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Demètre Ioakimidis (Éditeur scientifique)Gérard Klein (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253031512
446 pages
Le Livre de Poche (31/08/1991)
3.88/5   16 notes
Résumé :
Les médecins sont les ennemis mortels de la maladie. Et quelquefois ceux des malades. Ils ont déjà pouvoir de vie et de mort et l'auront bien plus encore dans l'avenir. Où finit la magie et où commence la science ?

La Grande Anthologie de la Science-Fiction, établie par les meilleurs spécialistes du genre, réunit : — Un choix raisonné des nouvelles les plus remarquables, — Une véritable Encyclopédie thématique qui explore toutes les facettes de cette ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est parti pour ma deuxième anthologie de la Science-fiction avec des histoires de médecins. Au programme, dix-sept nouvelles écrites entre 1950 et 1972 par des auteurs connus (Robert Silverberg, Theodore Sturgeon, PJ Farmer ou encore Daemon Kight) et d'autres méconnus, mais qui ont tous une particularité, celle d'être anglo-saxon. Un gros travail de la part des éditions le livre de poche puisqu'un bon nombre de ces textes sont inédites.
Histoires de médecins est le 19ème ouvrage de cette collection qui compte 38 livres. Ce recueil parut en 1983, dispose d'une préface signé Jacques Goimard, d'un descriptif pour chaque nouvelles et d'un lexique des auteurs.

Le recueil commence avec la nouvelle de Roberg Silverberg intitulé « Les amours d'Ismaël » (que l'on retrouve également dans son livre du nom « Le chemin de la nuit »). Ce récit est un OVNI dans ce recueil, puisqu'il ne s'agit pas d'une histoire de médecin à proprement dit, mais d'une relation entre un dauphin – amoureux – et son soigneur. le texte est relativement court et bien écrit, on retrouve la patte de l'auteur.
« Ne sous-estimez jamais... » de Theodore Sturgeon. Bien évidemment, j'ai gardé l'auteur que je préfère pour la fin. Après avoir lu toutes les autres nouvelles, j'attaque celle-ci avec envie et délectation. Hé bien, je suis tombé de haut. L'écriture tant poétique de Thedore Sturgeon est ici décevante. Il raconte un médecin qui essaye de rendre nul le charme des femmes. Une longue discussion et ennuyeuse entre le savant et sa conjointe.
« La petite sacoche noire » de Cyril M. Kornbluch nous narre un poivrot qui était autrefois un médecin. En parallèle nous avons des savants qui envoie dans le passé la fameuse sacoche. Elle arrive donc chez cet alcoolique. Sa première pensée est de le vendre pour pouvoir s'acheter une bouteille de Whisky. Une vieille-dame fait appel à ce médecin pour soigné une petite fille. Dans cette sacoche se trouve des remèdes efficaces contre les maux de la Terre. On aurait pu croire que le poivrot reprendrai goût à soigner les gens, mais il préfère vendre cette trousse miracle. Une nouvelle longue, ennuyeuse, avec deux personnages détestables.
On retrouve Cyril M. Kornbluch pour la nouvelle suivante, écrite en binome avec Fedrerik Pohl. « La réunion ». L'histoire ne ma guère passionné, je l'ai d'ailleurs peu compris. Il semblerait qu'il s'agisse d'un établissement privé (école?) très cher.
