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Critiques de Vanessa Schneider (248)
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Successions : L'argent, le sang et les larmes

Voila une enquête menée par deux journalistes du Monde particulièrement intéressante sur des grands entrepreneurs Français et sur la façon qu'ils ont de gérer leur succession.

On y retrouve entre autres évidemment Bernard Arnault ,François Pinault mais aussi les Peugeot ,les Mulliez ,les Bettencourt ou pour le chapitre qui m'a le plus plu les Gallimard .

L'exercice aurait pu être répétitif ,cela n'est pas du tout le cas car chaque famille a sa manière de fonctionner notamment dans l' obligation des héritiers de suivre ou pas des grandes études .

Une plongée instructive dans l'univers des grosses fortunes nullement blingbling.
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La fille de Deauville

Il est un flic solitaire et obsessionnel, issu de l’immigration italienne. Elle est une jeune femme en rupture de bans, aspirée par l’engagement clandestin et le grand banditisme.

Le premier traque la seconde sans relâche, entre devoir et fascination.

Dans ce récit croisé, Vanessa Schneider dévoile le quotidien de deux protagonistes de la lutte armée des années 1980. En parallèle se dessinent peu à peu deux manières totalement de considérer la société, deux façons de vivre aussi. Pourtant la rupture avec leur milieu et avec soi-même relie, sans le savoir, intimement ces deux ennemis.

Avec sa plume élégante et fluide, la journaliste retrace ce pan de l’histoire de la France contemporaine, presque oubliée, à la manière d’un polar doublé d’une recherche introspective.

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La fille de Deauville

Encore de l'histoire vraie, mise en page par une journaliste.

Vanessa Schneider est un peu trop jeune pour se plonger par nostalgie dans les turbulences post-soixante-huitardes des années 80, mais papa était quand même un lacanien maoïste et ça doit laisser des traces.

Elle nous invite donc à suivre le parcours de La fille de Deauville, Joëlle Aubron, une jeune fille de petite bourgeoisie, un peu rebelle mais que rien non plus ne prédisposait à intégrer dans les années 80, le noyau dur d'Action Directe, le groupe terroriste anticapitaliste issu des GARI antifranquistes, version franchouillarde des Brigate Rosse ou de la Rote Armee Fraktion, mais qui manqua quelque peu son rendez-vous avec l'Histoire, coincé quelques années trop tard (Aldo Moro c'était en 78)  entre le nouveau pouvoir socialiste et l'arrivée des terroristes palestiniens.

Après une longue série de braquages et de mitraillages de symboles du pouvoir, Joëlle Aubron monte en première ligne en 1986 pour assassiner Georges Besse, le patron de Renault, un peu en mémoire de Pierre Overney abattu en 72. L'apogée éphémère de sa carrière de terroriste rouge.

Le bouquin tient plus du roman que du reportage et pour nous faciliter la lecture, l'auteure va jusqu'à mettre en scène un personnage imaginaire, un flic lancé sur les traces des terroristes et fasciné par la blonde jeune femme aperçue à Deauville, le montage est agréable et la lecture fluide éclaire ces années oubliées.

Après de longues années de prison, Joëlle Aubron décèdera en 2006 à 46 ans d'une tumeur au cerveau.

Ses compagnons d'armes lui auront survécu mais sans plus faire d'étincelles : Action Directe ne fut qu'un feu de paille qui tenta d'incendier bien maladroitement les années 80.

Pour celles et ceux qui aiment les années 80.
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Tu t'appelais Maria Schneider

Il n’est pas sulfureux, il est touchant.



La drogue, la maladie, le manque tout est raconté si posément, à l’opposé du tumulte de la vie de Maria Schneider.

Il n’y a pas de compassion, il y a juste une histoire, une drôle d’histoire familiale qui clarifie le mythe.

Bien sûr, certaines pages sonnent comme des indiscrétions, mais je crois que l’actrice n’en aurait pas été offensée.

C’est un beau livre, on sent l’amour de Vanessa, la cousine qui a "suivi" l'histoire jusqu’au bout.

C’est un témoignage plus qu’une biographie.



Dans cette drôle de famille Schneider, mélange hétéroclite de bobos riches vivants en HLM, on a bien envie de trouver sa place, d’être là entre les colliers de perles et les tuniques ethniques.

Si Vanessa égratigne parfois sa famille, elle le fait toujours avec beaucoup de douceur.

On comprend que le cercle de sa cousine ait pu être cela pour Maria : le cocon salvateur, car on lui a laissé passer les frasques, l’héroïne et le cinéma.

