AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253126720
249 pages
Le Livre de Poche (06/01/2010)
3.03/5   146 notes
Résumé :
« Parfois, il me semble que les femmes sont des tremplins vers le fabuleux. Ecrivaines pour la plupart non pratiquantes, elles produisent de la prose intérieure destinée à tromper leurs déceptions et à soigner leurs rêves. Changent-elles de métier, d'amant ou d'opinion ? C'est d'abord une césure, un rebond de style, un chapitre qui se tourne. Adressent-elles une œillade à un passant ? C'est un best-seller qui débute. Depuis mon plus jeune âge, je sais que chaque fem... >Voir plus
Que lire après Chaque femme est un romanVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,03

sur 146 notes
5
0 avis
4
1 avis
3
13 avis
2
7 avis
1
4 avis
J'ai tenté cette lecture d'un roman d'Alexandre Jardin, trompée par le titre du livre, et surtout par la quatrième de couverture augurant d'un texte intéressant... Oui, mais voilà ne n'accroche pas au style de cet auteur, je n'apprécie pas son humour. Je m'ennuie même. Donc j'abandonne sans regret avant la centième page.
Commenter  J’apprécie          261
N°929– Juin 2015

Chaque femme est un roman - Alexandre Jardin - Grasset.

Le titre ne pouvait que m'attirer comme m'attirent le femmes dont je ne suis que l'admirateur lointain et jamais le complice. Il n'empêche, chaque femme est unique et, plus que les hommes, chacune porte en elle quelque chose d'irremplaçable « un tremplin vers le fabuleux » selon l'auteur de ce roman. Ce n'est certes pas valorisant pour moi mais, maladivement timide, je ne suis pas un « donnaiolo » comme disent les Italiens qui s'y connaissent en matière de séduction. C'est peut-être à cause de cela que j'ai ouvert ce livre, en me disant que j'apprendrai sûrement quelque chose, même si, en cette matière sans doute plus que dans d'autres, il ne manque pas de matamores pour se vanter de ce qu'ils n'ont pas fait. Nous sommes dans un roman, c'est à dire dans un monde parallèle où tout n'est pas forcément comme dans la vraie vie, alors restons-y.

J'ai retrouvé ici, et avec plaisir, le verve de cet auteur que j'apprécie. Je veux bien que nous soyons dans un roman (en fait une succession de nouvelles mais cela ne change rien) où il faut enjoliver les choses, mais je n'ai été que très modérément convaincu par les histoires racontées. Je sais que les séducteurs existent, que leur vie, (et leurs exploits) sont avérés et que notre littérature s'est nourrie de leur exemple vrai ou inventé. le don Juan est le personnage idéal, celui que tout homme rêve d'être, celui à qui tout réussi et dont toutes les femmes songent avec envie. Sauf que bien souvent cela n'existe pas ou peu. J'aime bien les rodomontades d'Alexandre Jardin, ses hâbleries, son style jubilatoire, mais franchement je me suis un peu ennuyé à la lecture parfois fastidieuse de ce catalogue de conquêtes avouées, surtout qu'il a la manière de laisser penser que tout cela n'est que la face visible de l'iceberg. A croire qu'il n'y a eu pour lui que le sexe dans la vie. Ce n'est pas que j'en sois jaloux, sûrement pas, mais cette énumération de femmes qu'il a glissées dans son lit, ce catalogue d'amoureuses qui apparemment n'attendaient que lui pour jouir d'une toquade m'a un peu agacé. Je veux bien qu'il puisse être l'héritier d'un atavisme familial, mais quand même ! C'est certes bien écrit et je l'apprécie pour cela mais pour le reste, j'ai complètement décroché. Et puis il y a toujours cette tentation d'en rajouter un peu avec peut-être le risque d'en faire trop. Parfois il avoue que tout cela n'est que fantasme et je reste confondu entre la nécessité du rêve que nous portons en nous (et qui s'applique surtout à la conquête de femmes), cette volonté d'être un autre, ne serait-ce qu'une fois et cette nécessité pour l'écrivain de surfer sur la vague de l'inspiration, de la titiller, de la violenter même, de transformer la réalité toujours un peu morne en un moment forcément érotique, contempteur de la morale et des bonnes moeurs où je vois une manière talentueuse de se démarquer du quotidien. Quant aux autres histoires d'amour improbables et toujours merveilleuses, je veux bien les croire puisque le hasard, les hommes (et les femmes surtout) ont assez de talent pour bousculer un peu le monde. Au fond, lui-même ne dit pas autre chose « Je resterai toujours un farceur, méfiant à l'égard du fumet des mots... Au fond, je ne fais confiance qu'au réel. Il ne faut pas croire aux livres. ». Je veux bien que la folie existe, qu'elle puisse croiser le talent, mais de là, pour un lecteur (une lectrice?) à entrer de plain-pied dans une fiction et y croire aussi dur que la réalité, je ne suis plus très sûr. Et puis j'ai toujours été interrogatif devant la rencontre d'un homme et d'une femme et me suis toujours demandé comment cela se conclurait, par un salut amical et un éloignement sans que rien en se soit passé ou par une histoire d'amour pas forcément durable. Ce recueil de nouvelles m'a un peu paru être un festival de vanités, encore eut-il, mais à la fin seulement, l'honnêteté de confesser les blessures qui ont laminé son ego.
C'est bizarre, mais dans cette longue liste de femmes, j'ai été beaucoup plus sensible à celles avec qui il n'a pas couché (sa mère, son éditrice(?), sa prof de maths, une amie lesbienne…) qui furent pour lui autant de boussoles plutôt que des exutoires, des guides plutôt que des thuriféraires aveuglées et des admiratrices enamourées. Là, à mon avis, il a été convaincant. Quand il propose de rire de tout au lieu sans doute d'avoir à en pleurer, tant le monde extérieur et quotidien est triste et déprimant, là, je le suis volontiers, même si j'ai peu d'aptitudes pour cela.

