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EAN : 9782070107582
272 pages
Gallimard (18/02/2016)
3.08/5   18 notes
Résumé :
Francisco est le fils du célèbre critique littéraire Sergio de Hollander, personnalité très respectée au Brésil. La maison familiale regorge de livres que sa mère range avec un dévouement maniaque, alors que dans la chambre de son frère ce sont les conquêtes féminines qui défilent. Deux choses qui réjouissent tout particulièrement Francisco, lui qui aime conquérir les amantes déçues par son frère et emprunter en cachette les ouvrages de son père. C'est justement dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ciccio est le fils du célèbre critique Sergio de Hollander , critique littéraire trés respecté au Brésil. L'écrivain, aussi chanteur,compositeur,et dramaturge , est lui même le fils d'un célèbre historien et sociologue,Sergio Buarque de Hollanda,grand intellectuel, proche des écrivains brésiliens de son temps .Donc nous sommes très proche de l'autobiographie.

Il a dix-sept ans et vit avec ses parents dans une maison tapissée de livres, jusqu'au garage.
Un pére ayant " une mémoire littéraire plus brillante que çelle de sa propre existence",une mère au service du pére en tant que bibliothécaire, et un frère , aux succès sexuels exaspérants....une famille assez particulière.
En feuilletant un des volumes de la gigantesque bibliothèque de son pére,il tombe sur une lettre qui dévoile la présence d'un demi-frère. Son pére l'aurait engendré avant son mariage, à Berlin.Est-ce un malentendu ,un fantasme ou un fait bien réel ? Fiction et réalité vont s'entrecroiser tout au long du livre.Ciccio alors commence l'écriture d'un roman sur le sujet....est-ce celui que nous sommes en train de lire??? Buarque brouille les pistes.
Nous sommes à Sao Paolo ,à l'orée de la dictature militaire, "Les manifs ont cessé, des drapeaux rouges vous valent la prison, et dans les bars où je me montre de temps en temps on ne parle pas politique".Le livre avance chronologiquement, entre les errements oniriques de Ciccio,et l'histoire du Brésil qui s'enfonce dans la violence et la répression de la dictature militaire.....jusqu'à ce que....

Une prose assez spéciale, trés imagée,loufoque,truffée de références littéraires, de différentes expressions en langues divers ; en début de certains chapitres ,divers définitions de mots italiens,francais et des documents comme les photos d'une page de dédicace d'un livre ,de lettres appartenant à son pére , disséminés un peu comme dans une oeuvre d'art contemporaine ,nous laissant à nous la libre interprétation.

C'est un livre intéressant , où l'imagination et l'attention du lecteur sont constamment sollicitées. Récemment traduite,une trés belle découverte!
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Le soufflé est raté.
La forme est raplapla.
J'ai tout de même mangé pour ne pas gaspiller.
Mais ma critique ne va pas inciter beaucoup de lecteurs à lire ce roman du brésilien Chico Buarque. Enfin ce n'est l'avis que d'une lectrice parmi tant d'autres.

En découvrant une lettre au milieu des vingt mille ouvrages de la bibliothèque de son père Sergio, Francisco de Hollander décide de trouver l'enfant illégitime de son père et d'une allemande de Berlin Anne Ernst.
Mille supputations jalonnent le récit me noyant au début entre les rêves et la réalité. Les paragraphes ne sont pas aérés et les phrases longues déstabilisent la narration.

Les émotions: voilà ce qui m'a manqué mis à part le cas de Thélonious, ami de Francisco.

Le coté positif de ce roman vient toutefois du contexte politique des années 60 où le Brésil sous pouvoir militaire connait arrestations, tortures et disparitions.

Pour conclure je dirai que l'imaginaire du héros a fauché le mien et je suis ressortie un peu amère de cette lecture.

Peut-être que la musique de Buarque sera plus attrayante!

Après un abandon maintenant une déception: j'espère que mes prochains choix seront plus heureux.

