Cassandra au mariage est un roman à propos duquel jamais lu beaucoup de choses élogieuses et qui est souvent présenté comme un coup de coeur. Il est également vendu par le truchement de
Carson McCullers comme un livre haletant "inlâchable". Manifestement, je n'ai eu ni coup de coeur, ni intérêt suffisamment pour lire ce livre d'une seule traite. le thème de la gémellité m'a intéressé mais la narration m'a plutôt laissé de marbre.
Cassandra et Judith sont jumelles. Très proches, Judith a choisi de s'éloigner et Cassandra vit très mal cette séparation. Lorsque que Judith annonce qu'elle va se marier, la seule solution pour Cassandra est de convaincre sa soeur de renoncer et de revenir vivre avec elle. Il y a plus que de l'amour sororal dans ce qui pousse Cassandra vers Judith. Pour elle, elles ne sont qu'une et cette unité est symbolisée par un piano qu'elles ont acheté en commun. le roman comporte trois partie : d'abord Cassandra raconte, puis Judith, puis de nouveau Cassandra.
Dans la première partie, j'ai au l'impression de m'être perdue dans un roman de
Philip Roth mais que quelque chose allait me sortir de ma torpeur. La fin du récit de Cassandra
(sa tentative de suicide) aurait pu être ce déclencheur. de même que l'arrivée de la psychiatre de Cassandra avec laquelle je m'imaginais qu'elle avait une liaison mais apparemment je me trompais. Finalement, les choses rentrent plus ou moins dans l'ordre même si on sent que pour Cassandra rien n'est réglé et je suis resté dépassionnée.
Il me semble que le thème de la gémellité et de l'attirance, limite tabou, entre soeurs auraient pu donner quelque chose de plus flamboyant. Je n'oublie pas cependant que ce roman a été écrit en 1962 et que
Dorothy Baker avait connu des problèmes avec son précédent livre Trio (existe-t-il en français ?) traitant de l'homosexualité féminine.