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Hélène Serrano (Traducteur)
EAN : 9782266331906
944 pages
Pocket (25/05/2023)
4.35/5   178 notes
Résumé :
Une seule femme peut forger une dynastie.

Un roman historique captivant inspiré de la vie de Julia Domna, l'un des personnages féminins les plus fascinants et pourtant méconnus de l'histoire de Rome.

192 après J.-C. : Rome est sous le contrôle de Commode, un empereur fou. L'assassinat du tyran, puis du nouvel auguste nommé par le Sénat, ouvre la porte à un tourbillon d'intrigues et de luttes pour le pouvoir. Les prétendants sont prêts à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous envisagez de découvrir ce livre, un petit conseil, prévoyez du temps libre devant vous, car il y a fort à parier qu'une fois commencé, vous n'arriviez plus à le lâcher.

Amour, divisions familiales, mensonges, complots politiques, trahisons, meurtres, grandes batailles… Tous les ingrédients sont réunis pour captiver le lecteur de la première à la dernière ligne et lui offrir un moment de lecture absolument grandiose!

*

Direction l'Antiquité, en 192 ap.J.-C. Rome vit alors sous la férule de Commode, un souverain tyrannique et assoiffé de sang. Lorsque ce dernier est assassiné, l'empire sombre dans une période d'incertitude et de chaos. L'absence d'héritier réveille l'ambition des plus puissants qui s'affrontent pour conquérir le pouvoir absolu.

Épouse d'un des prétendants au titre d'auguste, Julia Domna avance ses pions discrètement. Fille et petite-fille de rois, la belle syrienne se sait née pour régner. Son dessein? Asseoir Septime Sévère sur le trône impérial et ensemble, fonder une nouvelle dynastie.

*

Palpitant, immersif, admirablement documenté,《Moi, Julia》 est un roman historique comme je les aime et comme que je n'en avais pas eu entre les mains depuis longtemps. Paru l'an passé, il m'est d'avis qu'il deviendra un classique du genre.

Le nombre de pages peut de prime abord impressionner et même faire hésiter mais il se lit aisément ou plutôt devrais-je dire, se dévore. L'écriture est fluide, vivante, rythmée, en somme très agréable.

Une bonne dose de concentration sera toutefois nécessaire, au début puis lors des chapitres retraçant les campagnes militaires. Personnages, lieux, mots latins, noms de légion, références de l'époque, en effet abondent, rendant fort utiles les différentes annexes (glossaire, cartes, plans de bataille, etc) et notes de bas-de-page qui viennent enrichir l'ouvrage.

*

Si Santiago Posteguillo fait revivre avec passion et une rigueur remarquable cette période fascinante qu'est l'Antiquité Romaine, plus précisément la fin du Haut Empire Romain, l'attrait majeur du récit reste la rencontre avec Julia, une figure historique injustement méconnue. Sans elle pourtant, une page de l'Histoire de Rome n'existerait sûrement pas. Ignorée de la littérature, souvent décriée, l'auteur lui rend ici honneur et hommage mérités.

Impératrice avant même de le devenir, Julia fascine par sa clairvoyance politique et sa détermination inébranlable. Fine stratège, mue par une ambition dévorante, c'est elle qui portera son époux, Septime Sévère, au sommet du pouvoir en influençant ses décisions mais également en anticipant les dangers et en décelant les opportunités.

Julia, la fille, l'épouse, l'amante, la mère, la soeur, la femme. Julia, l'indomptable, l'impétueuse, l'ingénieuse, l'impitoyable… Mêlant brillamment fiction et réalité, l'auteur brosse un portrait aux multiples facettes et fait d'elle une héroïne inoubliable.

***

"Julia était consciente qu'un mot d'elle pouvait encore arrêter Septime Sévère et changer le cours de l'histoire. Mais voilà, Julia, ne voulait rien arrêter. Elle voulait tout. Quoiqu'il arrive, à n'importe quel prix et qu'elles qu'en soient les conséquences."
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Par El-Gabal, par Jupiter, par tous les dieux, quel coup de foudre j'ai eu pour ce chef d'oeuvre !

Là, j'avoue sans détour que c'est du lourd, très lourd. Ma lecture la plus marquante et passionnante depuis très longtemps.

Un livre impressionnant, par sa taille (855 pages d'une police bien serrée) , par son intelligence, par l'immense talent de Santiago Posteguillo. Bref, un livre spectaculaire.

