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EAN : 9782702432457
303 pages
Le Masque (06/04/2006)
3.77/5   112 notes
Résumé :
En 1930, dans un petit village de la Drôme, Madeleine, enceinte, est contrainte d'épouser un homme qu'elle n'aime pas. Le mari meurt subitement et, lorsque Madeleine est retrouvée assassinée en compagnie de son amant, les gens du village n'hésitent pas à mettre ce double crime sur le compte d'une justice fortuite. En 1960, Marie et Thomas s'installent dans la maison sur laquelle pèse depuis trente ans le sceau de la malédiction. Au bout de dix ans, Marie, enfin ence... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Une première pour moi que cette lecture d'un Barbara Abel. Je ne connaissais pas du tout et c'est en fouinant dans les rayons de ma petite biblio municipale que je suis tombée sur ce titre. le destin pas très heureux de trois femmes, de générations différentes, mais qui ont toutes habitées dans la même maison nommée "Le Cheminot" . Ces femmes sont Madeleine, Marie et Manon. Un destin ou une malédiction qui prend place dans les années 1930 et qui , nous l'espérons, se termine de nos jours. La mort en écho est écrit simplement mais en respectant les codes. Ceux du journal de Madeleine, ceux plus épistolaires de Marie et finalement ceux plus familiers de Manon. Simple mais efficace même s'il est vrai que nous pouvons aisément deviner et dénouer l'intrigue au cours de lecture. Je ne crois pas que cela soit bien grave car Barbara Abel réussit quand même à bien nous tenir la laisse. Oui efficace.
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Une histoire de 3 femmes portant des prénoms commençant par Ma, comme maman, Madeleine, Marie et Manon, étalée sur 3 générations, allant de 1930 à nos jours. Subsidiairement l'histoire d'une maison, "Le Cheminot" à Cliousclat, entre Montélimar et Valence, dans la Drôme.

Si le roman démarre dans le classique par le récit d'un mariage forcé d'une jeune fille de Provence avec un époux choisi par papa, alors que Madeleine aime passionnément un simple cheminot, très vite le lecteur se retrouve dans un tout autre univers... qui lui donne des frissons.

Un univers qui m'a fait penser à celui créé si merveilleusement par Patricia Highsmith (1921-1995) dans entre autres "L'inconnu du Nord-Express", "Le meurtrier" et "Eaux profondes".

Ma compatriote, Barbara Abel née en 1969 à Bruxelles, a en effet le même esprit créateur d'intrigues diaboliques avec des personnages pourtant très naturels au départ dans un contexte plutôt commun, pour ne pas dire banal.

Le fort de l'auteure réside, à mon avis, dans l'approche psychologique de l'interaction entre personnages qui mène inexorablement au drame, à la mort ou aux deux.

Le procédé de chapitres brefs, en alternant les personnages principaux, contribue remarquablement au caractère captivant de l'ensemble du roman.

Comme "La mort en écho" compte déjà 24 critiques sur Babelio, il est inutile d'en dire davantage sur le triple récit, d'autant plus que tout, même minime, résumé serait dommageable au prochain lecteur.

Les 39 citations du livre sur Babelio indiquent par ailleurs que Barbara Abel possède en plus l'art de la formulation. Par des phrases courtes elle réussit à évoquer toute une réalité, comme par exemple : "Cet homme dont j'allais briser l'existence en quelques mots..." "L'existence avec M. Darmont devint rapidement un enfer." Ou : "Le meilleur se déclara sans attendre. le pire allait suivre."

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Trois destins féminins liés, trois prénoms en "M": dans l'ordre chronologique, Madeleine, Marie, et Manon. Et une maison comme centre névralgique...si tristement nommée " le cheminot", au regard des fantômes qu'elle recèle.

C'est un roman-gigogne très intriguant, chaque matriochka révélant peu à peu ses secrets.Les points de vue de ces femmes alternent, on oscille entre les années 30, les années 70 et le monde contemporain.

Des femmes dominant une histoire qui se répète, au destin tourmenté, des enfants désirés si ardemment , des vies de mensonges .L'auteur resserre les noeuds de la fatalité, où les hommes font piètre figure, trahis, rejetés.

Comme dans ses autres romans, Barbara Abel a l'art des rebondissements, des révélations inattendues. Elle sait nous manipuler, stimuler notre imagination.

Cependant, j'ai été gênée par deux choses, d'où un avis assez partagé: tout d'abord, le style m'a agacée. de nombreux passages m'ont paru lourds, artificiels. Par exemple, lorsque Manon évoque ses disputes avec Théo, son ami, elle développe une métaphore filée musicale qui frise le ridicule. D'autre part, il y a trop de coïncidences, de drames de la répétition et une psychologie assez primaire.

Mais c'est un thriller qui se lit agréablement, qui maintient tout au long notre attention, ce n'est déjà pas si mal....
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Les chapitres de « La mort en écho » font s'alterner les histoires de trois femmes: Madeleine, Marie et Manon.

