Découvrir

Ce récit autobiographique est tellement bouleversant que j'ai eu du mal à en sortir. L'auteure, tour à tour Helena, Lena ou Hell, m'a fait vivre une expérience intense en m'entrouvrant la porte de son journal intime.

Elle y raconte sa descente aux enfers : drogue, alcool, anorexie, scarification, …et parle d'un amour perdu et de l'amour d'un ange protecteur qui a croisé sa route.

L'auteure transcende toutes les horreurs qu'elle a vécues par des mots d'une honnêteté et d'une vérité glaçantes. Sa plume, poétique et belle, sublime ce récit sombre et poignant.

En publiant ce roman, l'auteure a souhaité laisser une grande partie de ce passé tourmenté derrière elle. J'espère qu'elle a trouvé la lumière et l'amour qu'elle mérite dans ce monde où elle ne se sent pas vraiment à sa place.

🧡 Nous sommes ici dans une romance contemporaine paranormale car notre protagoniste principale, Florence a la particularité de voir les fantômes. Cette dernière est une ‘prête-plume’, elle écrit anonymement des romances pour une auteure célèbre. Néanmoins suite à une déception amoureuse Florence ne croit plus en l’amour et peine à terminer son dernier livre. Elle rencontre alors son nouvel éditeur -très sexy- mais qui ne lui laisse aucun délai supplémentaire.

Suite à un évènement familial, elle va devoir se rendre dans sa famille et quelle ne sera pas sa surprise d’y découvrir également le fantôme de son éditeur.

🧡 J’ai adoré ce livre qui aborde des thèmes de deuil, de liens familiaux et de quête de l’amour avec un grand A.

🐦‍⬛ Le personnage de Florence est fort et ses luttes internes sont touchantes. Elle fera un parcours de découverte de soi et d’acceptation le tout dans une dynamique familiale emplie de chaleur mais aussi de conflits. Les membres de sa famille sont tout aussi attachants les uns que les autres. Ben est un parfait book boyfriend et j’ai aimé qu’un homme soit fan de romances.

🧡 Ce livre est clairement une ôde aux romances. La relation entre Florence et Ben rappelle que l’amour transcende les frontières. C’est une célébration des deuxième chance et de la beauté trouvée dans les moments ordinaires de la vie. Le tout supporté par une écriture lyrique et immersive. C’était tres émouvant.

𝙎𝙞 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙫𝙤𝙪𝙡𝙚𝙯 𝙪𝙣 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙚 𝙤ù 𝙡’𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧, 𝙡’𝙚𝙨𝙥𝙤𝙞𝙧 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙧é𝙙𝙚𝙢𝙥𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙨’𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙡𝙖𝙘𝙚𝙣𝙩 𝙖𝙡𝙤𝙧𝙨 𝙡𝙞𝙨𝙚𝙯 𝙡𝙚 !

ℒ𝒆𝓼 𝒇𝓲𝓵𝓵𝒆𝓼 𝓭𝓾 𝓭𝓸𝓬𝓽𝒆𝓾𝓻 ℳ𝓪𝓻𝓬𝓱 𝓼𝒆 𝓶𝓪𝓻𝓲𝒆𝓷𝓽

En Mai 2022, j'ai découvert véritablement la lecture. Avant ça, je lisais peu, et pas des livres de grande qualité.
Ce qui m'a faits un déclic, c'est le tome 1 de "Les quatre filles du Dr March" que j'avais dévoré en 3 jours. Après ça, je n'ai plus arrêté : Les filles du samouraï, Le Pays des contes, Anne de Green Gables...
Sans oublier, bien sûr, la suite des aventures des mes 4 sœurs favorites !
J'ai encore plus d'affection pour ce tome que pour le premier.
C'est le premier livre qui m'a émue, fait rire, attrister.
Le premier livre pour lequel je me suis levée à 5 heure du matin.
Le premier livre dont j'ai parlé à tout le monde.
Le premier qui m'a fait ressentir quelque chose d'aussi fort.
C'est un roman que je n'oublierais jamais.

Il m’arrive d’avoir des fulgurations pour des albums ou des livres de Actes Sud Jeunesse qui est pour moi une référence pour proposer des lectures au petits petits et aux petits moyens et grands et à toutes les petites !

