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EAN : 9782909589312
100 pages
INTERFERENCES LIBRAIRIE UNIV DE PARIS VII (05/03/2015)
4.31/5   18 notes
Résumé :
Recueil de deux cycles de poèmes consacrés respectivement au destin russe de l'auteure et à la création poétique.
Que lire après Elegies du Nord Suivi de les Secrets du MetierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec ce petit recueil, je découvre Anna Akhmatova, poétesse russe du vingtième siècle, victime parmi tant d'autres des persécutions qui sévissaient dans les années 40 dans son pays.

Je découvre une poésie légère et délicate, angoissante aussi dans la première partie dans laquelle elle revient sur son enfance, son sentiment d'étrangeté à la vie, cette sensation d'imposture: une autre aurait vécu sa vie. Lieux d'inquiétudes, la maison où elle a vécu mariée, paysages, villes...
La deuxième partie est totalement tournée vers la création, la naissance et la vie d'un poème, la figure mystérieuse du lecteur avec lequel elle entretient un dialogue.

Ce recueil est une bonne entrée en matière et un bel objet tout court grâce à cette édition qui a également publié Virginia Woolf il n'y a pas longtemps.
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Ce nouveau volume des éditions Interférences regroupe deux recueils de la poétesse russe Anna Akhmatova. Une édition qui fait suite à celle du Requiem en 2005.
Le premier de ces recueil est intitulé élégies du Nord. Il rassemble des textes écrits à des périodes différentes (entre 1921 et 1964). de ces sept élégies quatre seulement avaient été publiées du vivant d'Akhmatova, les autres restant à l'état de manuscrit. Pourtant la poétesse nourrissait ce projet de sept élégies. Près de cinquante années après sa mort, voilà son voeu exaucé.
Comme leur titre l'indique le ton de ces élégies est à la mélancolie, à la tristesse pour ce qui n'est plus ou pour ceux qui ne sont plus : la Russie de Dostoïevski, les années 1910 (celles des premiers poèmes, des premiers succès aussi), la vie avec son premier époux, le poète Nikolaï Goumilev (fusillé en 1921), l'arrivée de l'automne de la vie. Des élégies qui évoquent aussi la vie éprouvante de cette femme qui durant des années fut écartées de la vie littéraire de son pays : interdite de publication en 1924 jusqu'à la guerre, puis de nouveau en 1946, elle ne put republier (avec parcimonie) qu'avec la mort de Staline. Ces années ce sont aussi les proches qui émigrent, les arrestations de ses amis, la déportation de son fils etc...La vie pleine de promesses s'est transformée, comme pour des millions de ses concitoyens, en un cauchemar éveillé :

« J'ai été, tel un fleuve,
Détournée de mon cours par un temps sans pitié.
On a remplacé ma vie par une autre... »

A moins que la responsable de ce détour ne soit la rencontre avec la poésie, elle qui était Anna Gourenko et que la poésie a fait devenir Anna Akhmatova (nom de son arrière grand-père). Dans tous les cas, le temps a fait son oeuvre sans qu'on sache si il faut s'en féliciter ou s'en attrister.
Ce temps qui passe et fait s'effacer les souvenirs comme le souligne la sixième élégie. Ce temps qui passe inexorablement au point que l'on se sent devenir soi même un souvenir, juste avant que le silence ne se fasse, temps de la septième et dernière élégie.

Le second recueil est intitulé les secrets du métier. Il se compose de dix poèmes pour la plupart écrits et publiés dans les années soixante peu de temps avant la mort d'Akhmatova. La traductrice, Sophie Benech, y a ajouté deux poèmes écrits plus tôt qui reprennent l'idée générale de l'inspiration du poète. Akhmatova y décrit la manière dont lui vient l'inspiration. Une inspiration qui peut s'avérer tantôt un délice tantôt une malédiction dévorante.

Dans tous les cas, on retrouve dans cette poésie toute la sensibilité d'Akhmatova, dissimulée, comme souvent, derrière des vers parfois un peu mystérieux. Akhmatova n'était pas de celles qui se laissaient amadouer facilement, sa poésie pas davantage…
Ces poèmes portent le poids de la malédiction du siècle. Un malheur qui est à la fois le sien, celui de ses proches, celui de son pays.
Longtemps condamnée au silence, Akhmatova a su ,à travers sa poésie, retranscrire sa souffrance tout en la faisant entrer en résonance avec celle (souvent pire encore) de ses concitoyens.
Sans être une poétesse politique au sens strict du terme, sa manière d'appréhender le malheur a fait d'elle une des poétesses les plus populaires en Russie. Un pays où la poésie a longtemps eu une place importante. Alors bien sur ce ne sont pas ses vers qui ont fait taire le bruit des canons ou qui ont ouvert les portes des camps. Mais pour quelques uns, ils ont donné un peu d'espoir ou simplement ce sentiment qu'ils n'étaient pas totalement seuls dans ce monde de ténèbres, cette impression vague que quelqu'un les comprenait et prenait des risques insensés pour le dire...C'est peu, très peu peut-être mais c'est essentiel.
La vie et la poésie d'Akhmatova me rappelle souvent la célèbre citation de Jean Paulhan : « Tu peux serrer une abeille dans ta main jusqu'à ce qu'elle étouffe, elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué, c'est peu de choses, mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles »
Espérons qu'en ces temps étranges les abeilles continuent à piquer et les poètes à écrire librement…




