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Critiques de Tristan Roulot (259)
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Chroniques diplomatiques, tome 1 : Iran, 1953

On va en apprendre beaucoup sur l'Iran avant la révolution islamiste de 1979. On va se plonger en 1953 où le pays est dirigé par un premier ministre qui non seulement est apprécié mais a été élu démocratiquement. Il s'agit du Docteur Mossadegh ayant fait ses études de droit en France et en Suisse.



Ce personnage état d'une grande simplicité, capable de recevoir des parlementaires dans sa chambre en pyjama. Il est connu surtout pour avoir mis dehors les anglais qui gérait le pétrole dans ce pays depuis la découverte en 1908. A vrai dire, les iraniens n'avaient droit à aucune retombée de l'exploitation de leurs ressources. Il demandait simplement une indépendance de son pays.



Ce rejet des intérêts d'une grande démocratie occidentale colonialiste a entraîné leur colère et notamment celle de leur alliés les Etats-Unis qui a alors fomenté un coup d'Etat dans ce pays. On s'étonne plus si par la suite, les américains ne sont pas très bien appréciés en Iran ! C'est un fait de l'histoire que j'ignorais et qui serait nettement développé dans cette BD qui ouvre les yeux.



On apprendra également le rôle qu'a joué le jeune Shah d'Iran aux côtés de ses amis anglais. Cela ne lui portera pas bonheur car il sera lui aussi lâché 20 ans plus tard dans les conditions qu'on connaît à l'occasion de la révolution islamiste.



Par ailleurs, on verra également l'ayatollah Kachani (le mentor de Khomeini) était également hostile à Mossadegh en rêvant déjà d'un Iran islamiste. Mossadegh est en effet laïc et progressiste en voulant donner le droit de vote aux femmes. C'est également un anti-communiste.



La France va tenter de jouer les médiateurs comme à chaque fois. Ces chroniques diplomatiques vont se focaliser sur le rôle de l'ambassadeur de notre pays en Iran durant cette période trouble. Je ne souhaite pas dévoiler le fin mot de cette histoire mais cela sera assez marquant.



Au final, on se rendra compte que les américains et les anglais n'ont pas favorisé l'émergence d'une véritable démocratie en Iran en voulant continuer à piller leurs richesses à savoir le pétrole. Ils ont au contraire favoriser la tyrannie du Shah et par la suite la révolution avec les conséquences que l'on connaît. Vu sous cet angle, on va se dire que l'histoire est sans doute plus complexe qu'on voudrait nous le faire passer.



Le nom de Mossadegh reste toujours tabou en Iran. Le président Obama a reconnu l'erreur de son pays dans le renversement d'un gouvernement iranien démocratiquement élu. On peut toujours avoir pire par la suite. Bref, c'est un sombre épisode de l'histoire de l'Iran dont on peut percevoir encore les effets près de 70 ans plus tard !
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Le convoyeur, tome 1 : Nymphe

Et si, pour se changer les idées, on s'lisait une p'tite BD sur un vilain virus qui ferait rien que nous pourrir la vie, le vil salopiot. Et en même temps, c'est un peu sa raison d'exister, alors.

L'origine de ces quelques désagréments, La Rouille.

Oubliez le Frameto, pas assez puissant.

Cette Rouille touche tout ce qui est fer, étonnant non, le faisant passer de l'état solide à l'état j'sers plus à rien. Problème, celui contenu dans le sang des humains et là, j'vous dis pas la gueule des rescapés.

Dans ce monde apocalyptique se balade, au gré de ses contrats, Le Convoyeur. En un seul mot.

Un être aussi mystérieux que dangereux suffisamment intrigant pour qu'on en fasse une série.



Petit cœur avec les doigts pour ce premier opus.

Dessin parfaitement lisible et particulièrement aéré.

Scénario original et accrocheur aux rebondissements multiples et variés.

Non, vraiment, j'en attendais pas grand chose, j'en ressors avec le sourire et l'envie pressante d'arriver en Mai pour faire ce qui me plait, notamment en découvrir la suite.
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Rhum héritage, tome 2 : Les flammes de la révolte

BD HISTOIRE / XVIIE SIÈCLE.

