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EAN : 9782253905363
253 pages
Le Livre de Poche (26/03/1997)
4.14/5   25 notes
Résumé :

Le présent ouvrage est le texte des leçons professées par Raymond Aron à l'Ecole Nationale d'Administration en 1952. Il ne constitue pas un exposé de faits ou de doctrines mais une analyse conceptuelle de la démocratie moderne dans ses deux versions antithétiques : institutions représentatives des grands pays occidentaux d'une part, démocraties populaires de l'autre. Il s'attache à définir, au-del... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout au long de sa vie, Raymond Aron s'est forgé un vocabulaire, des perspectives d'analyses et des références variées. Chacun et chacune se sont rangés derrière la voix posée et écouter d'un "spectateur engagé".

Cet ouvrage c'est celui d'un homme qui, au fil des pages, nous donne une analyse conceptuelle de la démocratie dite moderne (dans ses deux versions : institutions représentatives d'un côté, démocraties populaires de l'autre). Raymond Aron s'attache à définir la caractérisation de ces deux versions antithétiques, notamment par leurs principes.

Les leçons professées par Raymond Aron à l'Ecole Nationale d'Administration en 1952, et qui nous parviennent à travers cet ouvrage, constituent un enseignement méthodique et rigoureux à travers duquel nous pouvons discerner la conquête, l'exercice et la pratique du pouvoir selon la Démocratie et la Révolution. Ce livre peut en somme, servir d'introduction à l'ouvrage "Démocratie et Totalitarisme"
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Véritable mine d'or en matière de réflexion de politique... A la fois perspicace et pertinent, les points de vues sont explicites et éloquents.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les trois grandes sectes révolutionnaires de l'Occident – les puritains, les jacobins et les bolcheviks – présentent à cet égard des similitudes étonnantes. L'élection avait un sens religieux chez les puritains. Partis de l'idée qu'ils revendiquaient la liberté religieuse contre 1' oppression du pouvoir. ils ont glissé très rapidement à l'idée que, comme ils étaient les élus de Dieu, ils pouvaient imposer leur conception de la religion aux autres. Les jacobins se croyaient les élus du peuple, ou de la Révolution, peu importe. Quant aux bolcheviks, ils se voient comme les élus de l'Histoire. Dans les trois cas, l'arrivée au pouvoir marque le paroxysme révolutionnaire. Dans les trois cas, le système de pensée optimiste commence par l'affirmation que la secte ou le groupe d'hommes est l'incarnation de la liberté contre l'oppression. Parce qu'ils sont l'incarnation de la liberté, ils peuvent créer les conditions de la liberté, et par suite forcer les autres à être libres. Du même coup, ils ont tendance à considérer que telles ou telles institutions particulières sont l'origine de tout le mal et à concentrer leurs attaques contre tel ou tel principe du mal, qui, une fois écarté, laissera place à la société bonne. Mais comme, une fois ces institutions mauvaises écartées, les choses ne vont pas encore bien, il n'y a pas de raison que le processus révolutionnaire ne continue pas indéfiniment.

Dans cette perspective, on pourrait dire qu'une des origines possibles de 'ce qu'on appelle aujourd'hui le totalitarisme est précisément la philosophie optimiste révolutionnaire. Quel que soit le parti qui l'a incarnée, une telle philosophie suggère une vision manichéenne du monde - le bien et le mal -, la conviction qu'une fois qu'on aura écarté un mal déterminé – le despotisme, les préjugés, l'Église, le capitalisme, tout ce qu'on voudra –, le monde sera bon. D'autre part, le Bien se trouve incarné dans un petit groupe qui a charge de le réaliser et l'optimisme illimité n'est contradictoire ni avec la violence, ni avec l'accentuation des maux de la société existante. (p. 212)
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Le jacobinisme s'oppose fortement du point de vue de la sensibilité politique, si je puis dire, au libéralisme. La sensibilité du libéral s'exprime par une formule connue : je trouve tout ce que vous dites absurde, mais je suis prêt à me faire couper le cou pour que vous ayez le droit de le dire. Voltaire a exprimé l'idée en termes excellents. En revanche, le jacobin s'exprimerait plus volontiers par la formule : pas de liberté pour les ennemis de la liberté – formule à la signification imprécise qui a été répétée inlassablement depuis un siècle et demi, mais qui demeure très caractéristique d'une sensibilité politique. Mise en forme intellectuelle, l'idée reviendrait à ceci : la liberté est sauvée lorsque ceux qui l'aiment ou sont censés l'aimer sont au pouvoir et, éventuellement, éliminent ceux qui sont censés ne pas l'aimer. Si l'on veut voir ce qu'a donné ce genre de raisonnement, légèrement prélogique mais d'une efficacité politique incontestable, il suffit de lire les discours de Saint-Just ou de Robespierre. On y trouvera, à l'état pur, cette façon de penser, la volonté de reconstruire une société rationnelle ou un ordre de choses vertueux au nom de la démocratie par des méthodes autoritaires. (p. 17)
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Un libro interesante y bien escrito, pero un poco pesado en lo referente a lo malo que es el marxismo y el montón de defectos que tiene. Sobre todo teniendo en cuenta que no expone ninguna alternativa. Quizás esté desfasado actualmente dado que las referencias al terror soviético/bolchevique es bastante cansino.
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Il y a peut-être tout de même une solution, la vraie, l'unique solution: c'est de se dire que, même dans les périodes de catastrophes, même dans les périodes de religions politiques, il y a une activité de l'homme qui est peut-être plus importante que la politique: c'est la recherche de la Vérité.
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Ce qu'il y a d'incompréhensible pour un Britan- nique ou un Am6ricain, ou même un Allemand, c'est cette combinaison de révolte permanente, d'opposition perma- nente et d'obéissance consacrée, c'est qu'on puisse faire une philosophie pour dire perpétuellement : il· faut obéir, sans quoi aucune société n'est possible, mais il faut ne pas respecter les gouvernants, limiter leur,action, s'efforcer de contrôler et presque de paralyser l'action des administra- tions.
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Vidéo de Raymond Aron
L'oeuvre du sociologue Raymond Aron est toujours vivante et pertinente. Ses idées tranchaient à son époque. le philosophe a pensé la guerre et les relations internationales à un moment où ce n'était pas en vogue. Son oeuvre permet encore de penser et analyser les relations internationales et le conflit israélo-palestinien. Comment Raymond Aron percevait-il les prémices d'un conflit qui fait toujours l'actualité ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit : - Perrine Simon-Nahum, docteure en histoire, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l'Ecole normale supérieure - Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique à l'Université Paris 2 Panthéon-Assas et directeur scientifique de l'IRSEM (Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire)
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