Roman historique fascinant, immersif, d'une maîtrise technique jamais lassante, il est impossible à lâcher.

Ce roman a le parti pris de faire de Septime Sévère, au départ gouverneur de trois légions stationnées près du Danube, le bras armé de Julia, son épouse syrienne. Elle est très amoureuse, dévorée d'ambition et d'une clairvoyance à faire pâlir les plus proches généraux de son mari.

L'auteur s'étend, sans ennuyer une seconde le lecteur sur les luttes de pouvoir, les guerres civiles et militaires ainsi que les tactiques des gouverneurs des légions romaines lors des grandes batailles livrées par Septime Sévère pour rester assis sur le trône impérial de Rome dès 193 après Jésus-Christ, après l'assassinat de l'empereur Commode.

Je crains de faire peur en parlant technique et tactique, pourtant, ce roman fleuve n'est pas d'un abord difficile, d'autant qu'il y a une carte de la Rome antique, des plans des batailles, un glossaire et que les mots en latin sont peu nombreux et traduits. Quant aux villes traversées ou assiégées, le traducteur a veillé à donner en note de bas de page leur nom actuel.
Donc, « Moi, Julia » se lit de manière fluide, il est d'une grande intensité dramatique, ce qui en fait un sublime roman épique.

Je suis incapable de m'étendre sur le style de l'auteur, j'ai tellement été happée par l'histoire… tout ce que je peux affirmer c'est que l'écriture est moderne, se veut simple, est attentive à ne jamais perdre son lecteur.

Rivalités, trahisons, guerres intestines, ce livre nous rappelle le mal endémique qui rongeait Rome : les complots en vue d'assassiner les augustes en place. Être empereur signifiait immédiatement « danger de mort ». Julia évolue dans ce monde cruel, ce monde d'hommes, sans jamais plier sa volonté, quitte à fâcher son auguste époux.

Julia Domna fut une remarquable femme, influente, intelligente, courageuse, à se demander pourquoi elle est si peu connue. C'était une femme évoluant dans une société patriarcale, elle se devait d'agir discrètement, de ne pas faire de l'ombre à son mari, même s'il l'associait souvent à ses prises de décisions quand ce n'était pas lui qui entérinait les siennes !

Je remercie donc infiniment l'auteur de m'avoir amenée à la côtoyer et à suivre le développement de ses pensées.

Si vous aimez ou vous vous intéressez à l'Empire Romain, ce livre me paraît un incontournable passionnant. Si vous avez envie de le découvrir, il est très accessible, mais il demande un peu de concentration.

Et je parie mes dithyrambiques cinq étoiles qu'il vous donnera envie d'aller ou retourner à Rome…ou de poursuivre avec d'autres livres sur la Rome antique.


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Moi, Julia fait honneur au roman historique. Non seulement cette période d'instabilité impériale se prête à merveille à toute sorte de récit, mais l'approche centrée sur Julia est intéressante. Donner une telle ampleur à une impératrice qu'on connait surtout par ses actions après la mort de son mari est un pari. le tout est ficelé avec beaucoup de finesse. Initialement un peu effaré par la taille du livre (c'étaient les épreuves non corrigées avec du papier bien épais), je me surpris à courir derrière les pages, au gré des massacres d'arènes, des cursus honorum foudroyants et des charges de triplex acies.

Santiago Posteguillo, qui a aussi rédigé des séries de romans sur Scipion l'Africain et Trajan, nous livre ici le récit d'une des périodes troubles de la Rome antique : l'année des cinq empereurs. Pendant un an, cinq hommes vont lutter, obtenir et perdre le pouvoir absolu sur l'Empire romain. Et après ce temporaire crépuscule vient un court renouveau pour Rome, avec l'avènement de Septime Sévère (désolé, ce n'est pas ce qu'on appellerait un spoiler). C'est ce parcours que nous suivons dans ce roman.

Oh, cinq hommes et une femme. En vérité, une pour les gouverner tous. Et c'est peu dire que d'affirmer que Julia Domna veut le pouvoir absolu. Son objectif : faire de Septime Sévère, au début du roman Gouverneur de Pannonie Supérieure, le fondateur d'une nouvelle dynastie à la tête de l'Empire Romain.

