AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tonino Benacquista (1382)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Porca miseria

Tonino sait bien se raconter. Son échec scolaire, son désintérêt pour la lecture et surtout sa créativité, Arrivé jeune enfant d'Italie, il est le fils d'un ouvirer alcoolique et d'une mère dépressive. Pas de quoi se réjouir. Pourant il se raconte avec beaucoup d'humour de dérision et de finesse.

Commenter  J’apprécie          50
La Commedia des ratés

Un titre au jeu de mot digne d'un roman de la série du Poulpe.



Un roman que je n'avais pas encore lu alors que j'étais persuadée avoir dévoré tous ses romans dans les années 90 puis 2000 avec Saga et Malavita ! 



Bref, j'ai lu la Commedia des ratés et je me suis régalée.



Tout commence en banlieue parisienne, à Vitry sur Seine, une banlieue italo-française où les mamma font la pasta, et les pères refont le monde. Antonio est parti vivre à Paris, mais il revient souvent (pas assez au goût de sa mère) mais quand son copain d'enfance a besoin de lui pour qu'il lui  écrive une lettre  qu'il n'aura qu'à recopier, Antonio n'hésite pas  ... 



Et quelle surprise, que la mort de Dario quelques jours plus tard ; surprise encore plus grande quand Antonio découvre qu'il hérite d'une vigne au pays, vigne qu'il doit agrandir en achetant deux parcelles supplémentaires selon les vœux de Dario. Antonio s'exécute et après quelques péripéties décide de partir au pays.



En plein été



Dans une Italie plombée sous un soleil infernal.



Dans un village où il est l'étranger, le français, celui qui a forcément réussi et dont il faut se méfier. 



Je ne dirai rien d'autre de l'intrigue, sinon



- que la recette des pâtes all'arabiata chronométrée par les émissions de télévision est une belle trouvaille



- que réunir mafia, anciens fascistes et clergé dans le même roman est dignes des meilleurs films italiens des années 60 ! 



Bref pour rire, sourire, avoir envie d'Italie, lisez ce roman ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          71
Malavita encore

Contente de retrouver cette famille pas comme les autres, mais ce 2ème tome m'a un peu déçue. Je n'ai pas retrouvé le lien qui les unissait dans le 1er tome, ni l'humour que j'avais tant apprécié. Il y a moins de rythme à part vers la fin et encore ça reste léger. Beaucoup de longueurs mais j'ai compati à la solitude de Fred qui se retrouve coincé dans sa villa pendant que les siens reprennent leur vie de leur côté.
Commenter  J’apprécie          30
Malavita

Voilà une duologie qui me faisait de l'œil depuis longtemps et je ne regrette pas mon choix de lecture pour commencer cette année 2024. Dès le départ on comprend que cette famille pas ordinaire, il ne faut pas les contrarier. Découverte d'un auteur que je ne connaissais pas et je ne suis pas déçue, j'ai vraiment apprécié ma lecture et ça m'a donné envie de voir le films qui a été adapté. Je file lire la suite.
Commenter  J’apprécie          10
Nos gloires secrètes

6 nouvelles sur des sujets graves, dans un style léger et plein d'humour.

6 histoires dont l'essentiel se passe dans le "for intérieur" de chaque personnage sujet.

La justesse psychologique, une construction littéraire impeccable, un rebondissement final quasi imprévisible font de ces nouvelles et de ce petit livre un moment de lecture très agréable.

Commenter  J’apprécie          160
Homo Erectus

Tonino Benquista nous emmène ici dans les secrets des hommes, des femmes et de leurs relations, sexuelles ou non. Partant de l'idée originale de réunions secrètes où chacun écoute ce qu'un autre souhaite partager de son expérience, les différents échecs possibles sont répertoriés, présentés avec la voix de conteur que l'on connaît. On suit trois des participants, ensemble lorsqu'ils se rencontrent, puis chacun de leurs parcours amoureux. J'ai été embarquée dans tous ces récits, écoutant, réfléchissant, projetant (ou pas) des réactions connues, l'auteur ne fait que parler de nous, de nos vies et du pivot qu'est le lien amoureux.