Finalement c'est de la BD régionaliste mais c'était vachement bien. Tristan Roulot est un bon scénariste, et s'est bien documenté pour mettre en scène de manière aussi belle que fidèle un épisode tumultueux des outremers français. En plus il apporte à son récit une formidable dimension humaine (et quelques jolis de poignards à macron et à la macronie). J'adore le travail de Mateo Guerrero qui est un excellent dessinateur, et je souhaite le voir illustrer plus de récits à la hauteur de son talent.
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Rhum héritage, tome 1 : Eau de vie, eau de mort

On avait déjà des Bds sur la bière et des Bds sur le vin, alors pourquoi pas des Bds sur le rhum ?

Pour sauver son père emprisonné pour dettes à cause des turpitudes des puissants ayant refusé de payer leurs factures à temps (choisissez au hasard l’homme politique du moment bon donneur de leçons mais ayant des problèmes avec la justice ou avec le fisc), Jean Rouen n’a pour seule solution que de s’engager comme ouvrier agricole dans les Antilles dans l’espoir de devenir propriétaire à son tour à la fin de sa période d’engagement. Ce qu’il ne sait pas c’est que les conditions de vie sont telles que l’espérance de vie se réduit à quelques années transformant ses espoirs en gageures, mais qu’en plus il se retrouve sous les ordres de Philippe d’Audouin de Foucault de la Rochefleurie, la pire ordure qui soit, raciste et suprématiste, radin et sadique, adepte du darwinisme social à outrance, bref un sociopathe de la pire espèce comme les élites autoproclamées en compte tellement (ce n’est pas moi qui le dit, mais les très sérieuses études du FBI)… Il tient le coup en se liant d’amitié avec le Père Labat, l’esclave Silas et en tombant amoureux d’Iya la sœur de ce dernier qui partage déjà la couche de son maître. Poussés à bout par la cruauté de leur inhumain Directeur des Ressources Humaines (que soit maudit jusqu’à la 13e génération l’inventeur de ce titre hautement haïssable), Silas entraîne Jean dans son sillage pour rejoindre les esclaves marrons. Mais ces derniers ont disparu et Jean tombe gravement malade : Silas le Noir ne veut ps abandonner Jean le Blanc qui a cru en lui, et il le ramène à leur plantation au péril de sa vie…



J’ai été attiré par cette BD plus par les graphismes de Mateo Guerreo qui m’a enchanté avec son peplum "Gloria Victis", mais au final bien que classique le scénario de Tristan Roulot bien documenté et bien exécuté n’est pas en reste (bien qu’il faille encore en exploiter toutes les potentialités). Après le processus éditorial me gêne un peu : si j’ai bien compris si la série se casse la gueule cela serait de la faute des éditions RobinSon, mais si la série marche cela serait grâce aux éditions Glénat qui en récupérerait les droits… Ah les vicissitudes du capitalisme libéral de mes couilles : face je gagne, pile tu perds !
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Le Testament du Capitaine Crown, Tome 2 : L..

Dans ce tome 2 qui poursuit et conclut le récit, la course au trésor se transforme en survival car les survivants de l'Astarté s'élancent à la poursuite des cinq enfants de putain pour récupérer le magot tandis que Yaya l'amazonien fait bande à part pour tuer ceux qui ont assassiné son seul ami…

Le petit Mael qui n'a connu que gentillesse de la part de son père et n'a pas encore développé sa marque (le Capitaine Crown était un lépreux qui a transmis sa maladie à sa descendance), ne comprend pas la haine des ses demi-frères et demi-sœurs envers leur géniteur. Chaque personnage se dévoile dans la plus grande tradition des films à la Sergio Leone :



On meurt beaucoup, violemment et salement : les derniers rescapés se retrouvent dans un vilain marron pour découvrir une nouvelle trahison du Capitaine Crown, qui avait promis que lui ou ses enfants viendraient un jour délivrer les naufragés d'un navire négrier pour les ramener dans leur Afrique natale… Et là on entre dans le dernier acte du récit, entre "L'Homme qui voulut être roi" et "Aguirre la colère de Dieu"… Triste et amère fin pour tout le monde, y compris pour celui qui avait le coeur pur et qui espérait tourner la page de cette cruelle tragédie…