Manon est la fille de Marie et l'épouse de Théo; au début du livre, on mentionne leur enfant, Théo Jr, et puis commence un long flash-back qui aboutira à la naissance de cet enfant. Marie et Thomas sont les parents de Manon; on apprendra que Marie a un secret… Ils vivent dans une maison qui a appartenu à Madeleine; ses parents avaient arrangé son mariage avec Gilbert, qui n'était pas le père de Bernard, dont elle était enceinte. Bernard est de la génération de Marie et Thomas. Un écrivain de romans « policiers » n'écrivant jamais rien sans raison, vous aurez donc deviné que les histoires de ces trois femmes vont avoir plus de liens que ceux que je viens d'esquisser.

J'ai lu presque toute la production de ma compatriote Barbara Abel. Je ne suis pas masochiste, c'est donc que j'ai entamé chaque livre dans la confiance qu'il prolongerait le plaisir de lecture du précédent. « La mort en écho » est son quatrième roman, succédant à « L'instinct maternel », « Un bel âge pour mourir » et « Duelle ». Parmi ceux-là, j'avais préféré « Duelle » (qui n'est pas le roman de Barbara Abel dont on a tiré le film intitulé « Duelle »); j'étais sorti presque essoufflé de ma lecture tant est soutenu le rythme auquel les rebondissements se succédaient ! « L'innocence des bourreaux » possède la même caractéristique. « Derrière la haine » et « L'instinct maternel » sont plus calmes, mais Barbara Abel y fait preuve d'une imagination diabolique.

Et si je vous parle de ces livres-là, c'est qu'en comparaison de ceux-là, « La mort en écho » m'a paru trop lisse. Je l'ai trouvé « scolaire », comme s'il était l'oeuvre d'un élève studieux qui aurait appliqué à la lettre des recettes pour construire un bon roman policier. Et en effet, formellement, c'est un bon roman policier, avec des fils d'intrigues qui se rapprochent les uns des autres, poussant le lecteur à tourner les pages pour arriver à leur point de rencontre. Cela fonctionne assez bien, la lecture n'est pas désagréable, mais il manque toutes ces touches géniales que j'avais trouvées dans mes lectures précédentes, que ce soit dans le rythme ou les rebondissements.

Barbara Abel reste Barbara Abel, je ne regrette pas ma lecture et je vous conseille de découvrir cette autrice belge, si vous ne la connaissez pas encore. Mais disons que si vous ne deviez lire qu'un seul de ses livres, je vous recommanderais plutôt ceux que j'ai cités plus haut.
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Encore un très bon roman de Barbara Abel.
Après avoir dévoré "Je sais pas" qui était pour moi vraiment parfait, j'avoue que je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin avec cette auteure.
Histoire très différente ici, mais toute aussi cynique, avec une écriture toujours aussi fluide, des chapitres bien construits et détaillés qui relatent le drame de ces trois femmes.
On peut les appeler les 3 M : Madeleine 1930, Marie 1960, et enfin Manon de nos jours, qui a un merveilleux surnom plein de douceur : la petite "praline" (en référence aux "Manons", célèbres bouchées au chocolat blanc, fourrées de café et d'amandes caramélisées en Belgique).
Toutes les trois ont habité à une période donnée, dans cette maison appelée "Le Cheminot" dans un petit village de la Drôme.
Cette maison serait-elle machiavélique ?
de si lourds secrets y sont enfouis depuis longtemps qui entraînent inévitablement pourrait-on croire, toutes les femmes qui y ont vécues, dans une spirale infernale de destruction, sous une apparente coquille de bienveillance, de douceur, et même d'empathie.
En tout cas, j'ai été happée par cette lecture de bout en bout, et les dernières lignes, tout-à-fait tragiques, sont vraiment à la hauteur du talent de cette auteur. Bravo!

