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4,05

sur 12482 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un chef d'oeuvre de l'anticipation. Pour être honnête, j'ai essayé une dizaine de fois de le lire. Ça ne prenait pas, puis récemment j'ai lu quelques nouvelles de Bradbury et son roman le fantôme d'Hollywood. Ces textes sont nettement moins célèbres que Fahrenheit 451, mais ils m'ont aidé à aborder cette oeuvre.

On pourrait croire qu'il s'agit d'un texte sur l'importance des livres dans la société. Mais au delà, il s'agit d'un roman sur l'importance de la diversité et sa culture. La pluralité que permet la lecture s'oppose aux programmes prémachés que diffusent les écran.

Plus encore, il me semble que ce texte parle du temps quotidien. Dans cette société américaine, la journée de l'individu moyen se trouve écrasée entre le travail et les loisirs abrutissant. La lutte émancipatrice passe alors par une reconquête du temps et le plaisir simple de flâner et de faire des choix anodins.

Bref, voici un très bon roman philosophique.
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Montag, pompier de profession, remet en question sa vie : est il vraiment heureux? Est il vraiment nécessaire de brûler les livres comme l'exigent la loi? N'y a t il pas d'autres solutions? Tels sont les questions auxquelles ils va devoir répondre si il ne veut pas se perdre lui même.

Une découverte littéraire pour moi mais une vrai surprise car je ne m'attendais pas du tout à cela. Tout d'abord le titre. Pour moi le titre évoquait la chaleur, la souffrance mais je pensais ou m'imaginais plutôt le thème d'une terre emprisonnée par la chaleur. En aucun cas je n'aurai pensé aux livres même si avec la première de couverture j'aurai du m'en douter.

L'histoire en elle même : quel lecteur peut rester insensible à ce thème? Que serions nous nous fervents lecteurs dans un monde sans livre sans imagination? Serions nous les mêmes? Serions nous comme Montag "malheureux"?

Un livre qui nous fait réfléchir sur le monde, sur l'éducation, sur la place des livres et de la culture.

Encore une fois une vrai découverte (bien que tardive).
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Une des idées fortes que j'ai retenu de ce livre est la notion de structure. Et je trouve cette idée trés novatrice. je m'explique:
Lorsqu'on lit un livre nous sommes confrontés une construction littéraire complexe avec des raisonements et des idées qui suivent un enchaînement. Ce qui permet d'améliorer et de construire une pensée qui nous est propre. bien opposé au schéma de la dictature et de la pensée unique.
Alors qu'en ne lisant pas ou en survolant les informations, nous ne suivons et ne construisons pas de raisonement, ce qui conduit indubitablement à l'appauvrissement de la pensée et de la société. Ce qui est typique de la e-génération qui ne lit pas et regarde beaucoup de vidéo
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Ce livre a été écrit en 1953 et je suis persuadée, qu'à l'époque, Bradbury avait dû forcer sur son imagination pour y puiser l'invraisemblable.
Etant née également en 1953, je constate avec terreur que, quelques décennies plus tard, cette fiction devient inexorablement de plus en plus réelle !
- les petits "coquillages" existent aujourd'hui, ils s'appellent des balladeurs MP3.
- les "murs écrans" que Mildred appelle "la famille" sont aujourd'hui des LCD, Plasmas ou LED et diffusent de la TV Réalité où l'on peut suivre 24/24 une quinzaine de jeunes désoeuvrés enfermés dans un loft.
Des millions de personnes trompent leur ennui et leur solitude en glanant, d'un clic de souris, des "amis" virtuels sur des réseaux sociaux.
- la petite oreillette qui relie Faber à Montag est aujourd'hui un "portable" et ceux qui, de nos jours, n'en sont pas équipés sont regardés comme des bêtes curieuses.
- tout comme Mrs Bowles, aujourd'hui trop de parents se délestent de l'éducation de leurs enfants sur la télévision et autres jeux vidéo.
- et, aujourd'hui, tout comme dans Fahrenheit 451, le Français, la Philosophie, L Histoire et la Géographie sont considérés par trop d'élèves apathiques et désabusés comme des enseignements inutiles.
La réalité rattrape dangereusement la fiction... vous ne trouvez-pas ?
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🔥 Au feu, les pompiers ! V'là la maison qui brûle … Est-ce que je pète un câble ? Il est possible d'envisager que ce soit éventuellement le cas après un roman pareil ! Et ouais, t'as l'habitude d'appeler les pompiers quand tu vois une maison en feu ? Mais ça, c'est dans notre monde à nous … enfin, pour l'instant (qui sait c'qui pourrait s'passer) !

