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EAN : 9782075172677
240 pages
Gallimard Jeunesse (05/01/2023)
3.75/5   30 notes
Résumé :
Patricia, une jeune fille, belle sans le savoir et assoiffée d'idéal, fait la rencontre de Julian, un écorché vif au charisme certain, dont le bras porte en tatouage une question sortie d'un texte de Blaise Cendrars.
Leur attirance, d'abord physique, les amène à se questionner sur leur place dans le monde.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a un petit moment que je ne m'étais pas aventurée du côté de la littérature jeunesse que je n'ai pourtant jamais dédaignée, que j'aime d'ailleurs beaucoup. Il est de la lecture comme d'une année: elle fonctionne par saisons. du moins, est-ce là la version élégante de cet état de fait. Ma meilleure amie, elle, écrirait plutôt que je fonctionne par lubies et que ces temps ci mes obsessions me conduisaient plus du côté de la littérature "blanche".

Quoiqu'il en soit, un trajet en train m'a permis de sortir de ma "pile à lire" ce beau roman si prometteur de Shaïne Cassim "Qu'est ce qu'on fout ici" acheté lors de sa sortie il y a plusieurs mois et jamais ouvert (!). J'ai pensé que ces 240 pages conviendraient tout à fait à mon Lyon-Marseille, additionné d'un TER. Bien m'en a pris car s'il a fallu compter aussi sur la première fin de soirée du séjour pour le terminer, je dois dire aussi qu'il m'a conquise au-delà de ce que j'en attendais et des propos (pourtant dithyrambique) du libraire qui m'a convaincue de l'adopter.

"Qu'est ce qu'on fout ici", placé sous la patronage et presque la protection poétique de Blaise Cendrars dont la prose égrène les vers et l'or est une histoire d'amour qui s'adresse aux adolescents mais qui ne déparerait pas tant que ça dans des rayonnages plus adultes.
Une histoire d'amour, oui.
Une romance non.
En tout cas, pas de mon point de vue pour qui la romance s'accompagne invariablement de ses litres de mièvrerie et de fils blanc cousus à gros points, de ses airs de comédie romantique teintée de grenadine.
Voilà, oui, ce qu'est pour moi la mièvrerie quand l'histoire d'amour, elle, est bien plus profonde, bien plus réaliste, plus douloureuse parfois mais souvent plus belle.
Si j'aime les histoires d'amour au cinéma et en littérature, c'est parce que selon moi, elles disent mieux que quiconque ce qui meut l'être humain, les élans du coeur, la passion, les peurs et que tout en parlant d'amour, elles dissèquent aussi raisons (culturelles, sociologiques) qui nous font aimer comme on aime et par delà à quel point, nous nous nourrissons de schémas, de croyances... Pour moi, c'est passionnant. Enfin, je ne puis mentir, si je les aime aussi ces histoires-là, c'est parce que mon âme de romantique, mon côté fleur bleue si peu assumé se régale des tourments, des émotions, des embrasements de tous ces amoureux, amants ou époux, magnifiques, qui ressentent la morsure de l'amour avec tant d'acuité.
Et si dans la vie, j'aime l'amour heureux, béat. Celui qui vous colle un sourire affreusement niais dès potron-minet parce que vous vous réveillez aux côtés de la personne que vous aimez le plus au monde, en littérature, j'aime l'amour tragique, douloureux. L'amour shakespearien, violent et absolu.
Avec "Qu'est ce qu'on fout ici", j'ai été servie, qui parle d'amour autant que de mal de vivre et d'un amour sublime comme n'en vivent sans doute que les êtres de fictions ou les adolescents.

D'un côté, il y a Patricia, sa voix rauque et sa solitude; son club de vélo et sa famille un peu fracassée.
De l'autre il y a Julian, charme ténébreux et britannique; Blaise Cendrars et la vague noire; une vie entre Londres et Saint-Etienne.
Entre eux, l'attirance est fulgurante, physique et l'amour qui naît d'une force et d'une puissance inouïes.
Mais comment s'aimer quand on a si peu confiance en soi? Quand on a mal? Que le monde semble si limité? Quand on est si torturés? Quand on questionne sans fin sa place dans ce monde?
On s'aime pourtant, comme on se noie, à la folie, à la vie à la mort et même au-delà.
On s'aime en testant ses limites, en jouissant de l'instant présent.
On s'aime avec le besoin de sensation et la peur au creux du ventre.
On s'aime.