La vie mystérieuse des rats, avec un mignon rat avec brosse à dents et dentifrice, en couverture est trop chouette. La couverture à fait son travail : Définir la publication et attirer le lecteur.

L’amour pour cet album se confirme, page après page.

Ce documentaire nous raconte en mots et images la mystérieuse vie des rats, craints, maudits, ignorés ou vénérés selon les époques et les civilisations.

Nous retrouvons, et dans mon cas, j’ai redécouvert, les contes et mythes qui ont des rats comme protagonistes.

L’écriture est soignée et parfaite pour toucher les enfants.

J’ai vu une petite le lire d’une traite et c’est un plaisir !

Les images complètent le charme de l’album. Les illustrations me plaisent vraiment beaucoup et aident à visualiser le rôle et les capacités particulières des rats !

Un album à lire et à garder et regarder.

Offrez le sans modération et W les rats
Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..

Lecture terminée !

Une tueuse de Dieux (déicide), un ancien chevalier et une jeune noble vont être réunis. Et si cette rencontre n'était pas le fruit du hasard ?

On suit les péripéties de ces trois personnages qui ont chacune un but différent pour se rendre dans la ville interdite, les dieux en quête de soutien pour revenir à la vie feraient tout pour semer le trouble chez nos aventuriers.

Au-delà de leur quête, des liens se tissent entre eux et leurs visions initiales se modifient. Si tout ce qu'ils croyaient, n'étaient finalement qu'une pièce mise en place dans un échiquier dans lequel ils ne sont que les pions.

Cette fantasy, mêlant quêtes, aventures et légendes se lit facilement. La plume est accessible, avec des mots simples. Un bon moment de lecture qui a mis un peu de temps à me faire entrer dans l'histoire.

En 2006, Siri Hustvedt prononce un discours en mémoire de son père, événement pendant lequel elle se met à trembler de manière inexplicable. L'auteur nous embarque alors dans sa quête pour résoudre ce phénomène récurrent, se penchant sur diverses sources plausibles: psychologie, psychanalyse, neurologie, psychiatrie. Sur cette route, on croise Freud, Charcot, Merleau-Ponty ou Winnicott... C'est intéressant et bien écrit (S. Hustvedt est avant tout romancière !) Mais, à l'instar d'autres Babelnautes, j'ai été quelquefois perdu par l'auteur car je n'ai pas toujours compris où elle voulait en venir. En effet, elle va assez loin dans son exploration, au risque de dévier un peu de sa quête.
La Femme qui tremble, c'est à mon sens un livre sur le deuil. Deuil du père, deuil de son corps, deuil de sa santé psychique.Si l'on ne perd pas cet aspect de vue, c'est un bon livre avec de nombreux passages intéressants sur lesquels on pourra revenir plus tard.

Dire vrai n'est pas un ouvrage comme les autres: ce n'est pas un roman, ce n'est pas un journal, ce n'est pas un essai sur l'emprise ou l'abus de jeune fille.
Il se rapproche le plus d'un témoignage mais il a la particularité de raconter une histoire, celle d'isild le Besco, la sienne telle qu'elle la voit aujourd'hui. J'ai lu d'une traite ce livre, happée par le récit.
Il y a un mélange de chronologie, de faits, de souvenirs racontés avec son ressenti, parfois on entend la petite fille qui a souffert.
Ce n'est pas un procès ni une attaque en règle mais l'autrice déballe beaucoup de choses. On est pas dans le sensationnel, l'objectif est de dire, nommer les choses telles qu'elles sont. On le ressent comme son besoin.
Chaque chapitre est titré d'une définition qui retrace son cheminement personnel.

Ce témoignage est édifiant, malheureusement banal, mêlant maltraitance, défaillance parentale, abus de confiance, agression sexuelle, viol et emprise.
Isild le Besco propose des réflexions intéressantes sur notre société, la place des victimes dans la justice, les conséquences pour les femmes. Les derniers chapitres sont de ce point de vue intéressant et suscitent des questionnements sociétaux.