🔥 Ah la lecture ! Si douce, si belle, si apaisante … si assassine ! Tu te dis que les plombs ont réellement sauter quelque part dans ma tête … Tu te trompes, mon petit ! Parce que oui, la lecture assassine. Je dirais même que la lecture carbonise. Méfies-toi, à trop lire tu réduiras à néant le bonheur de tes semblables et alors là … ce sera un jour funeste, pour toi !

🔥 Personne ne saurait t'empêcher de lire ? Ah ouais, même des pompiers qui auraient remplacé leurs lances à eau pour des lances à feu ? Ne dis jamais « Fontaine je ne boirais pas de ton eau » car « Qui trop légèrement se fie, mal à propos se défie » ! Oui, ce roman m'a fait gamberger. Beaucoup … Mais c'est une bonne chose ! Après tout, ce roman est la preuve que la liberté d'expression et de penser est une liberté à protéger. Sans quoi, la vie n'aurait plus le goût doux-amer de la Vie.
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Excellent roman. J'ai beaucoup aimé. L'histoire m'a bien sûr fait penser à celle de 1984 de George Orwell mais je l'ai trouvée plus accessible et tout aussi profonde. Pour un roman de SF des années 50, il n'a pas pris une ride. Je salue d'ailleurs le talent de visionnaire de Ray Bradbury.
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Ce livre est une dystopie écrite par Ray Bradbury en 1953 dans un contexte de guerre froide, cependant, l'auteur a anticipé avec brio certains éléments qui font partie de notre quotidien, ce qui peut être assez troublant.

Fahrenheit 451 dépeint avec une véracité déconcertante une société terne, morose, ou les loisirs et les passe-temps amenant à une réfléxion,(notamment la lecture, thème principal de cet ouvrage) sont interdites, allant même jusqu'a considérer ses praticants de "fous" et "d'hérétiques", de manière à favoriser le contrôle de la population.

L'intrigue se base sur un personnage nommé Guy Montag, qui, au début du livre, est pompier: son travail consiste à brûler des livres. Suite à un incident, il va peu à peu commençer à prendre conscience du monde qui l'entoure et développer un goût pour la lecture.

Tout d'abord, je conseille ce livre pour sa qualité, chaque mot nous parle, chaque détail ajoute du relief et de la vie à ce roman.
Certains éléments sont si bien décrits que l'on peut les assimiler à ceux qui composent notre quotidien, tandis que les premiers lecteurs (ceux de 1953) ne pouvaient que se figurer cet univers au travers de ces mots...

Je recommande également ce livre pour les idées qu'il véhicule, en effet, ce roman met en garde contre l'appauvrissement de la culture au profit des médias, des loisirs et de l'uniformisation des masses. Il pousse à penser par soi-même et souligne l'importance de ces moments de calme et de réflexion jugés inutiles dans cette société.

Enfin, je tiens à dire que ce livre, qui n'était à la base qu'un roman dystopique trouve tout son sens dans notre société actuelle.L'auteur lui-même n'a pas imaginé une seule seconde que le futur puisse ressembler à cet univers. Et pourtant, beaucoup de similitudes se remarquent, ce qui permet de se questionner sur notre société et de soulever certaines problématiques actuelles.

Pour finir, je souhaite vous faire part d'une citation qui, pour moi, traduit parfaitement l'objectif de ce livre qui est de donner goût à la lecture:
"Les livres n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement."

T.S.
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Je relis de temps à autre ces bonnes vieilles contre-utopies – 1984 et Fahrenheit – et chaque fois je suis frappée par leur caractère prophétique. Même si les régimes qui l'ont inspiré se sont effondrés, 1984 est toujours d'actualité car la tentation totalitaire est bien présente. Il n'y a qu'à voir les censeurs de tous poils et autres tenants du constructivisme qui se croient autorisés à formater ce qui se passe dans nos têtes, nos foyers et nos culottes.
Mais il y a dans Fahrenheit trois éléments, absents de 1984, que je trouve tout particulièrement remarquables.
Le premier élément concerne la forme : c'est l'écriture de Ray Bradbury, délirante, qui suggère visuellement des scènes parfois ahurissantes. Je me souviens par exemple de la scène où le capitaine des « pompiers » conduit son véhicule à tombeau ouvert, toutes sirènes hurlantes, avec son ciré noir flottant au vent de la course effrénée, en tenant un discours fou. Rien qu'à la lire, on croirait voir un Cartoon endiablé.
Le deuxième élément concerne le fond. Contrairement à 1984, où la dictature s'abat sur l'humanité, dans Fahrenheit c'est le citoyen moyen qui oeuvre à sa propre perte : en se contentant de la médiocrité du « pain et des jeux » qui lui sont servis à flot continu, il a cédé à la paresse intellectuelle, il a abandonné la réflexion et la pensée, il s'est laissé dessaisir des supports de la réflexion et de la pensée : les livres.
Et le troisième élément, c'est que contrairement à 1984, Fahrenheit se termine sur une note d'espoir…
Lire : un acte de résistance ? OUI ! Alors continuons à résister, à lire, à penser, et vive Babelio ! S'il y a besoin d'hommes et femmes-livres un jour, nous en ferons partie.
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Encore un bon vieux titre datant de 1953, donc seulement 70 ans !
Folio SF N°3, titre repris en 2000 à Denoël qui l'avait publié en 1955 dans sa mythique collection "Présence du Futur" (N°8, Chroniques Martiennes du même Bradbury étant le premier volume de la collection).