Après tout, le titre le laissait penser, qu'est ce que le roman sinon le domaine de l'imaginaire, même s'il enfante parfois une réalité excitante, et je dois avouer que moi aussi, souvent je me laisse tenter, tant le monde qui m'entoure est décevant.

Hervé GAUTIER – Juin 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          90
Si Alexandre Jardin a choisi d'associer dans ce dernier ouvrage le champ lexical de la femme et celui de l'écriture, c'est pour nous rappeler ce qu'il est intrinsèquement: un destin voué à la littérature et un esprit amoureux des femmes à qui il reconnaît devoir sa personnalité même.
Il signe ici le troisième volet de son autobiographie, commencée avec "le Zubial" (dédié à son père) puis "le Roman des Jardin" (dédié à son arbre généalogique), et le dédie à toutes les femmes rencontrées dans sa vie, femmes qui lui ont toutes apporté une petite brique avec laquelle il a construit son être, son esprit et sa perception du monde.

Alors quoi? le génial auteur de "l'Ile des gauchers" ne nous livrerait ici qu'un panel représentatif des contradictions féminines, que lui-même aurait tourné en apprentissage personnel?
Car ne nous leurrons pas, ce qu'Alexandre Jardin nous présente comme des "caractères à part", "des visions originales" ou des "attitudes fantasques" ne sont que des beaux mots pour parler de la complexité naturelle de la Femme face à la simplicité évidente de l'Homme.
Néanmoins je dois avouer que mon cynisme teinté de féminisme se heurte ici au talent de Jardin. On a beau voir, derrières ces portraits, que les femmes sont finalement des êtres lunaires, Alexandre Jardin nous décrit ici de belles âmes, des amazones, des aventurières haut perchées, de vraies visionnaires, des mythomanes sympathiques et en revient toujours à l'origine : sa mère.
La mère d'Alexandre Jardin, à coup d'incendies de livres et à travers son intolérance de l'immobilisme, a inculqué a son fils des habitudes qui n'en sont pas, à savoir la perpétuelle remise en question et la capacité de jeter à la poubelle tout nouvel acquis car ce qui est maîtrisé n'est plus un défi intéressant.
Et c'est toute l'image de ce livre: un obstacle à l'immobilisme, un roman un peu dingue, un peu décousu mais sur lequel on se surprend à sourire plus d'une fois.