Cependant, j'ai des réserves sur l'objet littéraire. le style est simple, les enchainements ne sont pas toujours fluides, il y a des ruptures dans le récit, avec l'impression qu'il manque des morceaux de l'histoire.
L'éditeur a laissé passer pas mal de typo, j'ai eu le sentiment d'une édition vite fait bien fait.

Sur le fond c'est intéressant, saisissant, le témoignage est vif et courageux et Isild le Besco a souhaité apporter sa pierre à l'édifice contre les violences faites aux femmes dans le cinéma. Pour la forme, ce n'est pas de la grande écriture.

Un titre étonnant, une musique ensorcelante, des universitaires passionnés, une quête dangereuse, un compositeur remarquable, des interprètes virtuoses, des artisans d’exception, et voilà un roman passionnant que j’ai dévoré d’un seul tenant!

Le compositeur c’est Scarlatti, connu pour ses sonates d’une fantastique créativité, les interprètes sont des solistes internationalement connus, capables de moments de grâce inégalés, et la quête est celle d’une partition inconnue qui pourrait être authentique et serait la légendaire 556 ème sonate de Scarlatti, celle dont rêvent tous les spécialistes. C’est Grégoire, un ébéniste talentueux, qui la découvre dans l’étui d’un très vieux violoncelle dont il restaure la marqueterie et la doublure ; il la montre aussitôt à son associé, Giancarlo, luthier renommé. Ils vont alors la faire déchiffrer à Manig Terzian, une claveciniste mondialement connue, spécialisée dans l’oeuvre de Scarlatti qui va se passionner pour cette sonate époustouflante dans laquelle elle voit l’opportunité de constituer l’apothéose de sa carrière. Mais Giancarlo est criblé de dettes de jeu, et lui aussi y voit la possibilité de se sortir de cet état calamiteux. C’est alors que la partition disparait, et s’ensuit une quête effrénée pour la retrouver qui va précipiter tous les personnages dans une obsession folle. En effet, un universitaire peu scrupuleux ayant eu vent de l’affaire se mêle à son tour de cette recherche tandis qu’un très riche collectionneur désenchanté se lance à son tour dans l’enquête ! Le milieu des virtuoses, des concertistes, des artisans d’art que sont les luthiers et les ébénistes est un petit monde où les rumeurs vont bon train de même que l’envie des universitaires de surpasser les collègues en s’arrogeant la primeur de la découverte d’un inédit.

Advertisements

REPORT THIS ADPRIVACY
Hélène Gestern nous livre ici un roman choral où chaque protagoniste s’exprimant à son tour fait progresser l’enquête, baladant le lecteur d’un personnage attachant à un autre plus antipathique, sans que jamais se devine l’identité de celui ou celle qui rythme les étapes en nous laissant comprendre qu’il s’agit d’une vengeance savamment orchestrée.

Une écriture éblouissante, une maîtrise virtuose de ce monde de la musique classique, des instruments légendaires, un art consommé de l’intrigue, une analyse sensible et puissante des états d’âme de chacun des personnages qui nous les rend si vivants, tout concourt à faire de ce roman un très grand bonheur de lecture.

Lien : https://camusdiffusion.wordp..

C’est un livre qui m’est arrivé par hasard et parfois il fait bien les choses. Une bonne aventure à travers l’Amérique en pleine conquête. Les histoires d’espionnage passent au second plan. On s’intéresse plus aux personnages, à leur mode de vie et au choc des cultures. Le héros central est un peu naïf mais c’est ce qui le rend sympathique. C’est un roman qui se lit tout seul.

Une plongée abyssale dans l'horreur et l'insoutenable. Le lecteur est happé des les premieres lignes de ce roman. L'écriture de l'auteur permet l'impensable, apprécier lire l'indicible et l'insoutenable. Premier roman de cet auteur, il me tarde d'en découvrir d'autres.

Tricia et Ethan, jeunes mariés, recherchent la maison de leur rêve. Lors de la visite d’un manoir ayant appartenu à Adrienne Hale, psychiatre renommé disparu il y a quelques années, ils se retrouvent coincés dans la demeure car une violente tempête fait rage.

Tricia se sent mal à l’aise dans cette maison alors qu’Ethan envisage déjà de l’acheter pour y vivre.
Très vite, la curiosité maladive de Tricia va la pousser à fouiller cette maison et elle va découvrir une pièce secrète où est enfermé des centaines de cassettes sur lesquels le docteur Hale enregistrait ses entretiens avec ses patients.