Comme tout a aussi été écrit, je vais essayer d'aller droit au but.

Le début peut paraître simpliste et rebutant, voire pénible avec des personnages névrosés et une action bien triste, la suite constitue un formidable retournement.
Le monde est dystopique et totalitaire, les personnes sont abruties par les drogues et une sorte d'écran de télévision omniprésent, "la famille" pouvant prononcer directement le prénom de celui qui le regarde, grâce à un astucieux procédé de remplissage d'un blanc laissé intentionnellement par le speaker.
Les autres inventions sont peu décrites. Un chien limier à 8 pattes doté d'un redoutable flair et d'une aiguille… pénétrante et fatale.
Les voies de chemins de fer sont à l'abandon au profit de l'avion, chose amusante alors que chez nous il y a quelques tentatives de réduire l'avion. Mais l'écologie, il y a 70 ans, on s'en fichait presque autant qu'aujourd'hui ;-(

Ah, j'oubliais. Il y a la guerre. Et on va la gagner. Contre les ennemis. Une guerre éclair. On va la gagner, comme d'habitude. Je ne vous en dis pas plus, mais la propagande fonctionne bien.
A ce stade, il est horrible de constater que nous sommes séparés en deux ou trois camps : les légumes, les manipulateurs des masses et les héros.

Notre héros, parlons-en, est pompier. Comme toutes les maisons ont été ignifugées, il n'y a plus d'incendie à déplorer. Les pompiers servent désormais à allumer les feux, pour brûler les livres bien sûr, mais aussi toute la maison du fautif ayant conservé de telles horreurs chez lui : des livres ! Quelle aberration que le livre. Ils contiennent des pensées et des choses incompréhensibles. La "famille", elle, parle de manière directe selon des programmes très courts pour nos cerveaux abrutis. C'est beaucoup mieux.

Dès le début, notre héros doute et croise une fantasque jeune fille qui achèvera de lui tournebouler l'esprit. Je vous laisse désormais découvrir ce qu'il va se passer.

Tout le roman reste bien sombre mais les réflexions sur l'esprit humain et les livres sont jubilatoires, jusqu'au final très puissant. La différence entre les personnalités futiles et celles qui ont rejeté - ou ont été rejetées - le système est flagrante. Et, bien évidemment, la plume de Ray Bradbury est moins poétique que dans les chroniques martiennes ou l'homme illustré, mais il use régulièrement de belles métaphores.
Un auteur et un livre à lire absolument.

Lien : https://www.patricedefreminv..
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Franchement, qu'en dire ? Qu'ajouter par rapport à tout ce qui a déjà été dit ?

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge mauvais genres 2022, et dans ma Quête de la lecture des classiques de la SF et de la Fantasy.

Outre sa notoriété et son sujet global, je ne m'attendais pas à ça. Je m'attendais à quelque chose de froid, d'un peu mécanique, comme pas mal de romans de SF. Jamais je ne me serais attendu à lire de la poésie... Oui, c'est beau, juste beau. On n'est pas dans de la Science-Fiction classique. On n'est presque même pas dans l'anticipation. On a un ouvrage de philosophie, écrit avec une plume incroyable.

Il y a tout de même quelques points qu'on pourrait regretter... le personnage principal est assez plat, mais c'est probablement voulu, pour que le lecteur puisse s'y identifier facilement.

Et si les personnages ont tous des points de vue philosophiques différents, tous s'expriment avec la même aisance et le même genre de réflexion, d'un niveau très élevé. Étrange pour un monde dont la Culture est bannie.

Quoi qu'il en soit, c'est une lecture que je ne regrette pas un seul instant et que je recommande vivement !
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