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Critiques de W. G. Sebald (109)
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De la destruction comme élément de l'histoire..

Petit livre dans lequel Sebald met en lumière différents exemples de comportements humains particulièrement édifiants. J'en retiens trois.

Le premier est l'acharnement des Britanniques à bombarder les villes allemandes et à provoquer des catastrophes épouvantables dont on a peu conscience en France alors que les bénéfices militaires en ont été très limités voire nuls. A la lecture du livre de Sebald, on en retire l'impression que la motivation principale des Britanniques était qu'il fallait bien faire voler des avions construits en grande quantité.

Le deuxième est le constat de pauvreté et de faible fiabilité des témoignages portant sur les horreurs vécues par les Allemands durant ces périodes de bombardement.

Enfin les éléments biographiques fournis à charge par Sebald sur son collègue écrivain Alfred Andersch sont une belle illustration de la faiblesse humaine. Sebald accuse Andersch d'avoir surtout été préoccupé au sortir de la guerre de soigner son image de résistant de l'intérieur et de gommer tout soupçon de compromission avec le régime nazi.
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Les Émigrants

Belle écriture fine et précise. D’où vient alors l'ennui qui vous gagne à mesure que l'on avance dans l'ouvrage ? Aucun des personnages ne semble fait de chair et incarné.On pense souvent à P. Roth,mais ici rien ne prends véritablement.
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Austerlitz

« Sebald, né en Bavière au moment même où Hambourg, Dresde, Cologne, Berlin s’abîmaient dans le feu, a remis sur le métier de nos consciences les interrogations traînantes mais jamais vraiment résolues sur ce moment de l’histoire allemande. Sebald était écrivain, c’est donc assez naturellement que son questionnement a pris des chemins proches de ceux qu’emprunta Dagerman. Mais sa réflexion se déploie bien après que les évènements ont eu lieu, c’est-à-dire dans un temps où l’on peut raisonnablement penser que la mémoire et la littérature ont pu officier. Dans une série de conférences prononcées en 1997 et réunies plus tard en un volume intitulé De la destruction comme élément de l’histoire naturelle (…), Sebald constate que non, la littérature est restée muette, ou quasiment, ce qui n’est pas sans signification. A l’exception, dit-il de deux romans : l’un, la Ville au-delà du fleuve de Hermann Kasack, publié en 1947, connaît aussitôt un grand succès en Allemagne et sonne étrangement vide, lu de ce côté-ci du Rhin soixante ans plus tard, même si ce vide est évidemment davantage le reflet de la glaciation profonde dans laquelle sont saisis les hommes et les lieux du livre que d’une vacuité de propos ; l’autre, Le Silence de l’Ange, de Heinrich Böll, a été écrit entre 1949 et 1951 mais publié seulement en 1992. Et, de fait, ce dernier se tient au plus près de la décomposition matérielle et humaine qui accable l’Allemagne et fait errer dans les ruines d’une ville sans nom deux êtres vidés de leur substance, sorte d’écho vaincu, éteint, des deux protagonistes du film de Douglas Sirk. Mais il n’a été publié que près de cinquante ans après avoir été écrit, et dix ans après la mort de son auteur. Le temps n’est pas encore passé explique sans doute en partie cette impression de vide qui sonne le roman de Kasack, celui qui est passé dans le silence et dans la peine, l’impression d’hébétude quasi ataraxique qui envahit le livre de Böll. Pareil retard de publication vaut pour un Voyage de Hans Gunther Adler, rédigé en 1950 péniblement publié en 1962 en Allemagne dans une indifférence de plomb, même s’il fut salué par Elias Canetti ou Heimito von Doderer, dont la force insolite et le constant décalage du regard sur les faits mit des années à s’imposer (la traduction française datant de 2011). Il n’est pire sourd… Il reste que le constat dressé par Sebald, qui a par ailleurs écrit une œuvre considérable sur la mémoire européenne dans sa langue natale mais depuis l’Angleterre où il vivait, est sans appel :’(…) il semble que nous, Allemands, soyons devenus aujourd’hui un peuple étonnamment coupé de sa tradition et aveugle face à son histoire.(…) Et lorsque nous regardons en arrière, en particulier vers les années trente à cinquante, c’est toujours pour détourner les yeux de ce que nous voyons.’ Plus loin il ajoute : ‘Il m’apparaît que si les écrivains allemands de toute une génération ont été dans l’incapacité de rendre compte de ce qu’ils avaient vu et de l’inscrire dans notre mémoire, c’est, dans une large mesure, parce qu’ils étaient principalement soucieux de retoucher l’image qu’ils livreraient à la postérité.’ Fermez le ban. » Mathieu Riboulet, Les œuvres de miséricorde, 151 pages, Ed VERDIER 2012, pages 101-102
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Les Émigrants