Tricia doute fort que la police ait eu connaissance de cette pièce et sa curiosité va la pousser à écouter certaines cassettes pour, peut-être, découvrir ce qui est arrivé au docteur Hale.

Mais cette révélation pourrait bien bouleverser à jamais leurs existences…
*****
Ce thriller psychologique est diabolique, que dis-je ? Machiavélique même !

Dés le début on est totalement entrainé dans cette histoire où la tension est palpable du début à la fin. Les pages défilent et les secrets se dévoilent un à un pour laisser exploser un final grandiose !!!

D’une écriture fluide et puissante, l’auteur nous plonge dans une intrigue dingue qui nous tiendra en haleine jusqu’au dernier mot

Il y a juste un élément phare de l’intrigue qui m’a paru un peu « gros ». Mais ça n’enlève en rien la qualité du roman et son côté totalement addictif.

Un roman que je vous conseille de découvrir si vous aimez les thrillers psychologiques.

On le sait mais elle ne le sait pas, ou alors le sait-elle que trop bien. La difficile question de l'emprise psychologique, des pervers narcissiques est ici développée avec justesse et intelligence. On se laisse tres vite immerger dans ce quotidien de tortures.

Un des livres les plus poignants lus cette annee. Et pourtant jai deja un parcours de lecteur tres assidu de ses œuvres.
Zola est un auteur qui decrit si bien dans ce volume l'attachement maladif a la terre, sa vacuité, l'envie de posseder, quitte a commettre l'irréparable.
La vie etait rude et les relations familiales et rurales aussi a cette epoque.
Tres premonitoire de la crise agricole que l'on vit depuis l'ouverture du libre échange.
Les 50 premieres pages etaient deja symptomatiques de ce qui allait se derouler durant les 450 pages suivantes.
Ne jamais se deshabiller avant de mourir - et regler ses affaires par anticipation nest pas toujours chose aisée.

J’ai réussi à bien me mettre dedans mais j’ai rencontré un ventre mou au milieu du livre, puis la fin me laisse dubitatif même si l’intrigue en elle même est bien construite avec pas mal de rebondissements tout au long du livre.
Un bon thriller qui me laisse malheureusement un peu sur ma fin

Foenkinos ne me déçoit jamais. J’aime toujours autant sa plume et la manière donc sont ses livres. C’est court à lire et sans prise de tête. Ici j’ai beaucoup aimé la réalité avec laquelle était écrit les perso, enfin surtout Mathilde et la manière donc elle est écrite sans filtre et juste de façon à montrer les répercussions que peuvent avoir une rupture. Je me remet pas de la fin vraiment j’étais bouche bée même si je m’y attendais un peu.
Enfin bref tout ça pour dire que j’ai adoré !

Je viens tout juste de tourner la dernière page de cette belle brique (pas loin de 1000 pages quand même) mais sachez que chacune de ces pages est nécessaire, un régal à lire.

Je ne dirai rien sur le contenu de l'histoire vu qu'il s'agit d'un tome 2 mais si vous avez aimé le tome 1, vous adorez ce tome aussi. Il est tout aussi sombre, prenant et immersif. J'ai eu l'impression d'être dans ce monde où le jour s'est éteint, où les vampires sont terrifiants (vraiment loiiiin de la vision romantique qu'on a parfois d'eux) et j'ai tremblé aux côtés de notre (anti) héros Gabriel de Léon. Jay Kristoff est un auteur particulièrement sadique avec ses lecteurs et vraiment il ne nous épargne pas.

C'est brillamment construit, imprévisible, ce qui fait qu'on est totalement suspendu aux lèvres de notre narrateur dont on doute pourtant de la fiabilité.

L'histoire ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire et je n'ai aucune idée de comment tout cela va se terminer. Je sais juste que ça sera violent, que tous les personnages n'y survivront pas, qu'il y aura encore des trahisons et des combats d'une intensité de dingue.

Si vous aimez la fantasy adulte, lisez sans hésiter cette master class ! De mon côté, je vais compter les jours jusqu'à la sortie du dernier tome...

