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4,02

sur 12462 notes
Quelle puissance ! Je suis toujours admiratif du travail de Camus, avec La Peste comme avec ces autres oeuvres ; c'est un travail admirable que celui d'Albert Camus, de tous les points de vue possibles.
C'est une histoire de douleur, de souffrance, mais aussi de lutte que La Peste ; une histoire de mort et de blessure, mais aussi la chronique d'une lutte, la chronique d'un espoir.
On peut savoir, grâce aux Carnets, que Camus avait planifié son oeuvre par cycles. le premier cycle ( le "cycle de Sisyphe" ) comprenait le Mythe de Sisyphe, L'étranger ou encore Caligula.
Le second cycle ( le "Cycle de Prométhée ), quant à lui, comprend Les Justes, L'étranger, L'Homme Révolté. Après le cycle de l'acceptation, le cycle de la révolte. Après le cycle du mal-être de l'homme face à l'absence de condition déterminée, le cycle de la révolte contre le monde.
Car, au fond, qu'est-ce que la peste ? Une force, une force à combattre.
Et c'est pourquoi ce livre est tissé de révolte autant que de souffrance ; c'est l'histoire d'hommes qui affrontent, la tête haute, un fléau innommable.
Une belle histoire de vie et de courage, de bonheur et de malheur.
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Et voici un roman, une oeuvre littéraire et philosophique qui me fut donné de lire jeune, (en 1980). J'ai en souvenir la question de notre professeur de français sur ce roman : Qu'elle est la question posée ? Et cette question posé par Camus raisonne encore et reste toujours d'actualité. La réponse est-elle à la hauteur : Collaborer ? Résister ? Choisir de faire, aimer, sauver, libérer ? Ou ne rien faire ? Dans notre monde ou Nietzche à voulu tuer « Dieu, le grand Esprit, Allah, Yahvé, Agapé » avec pour seul autre Dieu en substitution : Mammon, l'Argent et comme retour de bâton comme un don l'absurdité la plus crasse de notre monde, l'humanisme n'y suffira pas !

Alors la réponse de Camus à ce monde d'alors et d'aujourd'hui, c'est la Question posée. C'est agir en donnant et en demandant !
Les questions posées à ce monde cynique sont la Réponse, elles nous permettent de choisir malgré son absurdité d'agir pour ne pas sombrer dans ce rire diabolique qui laisse à penser que le cynisme est une forme d'intelligence.

La Peste me hante encore aujourd'hui !
Ce roman me hante !
Hanté mais confiant, non pas en l'Ego hyper-narcissique et consumériste mais en un Soi qui aime, qui aime soi et l'autre, les autres !

Lien : https://tsuvadra.blog/2019/1..
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C'est pas que je n'aime pas les récits sur la peste....,
c'est pas que je n'aime pas Camus....

... mais les descriptions interminables, l'absence d'émotions, le ton distant, le style alambiqué, les personnages stéréotypés de ce texte m'ont empêchée, depuis des décennies (si, si), de l'apprécier contrairement à d'autres lecteurs/trices.

Non, vraiment, je n'y arrive pas. Même en connaissant les autres niveaux de lecture de ce roman, il est totalement soporifique pour moi.

Lien : http://justelire.fr/la-peste..
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Enfin lu après des années de report, connaissant la nature métaphorique du roman et la complexité de Camus. Finalement, j'ai bel et bien eu affaire au récit d'une ville condamnée à la peste du début à la fin. Dans les faits, c'est cela qui se passe: d'abord, les rats, puis les hommes, enfin l'hécatombe, l'hypothétique sérum, les guérisons aléatoires... Les personnages, symboliques, sont peu nombreux, le récit, assez lent, est pourtant riche en horreurs. Pour Camus (j'ai cherché!), il s'agissait de montrer une ville sous l'Occupation allemande, représentée par la peste. Et oui, tout y est, après réflexion: la résistance, le collabo, et puis l'attente, le piétinement, la résignation des uns, la révolte des autres. Après réflexion toujours, je me dis: "d'ailleurs, quelle ville aurait pu se voir ainsi fermée au monde entier sans la moindre aide extérieure, s'il s'était vraiment agi d'une maladie?" A travers les lignes mais aussi tellement énorme que l'on pourrait n'y voir que du feu, la métaphore est parfaitement filée, et plusieurs choses, après lecture, me reviennent comme des évidences: personne n'est sûr qu'il s'agisse de la peste, la bacille responsable de la "vraie" peste n'est pas la même ici, il n'y a qu'un seul médecin qui s'occupe toute l'épidémie, et on remarquera que malades et soignants se touchent sans mesure de protection, comme si ne pas se faire contaminer était une question de volonté... Ce qui est bel et bien le cas dans cette histoire. Qui, en fait, ne parle absolument pas de peste. du grand, du très grand art.
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Je n'avais jamais lu d'oeuvre d'Albert Camus. Ce fut donc une première. C'est avec curiosité que je me suis lancé dans cette aventure littéraire d'Albert Camus dans les années 40, à Oran. C'est donc en "outsider" que je m'y attaquais.