Seulement, Julia est non seulement douée d'un courage à toute épreuve, comme en atteste son attitude face à ce taré de Joker... Euh, de Commode. Désolé, je confonds tous les rôles de Joaquim Phoenix, en même temps, c'est sa faute, il n'incarne que des cinglés, bon. Donc, non seulement elle fait preuve d'une ténacité sans faille, dans les moments de tension avec Septime, dans les moments de grand péril pour sa famille, mais elle est un personnage d'une intelligence redoutable.

Stratège sans pitié, elle défie et défait les rivaux de Septime et ses propres ennemies. Elle planifie à long terme son projet de dynastie, bâtit depuis son adolescence chaque marche vers la réalisation de sa prophétie : elle épousera un roi. Et comme Julia est une partisane de l'obligation de résultat, tout y passe. Élimination par poison, neutralisation des familles rivales (à force de lire l'actualité, on finit par utiliser le même lexique litotique), manipulation sur l'oreiller (bon, ça, est-ce vraiment de la manipulation, chacun fera son interprétation).

Julia Domna prouve à chaque chapitre sa sagacité et son "art de la guerre", parfois mis en lumière par des adversaires pugnaces, vifs mais moins retors qu'elle : Didier Juju, Sallinatrix ou le vilain Plautien. L'écriture donne un personnage qui surplombe totalement la scène, sauf à quelques moments cruciaux. On peut s'interroger sur le réalisme historique du personnage ainsi rédigé. D'ailleurs, la post-face du livre éclaire un peu sur la rédaction de Posteguillo. Embrassant globalement la vision du personnage par Dion Cassius et Hérodien, l'auteur a pris le parti de narrer un personnage "dramatique et puissant" comme le dit l'historienne Barbara Levick, mais surtout "une femme et une étrangère". Dès lors, cette vision vient avec force irriguer la narration comme la haine de Sallinatrix et ses comparses pour Julia.

Quelques personnages sympas à découvrir : le couple d'esclaves Calidius et Lucia, avec de remarques lignes de dialogues, et évidemment le narrateur, Galien et ses obsessions pour la dissection. Clairement, lui, il aurait toujours été à l'heure pour les cours de SVT.

Heureusement que d'autres tomes sont prévus, car on peut regretter certaines storylines en retrait dans le récit : le pauvre Laetus qui se fait victimiser par le fourbe Plautien (je ne l'aime vraiment pas celui-là), l'opposition qui sent la choucroute entre ce dernier et Julia, et les ferments de ce qui va arriver entre Geta et Bassien, que nous connaîtrons par la suite sous le nom de Caracalla.

Je n'ai pas beaucoup de contrepoints à apporter : le livre est bien fichu, ça se dévore, les personnages sont bien construits pour la grande majorité, le récit est rythmé et intéressant. Pour un ou une fan d'histoire, ce roman est une belle plongée dans la quasi fin du Haut-Empire romain. Pour tout autre amateur de politique, c'est un récit aussi palpitant. Pour ceux ou celles qui n'aiment ni l'histoire, ni la politique, ni les romans, ni rien, c'est dimanche, allez, on va boire un verre.

Merci à Babelio et les éditions du Cherche Midi pour le livre, pour la rencontre et pour ces beaux moments d'échange avec l'auteur.
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Bon sang! Quel coup de coeur! Quel souffle!
"Moi Julia", formidable épopée de l'espagnol Santiago Posteguillo a été le vrai soleil de mon été, bien avant la canicule et, même si je m'étais engagée à attendre la sortie en poche du second volume de cette merveille de fougue et de romanesque, j'ai faibli sous la morsure de la chaleur et j'ai enchaîné avec "Julia et la Colère des Dieux"... Mais ça, c'est une autre histoire.

L'ouvrage est épais, pas loin de 950 pages, et sa couverture qui superpose à un vieux rose un peu douteux quelques antiques éléments violacés n'est guère engageante mais que nenni! Il faut se laisser tenter par son résumé et surtout s'y plonger. Bien sûr, au début, on pense qu'il faut du temps pour venir à bout de cette somme et qu'on le prendra. Il faut savourer, faire durer. Et puis, on se fait piéger et on dévore à toute vitesse. Les soirées s'allongent, le téléphone vibre dans le vide, les nuits blanchissent tandis que l'histoire jaillit des pages qui virevoltent à toute vitesse.

