Enfant puis adolescent, on se rêve héros : archéologue comme Indiana Jones ou aventurier comme
Henry de Monfreid, un peu scandaleux comme
Richard Burton ou encore explorateur comme
René Caillié. Mais dans l'entre deux guerres, il ne reste guère de
Tombouctou à découvrir … Peut être en Sahara occidental ? Dans cette contrée, les tribus se livrent encore à la guerre, le plus souvent sous forme de razzia… En tout cas, il n'est pas bon d'être un occidental. A l'image de
Burckhardt et de Caillié, l'auteur se grime en autochtone et qui plus est en femme berbère pour éviter le moindre échange du fait de son sexe supposé … du sud marocain,
Vieuchange se dirige donc vers le sud sous la supervision de guides plus ou moins surs et de femmes.
Mais ce voyage auquel j'aurai pu m'attendre à des envolées lyriques, se limite par trop au froissement de la fierté de cet occidental sur les us et coutumes de son entourage, de plaintes sur la chaleur, la qualité de l'eau et de la nourriture, les mouches omniprésentes …. Je n'ai pas pu dépasser le tiers de l'ouvrage et je ne suis donc jamais arrivé à Smara : j'avais trop l'impression d'entendre un touriste qui se plaint auprès du serviteur/boy que son cocktail n'était pas servi assez frais dans son Club Med en Casamance …. Pourtant, ce récit de voyage a pour préfacier J Monod et connait le succès dans sa traduction anglaise ….Mais je traine cette lecture depuis 3 mois et je ne prends strictement aucun plaisir, au plus un peu de honte à voir la couverture se couvrir de poussière ….