Les Émigrants est ce qu'on peut appeler un livre transgenre. Ni vraiment roman, ni vraiment autobiographie, à la fois reportage, enquête, et témoignage. Les Émigrants, ce sont donc quatre récits de vie, ayant pour protagonistes des êtres déracinés, exilés, et en proie à un violent mal du pays. La quête de leur histoire et de leurs origines correspond en même temps au parcours personnel de l'auteur, qui met un point d'honneur à témoigner de la vie de ces personnes.



Tous, d'une façon ou d'une autre, ont eu un destin tragique.

En filigrane, c'est bien sûr le génocide juif qui se dessine, et la diaspora forcée qui en a découlé. En creux, c'est le propre déracinement de l'auteur que l'on peut lire. Les personnages, l'auteur inclus, semblent figés dans cet élan de départ, comme bloqués à un moment ou à un autre de l'histoire; paralysés par le silence forcé sur les raisons de cette émigration, ils semblent tous amputés d'une partie vitale d'eux-mêmes, et dépourvus du goût de vivre. Le titre, d'ailleurs, dit bien ce départ forcé: ils sont émigrants et non émigrés, parce qu'on les a forcés à quitter leur terre (même si les raisons ne sont jamais clairement ni crument évoquées, on sait pourquoi ils ont dû fuir).



Le style de Sebald, éminemment poétique et d'une grande finesse, rend le récit très prenant; on se retrouve incapable de décrocher, et secoué par tout un tas d'émotions très fortes. La souffrance que l'on sent dans le texte est violente, terrible, et effrayante. Mais jamais l'auteur ne se fait voyeuriste, se contentant de livrer par petites touches la douleur des déracinés. Les photos qui rythment le récit lui donnent un aspect encore plus réel - bien qu'on ne sache jamais si les personnages ont réellement existé - et donnent une dimension patrimoniale à ce texte. La traduction, enfin, est d'une grande qualité et le texte file sans aucune difficulté.



Sans être un coup de cœur, Les Émigrants est un texte émouvant, bouleversant, dont la seule difficulté réside dans le message qu'il véhicule. A lire, vraiment!
Lien : http://0z.fr/GYcg0
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Austerlitz

Parce que, même si je n'ai pas son érudition, sa démarche est celle dont je me sens le plus proche. Sa manière d'errer à travers livres et villes définit, de mon point de vue, assez bien la position de l'écrivain d'aujourd'hui. Dans la même démarche voir aussi La vitesse des choses de Fresan ou A la recherche du voile noir de Moody...
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Austerlitz

