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Citations de Vladimir Fédorovski (344)


Il faut comprendre le personnage d’Eltsine et le distinguer de son entourage. Il était l’émanation d’un conte populaire russe, Ivan le petit sot, mais doté d’un flair extraordinaire.
Après l’échec du putsch, il a posé comme incontournable la formule de ‘non-régression’ au système communiste. J’ignore s’il existait une alternative, dès lors que tout était nationalisé et qu’il n’y avait pas de classe moyenne. Mais Eltsine a commis l’erreur de ne pas préciser avec qui et comment il entendait dénationaliser.
On prétend fréquemment que la mafia a pris le pouvoir. C’est une contrevérité : elle n’a joué qu’un rôle d’appoint. Eltsine m’a confié qu’il n’avait eu d’autre choix que de conclure un pacte avec la nomenklatura, de l’acheter pour la tenir éloignée du pouvoir. Je ne le juge pas, bien que la corruption ait tué la Russie ; je ne sais s’il y avait une autre possibilité que d’entériner un tel accord et de garantir aux anciens politiques, aux hommes d’affaires et aux ex-barons rouges qu’ils deviendraient propriétaires de biens et de concessions immenses pour des sommes symboliques.
Quoi qu’il en soit, cette décision eut un coût politique terrible, dont le résultat, en 1999, fut l’arrivée d’un nouveau « sauveur », Vladimir Poutine, l’antithèse de la perestroïka !
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Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher.
Grigori RASPOUTINE
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Dans la foulée [de la chute du Mur de Berlin], les ministres des Affaires étrangères du pacte de Varsovie renoncent officiellement à la "doctrine Brejnev" selon laquelle chaque État membre —à commencer par l'URSS— peut intervenir chez ses voisins, afin de "défendre le socialisme". Les semaines suivantes, toutes les "démocraties populaires" disparaissent: en Tchécoslovaquie, en Bulgarie, en Roumanie enfin. Le 1er janvier 1990, il ne reste plus rien du glacis de 1945. L'URSS est revenue à la ligne Curzon. Ce recul géopolitique, sans aucune contrepartie de la part de l'Occident, ne sera jamais pardonné à Gorbatchev par l'opinion publique russe.
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Quand les Chinois ont décidé d'en finir avec le dirigisme total, ils ont laissé les patrons gérer leurs firmes, mais sous le contrôle du parti. Rien de tel en URSS. À peine votée la loi donnant l'indépendance financière aux chefs d'entreprise, ceux-ci transfèrent leurs fonds à l'étranger. Le marché s'écroule. Au cours des deux dernières années de pouvoir de Gorbatchev, 110 milliards de dollars sortent au grand jour de la Russie vers l'étranger. Ce sont ces mêmes nantis qui détiendront le pouvoir, dans les années 1990, sous Eltsine, et leur alliance avec ce dernier date bien de ce moment précis.
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Pour réaliser leur opération souterraine, Gorbatchev et Yakovlev croient —sans doute à tort— disposer d'un atout majeur: le soutien que l'Occident euro-américain et le Japon ne manqueront pas d'apporter à une "libéralisation irréversible du régime soviétique à la fin de la Guerre froide".
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Mais il expérimente ce qu'il en coûte d'être double, triple, déchiré. De penser une chose, d'en formuler une autre et d'agir différemment encore; de feindre de plier, tout en s'efforçant de préserver son identité.
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... Tsar de la terre de Russie, si tu entends le son du glas t'avertir que Grigori a été tué, sache cela : si ce sont tes parents qui ont préparé ma mort, alors aucun membre de ta famille, c'est-à-dire aucun de tes enfants ou de tes parents, ne survivra plus de deux ans. Ils seront tués par le peuple russe;
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En 1985, Vladimir Poutine fut envoyé à Moscou pour suivre une formation à l'Institut du Drapeau Rouge pour se préparer à se rendre à l'étranger. Son nom de code devient alors Platov, probablement en hommage au chef de guerre cosaque de l'époque napoléonienne.
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En Russie, les monarques peuvent devenir ermites, les fols en Christ gravir les marches les conduisant au trône et les écrivains, comme Tolstoï, prétendre au rôle de prophète. Si les frontières demeurent floues entre la religion, la littérature, la politique et l'érotisme, cette étonnante symbiose fut souvent éclairée à travers les siècles par la quête incessante de la spiritualité. En effet, une pareille terre, sous le froid du ciel du nord, éveille aisément le sentiment de l'inanité de la vie, inclinant l'âme à la recherche de la spiritualité, à la méditation intérieure, et souvent au mysticisme.