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Cicio est un jeune brésilien issu de la bourgeoisie intellectuelle. Son père Sergio est haut fonctionnaire, intellectuel, écrivain inachevé . Sa mère, italienne, est la mère au foyer, la bibliothécaire de son père, sa secrétaire aussi, la comptable des conquêtes du fils aîné. le fils aîné qui ne vit que pour dépuceler le maximum de jeunes filles. Puis la dictature arrive à la tête du pays. le meilleur ami de Cicio et le frère aîné disparaissent. Dans le même temps, après avoir découvert une lettre en allemand et des photos, Cicio comprend qu'il a un frère, enfant conçu par son père dans les années 30 en Allemagne. Cicio part à sa rencontre.
Le roman de Chico Buarque est une mise en abîme entre Cicio et son histoire familiale et Chico et son histoire familiale. Donc on croise réalité, fiction, réflexions et introspection du personnage mais aussi celles de Chico. C'est un beau roman. Par ailleurs, les dernières pages en donnent la clé, une clé qui pourrait se retrouver dans plein de familles, sous formes diverses et partout dans le monde.
Néanmoins, le roman a des côtés souvent insaisissables, trop entremêlés et qui divaguent. du coup, je n'ai pas eu une sensation de lecture fluide et certains temps du roman qui devraient m'apparaître dramatiques (comme la disparition du grand frère) m'ont laissé très en retrait.
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Une lettre glissée entre les pages d'un ouvrage de la vaste bibliothèque de son père apprend à ce jeune brésilien l'existence d'un frère, là-bas, en Allemagne. Enfin un demi-frère fruit d'un amour avant-guerre, avant l'exode, la fuite. L'occasion d'ouvrir certaines des pages de l'histoire de l'Amérique du sud, de ces familles aux histoires complexes. Et l'auteur d'imaginer les vies de ce frère vivant ou mort, héros ou nazi, guerrier ou écrivain…
Le thème est passionnant, l'auteur est connu pour des oeuvres réussies mais pour autant cela ne marche pas. Impossible de plonger dans le monde de Chico Buarque. Peut-être à cause de ce curieux style. Dans un paragraphe, sans transition aucune, se succèdent les images intérieures de l'auteur, seul maître à bord du flot de ses pensées, oubliant d'emmener son lecteur.
Le livre refermé apès une centaine de pages, je découvre qu'il s'agit encore une oeuvre autobiographique…Mais ce que ces gens qui éprouvent le besoin de mettre en scène leur initimité m'agacent. Ne peuvent-ils pas utiliser leurs vies, les vies, pour créer avec une certaine distance permettant aux lecteurs de s'inviter à partager secrétement leurs impudeurs.

Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Le frère allemand - Chico Buarque

Entre les pages d'un vieux livre de son père (Le Rameau d'Or), le narrateur, qui est une image miroir de l'auteur, trouve une lettre qui le met sur la piste d'un demi-frère, né en Allemagne d'une liaison de son père en 1930. Ce demi-frère est occasionnellement mais très discrètement évoqué à la table familiale, et Cico va s'efforcer de le retrouver. le père est un grand intellectuel austère et infantile, et toute l'histoire se passe dans leur maison, fabuleux labyrinthe tapissé d'une double série d'étagères bourrées de livres, livres de linguistique et d'archéologie dans la chambre du fils aîné, ouvrages religieux et scandinaves dans celle de Francisco, hétéroclites et inclassables dans le garage etc, etc. La description ce capharnaüm vaut à elle seule la lecture du livre. La dictature militaire brésilienne, qui voir disparaître sans laisser de trace le meilleur ami et le frère aîné de Francisco, sert de toile de fond au récit, et établi un lien implicite entre passé et présent de cette histoire familiale.