Cette citation : "[...] vous le savez aussi bien que moi, la peste ne pardonne pas.", représente bien l'idée du livre car il reste en mémoire et fait réfléchir le lecteur ! C'est la vérité. le sujet est prenant et explicite. En effet, le lecteur suit l'apparition, la quarantaine et l'extension de la maladie, que dis-je ? de l'épidémie. Celui-ci, découvre les réactions et les sentiments des habitants, des personnages qui sont confrontés à la douleur, à la souffrance et pire, à la mort. Tout comme moi, enfin plutôt moi comme lui, il a choisi comme épigraphe une citation de Daniel Defoe qui oriente la lecture du texte : " Il est aussi raisonnable de représenter n'importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n'existe pas. " le narrateur présente ce roman, comme une chronique. D'ailleurs celui-ci, n'est autre que le docteur Rieux, qui prend un ton spectateur comme on peut le voir avec la citation suivante de la fin du roman ou de la chronique, libre interprétation: " cette chronique touche à sa fin. Il est temps que le docteur Bernard Rieux avoue qu'il en est l'auteur. Mais avant d'en retracer les derniers événements, il voudrait au moins justifier son intervention et faire comprendre qu'il ait tenu à prendre ton du témoin objectif. Pendant toute la durée de la peste, son métier l'a mis à même de voir la plupart de ses concitoyens, et de. Recueillir leur sentiment."

Ma lecture était au-début étrange, car j'avais un peu de mal à "rentrer en contact" avec le génie de Camus. de part, les nombreuses descriptions dès la première partie et la rencontre avec les personnages ainsi que la maladie. Cette première partie cause une curiosité avec l'épisode des rats. J'ai donc creusé pour connaître le fin mot de l'histoire. Albert Camus, l'auteur, réussi le pari de mettre son génie à contribution et avec dosage ! Événement réussi avec La Peste : je recommande ce livre !
Bonne lecture à tous !
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Classique ou pas, je critique. Mes mots peuvent déranger, voire blesser, mais c'est contraire à mon intention. Que ce soit un auteur débutant ou l'un de ceux qui ont remporté des prix, si je déteste l'oeuvre alors je l'écris. Qu'en est-il de ce grand bouquin de la littérature française : « La peste » d'Albert Camus, qui lui permit en partie de gagner le prix Nobel en 1957? Vous le saurez dès maintenant.

Tout d'abord, voyons un résumé de l'histoire. Elle a lieu en 1940 dans la ville d'Oran en Algérie. Ce roman contient cinq actes, si vous préférez : cinq étapes. Elle débute par des rats qui sortent de leurs cachettes à travers la ville et meurt de façon inquiétante. La population en découvre tellement qu'ils décident d'envoyer tous les matins des employés de la dératisation les recueillir sur les places publiques et de les incinérer. Lorsque subitement, plus aucun rongeur ne perd la vie, c'est maintenant le tour des humains d'être infectés par cette terrible maladie mystérieuse qui s'avère être la peste. Les autorités tranchent : ils ferment la ville et l'isolent pour empêcher la propagation du fléau à l'extérieur.

Troisième acte, l'épidémie s'aggrave et les gens commencent à s'inquiéter lourdement. le père Paneloux fait un sermon en accusant les habitants d'être leur propre bourreau. La colère de Dieu a frappé les pêcheurs. Quatrième acte, les médecins testent un remède créé à partir d'une souche de la maladie. Un enfant cobaye meurt après avoir tenté l'expérience du vaccin. Dernier acte, le mal régresse tranquillement, l'injection semble faire effet et subitement, le nombre de décès diminue jusqu'à atteindre un niveau respectable. Les gens font la fête dans les rues et célèbrent leurs retours à la vie normale. À la toute fin, un tueur fou décharge son arme dans la foule.

