Bedrosian Melchiade
Baol - appelez le Bed - narrateur et alter ego de l'auteur, est un magicien bon et triste, qui aimerait bien vivre d'amusements, comme tout
Baol qui se respecte.
Mais l'époque est décevante, alors Bed reste à l'écart, au bar Apocalypso, à siffler du Fernet.
Mais l'intrigue le rattrape, et il se retrouve impliqué dans une mission secrète visant à sauver l'honneur de Gratapax, le prince des comiques il doit retrouver une vieille cassette de film.
Ainsi donc, comme (quasi) toujours chez Benni, les genres se mélangent avec jubilation: polar, satire, fable, porno, conte de fées, déconnade et dénonciation pas tellement voilée de la société de consommation (en général) berlusconienne (en particulier.
Le style de Benni est foisonnant - il peut déconcerter si l'on n'est pas immédiatement séduit - et le travail de traduction est à la hauteur, qui restitue la poésie hallucinée et les références pop-culture multiples.
L'alcool, le sexe, l'imagination, la poésie, la dénonciation du matérialisme et de l'abrutissement mass-médiatiques sont des thèmes récurrents chez Benni, presque obsessionnels. Si certains romans ultérieurs deviennent ardus,
Baol reste léger et vraiment drôle: une bonne introduction au reste de l'oeuvre.