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EAN : 9782020129411
119 pages
Seuil (15/12/1990)
3.66/5   173 notes
Résumé :
Vivre en conflit avec le monde et, en particulier, avec les autres hommes, voilà qui est à la portée du premier venu, mais sécréter le malheur tout seul, dans l'intimité de son for intérieur, c'est une autre paire de manches.
On peut toujours reprocher son manque d'amour à un partenaire, attribuer les pires intentions à un patron ou mettre sa propre mauvaise humeur sur le compte du temps qu'il fait - mais comment s'y prendre pour faire de soi-même son pire e... >Voir plus
Que lire après Faites vous-même votre malheurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 173 notes
Un livre que j'ai prête,re-prêté,re-re-prêté et qui un jour n'est plus revenu!
La preuve que c'est un livre extraordinaire puisqu'il n'a pas réussi à reprendre sa place habituelle dans ma bibliothèque.
Ne vous fiez pas à la couverture du livre qui pressage plutôt d'un livre dramatique alors qu'il va vous donner une pêche d'enfer!
Une fois que vous allez le lire vous allez avoir un sourire tatoué sur les lèvres!
Indélébile,
inimitable,
inespéré,
improbable,
Un livre incontournable,surtout pour les personnes qui ont l'esprit de contradiction comme moi.
Il liste toutes les choses qu'il faut faire absolument pour être malheureuse!
L'auteur a cette ironie qui permet de prendre le contre pied de tous ces livres de développement personnel qui nous imposent de nous comporter d'une certaine façon !
En résumé,un livre qui vous transforme!

Ps: Si quelqu'un se souvient à qui j'ai bien pu le prêter en dernier :-) qu'il me fasse signe car finalement j'ai très envie de le récupérer car il m'est très précieux…
Promis, celui là, je ne le perdrai plus et je ne tenterai pas de le noyer …je le remettrai juste à sa place …bien visible dans ma bibliothèque …mais interdiction a qui que se soit de s'en approcher à plus de 10 centimètres pour qu'on ne me l'emprunte pas encore une fois…histoire sans fin !
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Un peu sur le modèle de "Faites-vous même votre maison en bois" ce petit livre intelligent et plein d'humour recense les 14 moyens de devenir l'artisan de son propre malheur, avec exercices pratiques à la clé- classés par ordre de difficulté croissante!

On rit beaucoup...et on réfléchit encore plus, car Paul Watzlawick - une des figures principales de l'école de Palo Alto, - n'est pas qu'un petit rigolo...et le miroir qu'il nous tend nous renvoie à bien des comportements auto- destructeurs assez usuels....

Il est aussi plein de compétences et de culture: à côté de quelques - excellentes- blagues juives, il cite Shakespeare, Dostoïevski, Genet, Sartre, Sophocle. Nous sommes donc en bonne compagnie et fermons le livre bien décidés à traquer le PDR (Professionnel de la Démolition des Relations) qui est en nous et à lui appliquer la solution finale...qui est d'une simplicité biblique et que je vous laisse découvrir !
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Faites vous-même votre malheur Paul Warzlawick

Pour cette lecture, mon attente était d'autant plus grande que " Faites vous-même votre malheur " avait été chaudement recommandé par le professeur Michel LEJOYEUX dans l'excellent " Les cinq clefs de l'optimisme ".

Mais, contrairement à l'avis de ce professeur de psychiatrie, ce livre ne m'a pas ravi. Je reconnais que le point de départ était drôle : " Redoutant un monde où l'on ne serait plus malheureux, P W. se propose de sauver le système de santé et la fortune de ses collègues psychothérapeutes en élevant le niveau global de malheur de ses contemporains ! ".
Il passe en revue les " techniques " les plus sûres pour se rendre triste, malheureux, déprimé... ou pour le rester si on a la " chance " de l'être déjà (!).