Heureusement, j'ai trouvé un récit magnifique, tranchant qu'est « Greffe de vie » de Sonya Dorman. Un style percutant qui raconte les expériences sur une jeune femme. La patiente vient de perdre un oeil.
« Aucune femme au monde » de Catherine L. Moore (elle est l'épouse d'un écrivain : Henry Kutner). Sur le même thème que le récit précédent, l'histoire est différente et le style plus lourd. La nouvelle est trop longue. Un homme qui est amoureux d'une femme, récupère son cerveau dans l'espoir de lui redonner vie. Nous avons une gynoïde (version féminin de androïde).
« Les boîtes chinoises » de Graham Charnock. Voilà une excellente nouvelle. Un homme est employé par une société pour veiller sur une boîte. Il ignore tout ce qu'elle renferme. Presque un coup de coeur ce récit. J'ai fait des recherche sur cet auteur, il semblerait qu'il n'ait écrit que quelques textes éparses pour des magazines.
« En épargnant la douleur » de J. Jr. Tiptree. Dans cette histoire, nous avons un homme modifié qui voyage de planète en planète avec un vaisseau : pas intéressant.
« Masques » de Daemon Kngiht. Aussitôt lu, aussitôt oublié.
« La substance des songes » de John Brunner. Très belle écriture, ce récit narre les expériences sur les rêves d'un patient. Tantôt, on lui refuse de rêver, tantôt on lui autorise ses rêves. L'histoire est correcte sans être génial sauvé par un bon style littéraire.
Voilà une excellente nouvelle qu'est «  le dévoleur » de Alan Nelson. le récit est court, le style est percutant, l'humour est présent. L'auteur nous narre un patient qui souffre mentalement et cela étant due à des gants qu'une sorcière lui a confectionné – des gants invisible à l'oeil nu. J'ai beaucoup aimé.
Ce qui n'est pas le cas avec « Des filles à pleins tiroirs » de Fritz Lieber, trop lent et trop longue à mon goût. Nous avons un homme qui visite un institut dirigé par un professeur.
« La ferme à bouffe » de Kid Reed. Une jeune femme souffre de boulimie. Ses parents l'envoie dans un institut spécialisé : ni excellent, ni mauvais.
« La vie au bout » de Sonya Dorman. Très courte nouvelle (environ 5 pages), dans la même veine que son premier récit : percutant. Une femme qui vient à l'hôpital pour accoucher.
« Lavez pas les carats » de Philip José Farmer. Cette fois-ci, on se place du côté des soignants, plus précisément du chirurgien au bloc opératoire. Sympathique, mais je n'ai pas vraiment apprécié la fin.
« Vieux pied oublié » de R.A Laferty. Nous avons un récit humoristique difficilement compréhensible du fait – au dire du traducteur – que l'auteur use de jeux de mots compliqués à traduire. Nous avons un médecin en fin de vie dont les patients, qui sont des extraterrestres de tout horizons, s'amusent à faire des blagues.
La dernière des nouvelles est une petite pépite. « L'île du docteur Mort et autre histoire » de Gene Wolfe. Un jeune garçon découvre un livre qui narre les aventures d'un docteur faisant des expériences. Deux histoires emboîtés l'une dans l'autre. le récit se fait à la deuxième personne (c'est une expérience de lecture intéressante mais difficile) et à la troisième personne. Très belle écriture et une très belle fin. Ce qui parachève ce recueil de nouvelle à merveille.

