Les chapitres de «
La mort en écho » font s'alterner les histoires de trois femmes: Madeleine, Marie et Manon.
Manon est la fille de Marie et l'épouse de Théo; au début du livre, on mentionne leur enfant, Théo Jr, et puis commence un long flash-back qui aboutira à la naissance de cet enfant. Marie et Thomas sont les parents de Manon; on apprendra que Marie a un secret… Ils vivent dans une maison qui a appartenu à Madeleine; ses parents avaient arrangé son mariage avec Gilbert, qui n'était pas le père de Bernard, dont elle était enceinte. Bernard est de la génération de Marie et Thomas. Un écrivain de romans « policiers » n'écrivant jamais rien sans raison, vous aurez donc deviné que les histoires de ces trois femmes vont avoir plus de liens que ceux que je viens d'esquisser.
J'ai lu presque toute la production de ma compatriote
Barbara Abel. Je ne suis pas masochiste, c'est donc que j'ai entamé chaque livre dans la confiance qu'il prolongerait le plaisir de lecture du précédent. «
La mort en écho » est son quatrième roman, succédant à «
L'instinct maternel », «
Un bel âge pour mourir » et «
Duelle ». Parmi ceux-là, j'avais préféré «
Duelle » (qui n'est pas le roman de
Barbara Abel dont on a tiré le film intitulé «
Duelle »); j'étais sorti presque essoufflé de ma lecture tant est soutenu le rythme auquel les rebondissements se succédaient ! «
L'innocence des bourreaux » possède la même caractéristique. «
Derrière la haine » et «
L'instinct maternel » sont plus calmes, mais
Barbara Abel y fait preuve d'une imagination diabolique.
Et si je vous parle de ces livres-là, c'est qu'en comparaison de ceux-là, «
La mort en écho » m'a paru trop lisse. Je l'ai trouvé « scolaire », comme s'il était l'oeuvre d'un élève studieux qui aurait appliqué à la lettre des recettes pour construire un bon roman policier. Et en effet, formellement, c'est un bon roman policier, avec des fils d'intrigues qui se rapprochent les uns des autres, poussant le lecteur à tourner les pages pour arriver à leur point de rencontre. Cela fonctionne assez bien, la lecture n'est pas désagréable, mais il manque toutes ces touches géniales que j'avais trouvées dans mes lectures précédentes, que ce soit dans le rythme ou les rebondissements.
Barbara Abel reste
Barbara Abel, je ne regrette pas ma lecture et je vous conseille de découvrir cette autrice belge, si vous ne la connaissez pas encore. Mais disons que si vous ne deviez lire qu'un seul de ses livres, je vous recommanderais plutôt ceux que j'ai cités plus haut.