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François Morel (Autre)
EAN : 9782075189996
4 pages
Gallimard Jeunesse (02/11/2023)
3.87/5   584 notes
Résumé :
Delphine et Marinette sont devenues bien imprudentes. Elles ouvrent la porte au loup, recueillent un cerf en fuite puis invitent les bêtes de la ferme dans la maison transformée en Arche de Noé...
Un canard part en voyage et ramène une panthère aux yeux d'or. Un mauvais jard mord les jambes des fillettes, qui se réveillent un matin transformées en âne et en cheval. Il se passe des choses bien étranges dès que les parents sont partis.
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Les parents avaient beau crier au loup...
Mais, pendant leur absence, quand la bête se présenta à la fenêtre, Delphine et Marinette prirent pitié, car dehors, il faisait un froid de loup. le "marlou(p)" était attendrissant, avec sa patte blessée et sa démarche chaloupée...

Le loup charmait les fillettes, avec sa promesse d'histoires drôles, sur 3 lapins de la lisière des bois. Elles lui reprochèrent celle avec l'agneau et le chaperon rouge, mais le laissèrent entrer...
Il leur raconta des histoires si drôles sur le renard, l'écureuil et la taupe, qu'il dut recommencer encore et encore...
Le Loup fit le cheval, et ils jouèrent jusqu'au soir. le troisième jour, le "filou(p)" revint et Delphine proposa de jouer au Loup...

Vous vous souvenez de la chanson de votre prime jeunesse ? "Promenons nous dans les bois, tant que le Loup n'y est pas. Loup, y es-tu? M'entends tu? Que fais tu? "
Le Loup mettait son caleçon, puis son ceinturon et...
prit son sabre.... Que pensez vous, qu'il advint?