À l’heure où les femmes ne sont plus objets, le destin de Maria Schneider résonne étrangement… On lui a toujours jeté en pleine figure ce premier film tourné à l’âge de 20 ans, le rôle sulfureux a jeté l’opprobre sur tout le reste de sa carrière, toujours on l’a ramené injustement à ce premier rôle.

Il aura fallu tant, trop d’années, pour enfin comprendre qu'elle était victime !


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Tu t'appelais Maria Schneider

Ce texte m’a profondément bouleversée. En le lisant, j’ai pris soin de ne pas abîmer le livre ni le bandeau où figure la photo de l’auteur Vanessa Schneider, au regard aussi doux que blessé.

C’est en effet un regard bienveillant, admiratif, et surtout plein de souffrance et d’amour que pose Vanessa Schneider sur sa cousine Maria Schneider, cette actrice que je connaissais peu et mal, au destin pourtant incroyable et tragique. Avec une grande sensibilité et des mots très sobres, l’auteur raconte « l’enfant perdue » qu’était Maria, entre les abandons et les humiliations répétés de sa mère, les frasques d’un père volage et absent, et surtout le succès fulgurant de son « Dernier Tango à Paris », qui marque à la fois le point d’acmé de sa carrière et le début d’une tragique déchéance. Elle lève le voile sur les violences inouïes subies par Maria Schneider : celles des autres et celles qu’elle s’inflige jusqu’à sa mort.

Témoin impuissant d’une détresse insoutenable, Vanessa Schneider nous livre un drame intime, où elle s’accroche à « la beauté à couper le souffle » de son héroïne, à son talent et à sa grande liberté, comme pour réparer l’injustice et les blessures : celles de Maria, abîmée par la vie, maltraitée par les hommes, le cinéma, les médias et le public, et les siennes propres. Car ce récit dessine aussi en creux le portrait de Vanessa, à la fois fascinée, terrorisée et blessée par sa cousine, et tâtonnant dans un milieu familial chaotique, où l’on ne craint pas les excès, la marginalité, la folie, et où l’on meurt souvent.

Au-delà du drame intime et familial, elle parvient aussi à restituer le contexte historique et politique d’une époque où tout semble exploser, et révèle les intrigues redoutables du cinéma et de la scène.

D’une plume aimante, et avec beaucoup de simplicité, elle entoure Maria de toutes les personnes qui l’ont véritablement aimée : c’est une belle lettre d’amour, un magnifique hommage et une grande réparation.
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Tu t'appelais Maria Schneider

Qui a brisé Maria avec "son tango mortifère" ?

Qui a fait de Maria une étoile filante, une star-éclair ?

Qui a fait tomber cette Maria brisée dans ce grand baquet aux bords glissants, la drogue ?

Tu racontes ta cousine et nous avons tous l'impression que c'est la nôtre de cousine. Et qu'on l'aime tout autant que toi, tout autant qu'elle nous impressionne, qu'elle nous choque, nous étonne, nous permet un retour sur image.

Ecriture à la fois détachée et impliquée qui permet l'identification parce Maria n'est ni tout à fait une actrice ni tout a fait une inconnue, une étoile filante c'est ça ?
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Tu t'appelais Maria Schneider

Le livre qu’elles projetaient d’écrire à quatre mains, nous ne le lirons jamais. Maria Schneider est morte en 2011, et c’est seule que sa cousine Vanessa Schneider, journaliste et romancière, s’est attelée à ce récit, qui ne remplace pas l’ouvrage qui n’a pas été écrit, qui ne vient pas pallier son absence — qui est simplement tout autre, et très beau. Près de vingt ans séparent l’auteure de celle qui fut, durant son enfance, une présence familière et aimée et un objet de fascination. Maria, 20 ans et des poussières ; Maria, ses sautes d’humeur et ses gestes brusques ; Maria drapée de vapeurs de marijuana et les bras bleuis par les injections d’héroïne… « J’ai peur, mais je reste. Quand tu es là, je ne veux rien manquer », se souvient Vanessa, évoquant ces années durant lesquelles l’actrice, fille de la sœur aînée de son père, venait chercher un peu de calme dans l’appartement familial et bohème. On connaît les grandes lignes de l’existence de Maria Schneider, à la fois révélée et brisée par le tournage infect du Dernier Tango à Paris (1972) — et dès avant, par une enfance chaotique. Ce destin, c’est avec un mélange prégnant de tendresse et de colère contenue que Vanessa Schneider le nettoie des poncifs auxquels on a voulu le réduire. Elle en scrute les vestiges et en rêve les ellipses. Elle le déploie de façon intimiste et en déplace le centre de gravité en l’inscrivant dans un tableau familial plus large, « cette famille où la folie et le malheur ne sont jamais très loin… ». Un biotope insolite et incommode dans lequel elle-même a grandi, vingt ans après Maria, dans les années 1970, qu’elle évoque avec une belle justesse. Tour à tour élargissant puis rétrécissant sa focale, sans jamais perdre de vue Maria, s’autorisant à en dire la grâce, les faiblesses et les souffrances, d’une écriture précise et grave, pleine de retenue — « parce que cette histoire est aussi la mienne, qu’elle a forgé ce que je suis. Qu’elle m’appartient ».
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Tu t'appelais Maria Schneider

