la porte à un tourbillon d'intrigues et de luttes pour le pouvoir. Les prétendants sont prêts à tout, pensant que le jeu est sur le point de commencer. Mais pour Julia Domna, il a déjà commencé...

À Rome, l'intelligence et la beauté de la belle Syrienne suscitent admiration et jalousie. Dans son combat pour protéger sa famille et servir les intérêts de son mari, le gouverneur Septime Sévère, Julia fait preuve d'une grande clairvoyance et de beaucoup d'ingéniosité au milieu d'une époque tumultueuse. Une époque marquée par la succession de quatre empereurs en autant d'années.

Tandis que le grand empire de Rome est menacé par une guerre civile capable de saper ses fondements mêmes, Julia a un plan très ambitieux : faire de Septime Sévère le futur empereur et fonder une dynastie.



COUP DE CŒUR!

Sur les conseils de Benoît des éditions Cherche Midi.

J'ai dévoré ce joli pavé en seulement trois petits jours tellement j'ai été happée par l'histoire. Je suis, je l'avoue, très peu calée sur l'histoire de l'empire Romain, citer Néron, Jules César et les aqueducs voilà l'étendue de mes connaissances... pas très glorieux. Aussi j'avais un peu peur de me perdre dans cette période inconnue mais l'auteur a un vrai don de conteur et arrive à nous faire entrer dans cette ère, à nous faire comprendre ses codes, ses moeurs et sa politique sans lourdeur, bien au contraire.

Aux côtés de Julia, cette femme exceptionnelle, nous allons affronter la peur, déjouer et fomenter des complots, suivre des stratégies militaires, traverser des territoires hostiles, rire, pleurer et aimer. Il n'y a pas un temps mort dans ce roman, le rythme est hallucinant et rend la lecture complètement addictive (même le livre posé on ne cesse d'y penser). C'est une véritable épopée qui nous transporte aux temps des augustes et des légionnaires.

Un second tome est sorti et je compte bien le lire dès que possible.

Bref je ne peux que vous conseiller cette lecture.
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Julia et la colère des dieux

"Julia et la colère des Dieux" fait suite au premier tome "Moi, Julia" ou grâce à son intelligence, sa stratégie et sa clairvoyance, Julia Domna a réussi à mettre son plan à exécution, c'est-à-dire de faire de Septime Sévère, son mari, l'empereur de Rome. Mais dans la Rome antique, rester au sommet est plus difficile que d'y accéder.



Julia est donc au sommet du pouvoir, mais les trahisons sont nombreuses et la division au sein même de sa propre famille fait craindre le pire. Pour couronner le tout, le médecin Galien, diagnostique que l'impératrice souffre de ce qu'il, en grec, appelle Karkinos, et que les romains, en latin, appelle le cancer. Cerise sur le gâteau, Julia doit en plus se battre contre les dieux qui se déchainent !



Au milieu de la douleur, du chaos, l'amour est plus fort que la mort, une passion capable de surmonter toutes les épreuves émerge à la rescousse de Julia. Julia est prête à tout, même à l'inimaginable pour sauver l'empire !



Quelle femme ! Julia Domna, fille de rois, mère de César et épouse d'empereur, devenue l'impératrice la plus puissante de la Rome antique. Santiago Posteguillo ferme de manière totalement magistrale cette "biographie" spectaculaire, dans lequel on plonge les yeux fermés à côté de Julia, dans sa lutte politique et personnelle, ce qui fait d'elle une femme irremplaçable.



Ce nouveau tome est une nouvelle fois captivant, attrayant, enivrant, au style impeccable, au travail de recherche incroyable. Le mélange entre les Dieux et la vie de l'époque antique donne un petit côté céleste. 900 pages que l'on lit à la vitesse éclaire, un des meilleurs romans historiques de notre époque ! Coup de coeur pour les deux tomes de Posteguillo mais surtout pour Julia, à jamais gravé dans ma mémoire !
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Moi, Julia

Que dire de ce palpitant roman historique pour transcrire à sa juste valeur tout ce que j’ai ressenti à sa lecture ?



En 192 après J.-C., Commode, empereur cruel et sanguinaire, contrôle la cité impériale de Rome. Son assassinat, puis celui du nouvel auguste Pertinax nommé par le Sénat, précipitent tout l’empire dans une tumultueuse guerre civile et d’âpres luttes pour le pouvoir absolu. Les prétendants se montrent prêts à tout, mais pour Julia Domna, l’épouse syrienne du gouverneur Septime Sévère, le jeu a déjà commencé. Dotée d’une irrésistible beauté, d’une grande clairvoyance et de beaucoup d’ingéniosité, elle met en marche son plan ambitieux : faire de son mari le futur empereur et fonder une nouvelle dynastie.



Les cent premières pages se lisent avec une concentration et une attention nécessaires puisque de nombreux personnages de l’intrigue y sont présentés. La plume de l’auteur, tout en fluidité, permet rapidement de s’immerger dans cette époque, rendant même le lecteur captif de cette période agitée mais non moins foisonnante.



Les recherches documentaires effectuées sont riches et fidèles à la réalité (ou ce qu’on en sait). On retrouve tout ce qu’il faut, à mes yeux, pour en faire un grand roman historique : de l’amour, de la haine, des secrets, des complots, des trahisons, des batailles, des vengeances, des jeux de pouvoir, du suspense… Bref, c’est un carton plein !



Puisqu’il est de coutume de toujours garder le meilleur pour la fin, impossible d’écrire cette chronique sans maintenant mentionner Julia, cette femme puissante et inspirante, (plus ou moins) restée dans l’ombre de son époux et oubliée de l’Histoire, mais tirant indiscutablement toutes les ficelles de ce tourbillon d’intrigues. J’ai vraiment adoré découvrir ce personnage, dont on ressent la détermination sans faille à vouloir tout, absolument tout.



Une lecture inoubliable pour un roman qui entre dans mes livres préférés de tous les temps !
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