C'est très bon, voire excellent mais le propos est à mon sens dense pour un album de 48 page : un cycle de 3 tomes, avec un tome 2 consacré au survival et un tome 3 dédié à la chute libre de tous et de toutes dans les abîmes de la folie humaine n'aurait pas été de trop…





On sent derrière le grimm & gritty voire le côté freaks un récit froid, sombre et cruel, où les chiens des mers sont les alliés des grandes puissances en temps de guerre mais des criminels à abattre en temps de paix, qui puise dans les films de genre des années 1970, quand la violence à fait irruption dans la culture populaire et au cinéma en particulier. Car je ne me voile pas la face : on est un récit de pirates spaghetti, et je suis sûr que les auteurs connaissent non seulement leurs classiques sergioleoniens mais aussi le Corsaire noir de Sergio Sollima (et aussi "La Chair et le sang" de "Paul Verhoeven", puisqu'on en reprend la scène de viol). le grand tour de force, c'est que l'ombre tutélaire de Capitaine Crown plane sur les personnages de la première à la dernière page mais que celui-ci n'est jamais montré donc on ne peut se l'imaginer qu'à travers les souvenirs lointains, parcellaires et divergents de ses bâtards…



Les graphismes de Patrick Hénaff, assisté aux couleurs de Jean-Noël le Moal, sont appréciables et collent parfaitement à l'atmosphère qu'on a voulu installer, notamment ces superbes planches en noirs et blancs qui s'inspirent du "Sin City" de Frank Miller (d'où le grimm & gritty et le côté froid, sombre et cruel). Il y a des fluctuations et quelques maladresses dans ce tome 2, qui donne l'impression qu'on a fini un peu à l'arrache, mais franchement rien de bien méchant…
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Le Testament du Capitaine Crown, Tome 1 : C..

La Capitaine Crown a été enlevé, mutilé et torturé à mort avant de passer l'arme à gauche. Son second, Mr Redmont se fait son exécuteur testamentaire pour ses cinq bâtards :

- Siltje l'arnaqueuse hollandaise qui souhaite revenir au pays pour faire valoir les titres de leur noblesse de sa défunte mère

- son frère jumeau Jonah, un fou de Dieu qui souhaite revenir au pays pour le reconvertir à la foi catholique

- Faroh, un colossal négrier métis

- le naufrageur défiguré Victor

- le mousse Mael

Il souhaite les mener à la Perla de Oro, un galion espagnol plein à craquer de trésors arrachés aux Amérindiens que leur père a volé au nez et à la barbe de son équipage qu'il n'a pas hésité à trahir… Mais l'un d'entre eux est aussi celui qui a assassiné son regretté capitaine !

L'ambiance est un peu à la "Usual Suspect" : les cinq héritiers se soupçonnent les uns les autres, leur guide les soupçonnent tous et l'équipage se doute bien qu'eux et Redmond cachent quelque chose donc les marins Vries, Tendresse, la Coque et le bosco Whelp espionnent pour connaître le fin mot de cette affaire… Durant un attaque de la Navy, les masquent tombent et au-delà des twists finaux, l'ultime cliffhanger de ce tome 1 est glaçant.





On sent derrière le grimm & gritty voire le côté freaks un récit froid, sombre et cruel, où les chiens des mers sont les alliés des grandes puissances en temps de guerre mais des criminels à abattre en temps de paix, qui puise dans les films de genre des années 1970, quand la violence à fait irruption dans la culture populaire et au cinéma en particulier. Car je ne me voile pas la face : on est un récit de pirates spaghetti, et je suis sûr que les auteurs connaissent non seulement leurs classiques sergioleoniens mais aussi "Le Corsaire noir" de Sergio Sollima (et aussi "La Chair et le sang" de Paul Verhoeven, puisqu'on en reprend la scène de viol). le grand tour de force, c'est que l'ombre tutélaire de Capitaine Crown plane sur les personnages de la première à la dernière page mais que celui-ci n'est jamais montré donc on ne peut se l'imaginer qu'à travers les souvenirs lointains, parcellaires et divergents de ses bâtards…



Les graphismes de Patrick-Henaff, assisté aux couleurs de Jean-Noël le Moal, sont appréciables et collent parfaitement à l'atmosphère qu'on a voulu installer, notamment ces superbes planches en noirs et blancs qui s'inspirent du "Sin City" de Frank-Miller (d'où le grimm & gritty et le côté froid, sombre et cruel). Il y a des fluctuations et quelques maladresses dans le tome 2, qui donne l'impression qu'on a fini un peu à l'arrache, mais franchement rien de bien méchant…
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Le convoyeur, tome 1 : Nymphe

Alerte ! Alerte ! Gros coup de cœur !!!