Et puis je me suis demandé où il voulait en venir, j'ai trouvé la fin en queue de poisson, une pirouette un peu "facile" (que je ne vais pas spoiler !) dans les dernières pages. Les récits de chaque protagoniste se déroulent sans interférer avec les autres, j'ai finalement la sensation d'un prétexte pour rassembler dans le même livre toutes les réflexions de l'auteur sur ces relations amoureuses, vues d'un homme. Il aurait été intéressant peut-être d'avoir plus de voix différentes et d'angles de vue, mais c'est peut-être l'objet d'une suite à venir !
Commenter  J’apprécie          30
Saga

Avec un titre aussi peu parlant, je ne m'attendais pas à grand chose de ce livre trouvé dans un Boîte à livre. Et pourtant, j'ai été embarqué dans cette folie.



J'aime les équipes originales comme dans le livre "Poulet grillé" ou la série 10%. Et ici on est bien servi avec quatre scénaristes sortis du placard et dont la mission est de produire une série avec un budget minimum.

L'humour est très présent dans le livre. On va de plus en plus loin dans l'absurde tout en gardant un lien avec la réalité grâce à notre équipe. J'adore ces livres qui nous sortent des sentiers battus.



Par contre, le point de vue de Marco ne m'a pas toujours intéressé surtout sur la partie sentimentale.

J'ai parfois été perdu dans la Saga tellement tout est absurde, mais ça fait le charme du livre.



➡️ En bref, un livre qui pousse l'absurde toujours plus loin avec un quatuor décalé.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          90
Porca miseria

C’est un exercice bien compliqué l’autobiographie et Tonino Benacquista en sort haut la main.

Libéré de l’emprise familiale, souvenir d’enfance, description d’une époque.

Avant tout, c’est son exil vu par les yeux de ses parents, car pour lui quitter l’Italie, il s’en souvient très peu.

C’est un père César alcoolique, veuf inconsolable de Carmela. C’est une mère prostrée Elena « la mal-mariée », qui se languit de son pays.

C’est son frère Giovanni le latin Lover et ses sœurs Iolanda, comme le vrai prénom de Dalida, Clara et Anna qui se suivent.

Les filles auront droit aux cours Pigier, de futurs sténos dactylo sur des Olivetti …

C’est la difficulté de la langue Française pour les parents, la peur de commettre l’irréparable, les angoisses de la mère amusent Tonino qui sera son guide. On parle très peu de culture, mais on va au cinéma voir un film Italien … les sourires reviennent aussitôt.

C’est la description des banlieues, occupée essentiellement par des Italiens. Ce sont des nouvelles de l’oncle d’Amérique à New York. Hé bien sur, Elena souffre beaucoup de l’éloignement de ses sœurs. C’est la description des premiers livres à l’école pour Tonino qui a de mauvais résultats. Trop lourd, des détails qui n’en finissent pas à la lecture de la guerre du feu. Et pourtant au fil du temps il trouvera une nouvelle voix en littérature non aboutie comme le système le demande mais à sa manière et c’est là tout l’art du narrateur de faire progresser culturellement leur vie d’exilés.

Mode et musique, Fiat 500 ou R16 ou la Simca 1000, ils ont 20 ans et se construisent. Il déplie la play mate en cachette du magazine Lui. C’est bourré de références, d’anecdotes visuelles, pub et littéraire.

Ma Porca Miseria, c’est l’insulte suprême de Cesar quand il tourne en rond, refuse de l’aide et il boit d’autant plus pour oublier.

La vie continue avec ses charmes et ses douleurs. La description du départ vers la mort des parents est absolument bien décrite et comme toutes ces belles transcriptions, nous sourions souvent.



J’ai tourné la dernière page et paf c’est terminé … sur une dépression en avion. Porca Miseria



Commenter  J’apprécie          220
Porca miseria

Quel plaisir de rencontrer à nouveau cet auteur qui m’a si souvent enchantée à travers ses récits . Sur Luocine vous ne trouverez que « Homo Erectus », « Romanesque » qui m’avait un peu étonnée et la BD « le guide mondial des records » , parce que tous les autres je les ai lus avant Luocine.