Le génie de W. G. Sebald, déjà salué de son vivant, se retrouve dans l’un de ses derniers romans : Austerlitz. Les thématiques du voyage et de la crise identitaire - chères à l’auteur - s’y retrouvent. Le narrateur - dont la ressemblance avec l’auteur est frappante - se fait le dépositaire de l’histoire d’Austerlitz, un émigré Juif à la recherche de ses origines. La force de ce roman réside dans le style alternant écriture de fiction et écriture scientifique, historienne. De fait, la quête dans le passé d’Austerlitz n’est pas seulement documentée et rattachée à l’Histoire, c’est aussi un témoignage de ses souffrances et de ses états d’âme. A la recherche de ses origines et du mot juste, Austerlitz est l’incarnation de l’écrivain-artisan sensible à la langue mais dont sa propre plume lui est devenue étrangère. Bien que la structure soit très travaillée avec des récits enchâssés, l’absence de découpage en chapitres oblige une lecture assidue de la part du lecteur, entraîné à son tour dans la quête d’Austerlitz. Dans une harmonie imitative, les phrases s'enchaînent d’une manière si fluide qu’elles épousent parfaitement le mouvement des pensées des personnages, leurs nombreux déplacements ainsi que le flot continu des paroles d’Austerlitz. Voyage dans le temps, l’espace et l’esprit, Austerlitz est un récit bouleversant au nom des âmes déracinées, prises de vertiges face à la réminiscence de leur passé. Dès lors, il ne s’agit plus de connaître l’Histoire, mais son histoire.
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Austerlitz

Kolossal ennui, kolossale rigolade à la lecture des critiques.
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Les Émigrants

S’il est une œuvre hantée par la destruction et ses fantômes, c’est sûrement celle de W. G. Sebald, qui restitue avec une rare puissance le souvenir des disparus. Ses livres sont autant d’objets inclassables, mêlant montage de textes et d’images, véritables révélateurs d’une mémoire oubliée.

Les Emigrants est à la fois le récit et le fruit de cette saisissante machine à explorer le temps. A partir de traces minutieusement recueillies, l’écrivain raconte le destin de quatre personnages marqués par l’exil et la disparition. La matière de cette reconstruction, ce sont les témoignages, les images et les lieux, qui forment peu à peu la carte sensible de ces vies déracinées. Ces histoires singulières sont tissées de souffrances, de déchirements, de silences. En donnant une voix à ces hommes jetés à travers l’Europe, Les Emigrants télescope les époques comme les territoires, et résonne particulièrement aujourd’hui.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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Les Anneaux de Saturne

Epoustouflant. Ce récit est proprement inclassable mais se lit avec beaucoup d'intérêt. Tout en apparentes digressions qui finissent par former un réseau de sens et de sujets, la base en est une randonnée de quelques jours faite par Sebald le long de la côte sud-est de l'angleterre vers 1990. A partir de là, ce récit extrêmement érudit, profondément marqué par la fugacité de toute chose, l'histoire, la mort, évolue vers des considérations universelles, dont on ne peut que ressentir la vérité. Et évidemment, en plus, c'est superbement écrit (et traduit de l'allemand).
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Campo Santo

Dans ce recueil de courtes proses qui prennent le prétexte d'un séjour en Corse, d'articles critiques limpides, le talent de Sebald se diffuse avec son habituel charme mélancolique. Loin de constituer des fonds de tiroirs, Sebald continue ici sa réflexion sur la mémoire et ses revenants.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Les Anneaux de Saturne

On dit que Sebald est un auteur difficile. Sans doute, mais son écriture par fragments qui coule comme un long fleuve tranquille me convient parfaitement, moi qui n'ai pas le temps de lire, débordée par mes obligations maternelles. En apparence décousus, les petits récits de Sebald s'enchainent au fil de la marche du narrateur, pour finalement constituer une trame particulièrement travaillée, avec ses temps forts (la partie VII notamment), ses digressions qui ne surviennent jamais au hasard, et ses illustrations qui forment une ponctuation originale.