Le pays a la fièvre, mais le bagnard d'Omsk
A tout compris, fait une croix sur tout.
Voilà maintenant qu'il mélange tout,
Et qu'il s'élance, planant tel un esprit
Au-dessus du chaos originel. Minuit sonne.
La plume grince, et de bien des pages
Émanent des relents de potence.



Voilà le temps où nous nous avisâmes de naître,
Et ayant bien calculé le moment,
Pour ne rien manquer de ces spectacles
Sans précédent, nous prîmes congé du néant.


Et plus ils me couvraient d'éloges
Et plus ils avaient d'admiration pour moi ,
Plus j'avais peur de la vie ici-bas,
Et plus j'aurais voulu me réveiller.
Je savais que j'allais le payer au centuple,
En prison, dans la tombe, dans un asile de fous,
Partout où doivent un jour se réveiller l
Les gens comme moi _ mais la torture du bonheur se prolongeait…






























J'ai été, tel un fleuve, détournée de mon cours par un temps sans pitié.
On a remplacé ma vie par une autre. Elle a coulé
Dans un autre lit, auprès d'un autre,
Et mes propres rives me sont inconnues.
Oh, que de spectacles j'ai manqués
Et le rideau sans moi se levait
Et sans moi retombait. Que d'amis
Je n'ai jamais rencontré de ma vie,
Oh, que de poèmes jamais écrits,
Leur choeur en secret autour de moi rôde
Et il se pourrait bien qu'un jour
Ils finissent par m'étouffer…
Je connais tout, les débuts et les fins,
La vie qui vient après la fin, et quelque chose
Dont il vaut mieux ne pas se souvenir.
Une autre femme a pris ma place,
La seule place qui soit mienne,
Elle porte le nom qui me revient de droit,
Et ne m'a laissé qu'un nom d'emprunt
Dont j'ai fait, je crois, ce que j'ai pu.
Ce n'est pas dans ma tombe, hélas, que je reposerai.
Mais parfois une brise espiègle et printanière,
Quelques mots dans un livre ouvert au hasard,
Un sourire, quelque chose, me plongent soudain
Dans cette vie que je n'ai pas vécue.
En telle année serait arrivée telle chose,
En telle année telle autre : voyager, voir, penser,
Se souvenir et pénétrer dans un nouvel amour
Comme dans un miroir, avec la sourde conscience
D'une trahison, et une ride qui, la veille,
N'était pas encore là….

Mais si, de là-bas, je regardais
La vie que je mène aujourd'hui,
Je crois que j'en mourrais d'envie...

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Lire Anna Akhmatova, c'est s'assurer qu'on lira des poèmes (en vers ou en prose) bien écrits.

Une fois de plus, ce fut une lecture agréable, j'ai préféré ' les Secrets du Métier ' - où la poétesse parle avec passion et humour parfois de son métier - aux ' Elégies du Nord ', un cran en-dessous à mon goût.
Dans ses poèmes le souffle de vie et la mort s'affrontent. Bien que, je dois avouer avoir moins aimé que Requiem. Cela est-il dût au fait au ce recueil contient des poèmes écrits bien plus tard que ceux de Requiem ? Est-ce la pression du communisme stalinien qui a permis un combat tel entre les pulsions de vie et de mort d'Anna Akhmatova qu'elle en a fait un chef d'oeuvre ?
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Comme chacun le sait, Anna Akhmatova est un "poids lourd" de la poésie russe. Elle a commencé à écrire bien avant la Révolution d'Octobre et elle a continué jusqu'à sa mort, c'est-à-dire après la chute de Khrouchtchev. Elle a donc vécu (ou plutôt survécu) pendant tout le règne de Staline, qui lui a interdit toute publication en Union Soviétique pendant deux décennies. Dur, très dur pour cette créatrice géniale, qui avait pour amis les autres grands poètes russes. Sur sa vie, A. Akhmatova a écrit: « J'ai tout eu: la pauvreté, les voies vers les prisons, la peur, les poèmes seulement retenus par coeur et les poèmes brûlés. Et l'humiliation, et la peine… ».

