Toi qui demeures. Et toi
qui n’es pas là. Parole d’extrême nord, dispersée
dans les heures blêmes du monde sans image —
comme une simple paroles
que le vent lance et anéantit.
Il n’y a aucune limite
à la lumière. Et la terre
ne nous laisse aucun mot
à chanter. Car l’effritement de la terre
sous les pieds
est en soi une musique, et marcher parmi ces pierres
c’est n’entendre rien
que nous-mêmes.
Je chante, donc, le rien,
comme si c’était le lieu
où je ne reviens pas –
et si je dois revenir, alors fais le compte de ma vie
dans ces pierres : oublie
que j’ai été un jour ici. Le monde
qui circule en moi
est un monde hors d’atteinte.
Voici les mots
qui ne survivent pas au monde. Et les dire
est s’évanouir
dans le monde. Inaccessible
lumière
qui point au-dessus de la terre, suscitant
le bref miracle
de l’œil ouvert –
et le jour qui se répandra
comme un feu de feuilles
à travers le premier vent frais
d’octobre
consumant le monde
dans la langue simple
du désir.
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