En point de repère, je vais prendre comme exemple l'autre anthologie que j'ai lu de la même collection – histoires de mutants. le bon point est que l'ensemble de ces récits sont variés, ce qui n'était pas vraiment le cas de l'autre. Toutefois, la qualité est légèrement en dessous. Je retiendrais les deux nouvelles de Sonya Dorman dont « Greffe de vie » avec un style percutant, un peu trop court. Graham Charnock a écrit un magnifique texte, tout comme « Le dévoleur » de Alan Nelson. Et pour finir celle de Gene Wolfe.
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Anthologie de 17 nouvelles publiées entre 1944 et 1972 . Robert SILVERBERG, Les Amours d'Ismaël (1970) Rapports humain -animal ;En dehors du thème. Moyen - Theodore STURGEON, Ne sous-estimez jamais... ( 1952) Un remède à la guerre des sexes.A peine SF ,Très bavard.Médiocre - Cyril M. KORNBLUTH, La Petite sacoche noire (1950), du danger des transferts temporel de technologie. Pas mal. - Cyril M. KORNBLUTH & Frederik POHL, La Réunion (1972), Poignant mais à peine SF- Sonya DORMAN, Greffe de vie (1966), Même que la précédente Catherine L. MOORE, Aucune femme au monde... (1944) Très belle variation sur le thème de Frankenstein Graham CHARNOCK, Les Boîtes chinoises (1970) Histoire de cobaye.Médiocre. James Jr. TIPTREE, En épargnant la douleur (1971) de la SF pure sur le thème de l'homme adapté. Très bon Damon KNIGHT, Masques ( 1968), Révolte du cobaye . Bien. - John BRUNNER, La Substance des songes (1962)Cobaye contaminant. Bien.- Alan NELSON, le Dévoleur (1955), Fou qui rend fou. Farfelu et marrant. Fritz LEIBER, Des filles à pleins tiroirs (1958) du pouvoir des psy . A la limite du fantastique. Moyen. Kit REED, La Ferme à bouffe (1967) Régimes et calories du futur .Moyen Sonya DORMAN, La Vie au bout (1970), Reproduction express ;Etrange. Philip José FARMER, Lavez pas les carats ! (1968) Médecine et prospection.Farfelu R. A. LAFFERTY, Vieux pied oublié (1970) Total délire.Too much. Gene WOLFE, L'île du docteur Mort et autres histoires (1970) Variations littéraires et parodiques autour du livre de Wells . Surprenant.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle est maintenant une abstraction, poursuivit Maltzer en faisant claquer ses paumes contre le fauteuil sur un rythme rapide, nerveux. Je ne sais pas quel en sera le résultat sur elle mais il y aura des changements.Vous vous rappelez Abélard? Elle a perdu tout ce qui faisait d'elle essentiellement ce que le public voulait - et elle va le découvrir brutalement. Après cela... Il eut un rictus farouche et demeura silencieux.
Elle n'a pas tout perdu, plaida Harris. Elle peut danser et chanter aussi bien qu'avant, sinon mieux.
Elle possède toujours de la grâce et du charme et...
- Oui mais d'où provenaient la grâce et le charme? Pas du réseau d'habitudes imprimé dans son cerveau. Non, de contacts humains, de tout ce qui stimule les esprits sensibles et les poussent à la création. Et elle a perdu trois de ses cinq sens. Ce qu'elle ne voit ni n'entend diparaît. L'un des stimuli les plus puissant pour une femme de son type est la conscience de l'émulation sexuelle. Vous savez comme elle étincelait quand un homme entrait dans la pièce? Rien de cela n'existe plus et c'était une donnée essentielle. Vous savez comme l'alcool la stimulait? Elle a perdu tout cela. Elle ne pourrait ni manger ni boire même si elle en avait besoin. Le parfum, les fleurs, toutes ces odeurs auxquelles nous réagissons ne signifient rien pour elle maintenant. Elle ne peut plus rien éprouver par la sensibilité tactile. Elle avait l'habitude de s'entourer de choses de luxe - elle en tirait ses stimuli - et cela n'existe plus non plus. Elle est privée de tous les contacts physiques.[...]
La vue , dit Maltzer, est le sens le plus hautement civilisé de tous. Il a été le dernier à venir. Les autres sens nous lient étroitement aux racines même de la vie; je crois que nous percevons par eux plus d'cuité que nous nous en rendons compte. Ce dont nous avons conscience par le goût, l'odorat et le toucher stimule directement, sans détour par les centres de la pensée consciente. Vous savez comme il est fréquent qu'un goût ou une odeur rappelle un souvenir si subtilement que l'on est incapable de dire exactement ce qui l'a suscité? Nous avons besoin de ces sens primitifs pour nous relier à la nature et la race. C'est par ces liens que Deirdre tirait sa vitalité sans s'en rendre compte. La vue est quelque chose de froid et d'intellectuel en comparaison des autres sens. Mais elle n'a plus que ce sens-là à mettre à contribution maintenant. Elle n'est plus un être humain et je crois que ce qui reste d'humanité en elle s'épuisera petit à petit et ne sera jamais remplacé. Abélard en quelque sorte était un prototype. Mais la perte de Deirdre est totale.

(Aucune femme au monde... Catherine L.Moore)
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«Tu as une gentille maman bien moelleuse, tu sais. Quand je grimpe sur elle, c'est exactement comme si j'étais sur un oreiller. »

(L'île du docteur Mort et autre histoire ~ Gene Wolfe)
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