Le récit, rétrospectif, s'ouvre avec la voix de Patricia. Très vite, on comprend que l'histoire qui va nous être raconté est terminée, que Julian L a quitté.
La voix de son amoureux s'élève ensuite, puis celle -plus anecdotique- de Rosie, le "double" du jeune homme.
De ces trois voix naît "Qu'est ce qu'on fout ici" dans un style à la fois très moderne, mordant et incisif parsemé ça et là d'élans poétiques, d'éclats si poignants qu'on se sent les jambes en coton et le coeur brisé. L'écriture de Shaïne Cassim est magnifique: sensuelle, charnelle, intense. Envoûtante. Outre qu'elle convoque de belles références (Ernaux, Cendrars...), elle rend à merveille l'ombre et la lumière de cet amour immense et des tourments des personnages sans fard, sans tricherie. C'est à la fois cru et lumineux, fragile et intense. C'est surtout bouleversant.

On pourrait être un peu frustré de ne pas savoir ou comprendre pourquoi Julian décide de partir, de ne pas soigner ses blessures, mais c'est plus beau comme cela.
On pourrait reprocher à l'auteure cette distance qu'elle semble imposer entre ses protagonistes et les lecteurs, mais au fond, ça fait moins mal comme ça.
On pourrait reprocher sa dureté à ce texte, sa noirceur, son désespoir, mais ils sont raconté avec tant de profondeur et de clairvoyance surtout...
On pourrait pleurer de cet amour qui ne suffit pas, qui ne sauve pas de tout mais qui a dit que le monde n'était pas désenchanté? Et qui a dit qu'il n'y avait pas de beauté (déchirante) dans le désespoir?
On pourrait se cogner face aux thèmes abordés... Peut-être ne faut-il pas le conseiller à tout le monde, tout de suite...

"Qu'est ce qu'on fout ici", bon dieu, moi non plus, je n'en sais rien mais puisque nous y sommes, autant lire, autant aimer.
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Patricia Rosset est en classe préparatoire à Saint-Etienne, elle vit sa mère et sa grande soeur Aline vit en couple avec sa compagne Alix mais reste présente pour sa soeur, notamment depuis la mort de leur père l'année précédente. Après une rupture amoureuse avec un garçon navrant, Félix, elle rencontre Julian Mac Affrey, un jeune homme qui vit entre Saint-Etienne et Londres, il a une petite amie, Hanna, étudiante à Lyon. Patricia se défoule de son mal-être en pratiquant la randonnée cycliste dans un club ou elle est amie avec un vieil homme, Georges-Henri. Sa liaison amoureuse va la bouleverser davantage qu'elle n'aurait pu s'y attendre.

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Shaïne Cassim est née en 1966 à Tananarive à Madagascar et elle est arrivée en France à l'âge de sept ans. Après des études de lettres, elle est entrée dans le monde de l'édition. En 2006, Shaïne Cassim prend la direction de la collection Wiz chez Albin Michel, puis en 2016, elle rejoint Casterman.
Elle est aussi traductrice depuis l'anglais. Elle a d'abord traduit des romans pour la jeunesse mais aussi le Vice de la lecture d'Edith Wharton.
Elle publie depuis 1997 et nous lui devons Je voudrais être heureux en 1997, Achille aime Joséphine qui aime Paul (qui n'aime personne) puis le Charme fou des Émilie chez Hachette en 1998. Chez Grasset, elle publie ensuite Thomas, les cheveux rouges, Ne pas tout dire, Un jour, mon prince, Plus fort que moi, Lili dans la lune au début des années 2000. Nous la retrouvons ensuite à l'Ecole des loisirs avec Je ne suis pas Eugénie Grandet, Jolene, Une saison avec Jane-Esther, Camarades dans les années 2010. Shaïne Cassim nous a par ailleurs particulièrement marqué avec le roman Sa Seigneurie chez Flammarion dans la collection Tribal en 2010.

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Shaïne Cassim nous raconte deux fois la même histoire d'une rencontre amoureuse, tout d'abord vue par l'héroïne puis par le héros. Les mêmes événements sont décrits par l'une puis par l'autre, les deux soirées de fête, la nuit d'amour, la baignade dans la rivière, le week-end impromptu à Londres mais c'est surtout la plongée dans la dépression, l'addiction à l'alcool et aux psychotropes, les pensées suicidaires et l'attrait de la mort. Shaïne Cassim convoque de nombreuses références littéraires, tout d'abord à Blaise Cendrars évidemment mais aussi à Annie Ernaux, Emily Dickinson ou Virginia Woolf. Nous lisons donc un texte introspectif complexe qui explore les recoins de l'âme dans un dédale de réflexions philosophiques et poétiques. C'est une lecture exigeante.
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Pour commencer, un grand merci aux éditions Gallimard pour l'envoi de ce roman. J'avoue, j'ai eu un peu de mal à accrocher au livre, même si j'ai fini par apprécier la plume de Qu'est-ce qu'on fout ici et sa poésie.