Hélas, contrairement au style fluide de M. Lejoyeux, P.W. , psy de son état, se prend quant à lui pour un grand écrivain érudit et artistique au possible en en faisant des tonnes stylistiques. Son texte en devient si alambiqué qu'il nous faut piocher dans un dédale de phrases plus tordues les unes que les autres pour espérer en extraire quelque idées probantes.

J'ai dû lire et relire de nombreux passages ressentant soudain l'étrange sensation d'avoir 6 ans et de déchiffrer pour la première fois la langue écrite.

Force est d'avouer que je me suis demandée si 80 % de mes neurones n'avaient pas disparu subitement à partir de la page 31.

Quelques messages lisibles, somme toute déjà connus, parsèment quand même le propos.

Si vous voulez être malheureux, encore et encore, arrangez-vous pour ne surtout pas " rompre votre dépendance au passé ", glorifiez le passé, comptez sur quelques amis " bien " attentionnés pour nourrir regrets et nostalgie constamment.
La culpabilité, le remord, " la célébration des échecs " l'insistance sur ce qui ne peut être changé... autant de pratiques qui peuvent permettre à chacun/une de " fabriquer (son) enfer personnel ", et que l'on connaissait déjà. Hélas.

Malgré son mode ironique, son sarcasme censé éveiller notre esprit, ce livre ne m'a strictement rien apporté, hormis l'ennui et la perte de temps (de lire autre chose). Préférez ceux du prof M.L., plaisirs de lire et de s'instruire vont de pair avec eux. Et le travail de vulgarisation scientifique est bien opérationnel.


Lien : http://justelire.fr/faites-v..
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A voir la tête de Paul Watzlawick sur la couverture rouge sanguine de l'éditeur, on ne s'attend pas à éclater de rire, mais au mieux à sourire intérieurement de son malheur s'il vous reste un peu d'humour.

Rire de soi dans l'adversité, est bien le contre poison qu'Eve a du expérimenter pour ne pas tomber dans la dépression absolue ; être rendue responsable du pécher originel !

Dans ce petit opuscule on rit beaucoup des autres, et pour moi aussi, ça fait un bien fou, voir des gens aller à leur perte avec plus d'efficience et d'ardeur ça dépasse l'entendement.

Et pour bien rire, quelques recettes ou sketchs, c'est encore mieux.
Que je rassure les lecteurs, et lectrices, cela ne nous concerne pas, vous et moi.
En amour comme pour le reste on n'a jamais poussé son compagnon à aimer les boutiques, ni à sa compagne de regarder le foot.

En explorant le spectre de nos comportements, les moyens sont nombreux pour tomber désespéré.
Les pièges de l'altruisme sont un régal, je les ai trouvé efficaces, pourquoi ?

C'est par exemple, "le cas de ces femmes, presque toujours intelligentes, responsables et prêtes au sacrifice, qu'anime la tentation fatale de racheter quelque alcoolique, joueur et autre
délinquant par le suave pouvoir de leur amour et qui, jusqu'à la fin généralement tragique, réagissent au comportement immuable de l'homme sur lequel elles ont jeté leur dévolu par un surcroît d'amour, de compréhension et d'assistance. du point de vue de leur capacité à engendrer le malheur, ces relations sont presque parfaites, car les deux partenaires s'y complètent d'une manière quasiment inimaginable dans des circonstances plus positives."p96

Certes le malheur a des nuances et l'homme peut être riche, voir tendre parfois, et c'est là que la phrase « si tu m'aimais, tu aimerais l'ail « , devient du savoir-faire en Démolition des Relations ou PDR, cher à Paul Watzlawick.

La clairvoyance étant diversement répartie chacun devrait trouver matière à réfléchir, comme matière à rire de soi. Nous les hommes, de façon caricaturale, disons bien, « toutes les femmes sont des putes sauf ma mère qui et une sainte » p91.

