Jorge Amado est un auteur brésilien né en 1912 dans l'Etat de Bahia .Il était le fils d'un exploitant de
cacao.Il passa son enfance à Ilheus. Très tôt il démontra une passion pour les lettres. Son premier livre
le pays du carnaval fut écrit en 1931.
Il fit des études de droit, fut un fervent militant communiste.
Il voyagea énormément , d'abord en Amérique puis à travers le reste du monde.
Il fut contraint de s'exiler à plusieurs reprises, notamment en France ou il fréquenta
Sartre et
Eluard entre autres...
Mar morto, son cinquième roman, publié en 1936, décrit avec brio comme tant de ses livres la dure vie, la misérabilité du peuple de Bahia.
Ses oeuvres eurent ausi une grande résonnance politique dans le monde, plus particulièrement dans son pays.
Il meurt en 2001.
A l'occasion pour ceux qui ne le savent pas sa femme est décédée très récemment également, elle s'appellait Zélia Gattai Amado elle est morte à 91 ans quand même!!le 17 mai précisément. Cependant elle connu beaucoup moins de succès que son mari , vivant sous l'ombre de sa notoriété...
Résumé:
Le narrateur J.Amado Se reconnaissant lui même comme un homme de terre se propose de raconter poétiquement les histoires, les contes, les secrets, les us et coutumes des hommes de la mer qu'il entend sur les quais de Bahia (Nord-Est du Brésil), toutes ces histoires qui se racontent de génération en génération...
Il averti malgré tout qu'il lui sera impossible de coucher par écrit toute l' émotion ressentie par ces gens lorsqu'ils abordent ce thème qui leur est si cher.
C'est l' histoire d'un peuple très attaché à ses racines, à la parole, au sacré et au divin. Un peuple de marins vouant un culte sacré à Iemanjà, la déesse aux cinq noms, tour à tour mère et femme des pêcheurs, celle que personne pas même la plus belle au monde ne peut rivaliser de beauté; c'est elle aussi qui les accompagne dans leur ultime voyage dans l'au-delà des mers...
On apprend au fil de l' histoire qu' un marin, est destiné à venir finir ses jours dans son port d'origine, comme si Iemanjà lui lançait un dernier appel.
Leur vie oscille inéxorablement entre la vie, la mort et l' amour.
Le désir ardant de naviguer, silloner la mer avec leurs pauvres saveiros, la crainte des femmes de perdre leur mari et contraintes pour certaines de se prostituer pour subvenir aux besoins des enfants... Voilà le rituel de leur vie...
Malgré les conditions dramatiques dans lesquelles ils vivent, peu sont ceux qui imagineraient un jour quitter ces Terres. La mort est certes toujours omniprésente, mais les gens vivent leur destin comme une fatalité.
Ainsi en est- il de Guma, le personnage principal, qui depuis sa tendre enfance vit dans ce milieu, et c'est tout naturellement qu'il deviendra marin, de génération en génération les gênes de la mer se retrouvent.
Depuis tout jeune, sa vie fut couronnée de grands succès qui lui permirent d'acquérir la notoriété d'un marin hors normes.
Néanmoins , un jour viendra son heure, un jour lui aussi s'en ira avec la déesse Iemanjà parcourir d'autres mers lointaines...laisant derrière lui le souvenir et la douleur de sa perte...
Sa femme Livia, femme de terre reprendra malgré tout le flambeau, trouvant la force et le courage dans l'exitence de son fils et la mémoire de son dévoué mari...
Un livre très léger, assez triste au final , mais qui grâce aux nombreuses descriptions du narrateur nous font rêver encore un peu plus sur le Brésil, sur ses Terres magnifiquement vierges...