Bel objet, je regrette simplement que certaines citations n'aient pas été traduites en note: si je comprends sans peine l'anglais, celles en néerlandais m'ont donné plus de peine... Un choix de l'auteur peut-être? (ça va pas arranger sa réputation en tout cas -_-)
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Austerlitz

C'est un récit difficile. Sans doute dû au style souvent indirect : des phrases longues délivrant plusieurs informations à la fois. Deux mots ont surgi de mon esprit : mathématique et liquide. On y parle d'architecture. Il est beaucoup question de la ville et des gares ferroviaires. La ville scellées par son passé, une sorte de labyrinthe de la mémoire, avec ses cimetières. A l'opposé, la gare. On y arrive et on y part. Deux mondes qui se heurtent : la mémoire et le temps au mouvement et à l'infini. C'est comme une pulsation. L'auteur utilise la langue comme signe et mystère. Elle témoigne. Des photographies sont dispersées afin d'apporter un gage d'authenticité à la quête identitaire de ce prénommé Austerlitz, homme déraciné.
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Austerlitz

Jacques Austerlitz est un homme à qui ses origines, son histoire de famille, ses racines, ont été ôtées, et qui un jour ne peut faire autrement que partir à leur recherche. Il va découvrir l’histoire tragique de ses parents, comprendre comment il fût un jour un autre par la volonté de ses parents adoptifs. Et retrouver comme miraculeusement intacts les souvenirs de sa petite enfance. Et en même temps reconstituer l’Histoire du continent qui est le nôtre.

J’éprouve un sentiment mélangé à cette lecture. C’est incontestablement un très grand livre, sensible et poignant, d’autant plus qu’il évite les facilités, les bons sentiments faciles, qu’il ne condamne ni ne juge, mais se contente de montrer, ce qui est en fin de compte beaucoup plus fort. Jacques Austerlitz ne se plaint, il se contente de dire les choses telles qu’il les vit, sa souffrance n’apparaît que par des symptômes quasi médicaux, et par ce besoin de savoir, de rechercher, quasi obsessionnel qui le possède à tel ou tel moment et qui l’oblige à tous ces déplacements qui lui permettent de recueillir des éléments d’information. Raconter une historie tragique avec dignité et sans pathos et sans vouloir faire couler des larmes, est suffisamment rare pour être une très grande qualité.

Ce qui m’a toutefois posé problème dans cette lecture, c’est l’écriture de l’auteur. Pas sont style à proprement parlé, pas ses mots, qui sont superbes, mais le rythme, la respiration du texte. Pas mal de longues phrases et surtout la quasi absence de paragraphe, ont quasiment provoqué à certains moment un sentiment d’asphyxie, impossible de savoir où arrêter la lecture, et cette prose forte ne permet pas à mon sens une lecture de plusieurs heures car sa densité exige une grande concentration. Et donc j’ai par moment décroché, pas vraiment réussi à intégrer certains passages. J’ai tout de même mieux apprécié la deuxième partie du livre, à partir du voyage à Prague, à partir de là j’ai d’une certaine façon réussi à trouver mon rythme, et j’ai d’avantage était aspiré par le texte.

Je ne regrette absolument pas d’avoir fait cette lecture, même si elle m’a demandé un effort appréciable, et je suis pas sûre d’avoir complètement intégré tout ce que j’ai lu, et je ne me sens pas prête dans l’immédiat à reprendre ce livre.

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Les Anneaux de Saturne

Un second contact en forme de confirmation avec l'oeuvre de Sebald, qui signe ici une oeuvre somme, foisonnante et étourdissante. Rembrandt, Chateaubriand, Conrad, l'histoire troublée des Balkans et bien d'autres trésors sont convoqués à un fascinant kaléidoscope qui laisse le lecteur pantois par son érudition, sa réflexion et sa profondeur générosité. J'ai souvent conseillé ici quelques auteurs, mais je souhaite ardemment, au regard du bonheur ressenti, vous faire découvrir cet auteur et sa prose, tout simplement parce que son oeuvre est basée sur le partage et qu'il est bon de transmettre ce qui vous a un jour ému.
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Les Anneaux de Saturne

Lourd, lourd, lourd ... comme le marteau du "Hareng saur" de Charles Cros.
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Les Émigrants

Un livre émouvant et poétique sur la difficulté de l'exil.