Pour ma part je lui préfère le mot de la fin, "Bref, la situation est désespérée et la solution désespérément simple." p114

Un livre de 14 recettes aigres-doux ou acidulées, à cuisiner et déguster seul ou en couple.
Un livre savoureux.
Bonne lecture.
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Lorsque j'étais ado, je me régalais de l'humour de la série télé américaine "La Famille Addams". Son principe comique résidait dans le renversement symétrique des stéréotypes des valeurs familiales américaines (des années 30, ai-je appris ensuite), remplacés par leur exact opposé. Ainsi de la scène irrésistible où la maîtresse de maison coupe soigneusement les boutons pour ne laisser que les épines et les feuilles des roses dont son mari lui a offert un bouquet. A y repenser à l'âge adulte, il y a là, au niveau des symboles, de quoi faire une conférence de sémiologie digne d'Umberto Eco...
Cet ouvrage de 1983, auquel la typographie et la couverture, sans parler du style et de certaines références à l'Empire austro-hongrois, donnent un aspect encore plus vieux et suranné, utilise exactement le même procédé humoristique, en parodiant les best sellers de psychologie appliquée qui commencent à paraître à cette époque-là, riches de conseils pratiques sur "Comment être heureux", agrémentés même pour certains d'exercices progressifs...

"Certes, le nombre de ceux qui paraissent naturellement dotés du talent de fabriquer leur enfer personnel peut passer pour relativement élevé. Mais plus nombreux encore sont ceux qui, à cet égard, ont besoin d'aide et d'encouragement : c'est à eux que ce petit livre est dédié, dans l'espoir qu'il guidera leurs premiers pas après les avoir initiés." (p. 12)

Guidés par le fil rouge (titre de l'édition anglaise originale) que "la situation est désespérée mais non sérieuse", nous rions de cette quête du malheur, mais le rire se fait jaune dès lors que le doute s'insinue de notre identification probable dans une multitude de comportements et de ressentis qui caractérisent notre propre quotidien... Jugez-en vous-mêmes :
"Qu'on ose alors remettre en question mon statut de sacrifié ! Qu'on ose même me demander de remédier à mon malheur ! Ce qui fut infligé par Dieu, par le monde, le destin, la nature, les chromosomes et les hormones, la société, les parents, la police, les maîtres, les médecins, les patrons et, pis que tout, par les amis, est si injuste et cause une telle douleur qu'insinuer seulement que je pourrais peut-être y faire quelque chose, c'est ajouter l'insulte à l'outrage. Sans compter que ce n'est pas une démarche scientifique, non mais !" (p. 25)
Vous ne vous êtes donc pas reconnus dans cette ordinaire dose de paranoïa ? Ne nous sommes-nous jamais nui lorsque la main gauche ignorait ce que faisait la droite ; ni réjoui de la douleur d'un désagrément prévu : "Je l'avais bien dit !" ; ni morfondu dans l'impératif contradictoire : "Sois spontané !" ; ni persécuté par le doute : "Pourquoi m'aimerait-on ?" ; ni n'avons exigé de la personne aimée qu'elle partage absolument nos goûts ? Bon, j'ai compris. Celui qui est prêt à lancer la première pierre sera sans doute un altruiste, de ceux qui savent que "leur idéal élevé [...] contient en [lui]-même sa propre récompense". Eh bien en voilà pour toi, le moi-altruiste :
"Cette bonne action n'était-elle pas un dépôt de fonds sur mon compte personnel en paradis ? Ne visait-elle pas à en mettre plein la vue à des tiers ? Voulais-je me faire admirer ? Contraindre quelqu'un à la gratitude envers moi, en faire, comme on dit si bien, mon "obligé" ? Ne cherchais-je pas plus simplement à atténuer quelque sentiment de culpabilité ? Il n'existe manifestement pas de limites au pouvoir de la pensée négative, il suffit de chercher pour trouver. " (p. 97-98)