Il était temps que je connaisse un peu mieux sa vie et d’où lui vient cette extraordinaire faculté de m’embarquer dans ses histoires. Je me doutais bien qu’il était d’origine italienne mais pour le reste … Ses parents sont d’une tristesse infinie, son père alcoolique et sa mère profondément malheureuse de vivre en France n’ont pas su donner du bonheur à leurs enfants. En revanche ce juron italien, « Porca Misera » que l’on peut traduire par « putain de vie » ou « chienne de vie », il a l’impression de l’avoir entendu à longueur de journée dès le réveil de son père. En plus Tonino est le dernier enfant, né bien après les autres, il n’a donc pas vécu avec la fratrie qui aurait pu égayer ses journées. Le plus surprenant pour moi c’est qu’il n’aimait pas lire alors qu’il le dit lui-même cela lui aurait permis de s’évader de cet univers gris et même souvent très noir ! Il n’empêche que lorsqu’il s’accroche à la lecture de Maupassant « Une vie » il comprend bien mieux que n’importe quel analyste distingué le drame de Jeanne ! Cet enfant qui a adopté la langue française, alors que ses parent n’ont fait que « subir » la vie en France, a su lui rendre un grand hommage. J’ai aimé aussi ce qu’il raconte de ses voisins qui sont d’une si grande gentillesse avec lui et toute sa famille ce qui l’empêchera toujours de penser que les Français sont racistes







Son art à lui, c’est d’inventer des histoires, trouver des personnages et de les faire vivre, il ne puise pas dans les livres ses intrigues et ses caractères mais dans le sens de l’observation des autres. J’ai été contente de mieux le connaître et j’ai souffert avec lui lorsqu’il a connu une période de dépression doublée d’agoraphobie sévère. On comprend mieux en lisant ce livre pourquoi tous ses personnages ont des des fêlures énormes et restent toujours humains. Benaquista, c’est un rire un peu triste en connaissant mieux sa vie on se dit qu’il aurait pu être tragique. Mais c’est avant tout un conteur prodigieux.
Lien : https://luocine.fr/?p=17256
Commenter  J’apprécie          70
La Maldonne des sleepings

La mort à Venise ?



Le train de nuit à destination de Venise va partir. Attention à la fermeture des portes. Attention au départ.



Si vous aspirez à un voyage romantique le personnel navigant est au regret de vous informer que vous vous êtes trompé de train.

Exit les histoires de gondoles, la mélancolie romantique de Thomas Mann ou autre escapade au cœur de la Sérénissime.

Il est trop tard, vous auriez du vous en apercevoir avant de monter à bord.

Antoine, le couchettiste gardien de votre sommeil, est un peu l'antithèse du romantique.

Bougon, cynique, caustique, il se fait presque un plaisir d'accueillir les voyageurs dans la mauvaise humeur.

Un de ses collègues vient d'ailleurs d'en faire les frais. Pas question d'échanger son trajet Paris-Venise par un Paris-Florence.

Pourtant, il va vite le regretter.

Vol de portefeuille, pirates du rail, voyageurs retrouvés inanimés et sanguinolents. Rien ne lui sera épargné.

Et le comble, un clando planqué dans sa cabine que toute l' Europe semble rechercher pour une histoire de sang bien singulière...



Ce premier roman de Tonino Benacquista mené tambour battant sur les rails helvitico-italo-français nous permet déjà d'entrevoir les nombreuses qualités d'un auteur sur la voie du succès.

Ironie, humour, autodérision nous accompagnent tout le long de ce voyage très mouvementé plutôt déconseillé à ceux qui souffrent du mal des transports ou qui ne supportent plus les voyages en train.

Pour ma part, je ne regrette pas un instant d'avoir composté mon billet pour ce Paris-Venise même si je n'ai jamais pu fermer l'oeil...





Commenter  J’apprécie          9011
Homo Erectus

Savez-vous qu'il existe une société secrète réservée aux hommes, et uniquement à eux ? Vous ne trouverez nulle trace écrite de celle-ci, mais les hommes savent très bien s'y rendre, même si le lieu de rendez-vous change à chaque fois. Et lors de cette réunion, la parole est libre et chaque intervenant ne peut parler qu'une seule et unique fois. Les autres écoutent et n'interviennent pas, ni ne réagissent. Aucune interaction n'est possible. Voici les règles.