Si "Moi Julia" se dévore, c'est parce que ce roman est l'heureuse combinaison de plusieurs éléments qui, réunis, ne sont pas loin de former le roman historique parfait, à commencer par un sujet méconnu et palpitant.
Santiago Posteguillo nous mène donc d'un trait de plume dans l'Antiquité en 192 ap. J.C., à Rome où règne encore Commode. Sanguinaire, tyrannique, inquiétant... Ceux qui ont vu "Gladiator" savent et savent combien cet empereur glaçant portait mal son prénom. Il est bientôt assassiné et l'Empire sombre dans le chaos. Tuer un fauve, c'est en libérer d'autres après tout, un peu comme ave l'Hydre de l'Herne... Commode n'a en effet pas d'héritier et cette carence éveille l'ambition des puissants qui s'affrontent pour conquérir les lauriers.
Julia Domna est la jeune épouse de Septime Sévère, l'un des prétendants au titre d'Auguste. Issue de la noblesse syrienne, elle est aussi belle qu'ambitieuse (et d'une intelligence féroce) et dès lors ne ménagera aucun effort pour assouvir le projet -grandiose- qu'elle caresse dans l'ombre: aider coûte que coûte Septime à monter sur le trône et fonder avec lui une toute nouvelle dynastie. Cela ne se fera pas sans heurts ni combats et les ennemis à décimer donnent d'ailleurs leurs noms à chacune des grandes parties qui composent le roman et qui narrent, à travers la voix du médecin Galien, la trajectoire de cette femme hors du commun et des siens, à commencer par Septime Sévère.

Rien de manque au roman pour y passer un moment délicieux: grand amour, trahisons, batailles, meurtres, complot, politique, querelles familiales, embuscades, secrets chuchotés, haines à peine voilées, sang, poison... Tout y est et rien n'est de trop, rien n'est gratuit ou mal dosé. Bien au contraire. L'auteur a construit son intrigue avec beaucoup d'intelligence et de clarté, une écriture fluide et évocatrice. Il en résulte un roman bien rythmé , vivant et absolument palpitant et immersif.
On sent par ailleurs la rigueur historique dont a fait preuve Posteguillo tant dans la composition de son contexte que dans la construction de ses personnages mais ni ladite rigueur et la vaste documentation qu'elle a due exiger n'alourdissent le propos ou le rendent pompeux. Exigeant donc, mais digeste également. Grandiose vous dis-je!

Et que dire de ce sujet? de cette Julia Domna qui fut une figure dominante quoique aujourd'hui oubliée de la fin du Haut Empire Romain (comme nombre, hélas, de figures féminines. Je dis ça, je ne dis rien!) qui domine le récit qui, en mêlant très habilement la fiction et la réalité historique, en fait un personnage absolument passionnant, bien plus charismatique que Septime Sévère par exemple? Que dire, si ce n'est exprimer sa hâte de la retrouver dans la suite de ses aventures. Pas grand chose.





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Pas de suspense, ce roman est un véritable coup de coeur ! Il faut avouer que plus de 800 pages, ça peut faire peur surtout sur un roman d'histoire romaine mais ne jamais se fier aux apparences car "Moi, Julia"est totalement addictif et incroyablement immersif, centré sur Julia, épouse de Septime Sévère. Une femme époustouflante oubliée de la grande Histoire !

Roman historique, complètement haletant, découpé en cinq parties avec des petits chapitres, ce qui rend la lecture agréable sans aucun temps mort, au point de ne pas voir défiler les 800 pages.

Pour résumer, nous sommes en 192 après J-C quand Rome est contrôlé par le tyrannique Commode. Celui-ci même va se faire assassiner, ce qui fait entrer Rome et ses provinces dans un grand chamboulement, à qui voudra bien se déclarer empereur, peu importe les moyens : argent, manigances, force ou intelligence. Et, c'est dans l'intelligence que Julia fait son apparition !

Julia veut que son mari Septime Sévère soit empereur et fonder sa propre dynastie. Au fil des pages, on comprend très vite que Julia est la réelle instigatrice de tout et que les plans sont déjà en elle. le cerveau de l'Histoire, c'est bien elle ! Et pourtant, l'Histoire l'a effacée !

Les qualificatifs ne sont pas assez nombreux pour parler de ce roman car il est magistral. Santiago Posteguillo fait renaitre de ses cendres une Julia encore plus éclatante avec un travail de recherche complètement minutieux tellement les détails sont précis !