Dès les premières pages, on est happé par cette histoire étrange… On embarque dans une histoire aux relents post-apocalyptiques et on assiste les mains liées à la déchéance de l’humanité. C’est extrêmement effrayant comme histoire, limite ça m’a fait froid dans le dos et pourtant j’aime les choses un peu gore…



Le scénario est hyper bien ficelé – on oscille entre un univers complètement futuriste et un western -, on n’a qu’une envie, tourner les pages sans respirer et en un clin d’œil on arrive – malheureusement – à la fin de ce premier tome ! Tristan Roulot nous livre ici une narration fluide, sans temps mort et captivante qui scotche le lecteur !



Et côté dessin ? Eh bien sans grande surprise, ils sont extras. Et si je dis « sans surprise », c’est parce que Dimitri Armand nous avait déjà conquis avec son album Sykes ! C’est fin, c’est très travaillé, les jeux de couleurs donnent vie aux personnages et à leur (re)sentiment et à cette histoire cataclysmique. Un sans-faute qui nous laisse baba !



Je ne veux pas vous en dire trop sur le fond car j’ai peur de spoiler et selon moi ça mérite d’être lu… Allez, comme je vous aime bien, je vous livre tout de même quelques secrets… J’ai eu un énorme coup de cœur pour le héros – le Convoyeur -, que l’on pourrait décrire comme le croisement de mon chouchou, Undertaker, et de Mad Max. Autant vous dire qu’il s’agit d’un héros qu’il est préférable de respecter, car on sent bien que ça pourrait mal se finir si on tentait de l’entourlouper. Et puis, bon, il fait quand même carrément flipper avec ses œufs à avaler !



Un premier tome tonitruant, donc, et j’espère que la suite va arriver très très très vite ! Une BD à se procurer d’urgence !
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Hedge Fund, tome 1 : Des hommes d'argent

Un gars un peu raté, qui se croit un as de la finance, Franck Carnavale, est réfugié à Hong-Kong après l'échec de ses entreprises françaises. Par un hasard (?) miraculeux (?), un riche homme d'affaire, Bilkaer, le prend sous sa coupe et lui explique comment devenir un bon trader. Carnavale ne tarde pas à se croire brillant. Mais l'est-il vraiment ?



Le dessin n'est pas le point fort de cette BD, mais peu importe, voici une façon très didactique de comprendre quelques fonctionnements économiques. Par exemple, la vente à découvert, le fonctionnement d'un hedge fund... Avec en plus pour les mordus des jeux d'argent, deux pages (p 20 et 21) qui détaillent le fonctionnement d'un casino et expliquent quelle part des enjeux est capté par ce dernier.

Franchement cette BD est digne d'un cours sur la bourse et les deals financiers. C'est très bien expliqué et en même temps assez prenant. Bravo aux auteurs.
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Le convoyeur, tome 1 : Nymphe

Seconde lecture au moment d'écrire quelques mots, après une première lecture déjà positive il y a un peu plus d'un mois. Bien m'en a pris, puisque j'ai d'autant plus apprécié ma relecture que j'ai même augmenté ma note - ce qui ne change pas grand-chose, j'en conviens, puisque les étoiles sont forcément très subjectives et ne me servent qu'à rappeler à ma mémoire de quarantenaire défaillant quels ouvrages m'ont marqué ou non.

Bref, encore mieux à la relecture. Un premier volume prometteur.

Un monde post-apocalyptique où la pandémie, à défaut de toucher l'humanité, est une vacherie qui change les propriétés du fer, le monde bascule et chacun se retrouve à espérer survivre dans un environnement où la loi du plus fort (ou du plus retors) semble être la seule qui vaille ...

Un convoyeur, personnage énigmatique, qui accomplit des missions de tous ordres, pourvu que le commanditaire accepte d'absorber un œuf mystérieux ...