Un livre assez agréable à lire donc, mais plutôt que le lire d'une traite et d'enchainer ces portraits les uns à la suite des autres, portraits en l'occurence organisés par grande typologies de femmes, je vous conseillerai de la lire "à la carte".
Car le style d'Alexandre Jardin doublé d'un fond plutôt riche mérite plutôt que l'on picore ce livre, choisissant un portrait au hasard puis le refermant pour en savourer la véracité.
Commenter  J’apprécie          60
Alexandre Jardin reste un auteur solitaire de mes envies romanesques et joyeuses d'une vie d'hédoniste, celle noircit dans ces romans. Fanfan et sa suite Quinze ans après furent une lecture d'une âme solitaire en quête d'absolu et d'amour fou comme un miroir d'un fantasme d'adolescent aux songes romanesque perdu. Puis les coeurs changeants, le roman des jardins scella cette idée pour me faire découvrir le fantasme absolu de cet auteur au prix d'une vie de famille aussi explosive, Chaque femme est un roman est une suite aussi truculente de la vie d'Alexandre Jardin avec les femmes, romancée, inventée, relatée, imaginée, rêvée, fantasmée, inspirée de sa folie toujours aussi prolixe, ce roman sourit la vie trébuchante de la gente féminine pour des adages Jardinien.
Alexandre Jardin aime sa fratrie avec beaucoup de plaisir, la faisant vivre et revivre sous sa plume toujours aussi exubérante où s'échappe son vocabulaire pointilleux : les mots coulent de son lexique Jardinien peu cadastrés, avec ses petites brèves claniques dévoilant des petites anecdotes biographiques vacillant entre réalité et imagination intime.
Chaque femme est un roman constellant égoïstement le miroir féminin de notre chère Alexandre Jardin, chaque étoile est une source de réflexion personnelle où scintille l'apprentissage utérin source intarissable d'aphorisme bien veillant, ces principes fleurissent la conception de notre auteur aimant avec tendresse et dérision nous faire découvrir ses femmes, pas les siennes mais celles qui ont jalonnée ses pensées, s'appropriant leur âmes féminines au détriment de celles masculine plus rétives, cloisonnées et prisonnières d'un pensée unique et stérile sans vaillance.
Certes l'écriture m'enchante et m'apprivoise comme un serpent face à son Maitre, ce dompteur magnétique ensorcelant ce reptile, Alexandre Jardin idéalise toujours ses fantasmes, ses idéaux aimante sa prose vers l'Éden Jardinien, sa mère reste ce totem adorateur, culte des oxymores, pyromanes des livres, brisure d'incertitude, anticonformiste, à la vie de bohème.
La suite successive des tribulations de ses femmes, fantômes des vies des Jardins, surtout celle d'Alexandre rencontrées au grès de sa vie ou celle de ses amis. Je ne vais pas faire l'élucubration de toutes ses femmes (pas les miennes mais presque alors pourquoi pas mes femmes aussi), ces femmes portes d'Orléans d'un hasard d'ouverture, la naine réalisatrice de film nanisme, professeures aux idées féroces, groupies aliénante …..ce panel caresse la suite arithmétique à la récurrence s'effilochant, me perdant de ferveur initiale pour me perdre sur le trottoir incertain de la lassitude.
Chaque livre perle sa genèse dans la création subjective de l'auteur, Alexandre Jardin aime mettre en scène son émoi intime de, son enfance, adolescence, sa vie d'homme. Ces femmes sont-elles une réalité de la vie tumultueusement savoureuse de notre saltimbanque romancier ? Alexandre Jardin s'interroge vers la fin de ce kaléidoscope de petites brèves histoires de femmes sur leur force de caractère à la limite possible d'une fragilité certaine et probable.
Comment finir ce roman qu'avec une anecdote sur le temps, entremêlant ses parents, la montre de son papa sera son héritage à son bras la vieillesse sera une bénédiction plus qu'une fatalité.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu Alexandre Jardin à la sortie de Fanfan, le zèbre, L'île des gauchers, et plus récemment le roman des Jardin. Ce qui m'a enchantée dans les trois premiers livres, c'est le côté très original, voire déjanté de l'histoire. Quant au le roman des Jardin, il m'avait aidé à comprendre le côté insolite de ses romans.
Avec Chaque femme est un roman, je n'ai pas retrouvé ce côté « hors normes » de l'auteur.
Il s'applique à nous raconter ce que lui ont apporté toutes les femmes qui ont compté, peu ou prou dans sa vie, en une succession d'historiettes, que j'ai préférées lire d'une manière discontinue. Bien sûr, certaines rencontres sortent des sentiers battus, mais comme Alexandre nous précise dans le prologue que deux de ces rencontres sont imaginaires, le lecteur ne sait plus si l'histoire la plus bizarre est réelle ou imaginaire 
En revanche, ce que j'ai beaucoup aimé, ce sont les épisodes concernant sa mère, et particulièrement le premier « Maman m'a dit », dans lequel il relate l'incendie volontaire de la bibliothèque parentale. : « Il ne faut pas garder les mêmes livres toute sa vie, me répond-elle. On a l'âge de sa bibliothèque. »
Moi qui refuse de garder trop de livres, qui les donne ou les vend pour faire de la place, mais surtout parce qu'il existe encore tant d'ouvrages à découvrir que je ne souhaite pas lire plusieurs fois ceux que je connais, j'ai été réconfortée qu'une auteure et bibliophile telle que Madame mère, brûle ses livres, au prétexte également, que « un bouquin lu, gorgé d'oxygène entre les pages, s'embrase mieux qu'un volume intouché. »
Merci à Babelio, pour l'envoi de ce livre, reçu dans le cadre de la 7ème Masse critique.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Toute sa vie, ma mère se débarrassa de ses bibliothèques dont elle fit d'excellentes bûches (un bouquin lu, gorgé d'oxygène entre les pages, s'embrase mieux qu'un volume intouché). Son existence - du moins celle que j'ai perçue - fut ponctué d'autodafés de livres (sans oublier les siens), de correspondances jugées périmées, de photos qu'il ne fallait pas laisser jaunir. Cette femme d'ampleur ne brûlait pas les romans pour qu'il y en ait moins dans sa vie mais bien pour qu'il y en eût davantage! Et d'inattendus!
Commenter  J’apprécie          211
Je m'appelle Alexandre et je suis écrivain.
Longtemps je me suis cru l'héritier d'une famille givrée, portée par l'écume du siècle et engagée dans des tournois sentimentaux qui me dépassaient - alors que je suis né de mes rencontres avec d'étourdissantes perturbatrices. Ce sont les femmes, en effet, qui m'ont appris à penser autrement, loin des glissières de sécurité.
Commenter  J’apprécie          170
Aimons-nous des être réels ou bien l'opinion que nous nous faisons d'eux?
Commenter  J’apprécie          790
Il ne faut pas garder les mêmes livres toute sa vie. On a l'âge de sa bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          390
- Comment feriez-vous pour réunir ces neuf points en traçant quatre droites sans soulever votre stylo et sans repasser sur aucun segment?