Mais alors à quoi sert cette société secrète ? Et bien, elle sert à s'exprimer sur l'autre moitié de la population, la femme !

Comme ce monsieur âgé qui vient de perdre son épouse et annonce qu'après toutes ces années partagées avec elle, il n'a pas l'intention de rester seul.

Ou cet autre, solitaire à l'excès, qui n'arrive plus à avoir un rendez-vous avec une partenaire féminine, toutes ses tentatives échouent. Les réseaux sociaux comme les séances de psy n'ont rien donné.

Et puis, à force de fréquenter cette réunion du jeudi, trois hommes vont se lier. D'amitié ? Non, pas vraiment. Mais le besoin sans doute de confronter ce qu'ils ont entendu lors de cette réunion hebdomadaire et au cours de laquelle nul mot n'est prononcé, en dehors de l'intervenant du jour.

Ces trois personnes sont :

L'homme que les femmes fuyaient, Denis Benitez

L'homme qui ne pardonnait pas, Yves Lehaleur

Le psy, Philippe Saint-Jean.

Tous trois sont des écoutants plutôt assidus qui cherchent dans l'énoncé des autres, des mots auxquels se relier pour comprendre ce qu'il leur arrive avec la gente féminine. Car tous trois ont souffert ou souffrent de leurs rapports désabusés avec l'autre sexe.

Mais eux qui croyaient pouvoir contrôler leurs vies, vont se retrouver face à bien des questions et bien des déboires.



Voilà un roman bien singulier. Un roman écrit par un homme, pour les hommes d'abord et pour les femmes aussi. Un roman dans lequel bien des situations de couples sont mises sur le devant de la scène et analysées. Solutionnées ? Non. Ce n'est pas une séance de psy. Mais j'avoue qu'il est assez déroutant d'être dans la tête des hommes, de penser comme eux, et de regarder à travers leurs yeux ce que peut être une vie de couple, ce qu'ils en attendent et ce qu'ils vivent vraiment.

Des situations prévisibles, d'autres cocasses, d'autres surréalistes… bref un beau panachage de situations et la psyché masculine décryptée comme vous ne l'avez jamais lue !



Alors Mesdames, si le pendant féminin de ces réunions existait, en feriez-vous partie ? A moins qu'il n'existe déjà…
Commenter  J’apprécie          448
13 à table ! 2022

C'est le 1er tome de 13 à table que je lis.

Cette édition a pour thème : Les souvenirs de vacances, des nouvelles écrites par des auteurs et auteures que j'apprécie.

Les nouvelles sont (trop) courtes et chacune aborde un souvenir de vacances différent (joyeux, historique, morbide, triste etc.) .

Agréable moment de lecture.





Commenter  J’apprécie          50
13 à table ! 2022

Un recueil de nouvelles assez sympa dans son ensemble. L'avantage c'est qu'il y en a vraiment pour tous les goûts on reconnaît bien la plume de certains auteurs. Après en revanche pour un thème de "souvenirs de vacances" ça manque cruellement de légèreté et de gaieté et à cause de ça, beaucoup de nouvelles ne m'ont guère emballé au final, dommage...
Commenter  J’apprécie          00
Romanesque

Commenter  J’apprécie          00
Saga

J’ai dévoré ce roman, autant dire que je l’ai adoré. Sous ses côtés de je ne touche à rien, je ne fais que passer, je ne suis pas là, l’auteur nous découpe en rondelles des histoires d’amour, de boulot, d’amitié, pour un seul but. Le fric. Mais ça, c’est au départ. Au fur et à mesure que l’on avance dans l’intrigue, les personnages vous attrapent pour ne plus jamais vous lâcher, l’histoire qui commence comme une historiette prend une ampleur indétectable plus tôt, et la passion que vivent les protagonistes a une fâcheuse tendance à nous menotter et ce, jusqu’au bout. Un délice.
Commenter  J’apprécie          40
Malavita

Clan y en a marre y a Malavita !