Je me suis ennuyée durant la majorité du roman, du fait du manque de sous intrigue. En effet, tout tourne autour de la romance, et ce n'est pas mon genre de prédilection. J'aurais aimé avoir davantage de suspense, de pep's, si je puis dire.

La plume ne manque pourtant pas de finesse, loin de là ! Shaïne Cassim nous offre une belle oeuvre littéraire, avec beaucoup de références et de passages philosophiques. On y découvre la maturation d'un amour sensuel, innocent et fougeux. Les premiers émois de deux jeunes, mal dans leur peau et dans leur monde. Julian, en particulier, joue ici le rôle de celui qu'il faut guérir, sortir de l'eau. Sa passion pour Patricia va lui donner une raison de vivre, elle sera le soleil. Mais comme dans la vraie vie, l'histoire n'est pas toute rose et il y a parfois des nuages sombres, des vagues mortelles.

La fin a même su me mettre les larmes aux yeux ! Donc je dirais que c'est vraiment la fin qui est coup de poing, et qui touchera les coeurs, même les plus durs !

Mais en toute honnêteté, si vous êtes comme moi plutôt porté sur l'action et les aventures, reposez ce livre et ne le lisez pas, vous risquez d'être un peu déçu...
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La collection Scripto de Gallimard jeunesse fête ses 20 ans et je suis heureuse que ce soit l'occasion de découvrir la plume pleine de sensualité et de sensibilité de Shaïne Cassim. Ce roman n'est pas une histoire d'amour ordinaire mais plutôt celle d'une attirance irrésistible, aussi intense que douloureuse. le récit, rétrospectif, est d'abord raconté du point de vue de Patricia alors que Julian vient de la quitter ("C'est fini"). Pourquoi, étant donnée la connexion au-delà des mots qu'il y a entre eux? On ne le saura qu'à la toute fin.

Patricia revient sur les débuts de cette relation qu'elle a pressentie douloureuse dès leur rencontre. Douloureuse parce que pour elle, c'est "effrayant le pouvoir qu'il a sur moi". Entre Julian et elle existe "ce truc incandescent", cette fusion "qui me bouleversait et me terrifiait à la fois" car la dépendance à l'autre engendre une forme de souffrance. Incertitude quant à la réciprocité des sentiments, sensation de manque quand l'on est séparés, peur d'être abandonné·e. Alors Patricia lutte contre l'attirance, puis refuse de former un couple officiel -en vain.

Quand on bascule du côté de Julian, on a la confirmation qu'il est aussi épris qu'elle, "décontenancé et charmé à la fois". On comprend aussi mieux les crises qui le traversent, ce qu'il appelle "la vague noire" ("fucking black wave"), "un truc royal qui cumule des hallucinations et une violente migraine".
Enfin on aura la version de Rosie, l'amie de Julian et témoin de cet amour torturé hors du commun. J'ai trouvé que cette partie n'apportait pas grand chose à l'histoire, même si Rosie en est un personnage important ("C'est mon double").

Je n'ai pas compris pourquoi Julian refusait de se faire soigner mais peu importe. L'autrice a su m'embarquer par son style si particulier, intense et éthéré à la fois, au travers de personnages forts qui s'interrogent sur eux-mêmes et leur (non) rapport au monde. C'était un moment de lecture un peu étrange, bouleversant et hors du temps, un amour fort d'adolescents mais raconté avec les mots de la maturité. Une histoire de résilience comme en est jalonnée la jeunesse, cette époque de la vie où chaque événement, y compris malheureux, contribue à construire l'adulte à venir.
Lien : https://www.takalirsa.fr/qu-..
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La collection Scripto fait partie de celles dont je lis rarement les résumés avant de craquer pour un titre. Je la lis depuis une bonne quinzaine d'années et je suis une véritable inconditionnelle !

Ce titre et sa couverture en disent peu et beaucoup à la fois sur son contenu. le roman est divisé en plusieurs parties dédiées à un personnage pour lequel nous avons son point vue. Nous débutons avec Patricia, 19 ans, une rousse passionnée par le cyclisme, qui essaie de se remettre d'une rupture amoureuse. Elle a envie de vivre quelque chose et drague ouvertement Julian. Julian, lui, est un beau garçon, passionné par la littéraire et par Blaise Cendrars.