Complots, mensonges, trahissons, manipulations, Julia Domna avait tout compris avant l'heure, ce qui fait d'elle une femme époustouflante dans un monde d'hommes ! On a affaire ici a un très très grand roman. A lire absolument !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Au IIᵉ siècle après J.-C, la tradition voulait que, dans la famille impériale de Rome, l'empereur reçoive le titre d'auguste. De façon occasionnelle seulement, la dignité d'auguste pouvait s'étendre à un membre de la famille de l'empereur, par exemple son épouse ou l'une de ses sœurs.
Le titre de césar s'employait (...) à cette époque pour faire référence spécifiquement à l'héritier en titre, c'est-à-dire, au successeur de l'empereur.
(...)
L'usage voulait qu'un empereur unique détienne le rang d'auguste, et un successeur unique, le titre de césar. Cependant, en de rares occasions, l'histoire impériale de Rome démentit cet usage. 
(...)
À l'intérieur de ce système, si une femme pouvait se prévaloir du rang d'auguste, parce que l'empereur le lui avait concédé, ce n'était jamais qu'un titre honorifique. L'épouse d'un empereur n'avait jamais de réel pouvoir, ni sur les légions, ni sur les grandes décisions de gouvernement. C'est du moins ce que les Romains pensaient et ce qui est écrit dans de nombreux manuels d'histoire. 

(Note préalable)
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(...) depuis les dernières conquêtes de Trajan, l'Empire ne s'étendait plus et les esclaves ramenés de pays vaincus se faisaient rares. La plupart des nouveaux n'étaient autres que les fils de ceux nés en captivité, comme lui. (...) une bonne partie de ceux vendus sur les marchés de Rome provenaient de chasses à l'homme illégales, menées par des trafiquants sans scrupule qui traversaient les frontières de l'Empire afin de capturer de nouveaux esclaves. Sans se soucier qu'il y ait ou non des traités de paix signés avec ces régions limitrophes. Et tant pis si cela ravivait la haine de ces peuples envers Rome et donnait lieu à de nouvelles guerres de frontière. On disait même qu'à l'occasion ces trafiquants allaient jusqu'à capturer des hommes et femmes libres; des colons romains établis dans de lointaines contrées de l'Empire et qui, sans la proximité d'une garnison militaire (...), finissaient aux mains de ces malfrats qui les vendaient comme s'ils  étaient esclaves depuis toujours.
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Le premier jour, il tua cent ours à lui seul, à coup de flèches, du haut du pourtour de l'amphithéâtre ; tout l'amphithéâtre, en effet, était divisé par des cloisons diamétrales surmontées d'un chemin circulaire et se coupant deux à deux, afin que les bêtes, partagées en quatre compartiments peu distants, puissent être percées plus aisément. 
(...) 
Ce spectacle, en somme,  dura quatorze jours ; quand l'empereur combattait,  nous autres sénateurs,  nous nous rendions chaque fois à l'amphithéâtre (...). Beaucoup parmi le peuple ne vinrent même pas (...) ; quelques-uns, après y avoir jeté un coup d'œil, s'en retournèrent tant par honte de ce qui se passait que par crainte, à cause d'un bruit qui avait couru que Commode avait dessein de tirer sur les spectateurs comme Hercule avait tiré sur les oiseaux du Stymphale.

(Venatio à l'amphithéâtre Flavium)

Dion Cassius, Histoire romaine,  livre 72, 18 et 20.
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Impératrice et pouvoir. C'est cela finalement qui m'a donné la clé pour aborder mon récit et articuler mon discours de façon cohérente : s'il est difficile d'identifier les véritables amis de quelqu'un de puissant, il est beaucoup plus simple, et je dirai même, plus objectif, d'établir quels furent ses ennemis. Et de fait, on ne peut nier que l'impératrice Julia Domna ait eu de redoutables opposants, des ennemis mortels. Savoir qui ils étaient peut nous aider à comprendre qui était, en réalité celle à qui ils voulaient tant de mal.
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- Nous avancerons sur Rome, nous déposerons l'usurpateur Julien, nous l'exécuterons, nous en finirons avec la garde prétorienne, nous rendrons au Sénat sa liberté et nous restaurerons le nom de Pertinax! Mort à l'usurpateur! Nous vaincrons, par Jupiter, mort à Didio Juliano!
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Vidéo de Santiago Posteguillo
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