Un livre documentaire sur une femme dont peu de gens se souviennent sauf si on leur parle du dernier tango à Paris le fameux film sulfureux avec Marlon Brando qui avait fait scandale à l'époque de sa sortie.

Maria était très jeune alors, fragilisée par une mère qui ne l'aimait pas et un géniteur célèbre ( Daniel Gélin) qui n'assurait pas son rôle de père. Elle n'a pas su se protéger.



L'auteure de ce récit est la cousine de Maria, Vanessa Schneider. Elle a voulu raconter sans fard qui était Maria, sa vie difficile dans un milieu ( le cinéma) qui ne voyait plus en elle que la provocante, l'indécente interprète de ce dernier tango. Cette jeune fille, puis femme n'a jamais pu se remettre des blessures laissées par ce film parce qu'elle n'était pas armé pour ça. Quand vous n'avez pas la force en vous de vous relever, vous sombrez. Et rien ni personne n'aurait pu aider Maria, pas même la famille de sa cousine ou Brigitte Bardot qui pourtant à toujours été là pour elle.



C'est un témoignage triste et j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Maria.



Merci à mon club de lecteurs/trices Babelio Vannes pour la découverte de ce livre
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Tu t'appelais Maria Schneider

Ce témoignage autobiographique faisait partie des livres que je voulais lire en cette rentrée littéraire ; en effet, lorsque j’étais jeune adolescente, Maria Schneider faisait les gros titres de la presse people et « le dernier tango à Paris » a déclenché les passions.

Lire ce témoignage de la cousine de Maria Schneider m’a replongée dans mon adolescence, dans une époque que j’ai vécue de l’intérieur, sans mélancolie mais avec cette douceur propre aux bons souvenirs.

Ce livre m’a aussi donné l’occasion de découvrir une autre Maria Schneider que celle qui a fait vendre du papier/torchon pendant des années, une Maria intime, avec ses nombreuses fêlures, racontée par sa cousine qui l’aimait et l’admirait.

Maria Schneider est né en 1952 et décédée en 2011, elle a tourné 58 films, dont certains où elle ne faisait que de la figuration. Mais un seul l’a marquée au fer rouge, à 20 ans, le film sulfureux de Bertolucci avec une scène de viol ; cette scène, qui a été rajoutée au dernier moment en accord avec Marlon Brando, et dont Maria n’était pas informée « pour faire plus vrai » a détruit sa vie.

Toute sa vie, les média (même ceux qui se prétendent de qualité comme Libération qui osa publier une photo d’elle nue comme nécrologie) et le public l’ont réduite à un corps. Lorsqu’elle refusait de n’être définie que par sa nudité, les rôles lui échappaient.

Vanessa s’adresse à sa cousine et lui offre dans une belle déclaration d’admiration, d’amour mais aussi de honte ce qu’elle n’a pas pu ou su lui dire de son vivant.

J’ai découvert une Maria Schneider que les média n’ont jamais montrée que comme une actrice à la dérive. Vanessa nous montre ce qui peut conduire une jeune fille à se détruire, à ne plus pouvoir supporter son image.

Maria Schneider, qui se voulait et se croyait libre a été manipulée par les hommes dont elle aurait voulu être aimé : son père qui ne l’a jamais reconnue, Daniel Gélin, Bertolucci et le mythique Marlon Brando.