Par chance, une douzaine de flibustières de la pensée m'apprirent à déborder du carré. Voici comment ces voix qui grincent me firent appareiller loin des eaux trop navigables de la réflexion.

A la question "pourquoi les femmes débordent-t-elles plus facilement que les hommes du carré" une amie d'Alexandre Jardin lui avait répondu "car ce sont les hommes qui ont dessiné le carré"
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Alexandre Jardin (81) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Jardin
Lire et faire lire recrute de nouveaux bénévoles et des structures d'accueil !
Créé en 1999 par l'écrivain Alexandre Jardin, Lire et faire lire est un programme national d'ouverture à la lecture et de solidarité intergénérationnelle.
L'objectif ? Partager le goût de la lecture et des livres !
Des bénévoles de plus de cinquante ans interviennent dans diverses structures dédiées à l'accueil collectif des enfants, auprès de petits groupes, de 0 à 12 ans.
Sur des temps scolaires, péri ou extra-scolaires, ces bénévoles formés interviennent une fois par semaine pour des moments de lecture-loisir.
Dans quelles structures ? Dans des écoles, crèches, bibliothèques, centres de loisirs et bien d'autres
Plus d'informations sur lireetfairelire.org !
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (421) Voir plus



Quiz Voir plus

Alexandre Jardin

Né à Neuilly-sur-Seine en ...

1955
1965
1975
1985

12 questions
52 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre JardinCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..