Ah les temps sont durs pour tout le monde et les reconversions forcées bourgeonnent même dans le domaine du Crime... Pour le cas de Giovanni Manzoni, les autorités américaines lui ont sacrément forcé la main ( " noire" ? > "mano nera"...), faut bien avouer, en lui laissant le choix de croupir dans une lugubre geôle ou bien balancer des noms éminents de l' Organisation mafieuse et témoigner lors d’un procès démembrant sérieusement les tentacules de la Pieuvre... Et comme les spaghettis au ketchup des taules américaines irritent scandaleusement les palais, Giovanni a choisi la deuxième option le cœur très lourd car c’est un mafioso pur jus ( de tomate) de caractère !

Seulement LCN ( pas une chaîne de télévision mais le trigramme de La Cosa Nostra) montre une rancune tenace et la tête de Giovanni est mise à prix ( la mafia n’envisage qu’une seule reconversion pour ce genre de traîtres : un poste obscur, très obscur, en bâtiment... de préférence six pieds sous terre sous une dalle coulée en béton !).

Alors, bénéficiant d’un programme US de protection des témoins, Gio va poser ses valises avec sa petite famille et quelques chaperons du FBI dans l’Hexagone, en Normandie, après plusieurs plans foirés. Et ce n’est pas pour rendre hommage au titre " Mala Vida" du groupe de rock Mano Negra comme on pourrait tortueusement le penser ( sa chienne s’appelant Malavita!) qu’il a débarqué là-bas !, ( loin de là même puisqu’il a le blues !) mais pour suivre l’adage " pour vivre heureux, vivons cachés ! "... enfin il faudrait le modifier par " pour vivre vieux, vivons cachés ! " ici.

Oh comme on le sent frustré et constipé ce Fred Blake, son nouveau blaze dans ce petit patelin franchouillard, mais, dans l’autre pays des pruneaux , tout est possible, alors pourquoi ne pas déclencher un festival de pet...ards comme au bon vieux temps ici même ! > Peur et bravoure en Normandie...

Livre sympathique à défaut d’être génial, j’apprécie assez cet auteur dont j’avais bien aimé " La maldonne des sleepings", "Saga" et "Quelqu’un d’autre " même si je ne connais pas ses livres plus récents. Benacquista sait dérouler son récit de manière plaisante et attractive. Ici le ton est humoristique et caricatural , si vous exigez de la vraisemblance alors fuyez, tout est dans l’exagération ( " à l’italienne! " donc)
Commenter  J’apprécie          60
Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

Imaginez un peu ! Dieu, du haut de son immense bureau équipé high tech en écrans de toutes sortes, passe son temps à regarder l’humanité via ses destins individuels. Et de temps en temps, il décide d’intervenir. Mais pas en personne bien sûr : il décide d’envoyer un représentant en le choisissant parmi la liste des décédés.

Ce premier opus nous raconte sous la forme de six historiettes, six exemples de ces interventions divines.

Le schéma narratif est toujours le même. Après avoir été témoin d’une situation dramatique qui va de la possible fin du monde à un drame beaucoup plus intime, Dieu choisit parmi les morts de tous les temps, le spécialiste qui d’après son infaillible intuition (C’est Dieu tout de même !) pourra dénouer le nœud gordien du destin. Freud, Marilyn Monroe, Homère, Louis XIV, Al Capone et Mozart vont donc être mis à contribution en échange de l’exaucement (c’est français, j’ai vérifié) d’un vœu.

La situation initiale de chaque histoire est toujours la même. C’est répétitif, c’est vrai mais un peu comme pouvait l’être certaines séries Tv de l’ancien temps (quand on avait que trois à six chaînes!). D’ailleurs le procédé de la BD, comme le dit Alfaric, pourrait se décliner en une excellent série humoristique.

Ce qui n’est pas répétitif, en revanche, ce sont les situations présentées. Un ingénieur nucléaire qui pourrait décider de l’apocalypse nucléaire, un ouvrier qui veut lutter contre une dictature, des flics en prise avec la corruption de leurs collègues, des sans papiers qui aimeraient que l’on s’occupe d’eux, un expert comptable trop timide, un enfant surdoué qui ne veut pas décevoir son père. On est parfois surpris du choix du personnage intercesseur et de la tournure des événements. La palme revenant, pour moi, à Louis XIV venant en aide aux SDF.