Le récit ancre la vie des deux cousines dans l’époque très agitée des années 70, synonymes de révolution sexuelle, d’excès, de recherche de liberté individuelle. L’émotion est là, grâce à ce tutoiement qui se joue de la mort, de la séparation, grâce aux souvenirs familiaux, à travers un style direct et épuré comme dans un dialogue en tête-à-tête









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Tu t'appelais Maria Schneider

Ce livre, émouvant, n'est pas, de l'aveu même de son auteure, une biographie de Maria Schneider. C'est l'histoire de la relation de Vanessa et de Maria, deux cousines, la première étant la cadette de 17 ans de la seconde et donc à peine née lorsque Maria tourna, à dix neuf ans, "Le dernier tango à Paris" de Bertolucci (sorti en 1972). Dans ce film, une scène de viol par sodomie (la fameuse scène "à la motte de beurre") fut imposée à Maria par Bertolucci et son partenaire, Marlon Brando (de trente ans son aîné), sans que celle-ci en soit informée au préalable. Cet épisode du tournage fut donc un traumatisme majeur dans la vie de Maria et marqua en quelque sorte son entrée dans la vie adulte. Presque totalement seule (son père, Daniel Gélin, fut longtemps absent, sa mère la rejeta à quinze ans, le foyer des parents de Vanessa étant l'un de ses seuls refuges) et donc non entourée elle ne sut pas qu'elle aurait pu s'opposer à la présence de cette scène au montage et sa carrière d'actrice, outre la femme, s'en trouva marquée à jamais : à la fois propulsée et brisée en l'espace de quelques jours ou semaines. A une avant-première elle croisa la non moins tragique Jean Seberg qui lui souhaita du courage pour la suite.

Vanessa n'a essentiellement connu de Maria que ses passages, quasiment toujours à la dérive (addiction grave à l'héroïne, s'ajoutant à l'alcool et aux cigarettes), à l'appartement de ses parents. Elle s'en rapprocha davantage, le temps réduisant l'emprise de la différence d'âge, dans la dernière partie de sa vie, Maria disparaissant des suites d'un cancer en 2011, à l'âge de 58 ans.

"J'aurai eu une belle vie", figura parmi les dernières paroles de Maria. Elles interloquèrent Vanessa qui avait essentiellement connu l'envers du décor en forme de naufrage de la vie de Maria. Par conséquent ce livre se construit et tient miraculeusement sur un manque, le manque de connaissance de ce qu'a vécu réellement Maria en ses moments plus heureux, lorsqu'elle n'éprouvait pas le besoin de chercher refuge auprès des quelques membres de sa famille qui lui restaient. Mais Vanessa est une journaliste talentueuse, qui s'arrange, en exploitant quelques articles de presse de l'époque et quelques bribes de souvenirs glânées de-ci de-là auprès de ceux qui l'avaient connue, pour faire en sorte que ce vide résonne du plein d'une vie errante aux quatre coins de la planète, pour revenir toujours à Paris.

Le livre se centrant sur la relation de Vanessa avec Maria est évidemment aussi un peu le récit de la vie de Vanessa, plus spécialement de son enfance dans les années 70 auprès de parents hippies écolos révolutionnaires d'origine bourgeoise, condition qui lui inspira bien plus de honte que d'admiration dans un monde évoluant vers le néo-conservatisme.

Le livre souligne aussi au passage à quel point Maria Schneider fut inaudible de son vivant, alors qu'elle n'eut de cesse de dénoncer inlassablement l'horrible abus dont elle fut victime alors qu'elle était encore mineure, confirmant ainsi que la fameuse "libération sexuelle" des années 60-70 n'était guère qu'une licence conférée aux hommes de baiser sans s'embarrasser de manières ou d'un quelconque respect de leurs partenaires féminines. Ce ne fut que plusieurs années après sa mort qu'on commença à y prêter attention et que, un peu plus tard encore, le mouvement MeToo lui attira une compassion à laquelle elle n'eut jamais droit de son vivant.

La vie de Maria Schneider conservera sans doute toujous sa part de mystère mais l'hommage qui lui rend sa cousine, la rendant pleinement partie prenante du récit de leur relation en la tutoyant tout du long, est touchant et remarquablement en phase avec une époque où, plus que jamais, les femmes aspirent à être considérées comme des sujets plutôt que de simples objets sexuels. Et à cet égard il y aura toujours du boulot, particulièrement à gauche qui, s'agissant d'émancipation sociale, ne s'est jamais trop préoccupée de celle des femmes, la couverture - pathétique - par Libération du décès de Maria en 2011 en constituant encore une triste manifestation.

On croise au passage quelques personnages phares en ces années 70 : Bardot, l'amie fidèle, Delon, le "parrain" de cinéma, Bob Dylan, Patti Smith Nan Goldin et quelques autres...
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Tu t'appelais Maria Schneider

Mon avis sur cet ouvrage est, ma foi, assez mitigé. Au moment de le refermer, j’étais très satisfaite de ma lecture. Mais avec du recul, beaucoup d’éléments me sautent aux yeux, et me questionnent quant à la raison d’exister de ce roman.