Véritable essai contre les religions, Voltaire y détaille toute l'histoire des religions et leur multiples incohérences ! Toute les religions sont visés et sont critiqués : la religion chrétienne, le polythéisme grecque..... On y remarque doc toute l'opinion de Voltaire sur les religions et même sur le principe même de religions !

En ce long week-end, je vais profiter pour partager avec vous mes dernières lectures. Aujourd'hui, je reviens sur Jefferson, le second volume. J'avais adoré le premier roman, et nous avions eu la chance de le voir mis en scène au théâtre l'an dernier. Clin d'œil, une fois de plus, à Nawhele, qui, partage cette même envie de découvrir les aventures de notre petit hérisson !

On retrouve Jefferson et ses amis, confrontés à une nouvelle intrigue. Simone, la lapine rencontrée dans le premier volume, est partie, laissant une lettre énigmatique à Gilbert, en lui demandant de s'occuper de sa maison. Très vite, Jefferson et Gilbert imaginent le pire : Simone est peut-être en danger...

Une thématique importante abordée ici, toujours sous l'axe de la jeunesse et de l'humour pour faire comprendre ces aspects aux plus jeunes. Une lecture des plus agréables aussi pour nous, adultes !

Ce livre est particulier, il est inclassable quant à son genre. Ce n'est pas un roman, il ne raconte pas une mais des histoires sous forme de souvenirs ou de réflexions de l'auteur. Il fait écho aux évènements de nos propres vies . Pas de rigidité, pas de trame.
C'est un recueil de textes qui peut se lire au hasard, dans le désordre et faire office de livre de chevet à ouvrir ou fermer au gré des moments, à lire à petites lapées savoureuses avec plaisir.
On y trouve de la nostalgie, de la profondeur et une certaine grâce dans une très belle écriture.

Voici le premier roman que je lis de Chloé Delaume et je ne suis pas déçue, en d'autres termes j'ai vraiment adoré ! Son style est unique, une écriture à la fois très poétique, et parfois crue, elle ne passe pas par 15 chemins pour dire les choses.

Le temps d'un trajet en train, Clotilde Mélisse (le double fictif de Chloé Delaume) décide de réfléchir à son histoire d'amour impossible avec un homme, de quoi remettre en question sa vie et de se remémorer ses souvenirs du passé. Ainsi elle cherche "à reconstituer un puzzle fait de fossiles et de désir conflit en éternel retour [...] qui mêle la poésie à l'amour absolu". Elle fait une autopsie de son cœur et se met à nue. On est bien loin de la figure audacieuse et confiante qu'elle donne d'elle hors de ses livres, ici Clotilde se montrera vulnérable !

A commencer par le féminicide dont elle est témoin, son père tuant sa mère puis menaçant de la tuer avant qu'il ne se suicide. Elle parle alors de sa difficulté face à la résilience de cette société, face aux suicides, aux féminicides, certaines failles ne peuvent jamais se fermer et les victimes ne sont pas des héroïnes. Ces réflexions diverses sont profondes et sociétales... et cela fait du bien ! Elle met des mots sur ce que l'on pense sans retenue avec des mots simples. Pour preuve le chapitre sur la petite typologie du mâle hétérosexuel post #Metoo où j'ai admiré son absence de censure mentale pour écrire une telle chose. C'est vraiment un livre réconfortant en ce sens, qu'elle ne laisse pas le patriarcat lui créer une barrière mentale et la réfréner.

Elle met en avant aussi ses failles en amour, car on a beau prôner le féminisme, l'indépendance, le célibat cela n’empêche pas de tomber follement amoureuse dans une relation qui ne mène nulle part. Elle explore ainsi sa relation impossible avec Guillaume dit le "Monstre", ses rêves de clairières et de falaises où s’épanouirait leur désir. Ces passages sont justes sublimes, si poétiques et oniriques ! A deux, Clotilde et le Monstre ont l'air de quitter leur enveloppe terrestre. L'écriture semble être à la mesure de l'intensité des sentiments de Clotilde.

J'ai adoré me plonger dans ce livre qui est une ode au pouvoir de l’écriture pour cicatriser les plaies et soigner son cœur. Je vais m'empresser de lire ces autres livres !