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Gorbatchev considère les combinés alignés sur son bureau. Il pense à une époque pas si ancienne où ces téléphones transmettaient jusqu'aux confins de l'Empire la voix du maître. Là-bas, très loin, la sonnerie vrillait le cœur d'un homme qui se croyait puissant, prince ou boyard, mais se découvrait après l'impérieux appel, simple sujet, serf, condamné en sursis, cadavre virtuel. Staline parlait peu, mais la moindre inflexion de sa voix valait ordre. Vie ou mort, paix ou guerre, promotion ou déchéance, grands travaux, déviation du cours des fleuves, fusées tirées vers la Lune, vers Vénus, nuages nucléaires, arasement de quartiers séculaires, dynamitages d'églises, tout était possible.
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Si l’arrivée au Kremlin de Mikhail Gorbatchev n’a rien changé à la vie matérielle de la population, la peur et l’idéologie, les deux piliers du système totalitaire, ont été détruits. Mais rien ne vient s’y substituer. Et c’est là la question majeure, car ces deux carcans cèdent la place à l’imprévisibilité et à l’instabilité propres aux périodes de transition. (…)
Par ailleurs, la question de l’économie n’avance pas. Le seul moyen de la circonvenir consisterait à associer les représentants influents de la nomenklatura à la libéralisation. (…) Gorbatchev ne parvient pas à proposer un tel pacte national – qu’il ne veut pas, d’ailleurs.
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Saint-Pétersbourg possède sans doute la plus célèbre école de ballet du monde, l’école de ballet Vaganova. Sa fondation remonte au XVIIIe siècle. À l’époque, Pierre le Grand s’était personnellement intéressé à la danse. En effet, ce grand tsar composait lui-même des ballets. Il y dansa et lança la mode de l’art chorégraphique à la Cour. L’infatigable souverain avait une passion pour les danses européennes au rythme rapide, obligeant ses compagnons à sautiller une bonne partie de la nuit : cela faisait partie de son programme d’« adaptation de la société russe à la civilisation ».
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Dostoievski décrivait ainsi les starets, ces vieux sages de l'orthodoxie en quête de : spiritualité absolue, qui vivaient en dehors de la hiérarchie ecclésisatique : "Celui qui prend la volonté d'autrui entre ses mains et le guide vers la lumière."
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Peut etre interessant a lire pour connaitre la Russie et ses dirigants le KGB mais on apprend ce qu ils veulent qu on qu on découvre .Le portrait de Poutine n est ni sombre ni clair. C est triste de voir um empire s écrouler..
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"Une révolution sans pelotons d'exécution n'a aucun sens" (Lénine)
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Le XXe siècle va apporter à l'ancien Empire russe des tourments et des tragédies sans nom, des morts par dizaine de millions, mais pourtant...
Pourtant, les grandes amours ne meurent jamais : nous les gardons toujours dans notre coeur, telle "la volupté des neiges" de la Russie immémoriale.
Comme l'a écrit la grande poétesse Anna Akhmatova dans "Première chanson" :

Toujours on nommera cela
Immortel amour.
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Le 15 juillet, il se sentit mieux, presque dispos. Il lui demanda une coupe de champagne et elle fit porter une bouteille dans sa chambre. Les fenêtres étaient ouvertes sur les sapins noirs du parc, les parterres de fleurs, les allées bien dessinées auxquelles il reprochait une grande absence de fantaisie, et de naturel. Il but sa coupe, puis il lui sourit et lui dit soudain, l'air un peu étonné : "Je meurs", et il rendit son dernier souffle.
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C'était d'une présence réelle qu'il avait besoin, c'était d'entendre une voix chaleureuse, un rire éclatant, de sentir autour de lui le mouvement et la vie, cette vie ardente qu'il aimait tant chez elle et qu'il sentait fuir de son corps et l'abandonner inexorablement, quinte de toux après quinte de toux, hémorragie après hémorragie.
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A gauche, à droite et derrière la maison, se dressaient les montagnes. Et, au-dessus d'elles, un ciel toujours sans nuages.
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Contigu au mur du jardin s'étendait un antique cimetière tartare, toujours vert, silencieux et désert, avec les pierres moussues de ses tombes abandonnées. les oiseaux pépiaient dans les branches des vieux acacias. Tchekov aimait à les écouter, tôt le matin, quand tout dormait encore et qu'assis près de la fenêtre de son bureau, il voyait les jardins en pente descendre vers la mer, et la mer elle-même, cernée par des maisons blanches s'étendant en gradins.
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