Ces extraits ainsi que cette conclusion édifiante suffisent sans aucun doute à donner le ton et la saveur de l'ouvrage. Mais la facétie qu'il me permet me justifie dans l'ajout d'une toute dernière citation, et ce pour deux raisons : 1. pour ne pas éluder le côté social et politique de l'ouvrage (en effet on pourrait croire à une parodie tournée uniquement sur l'individualisme des manuels psychologiques en question) ; 2. en guise de private joke avec l'ami Laudateur (qu'on me le pardonne au nom de l'altruisme !) et plus particulièrement en relation avec notre échange d'hier sur Ivan Illich, dans lequel Paul Watzlawick donne inconditionnellement raison à Illich et à Laudateur - donc tort à moi-même, me causant ce juste malheur que je m'inflige ici publiquement et volontairement, puisqu'il est si bien approprié au thème de cette lecture...
"Ce que les directeurs de zoo pratiquent dans leur modeste domaine, les gouvernants modernes tentent de l'accomplir à l'échelle nationale : confits dans la sécurité, il faut que les citoyens mènent une existence dégoulinante de bonheur du berceau jusqu'à la tombe. Pour atteindre ce noble objectif, il faut, entre autres choses, entreprendre et mener sans relâche l'éducation du public pour lui permettre d'accéder à des niveaux toujours plus élevés d'incompétence sociale. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'accroissement vertigineux des sommes consacrées dans le monde à la santé publique et aux diverses entreprises à caractère social." (p. 12)

Comme aurait pu le dire un peu célèbre soldat austro-hongrois homosexuel un vilain jour de 1529 : "L'empalement est un petit jeu dans lequel ça fait du bien d'avoir mal, au moins au début..." (ça, c'est de moi, vous ne le trouverez pas dans le bouquin de Watzlawick ; mais c'est tout comme...)
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
On dispose d'exemples plus pratiques qui nous sont fournis par le cas de ces femmes , presque toujours intelligentes, responsables et prêtes au sacrifice, qu'anime la tentation fatale de racheter quelque alcoolique, joueur et autre délinquant par le suave pouvoir de leur amour et qui, jusqu'à la fin généralement tragique, réagissent au comportement immuable de l'homme sur lequel elles ont jeté leur dévolu par un surcroît d'amour, de compréhension et d'assistance. Du point de vue de leur capacité à engendrer le malheur, ces relations sont presque parfaites, car les deux partenaires s'y complètent d'une manière quasiment inimaginable dans des circonstances plus positives.
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Dans Les Possédés de Dostoïevski

"Tout est bien... Tout. L'homme est malheureux
parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux.
Ce n'est que cela. C'est tout, c'est tout I
Quand on le découvre, on devient heureux aussitôt, à l'instant même..."

Bref, la situation est désespérée,
et la solution désespérément simple.
p114
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La maturité, telle que l'a définie l'un de mes collègues, est la capacité de faire quelque chose malgré le fait que vos parents vous l'ont recommandé.
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Prenons la phrase suivante d'une lettre de Rousseau ã
Mme d'Houdetot:
"Si vous êtes à moi, je perds en vous possédant celle que j”honore".

Ce que semble dire Rousseau est assez dur à avaler :

"Si tu me cèdes, toi ma bien-aimée, tu cesseras, du fait même, d'être digne
de personnifier mon amour."
p90
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Le psychologe Alan Watts a dit un jour que la vie est un jeu dont la regle numero 1 est la suivante: " Attention, ce n'est pas un jeu, soyons serieux."
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Videos de Paul Watzlawick (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Watzlawick
Thérapie par le Toucher et le Piano. PRIX WATZLAWICK. Grand Auditorium. Biarritz, Juin 2011. Cette vidéo a reçu le PRIX WATZLAWICK qui récompensait le praticien de santé auteur de la meilleure vidéo d'interactivité thérapeutique dans le domaine de la psychothérapie ou dans le traitement de la douleur. 7 ème Forum de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves, Biarritz, 2-3-4 juin 2011.
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