Voilà un résumé du bouquin. Qu'est-ce que j'en pense maintenant? C'est moyen. L'histoire est bonne, je n'ai rien à ajouter à ce sujet. Par contre, il faut être un tant soit peu focalisé pour l'apprécier à sa juste valeur. Je ne dirai pas que l'écriture est fluide, ni qu'elle est ardue. Les lecteurs doivent seulement être concentrés un peu plus que normalement, c'est tout. Les personnages complexifient la chose. Il y en existe neuf principaux et secondaires inclus. Ce qui rend la tâche difficile c'est qu'on se promène de l'un à l'autre au court du récit sans vraiment totalement se rappeler qui ils étaient. « Était-ce Cottard qui avait tenté de se suicider? Il me semble que oui… » Voilà le genre de questionnement qui se produit après plusieurs pages.

J'ajoute deux points très positifs : J'ai aimé le fait d'apprendre qu'à la fin qui est réellement le narrateur et également que nous sentons graduellement la tension monter à mesure qu'on avance dans notre lecture.

Je le conseille à ceux qui désirent se plonger dans les classiques, car « La peste » est un bon roman tout de même et il s'inscrit dans la ligne des « Oeuvres à avoir lues » avant de mourir. Dans mon cas, une note de 6 sur 10 convient à ce livre.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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D'un ton neutre et le plus objectif possible, le narrateur de cette histoire va nous raconter l'épidémie de peste qui va s'abattre sur la ville d'Oran.

Il y aura Rieux, le bon médecin qui courra de maison en maison pour soigner et diagnostiquer les nouveaux patients. Rambert le journaliste épris d'une femme, qui cherchera à la retrouver, quitte à déjouer les lois. C'est un Tarrou qui écrit et consigne tout, jusqu'au vieillard devant son hôtel qui crache sur des chats errants. La Peste, c'est Grand qui n'arrive pas à trouver la meilleure formulation de phrase pour la toute première ligne de son roman. Et un Cottard, qui, après une tentative de suicide, reprendra goût à la vie pendant le fléau.

Avant d'être une parabole de l'invasion nazie sur les terres françaises, La Peste, grâce à ses réflexions philosophiques, nous amène à réfléchir, analyser, décortiquer plusieurs sujets de société. C'est cela qui rend Camus aussi grand, ses textes foisonnent de multiples interprétations, les vérités se bousculent, faisant de lui un des auteurs les plus intéressants à lire.
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Albert Camus livre ici sa ville natale aux affres de la peste. du contexte colonial il n'est presque pas question : le journaliste Rambert venu de métropole au début du roman l'évoque pour expliquer sa présence à Oran.
J'ai lu La Peste il y a une trentaine d'années: le livre m'avait plu, j'avais en vain cherché le parallèle avec la peste brune qui est pourtant le contexte même de la gestation de l'ouvrage - parallèle fortement suggéré par ma mère qui m'avait alors prêté son Livre de poche. Je m'étais contentée d'un 'c'est un bouquin qui parle d'une épidémie' avant de passer à la lecture suivante.
Effectivement, ce livre parle d'une épidémie dans une ville méditerranéenne européenne. L'adolescente que j'étais alors s'est probablement moins arrêtée sur les réflexions du narrateur, de Tarrou ou de Paneloux, plus intéressée alors par la progression du récit. Je n'ai pas voulu relire La Peste pendant le confinement alors même qu'Anne-Sophie Lapix en parlait alors comme d'un succès de librairie à ce moment-là: on ne lit pas le guide de montage d'un vélo alors qu'on est lancé à pleine vitesse dans une descente!
Camus est un auteur exigeant dont chaque mot est pesé - le personnage de Grand et sa svelte amazone sur sa jument alezane parcourant les allées fleuries du bois de Boulogne le montrent bien- et dont les réflexions interpellent à chaque page. Lire ou relire La Peste après ce que nous avons vécu ces deux dernières années apporte une résonnance particulière à l'ouvrage. Une lecture d'actualité.
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La Peste