Il est facile de comprendre que cette tristesse imprégnant sa vie se soit exprimée dans les "Elégies" (écrites tout au long de sa vie), qui constituent la première partie de ce très court recueil. La seconde partie, intitulée "Les secrets du métier", décline le processus de création poétique, vu par Akhmatova. Là comme ailleurs, on trouve de belles "pépites" qui méritent d'être mises en citation. Evidemment j'ai lu des vers écrits en français, et c'est sur cette base que repose mon appréciation. Comme toujours, il faudrait lire la poésie dans la langue originale et non dans sa traduction. Mais il faudrait connaitre le russe...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Sixième

Les souvenirs en nous vivent trois âges.
Le premier - il semble que c'était hier.
L'âme demeure sous leur voûte bénie,
Et le corps ravi à leur ombre repose.
Le rire vibre encore, les larmes coulent,
La tache d'encre est toute fraîche,
Et scellant notre cœur, l'empreinte
Du dernier baiser - unique, inoubliable...

Mais cela ne dure guère et bientôt,
Ce n'est plus une voûte au-dessus de nos têtes,
Mais au fond d'un faubourg une maison perdue,
Où il fait froid l'hiver et chaud l'été,
Habitée d'araignées, couverte de poussière,
Où moisissent nos lettres d'amour fou,
Où les portraits sournoisement s'altèrent,
Où l'on se rend comme sur une tombe,
Et au retour, on se lave les mains,
À ses paupières lourdes, et l'on soupire.
Et l'on essuie une larme furtive
Mais l'aiguille de l'horloge tourne, les printemps
Se succèdent, le ciel s'empourpre,
Les villes changent de nom, et déjà
Il n'y a plus de témoin, personne
Pour partager nos pleurs, nos souvenirs.
Et lentement s'éloignent de nous ces ombres
Que nous cessons désormais d'évoquer,
Dont le retour nous glacerait d'effroi.

Et voilà qu'un beau jour, nous avons oublié
Jusqu'au chemin menant à cette maison perdue
Et, suffoquant de honte et de colère,
Personne ne nous connaît, nous sommes des étrangers.
On s'est trompé d'adresse... Et c'est alors
Que sonne l'heure la plus amère : nous comprenons
Que ce passé ne saurait plus s'inscrire
Dans les limites de notre vie présente,
Qu'il nous est devenu presque aussi étranger
Qu'à notre voisin de palier, que les morts,
Nous ne pourrions les reconnaître, et que ceux
Dont Dieu nous a autrefois séparés
Se sont fort bien passés de nous et même,
Que tout est pour le mieux...


5 février 1945, Maison aux Fontaines
(extrait de "Élégies du Nord") pp. 27-29
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1 La Création
C'est parfois cela : une sorte de langueur,
Aux oreilles l'horloge sonne à n'en plus finir ;
Au loin les roulements du tonnerre qui se meurt.
J'entends comme des voix inconnues et captives,
Comme des plaintes et des gémissements,
Un cercle mystérieux lentement se resserre,
Mais dans ce gouffre de murmures et de sons
Un bruit s'élève qui domine tous les autres.
Et le silence autour est si irrémédiable,
Qu'on entend l'herbe pousser dans la forêt,
Le Mal rôder sur terre en portant sa besace...
Mais voilà que soudain on distingue des mots,
Et le déclic sonore des rimes légères.
Alors je commence à comprendre,
Et les vers qu'on me dicte viennent se déposer
Sur la neige blanche du papier.

5 novembre 1936 La Maison aux Fontaines
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Sixième

La dernière source est la source froide de l'oubli.
La plus douce, celle qui calme l'ardeur de nos cœurs.
A. Pouchkine