Il faut insister sur le fait que le livre n’est pas une biographie de Maria Schneider. L’actrice y est évoquée au travers du regard de sa cousine Vanessa, à certaines époques de sa vie. Du coup, en refermant le livre, je n’ai pas eu la sensation de connaitre davantage Maria Schneider que via sa page Wikipedia… D’autant plus que ce sont les périodes les plus sombres de la vie de cette femme sur lesquels le livre se concentre, donnant quelques scènes assez voyeuristes qui, avec du recul, mettent mal à l’aise.



Le livre ne se prétend pas être un hommage, et il est normal que la part sombre de la personne évoquée apparaisse, mais j’aurais aimé un peu plus de personnalité dans la description de cette femme qui a été brisée par le cinéma, par le sexisme et la sexualisation, et a été violemment agressée sur son premier vrai tournage. Et surtout, il laisse planer un énorme blanc sur une très large partie de la vie de Maria Schneider, qui parait la partie la plus calme et la plus heureuse. C’est surtout cela qui m’a dérangé, que l’auteure se permette d’évoquer en détails le sordide et laisse peu de place à la lumière et à l’apaisement…



Le roman met clairement en avant la sexualisation de la femme qui était monnaie courante dans les années 70, et toute la mauvaise foi et la misogynie qui en a découlé. Alors que le féminisme est aujourd’hui une problématique centrale, voir ce qui a pu lui arriver il y a à peine une quarantaine d’années est ignoble et révoltant. Vanessa Schneider décrit par ailleurs fort bien le mode de pensées, les différences sociales et les changements sociétaux de ces années charnières, toujours avec ce petit oeil critique qui fait la spécificité et l’intérêt du genre biographique.



Même si j’ai apprécié le livre dans sa globalité, je dois avouer rester un peu sur ma faim concernant le traitement réservé à la vie de Maria Schneider. J’ai malheureusement l’impression qu’en n’évoquant que son destin brisé et ses années de turpitude à cause de l’agression dont elle a été victime, Vanessa Schneider laisse la vedette à cette fameuse scène du Dernier Tango…
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Tu t'appelais Maria Schneider

Émouvant récit-hommage à Maria Schneider, cette sulfureuse cousine de 15 ans son aînée que l'auteur idolâtrait dans son enfance.

Vanessa Schneider n'a pas écrit une biographie mais un témoignage à partir de ses souvenirs et de ce qu'elle a glané dans les médias de l'époque ou vu dans les films. C'est rédigé en courts chapitres virevoltants comme les bulles du champagne qu'aimait tant Maria.

L'auteur entremêle de manière pudique sa propre biographie avec l'histoire de Maria. Elle nous rappelle, du moins à ceux qui comme moi avaient 20 ans dans les années 1970, nos amis hippies, étudiants qui vivaient en communauté, refaisaient le monde en fumant des pétards, préparaient la révolution maoïste et élevaient leurs enfants de manière un peu décontractée.

Vanessa Schneider nous plonge dans l'univers si libertaire d'après 1968. Elle nous livre ses réflexions sur cette période où, malgré les mouvements féministes, si tout était permis pour certains, les femmes restaient souvent sous le joug des hommes, tout particulièrement dans le monde du show-biz.

Maria avait tout pour réussir, la beauté, le milieu social, les ouvertures dans le milieu du spectacle (protégée de Delon et Bardot) mais le manque d'amour et de repères dans son enfance et le Dernier Tango à Paris avec sa surmédiatisation et son scandale l'ont conduite dans la drogue et à tous les excès. C'est une femme de son époque qui a vécu libre mais à quel prix!

#TuT'appelaisMariaSchneider #NetGalleyFrance

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Le Pacte des Vierges

Le pacte des vierges est un roman inspiré d’un fait réel dans lequel 17 adolescentes américaines de quinze ans ont choisi de tomber enceinte en même temps. Vanessa Schneider a décidé d’imaginer quatre de ces filles pendant leur grossesse. Tour à tour, elles se confient à une romancière française que j’imagine très bien être l’auteure. Mais ce récit n’est pas un dialogue, nous avons uniquement les paroles des filles qui s’adressent à la journaliste/au lecteur. J’ai apprécié ce procédé qui est propice au ton de la confidence.