Peu import ici la part de réalité (qu'attestent les fac-similés de photos et de documents qui accompagnent le texte), et de fiction. On est bercé dans une déambulation aquatique dans la tête de Francisco, ses idées, ses fantasmes, ses hypothèses, ses rêves, ses digressions…On passe indistinctement de l'un à l'autre, toute rationalité perdue. L'enquête et sa résolution importent peu face à la poésie de cette étrange errance, fantasque écran protecteur face à la tyrannie.
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critiques presse (1)
LeFigaro
11 mars 2016
Le romancier brésilien poursuit sa quête du mouvement perpétuel. Ensorcellement garanti.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Maman....quand elle s’était mariée, elle savait très bien ce qui l’attendait. Si elle n’avait pas été une femme courageuse, elle aurait fait demi-tour dès qu’elle était entrée pour la première fois dans la maison de mon père. Je pense qu’alors, à trente ans et quelques, mon père avait déjà la moitié des livres qu’il a amassés tout au long de sa vie. Et, avant ma mère, j’imagine que tout cet amoncellement de livres encombrait non seulement le bureau, mais aussi les deux chambres inoccupées des futurs enfants, sous forme de décombres de pyramides aztèques.
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Jusqu’alors, pour moi, les murs étaient faits de livres, sans leur appui des maisons comme la mienne s’écrouleraient, car même dans la salle de bains et la cuisine il y avait des étagères du plafond jusqu’au sol. Et c’était aux livres que je me cramponnais depuis que j’étais tout petit, dans les moments de danger réel ou imaginaire, comme aujourd’hui encore dans les hauteurs je colle mon dos au mur en éprouvant un vertige. Et quand il n’y avait personne à proximité, je passais des heures à marcher de côté tout contre les étagères, ressentant un certain plaisir à effleurer un livre après l’autre avec ma colonne vertébrale. J’aimais aussi frotter mes joues contre les dos en cuir d’une collection que plus tard, quand elle m’arrivait déjà à la poitrine, j’ai identifiée comme étant les sermons du père Antônio Vieira. Et sur un rayon au-dessus des sermons, j’ai lu à quatre ans mon premier mot : GOGOL.
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Je pense toutefois que, pour elle, s’occuper des livres était une vanité aussi simple que bien se coiffer, car au fond elle a toujours su que mon père, tout en étant un mari affectueux, ne la distinguait guère de la bibliothèque.
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...je dois reconnaître que parfois maman faisait preuve d’une innocence excessive, car laisser à la vue d’un collectionneur des œuvres aussi précieuses, avec leurs couvertures en cuir poli à la cire d’abeille, revenait presque à parer des anges à l’intention d’un pervers.
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Quand j'ai perdu ma femme, ça a été affreux. Et tout ce dont je me souviendrai maintenant me fera mal, la mémoire est une vaste blessure.
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Videos de Chico Buarque (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chico Buarque
ITALISSIMO - « UNA CANZONE PER TE » Balade en chansons italiennes Avec Tosca, Joe Barbieri & Pacifico Soirée animée par Laura Putti Musique Cette soirée offre un voyage musical à travers l'Italie et une invitation à se laisser emporter par les voix des héritiers de la chanson à texte : celle de Celentano et Paolo Conte mais aussi de Lucio Dalla ou Pino Daniele, véritables icônes de la musique italienne. Tosca, chanteuse romaine, consacre une partie de son activité à la recherche musicale. Dans son répertoire, on trouve des morceaux écrits par des géants comme Ennio Morricone ou Chico Buarque. À ses côtés, le guitariste et chanteur napolitain Joe Barbieri est aussi producteur artistique de son dernier album. L'art de Barbieri échappe à toute définition. Chacune de ses chansons est un univers accompli fait de beauté et d'élégance. le voyage se poursuit en compagnie de Pacifico et de sa voix envoûtante. Auteur prolifique, il a écrit pour Adriano Celentano, Antonello Venditti ou Gianna Nannini. Son dernier album vient de sortir après sept ans de silence. Une soirée de reprises et d'inédits à écouter les yeux fermés. Dans le cadre du festival Italissimo. (http://www.italissimofestival.com/) À écouter - Tosca, « Morabeza », Officina Teatrale, Leave Music - Pacifico, « Bastasse il cielo », Ponderosa Music Records - Joe Barbieri, « Origami », Microcosmo Dischi.
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Enregistré le dimanche 11 octobre 2020 à 20h
+ Lire la suite
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