Les souvenirs en nous vivent trois âges.
Le premier — il semble que c'était hier.
L'âme demeure sous leur voûte bénie,
Et le corps ravi à leur ombre repose.
Le rire vibre encore, les larmes coulent,
La tache d'encre est toute fraîche,
Et scellant notre cœur, l'empreinte
Du dernier baiser — unique, inoubliable...
Mais cela ne dure guère et bientôt,
Ce n'est plus une voûte au-dessus de nos têtes,
Mais au fond d'un faubourg une maison perdue,
Où il fait froid l'hiver et chaud l'été,
Habitée d'araignées, couverte de poussière,
Où moisissent nos lettres d'amour fou,
Où les portraits sournoisement s'altèrent,
Où l'on se rend comme sur une tombe,
Et au retour, on se lave les mains,
Et l'on essuie une larme furtive
À ses paupières lourdes, et l'on soupire.
Mais l'aiguille de l'horloge tourne, les printemps
Se succèdent, le ciel s'empourpre,
Les villes changent de nom, et déjà
Il n'y a plus de témoin, personne
Pour partager nos pleurs, nos souvenirs.
Et lentement s'éloignent de nous ces ombres
Que nous cessons désormais d'évoquer,
Dont le retour nous glacerait d'effroi.
Et voilà qu'un beau jour, nous avons oublié
Jusqu'au chemin menant à cette maison perdue
Et, suffoquant de honte et de colère,
Nous y courons. Mais là, comme dans les rêves,
Tout a changé — les gens, les choses, les murs,
Personne ne nous connaît, nous sommes des étrangers.
On s'est trompé d'adresse... Et c'est alors
Que sonne l'heure la plus amère : nous comprenons
Que ce passé ne saurait plus s'inscrire
Dans les limites de notre vie présente,
Qu'il nous est devenu presque aussi étranger
Qu'à notre voisin de palier, que les morts,
Nous ne pourrions les reconnaître, et que ceux
Dont Dieu nous a autrefois séparés
Se sont fort bien passés de nous et même,
Que tout est pour le mieux...

5 février 1945, Maison aux Fontaines

(Élégies du Nord)
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J'ai été, tel un fleuve,
Détournée de mon cours par un temps sans pitié.
On a remplacé ma vie par une autre. Elle a coulé
Dans un autre lit, auprès d'un autre,
Et mes propres rives me sont inconnues.
Oh, que de spectacles j'ai manqués,
Et le rideau sans moi se levait
Et sans moi retombait. Que d'amis
Je n'ai jamais rencontrés de ma vie,
Oh, que de villes dont les contours
Auraient pu faire jaillir mes larmes,
Mais je n'en connais qu'une seule,
Même en rêve, à tâtons, je saurais la trouver.
Oh, que de poèmes jamais écrits,
Leur chœur en secret autour de moi rôde
Et il se pourrait bien qu'un jour
Ils finissent par m'étouffer...

(Extrait de "Cinquième", dans "Élégies du Nord")
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Deuxième
(Les années 10)

Tu es celle qui triomphe de la vie,
Et moi — ton camarade en liberté.
N. Goumiliov

Rien à voir avec une enfance rose...
Ni peluche ni jouets ni taches de rousseur,
Pas de gentilles tantes ni d'oncles terrifiants ni même
De compagnons parmi les galets des rivières.
Dès le début il m'avait semblé être
Le rêve de quelqu'un ou bien son délire,
Ou encore un reflet dans le miroir d'un autre,
Sans nom, sans chair, sans raison d'être.
Déjà je connaissais la longue liste des crimes
Que je devais commettre un jour.
C'est ainsi que, d'un pas de somnambule,
Je suis entrée dans la vie et je lui ai fait peur.
Elle s'étendait devant moi comme le pré
Où Proserpine un jour s'est promenée.
Devant moi, une incapable d'obscur lignage,
Se sont ouvertes des portes imprévues,
Et des gens en sortaient, ils criaient :
« La voilà ! C'est elle ! Elle est là ! »
Et je les regardais avec stupéfaction,
Et je me disais : « Ils ont perdu la tête ! »
Et plus ils me couvraient d'éloges,
Et plus ils avaient d'admiration pour moi,
Plus j'avais peur de la vie ici-bas,
Et plus j'aurais voulu me réveiller.
Je savais que j'allais le payer au centuple,
En prison, dans la tombe, dans un asile de fous,
Partout où doivent un jour se réveiller
Les gens comme moi — mais la torture du bonheur
Se prolongeait...

4 juillet 1955, Moscou

(Élégies du Nord)
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Vidéo de Anna Akhmatova
Rencontre autour des poétesses avec Diglee pour Je serai le feu : "une anthologie sensible et subjective, dans laquelle Diglee réunit cinquante poétesses et propose pour chacune d'entre elles, un portrait, une biographie, et une sélection de ses poèmes préférés" qui paraît le 8 octobre aux éditions La ville brûle.  On a parlé de désir, d'écriture, de Joumana Haddad, Audre Lorde, Natalie Clifford Barney, Ingeborg Bachmann, Joyce Mansour, Anna Akhmatova...
Les livres de cette anthologie sont réunis dans une sélection spéciale poétesses sur notre site Librest (https://www.librest.com/livres/selection-thematique-poetesses,1303.html?ctx=81551c627cc90eb2e85d6f7d5f4bcdfb) : https://www.librest.com/livres/selection-thematiq ue-poetesses,1303.html?ctx=81551c627cc90eb2e85d6f7d5f4bcdfb
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