Je connaissais déjà un peu l’histoire mais sans plus car elle s’est déroulée en 2008 et je n’en garde pas beaucoup de souvenirs. J’étais curieuse de la lire, de comprendre ce fameux « pacte » et leurs motivations. Et, très vite, j’ai eu très mal au cœur. Au premier abord, cela est choquant, une grossesse à cet âge est rarement désirée ou alors il s’agit de cas isolés. Ces filles décident toutes de tomber enceinte et imaginent qu’elles pourront élever leurs enfants ensemble, en toute amitié. L’idée peut sembler insensé mais à vrai dire elle ne l’est pas tant que ça. Ce ne sont que des gamines particulièrement influençables et surtout avec un grand manque affectif. Vanessa Schneider soulève des problèmes importants. Parents alcooliques, parents en prison, parents qui abandonnent leurs enfants pour une vie meilleure, leurs portraits font frémir. Il y a aussi Sue, une fille dont les parents sont de fervents croyants et décident d’accepter la grossesse qui est « un choix de Dieu ». Et pourtant, on s’aperçoit vite qu’ils utilisent leur croyance à leur sauce « Dieu aimerait que nous élevions l’enfant comme le nôtre et que tu deviennes sa sœur » ou encore « J’espère que le père n’est ni noir ni asiatique, je ne suis pas raciste mais je ne crois pas aux mélanges, ce n’est pas naturel. ». Une famille bien médiocre malgré les apparences… J’ai aussi détesté la mère de Kylie qui lui a inculqué le culte de la beauté, l’obsession du paraître. Vanessa Schneider dénonce énormément de choses comme les injustices des services sociaux ou de la loi américaine en général qui ferme les yeux sur certaines choses très graves. Mais aussi, les problèmes de société en général comme la pauvreté, l’absence de soutien à l’école ou encore les concours de mini-miss…



Ce roman est vraiment difficile et je l’ai apprécié pour cela. J’ignore quelles liberté ont été prises dans ce roman par rapport à la vraie histoire mais je « comprends » mieux les raisons de ce pacte. Comment « bien » grandir quand on a été élevé seul ? Quand sa famille n’a pas été présente et ne le sera jamais pour nous ? Je ne le conçois pas, mais je comprends cette absence cruelle d’ambition, le fait que ces filles n’aient aucun repère ni perspective d’avenir. J’ai été très attristée par cette histoire et encore plus en les imaginant après, avec un enfant à charge et livrées à elle-même. Elles se sont condamnées à ne pas faire d’études, à devoir enchaîner les petits boulots pour survivre et probablement à rester dans cette vie de misère. J’espère sincèrement que cela ne se reproduira pas et je vous invite sincèrement à lire ce titre.
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Le jour où tu m'as quittée

Vanessa Schneider, journaliste au Monde, prend grand soin de Jeanne, comme si elle recollait une porcelaine brisée dans un déménagement, avec des phrases douces comme de la ouate. Elle y met la finesse et la sensibilité qu'elle déploie quand elle brosse le portrait psychologique d'un politique.
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Le Pacte des Vierges

Après avoir lu autant d'avis mitigés sur ce livre, j'ai beaucoup hésité à le lire, et finalement je l'ai lu d'une seule traite, et j'ai beaucoup aimé.



Lana, Sue, Cindy et Kylie font parties des 17 jeunes filles qui sont tombées enceintes en même temps. Rapidement, on se rend compte que meneuse de la bande est Lana, qui n'a même pas 15 ans. Je me suis très vite attachée aux filles, surtout à Lana et à Kylie, qui n'ont pas leur langue dans leur poche. Au fil de livre, les filles évoluent, elles perdent leurs illusions et réalisent qu'être mère n'est pas un jeu...



On peut se demander si ces grossesses désirées ne sont pas le fruit d'une enfance instable: elles ont toutes eu des parents à "problèmes" (prison, drogue, foyer...). C'est aussi l'occasion de se plonger dans l'Amérique profonde, où il ne se passe jamais rien, où tout le monde va à la paroisse et où les gens organisent des barbecues entre jardin. Gloucester est très clichée, c'est exactement comme ça que j'imagine la vie des petites villes Américaines, et c'est peut-être à cause de cet ennui qu'elles ont décidé de tomber enceintes, mais je n'y crois pas trop.



Seules les quatres jeunes filles parlent, la journaliste n'intervient jamais. Leurs propos sont retranscrits au mot près, ce qui nous permet de voir le caractère des filles. Excepté pour Cindy, on ne sait pas qui est le père de tous les bébés, même si plusieurs pistes nous sont données: je suis quasiment sûr que John est le père des bébés de Lana et Kylie, et de plusieurs autres filles. Et pour les autres, je pense à ce qu'il se passait dans la cabane... La fin m'a surprise, je ne m'y attendais pas, et ça m'a énormément émue.