Une femme, Ana, qui vient solliciter le convoyeur pour aider son village, à charge pour lui d'affronter de mystérieuses créatures et une bande de moines hallucinés et hallucinants cherchant par tous les moyens à préserver la pérennité et la pureté d'une race humaine devenue mutante ...

Et un personnage inconnu que je n'ai véritablement saisi qu'à la seconde lecture - je vous ai déjà dit que la quarantaine m'avait ramolli le cerveau ? - dont on ne comprend pour le moment pas véritablement le rôle ...

En bref, un scénario tordu à souhait, qui laisse bien des zones d'ombres - on attend du coup le second épisode avec impatience, et dévoile intelligemment ses ressorts au fur et à mesure des pages, un dessin à la hauteur. Vivement la suite !
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Le convoyeur, tome 2 : La cité des mille flèches

Enfin, notre bon Convoyeur est de retour !



Fidèle à lui-même, il accepte toutes les missions qu’on lui propose et ne rechigne pas à la tâche… Sa seule condition, son seul paiement, une fois la mission accomplie, avaler un œuf mystérieux. Nous savons enfin d’où viennent ces œufs mystérieux et croyez-moi c’est plutôt crade !!!



Bien souvent, j’ai peur des deuxièmes tomes… Ils sont parfois bien au-dessous du premier. Alors vous vous doutez bien que j’ai eu peur en commençant ma lecture, mais ici pas de panique tout est maîtrisé ! On en apprend davantage sur notre mystérieux Convoyeur et l’on entre encore plus en immersion dans un univers post-apocalyptique !



Vous l’aurez compris, ce deuxième opus est génial et le lecteur prend une maxi-dose de plaisir ! L’histoire est rythmée, la tournure des événements est plausible. Jamais on n’a ni le temps ni l’envie de remettre en question tel ou tel développement, qui donnerait l’impression que l’auteur, embarqué par son histoire, a besoin de se rattraper aux branches… Rien de tout ça : tout est maitrisé et, surtout, excellent ! SI vous aimez les histoires un peu spectaculaires, vous allez être servis !



Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’intuition que cette série va rester dans les annales. Elle pourrait même devenir culte ! Vivement le tome 3 !



Et si vous cherchez une histoire glauque, avec un brin d’excentricité alors Le Convoyeur est votre homme ! En tout cas, nous vous recommandons chaudement cette BD !
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Goblin's, tome 1 : Bêtes et méchants

Le gobelin est bête et méchant. C'est, en général un pauvre type.

Et parfois il en a marre d'être un gobelin ! C'est nul ! Ouais, c'est nul...

Son destin est morose, il n'arrête pas de se faire tuer par les héros ! Et quand c'est pas les héros, c'est les armées du roi ! ou même parfois des gros rats....

Je sais !!!

Pourquoi ne deviendrait-il pas un héros ?....

Eh bien, ce premier album est constitué de toutes les tentatives effectuées en vain.

Ce n'est pas beau de se moquer, même d'un gobelin.

Mais les deux auteurs de "Bêtes et méchants" ne peuvent pas s'en empêcher.

Et quand c'est eux qui racontent, c'est drôle.

Ce premier album est une réussite. Il m'est tombé dans les mains par hasard chez des amis et j'ai franchement aimé son côté décalé, cynique et provocateur.

Le seul problème, c'est que le peuple se meurt d'ennui !

Le gobelin est désœuvré. Il ne croit plus en son avenir ! Il lui faut un projet !

Un beau projet !

Vous triez vos déchets, vous ?

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Goblin's, tome 1 : Bêtes et méchants

Les Goblin’s, je les avais rencontré dans le "Lanfeust Mag" et leur humour bête m’avait offert quelques bons moments de rire. Parce que oui, ils ne sont pas intelligents, nos petits êtres verts !



Rien que l’illustration de la couverture en dit long : chatouiller les narines d’un dragon pour faire cuire des brochettes… C’est tout de même plus dangereux que de faire un petit feu…



La magie de leur connerie incommensurable a marché une fois de plus : je me suis bidonnée devant ces petits êtres verts (et pas bleus!), j’ai eu un sifflement d’admiration devant les belles phrases du scénariste pour le début de cet album et j’ai terminé en pouffant de rire face à ces crétins qui se tapaient dessus ou avec le running gag de Goblin des Bois qui se fait toujours entourlouper par le marchand.



