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Claude Roy (Autre)Michel Jamet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221502013
1040 pages
Robert Laffont (01/11/1980)
4.74/5   34 notes
Résumé :
Le flamboiement noir des Fleurs du mal, le "frisson nouveau" ressenti par Victor Hugo au passage de cette comète dans son ciel poétique, semblent avoir occulté le reste de l'oeuvre pour la plupart des amoureux de Baudelaire et, avec les Petits Poèmes en prose qui ont ouvert la voie à la poésie de la modernité s'achève, en général, le cycle des curiosités et des admirations.
Pourtant il existe nombre de baudelairiens qui seraient disposés à tout abandonner des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne connais pas trop Baudelaire... ai-je dit à mon amoureux de terminale (littéraire), féru de philosophie....

Celui-ci s'est alors emparé de cet ouvrage, et m'a lu Recueillement.


- Sois sage, ô ma Douleur, et tiens toi plus tranquille.
Tu réclamais Le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville, Aux uns portant la paix, aux autres le souci."

Il m'a dit aimer ce format, qu'il pouvait replier et tenir dans sa main...
Aujourd'hui l'amoureux a disparu.
Il ne me reste que ces vers et ce souvenir...

je me souviens en particulier du passage sur les balcons surannés...

"Ma douleur, donne-moi la main; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgi du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche."

L'une de mes premières rencontres avec Baudelaire: et son amour du Crépuscule...
avant de l'étudier plus sérieusement en licence de lettres. Plus tard, mais il y a longtemps déjà...
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C 'est ma drogue .....
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critiques presse (5)
LaLibreBelgique
17 mai 2021
La Foire se termine en beauté en BD. Avec Yslaire et sa quête de la muse de Baudelaire. Et Juan Guarnido, l’auteur de "Blacksad", dont l’œuvre est exposée au Centre belge de la bande dessinée.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Auracan
03 mai 2021
Entretemps, les auteurs nous donnent à réfléchir, mais aussi à sourire, car l'humour n'est jamais absent du scénario qui nous livre, notamment, les portraits de personnages hauts en couleurs.
Lire la critique sur le site : Auracan
LeMonde
21 septembre 2017
Marie-Christine Natta dresse un portrait du grand poète, axé sur l’intime.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
12 juillet 2017
Un coeur mis à nu.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
29 août 2011
Au milieu de cette fourmilière, qui permet à Patrick Grainville des morceaux de bravoure hallucinants, faits d'entassements sans fin d'êtres, d'objets, de scènes -listes qui déferlent dans une cataracte d'adjectifs rutilants comme les cuivres des palaces-, s'agitent quelques humains qui ont corps et esprit, portent un nom, pour bref qu'il soit: Shi, An, Lan, Long, Sue, Mei, Shan...
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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CHANT D'AUTOMNE II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !

(extrait de "Spleen et Idéal") - p. 42
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La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
À dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
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La mort des amants

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.


Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
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ENIVREZ-VOUS

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

(In Les petits poèmes en prose)

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Poésie - L'invitation au voyage - Charles Baudelaire
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