" le loup change de poil, mais point de naturel", cependant je ne veux pas hurler avec les loups...
Nous sommes chez Marcel Aymé, avec son sens de la parodie et son art du récit ! Lisez ce classique, même si vous avez grandi et retrouvez le cerf et le chien, le mauvais jars, ou encore l'âne et le cheval...
Ahou, ahou, ahou!
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Ce premier recueil de contes du chat perché publié comprend 6 contes publiés seuls dans les années 30 et deux contes publiés dans les années 40. Ils ont tous en commun les deux fillettes, Delphine et Marinette, vivant dans une ferme avec leurs parents un peu bougons, un peu terre-à-terre (et surtout adultes, ayant perdu toute l'imagination enfantine). L'imaginaire des deux fillettes se nourrit de leur relation particulière avec les animaux avec lesquels elles discutent souvent. La société française a beaucoup changé mais ces contes n'ont pas pris une ride, même si sans doute les enfants d'aujourd'hui ne vivent plus guère dans ce genre d'univers. C'est frais, intemporel, proche à la fois des contes de fée, certains contes sont plutôt des contes de ruse (dans presque tous il y a d'ailleurs une bonne part de ruse, soit d'un animal, soit des fillettes pour sauver un animal), d'autres sont plutôt des contes moraux (Le mouton en particulier), d'autres relèvent plus du fantastique. Mais il y a une remarquable unité de ton à hauteur d'enfants. En tout cas j'ai retrouvé avec plaisir ceux que j'avais déjà lu (en particulier le loup, et apprécié d'en découvrir d'autres.
le loup (1934) Seules à la ferme, Delphine et Marinette s'ennuient un peu. le loup toque au carreau et supplie qu'on lui ouvre. Un joli croisement très réussi entre le Petit Chaperon rouge, Les sept chevreaux et la fable du Loup et de l'agneau.
Le cerf et le chien (1938) Un cerf poursuivi par des chasseurs se réfugie à la ferme. Delphine et Marinette comptent bien le protéger ainsi que l'un des chiens qui le poursuit. Un conte très anti chasse !
L'éléphant (1935) Encore seules, Delphine et Marinette décident de jouer à l'arche de Noé avec les animaux de la ferme. Une petite poule blanche se retrouve à jouer le rôle de… l'éléphant. Pas le meilleur conte.
Le canard et la panthère (1937) Les parents songent à cuisiner le canard, Delphine et Marinette lui conseillent de partir en voyage, puisqu'il s'intéresse à la géographie. Il part donc faire le tour du monde, et en revient quelques mois plus tard, avec une ... panthère.
Le mauvais jars (1935) Alors qu'elles jouent à la balle dans le pré, Delphine et Marinette se heurtent à un jars très méchant et très impoli. Aidées par un âne très malin elles lui donnent une bonne leçon. Ce n'est pas mon conte préféré, je l'ai trouvé un peu longuet, mais la chute est excellente.
L'âne et le cheval (1937) Avant de s'endormir, Delphine et Marinette font le voeu de se transformer l'une en cheval blanc et l'autre en âne gris. Quand elles se réveillent le lendemain, leurs souhaits se sont réalisés.
Le mouton (1940) Un mouton, ami de Delphine et Marinette, est troqué à un soldat comme nouvelle monture. Conte moral très réussi.
Les cygnes (1939) Alors que leurs parents s'absentent pour la journée, Delphine et Marinette emmènent un petit chiot orphelin au rendez-vous des enfants perdus, pour que les orphelins aient une nouvelle famille. Mais les cygnes qui organisent les adoptions les prennent toutes deux pour des orphelines.
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Je poursuis ma redécouverte de l'univers de Marcel Aymé. Les contes gentillets, gais et enlevés de Delphine et Marinette fonctionnent toujours. On est davantage entre la nouvelle, le conte et le théâtre pour enfant tant les dialogues sont présents. J'ai particulièrement aimé le loup résilient, mais qui faute quand même, le jar au très sale caractère et l'invitation à la transgression avec les cygnes. Certes, l'ensemble a pris un coup de vieux et une certaine patine, mais cela peut correspondre à un certain retour à la terre et à l'éducation libre, qui préoccupe les uns et les autres. À bientôt, Mr Aymé !
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Marcel Aymé, écrivain, nouvelliste et dramaturge du XX° siècle a perdu sa mère très jeune et a vécu dans une ferme. Est ce la raison de ces jolis contes intemporels et de la "Jument verte" empreints de fraicheur, des contes qu'il s'est en quelque sorte raconté à lui même pour se bercer d'enfance?
Toujours est il que dans cette ferme enchantée, les animaux parlent et communiquent avec les humains.
Oh, tout n'est pas merveilleux, les parents, un peu frustres sont souvent avares de sentiments. Mais les deux petites, Marinette, la plus jeune, la plus vive, la plus blonde et sa soeur Delphine sont des fillettes comme on n'en fait plus. Naïves, gentilles, elles ont le coeur sur la main et n'hésitent pas à proposer des jeux au grand méchant loup ou à secourir le cerf. Elles croient en l'âme humaine de ces animaux dotés d'une personnalité propre.
Comment, un loup peut il nous dévorer? Impossible, il est si doux. Et, il y croit lui même le loup à son changement, il pleure, il rit, il chante 'Compère Guilleri', mais à un moment sa véritable nature reprend le dessus, ses mauvais penchants reviennent et affamé, il les dévore. Heureusement les parents sont là pour lui ouvrir le ventre, sortir leurs filles de leur piètre posture, recoudre le ventre du loup et le laisser partir.
Voilà un conte parmi huit. le reste est du même acabit. le cerf se fait embaucher pour labourer les champs aux côtés du boeuf, mais l'appel de la forêt est trop fort, le lapin véloce se méfie du chasseur, le chien est un fidèle, la panthère une gourmande mais trop habituée aux pays de soleil le beau tapis neigeux lui est fatal. On pense aux fables de la Fontaine, mais les contes de Marcel Aymé moins moralisateurs, puisque le loup reste impuni, transmettent un message aux enfants, celui peut être de s'accepter tel qu'on est et de faire avec ce qu'on a sans trop essayer de se changer car comme dit le proverbe "Chassez le naturel, il revient au galop!"
Un livre de contes éternel à conserver précieusement et à relire de temps en temps!
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Ah, Delphine, Marinette, les parents ronchons, et tous ces animaux qui parlent et n'ont pas leur langue dans leur poche !
J'ai lu ces contes lorsque j'étais petite, et les ai relus avec chacun de mes enfants : la magie opère toujours.
J'ai retrouvé les différentes histoires avec grand bonheur, et mes enfants ont adoré. Et quel plaisir de lire des textes si bien écrits !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Promenons-nous le long du bois, pendant que le loup y est pas. Loup y es-tu? M'entends-tu? Quoi fais-tu?
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La petite poule blanche prit son rôle si à cœur qu'elle devint un véritable éléphant, ce qu'elle n'avait pas osé espérer.
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La panthère grelottait, ses membres étaient déjà raides.
-J'ai bien froid dans mon poil souffla t elle en voyant arriver ses amis.
Le vieux cheval essaya de la réchauffer avec son haleine,mais il était déjà trop tard pour qu'on pût rien faire d'utile. Elle lêcha les mains des petites et fit entendre un miaulement plus doux que le miaulement d'un chat. Le canard l'entendit murmurer:
-Le cochon, le cochon..
Et la panthère ferma ses yeux d'or.
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"- Tout de même, soupira la plus blonde, vous avez mangé le petit Chaperon Rouge.
- Je ne vous dis pas, consentit le loup. Je l'ai mangé, c'est entendu. Mais c'est un pêché de jeunesse. Il y a si longtemps, n'est-ce pas ? A tout pêché miséricorde ... Et puis, si vous saviez le tracas que j'ai eus à cause de cette petite ! Tenez, on est allé jusqu'à dire que j'avais commencer par la grand-mère, eh bien ! ce n'est pas vrai du tout ..."
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-Voilà la Chine, dit Marinette. C'est un pays où tout le monde a la tête jaune et les yeux bridés.
-Les canards aussi? demanda le canard.
-Bien sûr. Le livre n'en parle pas,mais ça va de soi.
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Vidéo de Marcel Aymé
Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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