Bédé parue après le film "Le Seigneur des Anneaux", ce qui fait que l’on retrouvera l’anneau de pouvoir, l’Elfe Legolas et des Nains, dans ce premier tome.



Sans être une série exceptionnelle, les Goblin’s restent néanmoins une série humoristique qui fait du bien au moral. À condition d’aimer l’humour trash !

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Hedge Fund, tome 7 : Pour tout l'or du monde

Voici le dernier tome de cette série où nous suivons Franck Carvale, un trader pas comme les autres dans les arcanes de la finance internationale.



Encore une fois, nous avons une intrigue qui tient la route ce qui fait la force de cette série.



La mise en scène est toujours aussi soignée et bien structurée. C'est plus que réaliste. Cela demeure de la fiction mais cela reste tout à fait crédible.



Le dessin reste classique et propre mais il colle parfaitement à ce type de récit. Pour moi, il est même assez plaisant.



Un des gros points forts est que l'on voit la patte d'experts de la finance. On apprend des choses intéressantes au passage car c'est solidement documenté. On peut mieux appréhender les dérives des marchés financiers. C'est ludique.



A noter que l'album est imprimé sur du papier issu de forêt durable en respectant une certaine norme écologique (label PEFC).



La série va se clôturer en apothéose dans ce monde impitoyable. Elle a tenue toute ses promesses malgré un passage à vide. C'est clair que c'est apocalyptique mais les dérives conduisent au chaos. Cette BD constitue un sérieux avertissement dont il faudra tenir compte.



Bref, un thriller financier excellent comme on aimerait qu'il y en d'autres du même acabit.
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Chroniques diplomatiques, tome 1 : Iran, 1953

J’ai découvert avec plaisir cette séries des Chroniques Diplomatiques. Le défi relevé est grand puisqu’il s’agit de mettre en BD les grandes crises géopolitiques qui ont secoué le 20ième siècle durant la Guerre Froide. Pour ce faire, les auteurs nous proposent de suivre les aventures de Jean d’Arven, plus jeune ambassadeur de France, et de son complice et ami Jacques.



Pour ce premier rendez-vous, nous voici en Iran en 1953 où les Etats-Unis et le Royaume-Uni vont lancer l’opération AJAX. Celle-ci vise à chasser du pouvoir le premier ministre Mohammad Mossadegh accusé d’être à la solde des soviétiques. En fait, les puissances anglo-saxonnes lui reprochent surtout d’avoir nationalisé les gisements pétroliers et expropriée la puissante AIOC de son monopole.



Cet épisode marque l’échec d’une première tentative d’un pays du Tiers-Monde de recouvrer sa souveraineté sur ses richesses naturelles puisqu’aux termes d’un violent bras de fer, Mossadegh sera chassé du pouvoir et emprisonné. La manne pétrolière sera alors distribuée aux américains, anglais, hollandais et français. La CIA et le MI6 signent ici une opération de déstabilisation d’un gouvernement démocratiquement élu pour le seul profit de leurs industries. Business is business !



Cette BD est une bonne première approche de ces faits historiques. Les auteurs ne se prétendent pas historiens mais le petit dossier à la fin de l’ouvrage est assez intéressant et peu donner envie d’aller chercher plus loin.



Sur la forme, le dessin est plutôt agréable et le récit est dynamique même si, pour certains, il y aura sans doute beaucoup de texte. Jean d’Arven apparaît comme un généreux et naïf diplomate. Son compagnon et garde du corps, semble avoir les pieds un peu plus ancrés dans la réalité humaine.



En conclusion, j’ai passé un très agréable moment de lecture et vous conseille cette série originale.

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Chroniques diplomatiques, tome 1 : Iran, 1953

Cette BD est une reconstitution des événements ayant conduit au renversement, financé par la CIA, du gouvernement Mossadegh en Iran en 1953. Ce premier ministre, démocratiquement élu, avait fortement contrarié les Occidentaux, en premier lieu le Royaume-Uni, en nationalisant la société pétrolière, qui jusqu'alors ne versait qu'une faible redevance à l'Iran.