Lire Camus, c'est s'offrir le plaisir d'une conversation avec l'un des auteurs français contemporains les plus intelligents. Pas le plus bavard, pas même le plus séduisant, stylistiquement. Et pourtant, assis au coin du feu ou réuni avec lui, dans plus d'intimité, je l'imagine, l'auteur de la Peste, ce Rieux/Camus, faire la narration des épisodes de la somptueuse et tourmentée citée d'Oran, de sa belle voix généreuse. Et quelle admirable et brillante réflexion ! Car la Peste (comme l'Étranger, comme La Chute) est le roman d'un homme engagé : c'est que « le rôle de l'écrivain, disait-il au moment de recevoir son prix Nobel, ne se sépare pas de devoirs difficiles ». et pour Camus, il est avant tout autre de se mettre « au service de ceux qui subissent l'histoire », de leur liberté : car c'est là, la seule vérité.

La vérité de la Peste n'est pourtant pas si évidente. Roland Barthes, l'an 1955, écrivit à Camus pour lui signifier que sa morale de la solidarité était par trop détachée de toute Histoire, par là-même affaiblie : dévitalisée.

Pour Camus, dans la réponse qu'il lui fit, le symbole ne nuit nullement à la référence historique, et le choix de l'allégorie, loin de signifier une échappée de l'histoire, s'inscrit dans une réflexion sur la façon dont l'homme doit agir face à celle-ci, à toutes les époques : car « la terreur [a] plusieurs [visages], ce qui justifie encore que je n'en aie nommé aucun pour pouvoir mieux les frapper tous. » Pour Camus, La Peste est le roman de la résistance au fascisme, et tout l'indique, tous l'ont compris. Barthes non.
Barthes, regrette que le mal soit sans visage mais aussi sans naissance. Et reproche à Camus de ne s'intéresser qu'à ses effets. C'est que Camus n'est pas un révolutionnaire. Il traite de la révolte, ici comme dans l'homme révolté, il traite de l'instant : « pour la victime, le présent est la seule valeur, la révolte la seule action ». Ce le grief que Barthes, et aussi Sartre, font à Camus, de n'envisager un engagement qu'au côté des victimes, revendiquant une posture qu'ils associent à une prise de position hors, voire hostile à l'histoire.
Pourtant, Camus dresse, lors de son discours de Stockholm (lorsqu'il reçoit le Prix Nobel de 1957) un tableau terriblement noir du vingtième siècle. Et le nihilisme dans lequel se sont réfugiés bien de ses contemporains ne lui correspond pas : au contraire, il célèbre « un art de vivre par temps de catastrophe, pour naître une seconde fois, et lutter ensuite, à visage découvert, contre l'instinct de mort à l'oeuvre dans notre histoire ». Contrairement à ce qu'avançaient Sartre et Barthes, Camus ne se dérobe donc pas à l'histoire et n'envisage pas de vivre – en tant qu'homme et en tant qu'écrivain – hors d'elle. La solidarité, qui est la grande victoire face à la Peste, la résistance collective, n'est-elle pas la condition même d'une histoire possible ? peut-être pas du grand soir, Camus n'y croit sans doute pas, mais de celle qui permet de vivre malgré le mal, inévitable.
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Après avoir lu quelques pages, j'ai voulu savoir si cette histoire était vraie, je me suis donc renseignée, et j'ai appris que "Camus semble s'être inspiré d'une épidémie de peste bubonique survenue à Oran en 1945, succédant à une épidémie plus sérieuse qui eut lieu à Alger en 1944".

J'ai également trouvé les informations suivantes :
"Choisir de lire « La Peste » d'Albert Camus offre une exploration profonde de la condition humaine et de notre réponse collective à la crise. le roman aborde des thèmes universels tels que la solidarité, l'indifférence, l'amour, la souffrance et l'absurde".

"Le roman d'une épidémie à Oran devient clairement une allégorie de la résistance au nazisme, “la peste brune”. Camus y énumère les réactions d'une collectivité face à un fléau : l'héroïsme du quotidien, la réinvention de l'amour, les profiteurs du marché noir , le désespoir, la lutte."

Ma lecture en a été totalement chamboulée, en lisant je pensais constamment aux guerres, aux épidémies, et je réalisais à quel point ce livre fait ressortir la vérité.

Ça m'a beaucoup émue et touchée. C'est un coup de coeur.

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