Ce livre est une très bonne surprise, je regrette cependant que le "6 mois plus tard" ne se concentre que sur Kylie, j'aurai aimé savoir ce que sont devenue les autres filles, comment s'organisent l'éducation des enfants, si elles les élèvent plus ou moins ensemble (je ne pense pas), le lycée...
Lien : http://lectures2dahlia.blogs..
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Le Pacte des Vierges

Etats-Unis, Gloucester, 2008, dix-sept adolescentes sont enceintes en même temps. Les yeux se braquent sur ces lycéennes âgées de moins de seize ans. L’idée d’un accord est mise très vite en avant. Un peu comme les promesses qu’on scelle étant enfant. Des promesses souvent puériles et oubliées au fil du temps. Leur pacte lui est bien plus lourd de conséquences.



Elles sont quatre à se confier à une journaliste. Lana est la meneuse et vit avec une mère shootée aux médicaments du matin au soir. Cindy a un petit copain et a peur qu’il la quitte. Kilie est déjà une ancienne habituée des concours de Mini-Miss et sans grande surprise, sa mère est serveuse. Sue est la seule à avoir des parents très croyants. S'il y a eu un pacte, c'est que toutes ces adolescentes avaient un point commun avant leurs grossesses. Celui de vouloir que leur vie change. Des jeunes filles prêtes à tout et croyant que leur amitié sera toujours présente et plus forte que tout. Mais hélas pour moi dans ces quatre récits, les clichés se sont accumulés.



La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/12/vanessa-schneider-le-pacte-des-vierges.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Le Pacte des Vierges

Livre très court de cette rentrée littéraire, partant d'un fait divers tournant autour de la grossesse de pas moins de 17 jeunes filles dans le Massachusetts...Peu être un peu expéditif, ce roman m'a donné un peu froid dans le dos, le destin de ces filles est tragique, il n'y a pas de doute là-dessus...A côté de la plaque, en péril ou esseulée, ces filles ne semblent comprendre le changement dans leur vie...alors qu'elles ont à peine 16 ans...Dérangeant en ce qui me concerne, ce livre pousse malgré tout la réflexion sur les campagnes d'informations auprès des jeunes, sur la contraception...car vu les chiffres et les grossesses chez nos adolescents, peut-on vraiment dire que l'information est efficace ?
Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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Le Pacte des Vierges

Le livre est étiqueté "roman", pourtant tout est fait pour que nous ayons l'impression de lire un document, un témoignage. Quatre des jeunes filles prendront tour à tour la parole, interviewé par une romancière française, mère de trois enfants, dont le nom ne sera jamais révélé.

Ces quatre jeunes filles ont des caractères et une histoires personnelles très différentes, pourtant elles n'ont pas vraiment un ton ou un style très différent - faut-il y voir une uniformisation voulue par la forme témoignage ? A moins qu'il ne faille y voir une solidarisation par l'emploi d'un même discours.

Les trois filles font corps autour de leur leader, Lana. Au début, elles sont toutes décidées à ne rien révéler du tout, et surtout pas l'existence d'un pacte entre elles. Puis, petit à petit, les failles apparaissent, parce que leur situation devient difficile, parce que la grossesse, ce n'est pas du tout aussi joyeux que ce qu'elles pouvaient imaginer (les nausées, les envies pressentes, la prise de poids importante) et parce qu'elles comprennent que le bébé ne sera bientôt plus un fantasme, mais une réalité.

J'ai été frappé par l'indigence dont ces jeunes filles sont victimes. Indigences de soin, d'abord : l'une d'elles ne verra le médecin qu'une seule fois au cours de sa grossesse, parce qu'elle n'a pas d'assurance. Sa mère, qui cumule déjà trois emplois, fera des heures supplémentaires pour offrir à sa fille... une échographie. Il est aussi ahurissant de découvrir qu'elles n'ont pas accès à la contraception, et que leurs partenaires n'utilisent pas de préservatifs (trop chers ... et trop la honte d'aller en acheter). Indigence affective aussi. Même si ce n'est pas exprimé aussi crument, il est évident qu'elles ont cherché à se reconstruite une famille puisqu'elles-mêmes n'en avaient plus. Lana et Cyndie (les deux inséparables) veulent se prouver qu'elles peuvent être des bonnes mères en dépit du fait que les leurs sont absentes, réellement et virtuellement. Pour Kylie - comme Kylie Minogue, toute la famille est fan - la cause de son choix tient plutôt en la reproduction du schéma maternel (elle est très proche de sa mère) : elle n'a que dix-sept ans d'écart avec la sienne. Mis à part Cyndie, qui a la volonté de construire un avenir pour son fils, aucune d'entre elles n'a de père pour son enfant, juste un géniteur (qui risque gros, puisqu'elles sont mineures). Comment croire à l'importance du père quand le sien n'a rien trouvé de mieux que de partir le plus vite possible, ou de gâcher complètement votre vie ? Seule Sue semble faire exception, comme si cette grossesse était son ultime acte de rébellion contre une famille très catholique - pour ne pas dire extrémiste. Elle sera une des premières à rentrer dans le rang et acceptera sans doute la solution que lui proposent ses parents.