Les auteurs utilisent dans cette version romancée le personnage d'un jeune ambassadeur de France, Jean d'Arven, qui aurait été en bons termes avec Mossadegh et tenté de profité de l'embargo britannique pour ramener les sociétés pétrolières françaises dans la partie.

On apprend dans l'annexe finale que la position française fut bien plus timorée.

Résultat, : le Shah, un temps contraint à l'exil, revient avec les industriels américains, la CIA et la Savak commença à mettre le pays en coupe réglée, générant une opposition aux Américains, qui fit le lit des religieux en 1979...



Cette présentation d'un évènement peu connu est assez intéressante, même si le scénario semble un peu artificiel. Les dessins sont de qualité.
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Le convoyeur, tome 3 : Ces ténèbres qui nous ..

Avec les deux premiers tomes aussi emballants, la barre avait été placée très haute et j’attendais donc beaucoup de ce troisième album. Il ne m’a pas déçu, que du contraire.



L’action est omniprésente et les surprises aussi. Déjà que le précédent en recelait déjà de nombreuses.



Le personnage féminin de Minerva la chasseresse est bien réalisé, sans être trop badass, même s’il ne faut pas aller la chercher. Elle a ses failles, ses faiblesses, notamment son amour pour Kivan, son époux disparu.



L’univers post-apo est toujours aussi riche, intéressant et les dessins de Dimitri Armand sont un régal pour les yeux du lecteur (et de la lectrice). Que ce soit les dessins des différents personnages, des décors de forêts, villages, ruines, des combats, des poursuites… Tout y est parfaitement bien esquissé. Les couleurs parachèvent le tout.



Mélangeant la SF, le post-apo, le western, le fantastique, la dystopie, cette série est bien fichue et pour le moment, ne m’a apporté que du plaisir de lecture, me donnant autre chose à lire que ce que je connais, même si l’Humain, mutant ou non, reste le même que sur notre Terre : cupide !



Bien entendu, avec un tel univers, c’est lugubre. Les champignons ne cachent pas les charmantes maisonnettes des Schtroumpfs.



Le scénario reste intéressant, riche en découvertes, en surprises et nous ne savons pas encore tout, l’album se terminant, une fois de plus, sur une dernière case qui nous fait rager, car il va falloir attendre pour savoir ce qu’il se passera ensuite.



Vivement la suite et j’espère qu’elle sera toujours à la hauteur du programme qu’on nous a offert jusqu’à présent !


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Crypto-monnaie

Cette BD du scénariste de Hedge fund présente l'envers du monde merveilleux des crypto-monnaies, dont la plus connue est le bitcoin.



Josh Jardens est un banquier canadien qui en a assez de devoir donner de mauvais conseils à ses clients pour maximiser les profits de son établissement bancaire. Inévitablement, il est viré par sa nouvelle responsable hiérarchique. Il s'intéresse alors à un domaine qu'il ne connaissait pas : les crypto-monnaies. Une nouvelle société financière entend lancer la première crypto-monnaie canadienne : le NekoCoin. La CEO de l'entreprise a un discours percutant, laissant entrevoir de gros profits quand les appels de fonds seront convertis en monnaie virtuelle.



Cet album permet d'en savoir un peu plus sur la façon dont ces monnaies virtuelles sont émises, sur la puissance de calcul qui est mobilisée dans des milliers de serveurs informatique pour "miner" ces monnaies, avec quelques conséquences en terme de saturation de réseau et d'émission de CO2, et avec les discours qui accompagnent ceux qui font la promotion de ces nouveaux instruments financiers. Ce qui en ressort principalement c'est que la recherche du profit justifie tous les mensonges vendus aux naïfs qui croient faire fortune à partir de rien.
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Le Convoyeur - Tome 4 - La saison des spores

La saison des spores n’a rien à voir avec la saison des sports… Vous pourrez savourer ce dernier tome dans votre canapé, sans problème.



Dès le premier album, j’avais adoré cet univers post-apocalypse, plein de mystères et au scénario complexe, profond, travaillé. Au moins, on avait de la matière !



J’avais peur que le dernier album ne soit pas à la hauteur des autres et que les auteurs ne se prennent les pieds dans le tapis, qu’ils aillent trop vite ou ne concluent trop rapidement.