On l’aura compris rien de tout cela ne se prend au sérieux. On est dans une BD humoristique. Elle essaye de faire passer des messages, mais ceux-ci sont quand même un peu évident et très politiquement correct : la démocratie contre la dictature, l’amour contre le mensonge, prendre son destin en main plutôt que se le faire dicter, etc. On est un peu dans des contes de Noël à la Dickens qui peuvent être lus au premier degré par des enfants et avec un second degré ironique pour les parents.

Le format court de ces histoires les rend percutantes mais en limite toutefois la portée et il ne reste pratiquement que le côté comique au dépend de la profondeur. J’ai trouvé ça un peu dommage. J’ai lu la BD avec plaisir, mais aussi avec un petite frustration à la fin de chaque nouvelle dessinée.

Au dessin Barral fait le job. La parodie, il connaît (Baker Street, Philip et Francis) et ses trognes sont encore une fois un régal pour les yeux. Mais, comme pour le scénario, cela reste tout de même très sage.
Commenter  J’apprécie          1313
La Commedia des ratés

Tonino Benacquista nous a habitué à mieux que ce petit roman sans grande envergure bien loin du niveau de "Saga" et "Quelqu'un d' autre" qui seront écrits postérieurement.

Tout part de la mort mystérieuse de Dario, copain de notre narrateur, qui lui lègue une vigne en Italie (paraissant au demeurant ne pas avoir grand intérêt).

"La commedia des ratés" est un roman plaisant à lire, non dénué d' humour et toujours prêt à nous faire sourire mais il a tout de même du mal à nous captiver. L' intrigue fait du sur-place pendant longtemps mais l' auteur en profite tout de même pour nous démontrer toute la cupidité des comportements humains. Tout le monde y passe : Mafieux responsables locaux, Eglise.... Il nous parle également de sa terre natale avec une certaine délectation qui nous ravit. Beaucoup d' idées et de pensées morales et économiques sont abordées mais sans aucune analyse. Dommages qu' elles ne font l' objet d' aucuns développements.

L' auteur empile les situations à laquelle notre héros a à faire face mais tout cela manque de consistance et de liant. L' originalité du roman réside dans un final totalement inattendu dont on ne se doute jamais. Mené avec une grande maîtrise on va de surprise en surprise.

En définitive avec "La commedia des ratés" on ne lit pas le chef-d'oeuvre de l' année... Mais on passe un agréable moment avec un final qui vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          10
Saga

Entre la prétention de l'écriture, l'arrogance insupportable du personnage principal et la faiblesse quasi parodique des personnages féminins, il est difficile de comprendre ce qui a fait le succès du livre.

Peut-être a-t-il simplement très mal vieilli.
Commenter  J’apprécie          10
Dieu n'a pas réponse à tout, tome 3

Dans ce 3e tome de "Dieu n’a pas réponse à tout", qu’on n’attenait plus, Dieu montre qu’IL sait déléguer :

- Gandhi doit apprendre les valeurs spirituelles à un requin des affaires multimilliardaire.

- Michel Audiard doit transformer un misanthrope sarcastique en philanthrope compatissant.

- Maria Callas doit aider une adolescente à éviter les dangers du show-business à commencer par elle-même.

- Victor Hugo doit guider un criminel repenti sur la voie de la véritable rédemption.



Tonino Benacquista multiplie à l’envie les aphorismes véritables mines à citation, et les graphismes de Nicolas Barral sont toujours aussi sympathiques. Alors certes les situations se répètent de tomes en tomes et de récits en récits, mais je ne me lasse toujours pas. Le plaisir de la découverte n’est plus là mais la formule est toujours aussi supracool, avec Dieu qui en Directeur du Personnel de l’humanité continue de piocher dans les âmes à sa disposition pour réaliser du coaching divin et remettre les brebis égarés dans le droit chemin…
Commenter  J’apprécie          375




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tonino Benacquista Voir plus

Quiz Voir plus

Les titres des oeuvres de Tonino Benacquista

Quel est le titre correct ?

Les Morsures de l'ambre
Les Morsures de l'ombre
Les Morsures de l'aube
Les Morsures de l'ange

14 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Tonino BenacquistaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}