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Au final, cette histoire a bel et bien toutes les propriétés d’un cancer. Le cancer du passé. Manon en est le fruit ultime, la cellule cancéreuse qui s’est développée dans le silence de nos comportements anarchiques. Elle me bouffe de l’intérieur, elle me grignote le cœur, elle se retourne contre son propre créateur. Et lorsque le drame est enfin devenu décelable, parce qu’on l’a laissé se développer depuis de trop nombreuses années, couvé et protégé par tous les non-dits, les secrets et les mensonges, lorsqu’il est parvenu à l’apogée de sa manifestation suprême, il est déjà trop tard pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore.
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Vous étiez mon soleil, mon oxygène et ma nourriture, tout ce dont j’avais besoin pour vivre. Je vous couvais d’un amour immodéré qui se traduisait par nombre de mots et de gestes. Chaque jour, j’enterrais un peu plus profondément mon secret sous une bonne conduite de mère et d’épouse. Je me suis même surprise un soir à condamner haut et fort une femme qui avait trompé son mari avant de disparaître avec son amant vers d’autres horizons. La conscience en paix, je revêtais sans complexe l’habit sécurisant de la bourgeoise exemplaire.
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Il est clair que si j'accepte de partager la vie de cet homme, il n'en va pas de même de sa couche. Nous venons de signer un contrat dont je compte bien modifier les clauses à ma guise. Ne suis-je pas ainsi devenue la "maîtresse de maison"? Pour le reste, le titre de maîtresse a ses limites et Gilbert devra s'en contenter.
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J’aime feuilleter des précis d’ostéologie, comprendre la place et la fonction des deux cent six os qui composent notre structure, saisir le mécanisme interne permettant le moindre de nos mouvements, par exemple les articulations charnières, sphériques ou cylindriques ou encore l’agencement des vingt-sept os de la main. Parallèlement, j’aime les puzzles, ce qui n’est pas incompatible, loin de là. Le squelette n’est finalement qu’un puzzle d’os dont chaque pièce tient une place immuable et d’importance égale, qui va de l’étrier (le plus petit) au fémur (le plus long).
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Cette jeune femme n’avait de moi qu’un spermatozoïde égaré, rien d’autre ne nous liait, ni souvenirs, ni tendresse, ni rien de légitime. Elle possédait sans le savoir quelques-uns de mes gènes, je connaissais son existence, ça s’arrêtait là. Je savais que je pouvais demander une reconnaissance en paternité et qu’on me sortirait le grand jeu : ADN et tout le tralala.
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Videos de Barbara Abel (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Barbara Abel
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/niko-tackian-la-lisiere-53718.html Les études de droit et d'histoire de l'art peuvent mener à l'écriture de roman noir. La preuve ! C'est en tout cas le chemin pris par Niko Tackian pour arriver en librairie au rayon des romans qui font peur…
On l'a aussi connu journaliste, auteur de BD, metteur en scène et scénariste. On lui doit d'ailleurs la série télé « Alex Hugo » écrite en collaboration avec Franck Thilliez.
Mais aujourd'hui, c'est avant tout de l'auteur de thrillers que je veux vous parler, lui qui, en quelques titres, est devenu un incontournable. Il fait d'ailleurs partie du collectif « La ligue de l'imaginaire » aux côtés de Bernard Minier, Olivier Norek, Bernard Werber ou Barbara Abel.
Dans l'univers du thriller, Niko Tackian fait ses armes avec « Quelque part avant l'enfer », un premier titre primé au festival de Cognac. Rapidement les succès vont s'enchainer au rythme d'un livre par an.
Et si vous n'avez pas encore lu « Avalanche hôtel », « Celle qui pleurait sous l'eau » ou « Repère », allez-y ! Vous allez adorer avoir peur ! Dans ses romans, Niko Takian aime décortiquer la psychologie de ses personnages, les mettre face à des situations toutes plus angoissantes les unes que les autres et, à chaque fois, son histoire prend place dans un paysage différent, sorte de huis-clos naturel qui joue un rôle dans le déroulé de l'intrigue.
Avec « La lisière », le nouveau thriller de Niko Tackian, nous voici en Bretagne. Mais pas la Bretagne de bord de mer, riante et touristique. Non, nous sommes ici au coeur de la Bretagne, celle des monts d'Arrée, rugueuse et austère, pétrie de légendes autour des elfes, du chien noir et de l'Ankou, le serviteur de la mort.
Ce soir-là, Vivian est en voiture avec son mari Hadrien, au volant et leur fils Tom à l'arrière. Il fait nuit, le crachin masque la visibilité, le vent s'engouffre dans ses paysages tortueux des monts d'Arrée. Tout à coup, une forme surgit devant la voiture obligeant le conducteur à s'arrêter précipitamment. Hadrien descend du véhicule pour vérifier que tout est en ordre. le petit Tom descend aussi pour soulager un besoin pressant. Une minute passe, puis deux… Vivian sort à son tour de voiture. Personne. Son fils et son mari ont disparu, elle est seule dans cette lande bretonne battue par le vent et la pluie.
Voilà le point de départ de cette histoire à vous empêcher de dormir. Une petite famille bien ordinaire embarquée dans une intrigue sinistre à souhait.
L'écriture est vive, rythmée, addictive. Les situations angoissantes s'enchainent, les chausses trappes abondent et le lecteur de suivre frénétiquement les soubresauts de l'enquête et d'accompagner Vivian dans sa quête de la vérité. Que sont devenus sont fils et son mari ?
Un thriller impeccablement réussi que vous allez dévorer jusqu'à la dernière page avec une conclusion terrifiante que vous n'aurez pas vue venir. Et cerise sur le gâteau, Niko Takian vous offre aussi un chapitre supplémentaire grâce à un QR code en fin de roman qui vient compléter le plaisir de lecture.
Vous qui aimez avoir peur, vous allez vous régaler.
« La lisière » de Niko Takian est publié chez Calmann Lévy.
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