J’ai eu peur pour rien, parce qu’ils ont réussi à clôturer de manière magistrale. L’équilibre est parfait et tous les personnages avaient leur place. Ils étaient profonds, travaillés, sans qu’il y ait besoin d’en faire trop ou plus.



Les dessins sont toujours bien faits et les décors de ce monde après l’apocalypse sont bien fournis. On n’a aucun doute que l’apocalypse a eu lieu et que les humains ont bien du mal à survivre et que tous en ont pris plein la tronche.



Évidemment, moins de révélations dans ce dernier tome (c’est normal), mais il n’empêche que l’on en apprend encore un peu et qu’il ne manque pas d’action, de suspense et d’adrénaline. Une série sauvage, violente, mystérieuse, où les secrets vous seront révélés au fur et à mesure.



Bref, une série de bédés (4 tomes) que je recommande ! Maintenant, il faut aimer la SF, l’anticipation, le post-apocalypse…



Ce n’est pas vraiment ma came, et pourtant, j’ai kiffé grave ma race cette série (oui, je parle djeun’s).


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Le convoyeur, tome 1 : Nymphe

Où que l'on regarde, quoiqu'on lise ou entende, c'est une expression fort connue qui semble l'emporter, je veux parler de " no futur" ou alors un futur pessimiste, rempli de robots, d'intelligence artificielle où l'Homme compte peu.

Cette histoire n'en est qu'une illustration de plus, certes bien tournée mais avec des lendemains qui déchantent; des dialogues bien construits et des dessins forts explicites.
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Le convoyeur, tome 1 : Nymphe

"Les promesses n’engagent que ceux qui y croient" disent tous les politiciens, fort utilement pour se dédouaner de tout, puisque leur langue est fourchue.



Le Convoyeur, lui, vous dira : "Ma parole est ma loi" parce que lui, il tient toujours ses promesses !



Une épidémie terrible a ravagée la Terre…



Non, pas un SARS COV, mais un virus s’attaquant au métal ! Tout ce qui possède du fer se transforme, sous l’action de ce virus, en papier friable. Les Hommes sont retournés à l’âge du Bronze et de la pierre.



Oups, j’avais oublié une chose importante : notre sang contient du fer aussi… Les dégâts ne sont pas beaux à voir. L’avantage, c’est que le virus a donné des pouvoirs à certains.



La première chose que j’ai apprécié dans cet album, ce sont les dessins et leurs couleurs. Le rendu post-apocalypse est bien détaillé et il ne faut pas de longs discours pour qu’on comprenne toutes les catastrophes découlant de ce virus : la peur et le repli sur soi en tête de liste et les paysages où trainent des carcasses de voiture, des anciens bâtiments…



Dimitri Armand, le dessinateur, m’avait déjà enchanté dans la bédé western "Sykes".



Le scénario est élaboré, même si, au départ, il laisserait à penser qu’il va se diriger vers du classique. Que nenni, les auteurs nous réservaient quelques petites surprises de leur cru et je me suis laissée avoir. Bien vu, j’adore être surprise en littérature.



Développant un univers qui oscille entre western post-apocalypse et récit d’anticipation, ce premier album pose les bases, le personnage central du Convoyeur, homme mystérieux dont on ne saura pas tout lors de cette première rencontre.



Il est bourré de secrets, on ne sait jamais s’il est du bon ou du mauvais côté, ou entre les deux et j’ai hâte de le retrouver dans le tome 2 (en attendant les suivants) car il reste des zones d’ombres dans ce premier album et j’espère qu’on recevra l’éclairage dans le suivant.



Les flash-back sont bien différenciés du récit initial et j’ai apprécié la manière dont étaient agencées les différentes cases de ce premier tome.



Peu de temps morts durant l’album, le récit avance à un bon rythme, sans sacrifier sur le fond ou sur la forme, et en 56 pages, on en apprend déjà assez bien sur ce monde retourné dans les tréfonds de l’évolution, notamment avec les religieux qui cherchent des femmes fécondes et des enfants.



Des mystères, de l’action, du suspense, des disparitions étranges et un Convoyeur qui doit retrouver les disparus dans une forêt pleine de dangers… On frémit, on s’angoisse un peu et on passe un bon moment de lecture avec ce western post-apo d’anticipation.



Une belle découverte !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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