Il évoque le destin de 4 déracinés, ayant réellement existé, qui ne se remettront jamais de leur expatriation : Dr Henry SELWYN, Paul BEREYTER, Ambros ADELWARTH, Max FERBER.

Ce livre est rendu encore plus vivant et émouvant par l'ajout de nombreuses photographies.
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Austerlitz

J'ai lu cet ouvrage éponyme après avoir vu le spectacle "Austerlitz" de Gaëlle Bourges. Je savais qu'elle n'en avait pas fait une adaptation, mais repris une certaine forme, un parcours oblique, un puzzle étrange, des associations obscures. On trouve dans ce livre une écriture très belle, de magnifiques passages, mais aussi un ensemble difficile à appréhender dans un premier temps. La lecture est hypnotique, erratique.
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De la destruction comme élément de l'histoire..

DE LA DESTRUCTION comme élément de l’histoire naturelle de W G SEBALD

J’avais noté le nom de cet auteur suite à un retour qui m’avait intrigué et j’ai choisi cet essai car le sujet est très peu abordé, voire évité sciemment et on comprend vite pourquoi. Vers la fin de la seconde guerre mondiale les alliés vont faire des raids en Allemagne détruisant plus d’une centaine de villes et tuant plusieurs centaines de milliers de civils. Sebald s’interroge et récuse le sentiment de culpabilité des intellectuels allemands pour lesquels le sujet est absolument tabou.

Dans cet essai, il y a la reproduction d’une conférence que Sebald a donné en 1997 ainsi qu’un texte assassin sur Andersch, père fondateur de la nouvelle littérature allemande après guerre et que Sebald accuse de lâcheté.

Depuis cet épisode il y a eu l’Irak et la Yougoslavie entre autres qui ont subi le même sort sur leur population civile et les questions que pose Sebald me semblent aujourd’hui encore très pertinentes.

Bien que je sois très loin de mes lectures habituelles, ce court essai m’a passionné.
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Austerlitz

Étrange ouvrage que cet Austerlitz à la fois fascinant et oppressant. Sebald met en scène un personnage énigmatique qui croise régulièrement la route du narrateur à qui il fait partager son immense culture et ses souvenirs. La forme est tout à fait inhabituelle; phrases sans fin, sans paragraphes ni alinéas dans lesquelles l'auteur joue de ce suspense que la langue allemande favorise en permettant de toujours repousser le verbe, laissant ainsi planer un doute sur le sens même de la narration. Ce flux logorrhéique n'est interrompu que par des photos, des bribes qui aident à construire le souvenir, à faire émerger les moments de vie aux côtés de faits qui semblent non triés. De cette reconstruction minutieuse de la mémoire finit par émerger une vérité, un drame, une histoire à la fois singulière et universelle.
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Les Émigrants

A la croisée du roman et de l'enquête documentaire, Sebald évoque le destin (parfois tragique) de quatre personnes qui ont marqué sa vie, à différents moments de celle-ci. C'est aussi un rapport d'enquête qui se mélange au carnet de voyage. Du gardien d'immeuble à l'instituteur, en passant par le grand oncle mystérieux, l'auteur se souvient et retranscrit ses mémoires pour redonner corps à ces personnages oubliés qui ont tous en commun d'être juifs d'origine allemande et d'avoir fuit le nazisme dans les années 30.

Le texte est agrémenté de photos de personnes, d'objets ou de lieux qui marquent le récit et le rendent évocateur.

Chacune des histoires m'a touché et l'écriture est d'une grande maîtrise, mais parfois, face à tant de détails, mon esprit s'est échappé et j'ai eu du mal à me raccrocher aux flots de souvenirs, de personnages et d'histoires qui composent certains récits.
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