Au début du roman, nous savons qu'un an et demi après leur rencontre, leur histoire est terminée. Pourquoi ? Vous ne le saurez qu'à la toute fin du livre. Ce titre n'est pas une histoire d'adolescents ou d'amour classique, c'est beaucoup plus complexe que ça. On suit des personnages torturés, qui manquent de confiance en eux, qui veulent vivre des sensations fortes tout en ayant peur à la fois. Ils souhaitent vivre leur amour simplement, sans aborder l'engagement qui les effraie. Leur âge leur donne des ailes, ils se pensent parfois invincibles et testent dangereusement leurs limites. Il est vrai que je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages, peut-être car Shaïne Cassim met une certaine distance avec son lectorat. Toutefois, je me suis souvent reconnue dans leurs pensées. Ce qui fait la force de ce roman, c'est le style très littéraire et hautement poétique de l'autrice. Les références littéraires sont très présentes également.

Un roman assurément singulier qui offre une fin qui ne vous laissera pas indemnes.
Lien : http://romansurcanape.fr/qu-..
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critiques presse (2)
Ricochet
09 mai 2023
Les récits alternent, commençant par la passionnée Patricia, suivant avec Julian, puis sa grande amie Rosie, etc. Shaïne Cassim suit le fil de la pensée, use de l’ellipse, des références culturelles, file de longs monologues et des dialogues définitifs qui signent la rébellion.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeMonde
09 janvier 2023
Après plusieurs années de silence, Shaïne Cassim donne ici une nouvelle preuve de son talent pour embrasser la littérature jeunesse avec authenticité et élégance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ai l'impression que ma vie commence et s'arrête avec lui, à chaque seconde de mon existence, que je sois en train de l'embrasser ou de marcher à côté de lui, même quand on dort, je me réveille soudain, je le regarde, et je me dis Putain Patricia tu vas faire comment avec cette sensation permanente que ta vie commence et s'arrête avec lui ? Il n'y a pas de passé, pas d'avenir, qu'un intense présent, qui m'électrise le cerveau et le corps tout le temps. Je ne sais pas comment ça peut durer, ce truc incandescent avec Julian.
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Une chose sans pitié m'attrape sans prévenir, d'abord à la tête, puis au ventre et à la poitrine, elle extrait toute force musculaire de mon corps parfois. Il y a souvent une main aux longs doigts d'éther qui serre, qui serre, qui serre mon cou. Qui veut me jeter à terre. Qui veut que je jette l'éponge. Qui envoie son cortège d'oiseaux aux yeux en boutons de rose et autres serpents-à-têtes-de-souris rampant au sol tout en récitant des poèmes de Blaise Cendrars. C'est sûr, ça occupe. Tu as à peine le temps d'envoyer un texto à la fille que tu aimes avant la sarabande, ai-je plaisanté alors que ça tapait fort sous mon crâne.
- Ce n'est pas drôle, Julian.
Elle a resserré son étreinte autour de moi avec un air farouche qui m'a fait sourire. pg 123
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Dans le coffre à trésors, le souvenir de nos étreintes s'est ravivé, comme une tapisserie que ma mémoire déroulait d'un coup. J'ai posé mes doigts sur mes tempes, à l'endroit de mon esprit où nos corps se tordaient , se tordaient sans fin, flottant dans une espèce d'éther exquis. C'était comme un bleu sur lequel je ne pouvais m'empêcher de passer très lentement, très doucement la main, le plaisir l'emportant de très peu sur la douleur, rendant ainsi la sensation, vertigineuse, addictive.
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- Pour pleurer, il faut se sentir en sécurité, il faut être quitte avec ce qu'on espérait de la vie, enfants. (...)
- Il faut se sentir en sécurité pour accepter de pleurer vraiment, même avec cette irrépressible envie de fondre en larmes devant le lycée déserté, j'attend encore quelque années, j'attend de te rencontrer. J'attend qu'on soit maintenant.

Ses yeux scintillaient de multiples chagrins, et de mon côté, quelques soleils attristés tremblaient aussi sur mes pupilles.
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J'ai si peur de la beauté de son visage défait, et aussi que la nuit s'effondre trop vite, que le jour se pointe trop tôt. Je sais aussi que cela ne m'arrivera qu'une fois dans ma vie d'aimer quelqu'un comme ça. Il n'y a pas de deuxième fois, ni le cœur ni l'esprit ne peuvent le supporter.
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