L'auteur elle-même reste dans l'ombre. A aucun moment, elle ne prend la parole dans le récit, nous pouvons juste deviner ses questions (ou ses réactions) d'après les propos des filles. Je pourrai dire qu'elle leur apporte une reconnaissance, là où d'autres ne cherchaient qu'à leur donner de la notoriété, ou à les transformer en symbole pour leur cause. Je dirai surtout qu'elle leur offre deux choses qui leur ont manqué : elle ne vient pas à elles avec un avis préconçu à leur sujet et elle les écoute, réellement.

Le pacte des vierges, plus qu'un témoignage sur l'Amérique profonde, montre le passage du statut d'enfants à celui de mère.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Tu t'appelais Maria Schneider

C'est un livre de la sélection de mon club de lecture.

je n'avais jamais entendu parlé du livre, ni de l'auteure, ni de Maria Schneider d'ailleurs.

Totale découverte donc. Pour commencer je n'ai même jamais vu le film qui la révéla : Dernier Tango à Paris.

Et d'ailleurs je n'ai jamais vu aucun des films dans lesquels elle a tourné.

Et je n'ai pas particulièrement été emballée par ce que j'ai lu. Rien de sensationnel : une cousine, bien plus jeune, raconte ce qu'elle sait de cette actrice, alors que de toute évidence, elle en sait peut.

C'est vite lu.

Ce sera peut être vite oublié.
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La fille de Deauville

De Vanessa Schneider, j’avais beaucoup apprécié le précédent livre, Tu t’appelais Maria Schneider, dans lequel elle expliquait combien le rôle que sa cousine avait tenu dans le célèbre film de Bertolucci, Le dernier tango à Paris, l’avait anéantie. J’avais été particulièrement sensible au regard à la fois intime et sociétal qu’elle posait sur l’histoire de cette femme. C’est ce qui m’a incitée à me plonger dans son nouveau récit consacré cette fois à Joëlle Aubron, l’une des quatre figures historiques du groupe terroriste Action directe.



Ici encore, Vanessa Schneider se tient au plus près de son personnage pour tenter d’en cerner les contours psychologiques et les ressorts qui l’ont poussée à rejoindre ce mouvement. Un engagement qui n’allait pas de soi, dans la mesure où Joëlle Aubron était issue d’une famille bourgeoise de Neuilly-sur-Seine.



Pour ce faire, l’auteure s’est appuyée sur quelques lectures mentionnées en fin d’ouvrage. Quatre ou cinq tout au plus, qui lui ont sans doute fourni la matière nécessaire à l’élaboration de son livre et qui confèrent à celui-ci une assise documentaire fiable. Pour autant, le terme de « roman » inscrit sur la couverture n’a rien de galvaudé, et il apparaît nettement que l’auteure s’est glissée dans les silences pour les combler par l’imagination : les pensées - y compris les plus secrètes -, les doutes, les convictions, les sentiments de Joëlle Aubron habitent le texte. Et pour donner à son récit plus d’épaisseur encore, Vanessa Schneider a appliqué le même traitement à un second personnage de son invention, un policier obnubilé par Action directe dont il pressent très vite la radicalisation et fasciné par la jeune terroriste. Cela lui permet à la fois d’apporter un autre point de vue et d’imprimer un rythme plus nerveux à son texte. Leurs histoires respectives se trouvent ainsi mêlées dans une étonnante trame fondant fiction et réalité.



Le style, fait de phrases courtes, simples, émaillé d’expressions familières et de mots d’argot empruntés à la langue courante, contribue quant à lui à rendre le récit très vivant et donne l’impression au lecteur d’être aux côtés des protagonistes.



Il en ressort un texte d’une grande fluidité se lisant comme un polar. Et s’il ne s’agit en aucun cas d’un ouvrage à vocation historique, il relate néanmoins les principales étapes de l’évolution d’Action directe et restitue l’esprit d’une époque. De ce point de vue, ce roman paru en mars dernier, m'apparaît beaucoup plus instructif que celui de Monica Sabolo, La vie clandestine, sorti pour la rentrée littéraire. Mais, malgré les apparences, là n'était pas son sujet, semble-t-il...



Quoi qu'il en soit, avec ce deuxième roman, la journaliste de presse écrite confirme avec talent son entrée en littérature.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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