Des surhommes aux pouvoirs, il n'y a qu'un pas, ou plus exactement 16 volumes, puisque c'est le 8ème thème abordé dans cette anthologie de la
Science-Fiction. Même si ma précédente lecture fut plutôt décevante, j'aime ces textes qui, pour la plupart, sont issus de l'âge d'or de la
Science-Fiction.
Sommaire (merci encore NoosFere, cette encyclopédie à consommer sans modération).
→ « Gomez » Cyril Mary Kornbluth (« Gomez » – 1955)
→ « Mr. Bauer et les atomes »
Fritz Leiber (« Mr. Bauer and the atoms » – 1946)
→ « Flamber clair »
Robert Moore Williams (« Burning bright » – ?)
→ « Les jeux »
Katherine MacLean (« Games » – 1953)
→ « Étoile du soir, étoile d'espoir »
Alfred Bester (« Star light, star bright » – 1953)
→ « C'est vraiment une bonne vie »
Jerome Bixby (« It's a good life » – 1953)
→ « Un numéro d'escamotage » Afred Bester (« Disappearing act » – 1961)
→ « Qu'est-il arrivé au caporal Cuckoo ? »
Gérald Kersh (« Whatever happened to caporal Cuckoo ? » – 1961)
→ « Parabole amoureuse » Robert Myron Coates (« A parabole of love » – 1972)
→ « L'homme qui n'oubliait jamais »
Robert Silverberg (« The man who never forgot » – 1958)
→ « La fin du voyage »
Poul Anderson (« Journeys end » – 1958)
→ « Voir une autre montagne »
Frederik Pohl (« To see another mountain » – 1959)
→ « Le frère silencieux »
Algis Budrys (« Silent brother » – 1956)
→ « La guerre des sorcières »
Richard Matheson (« Witch war » – 1951)
→ « Un spécialiste des jours de fête »
Richard Matheson (« The holiday man » – 1957)
→ « Haine publique »
Steve Allen (« The public hating » – ?)
→ « Les pouvoirs de Xanadu »
Theodore Sturgeon (« The skills of Xanadu » – 1956)
J'ai lu nous gâte avec dix-sept nouvelles, parmi les grands noms de la
Science-Fiction tels que
Richard Matheson,
Alfred Bester,
Robert Silverberg ou bien encore
Theodore Sturgeon.
Mais si je vous dis que la perle de ce volume est écrite par un anonyme. Tout comme «
Histoires de voyages dans le temps » où
William Tenn nous sortait deux pépites – malheureusement, ce sera les seuls textes traduits et édités dans notre hexagone –, ici, il s'agit de la nouvelle écrite par
Gérald Kersh. Dès le début, j'ai senti comme un sentiment de bien-être et une écriture agréable. Il nous narre un reporter de guerre sur un navire durant la Seconde Guerre Mondiale. le journaliste va faire la connaissance d'un étrange personnage : le caporal Cuckoo.
Alfred Bester prouve qu'il porte bien son nom. Mon dieu, quel talent ! « Étoile du soir, étoile d'espoir » sonne comme une poésie douce aux oreilles. Une très belle histoire où les enfants ont des pouvoirs particuliers. Son deuxième récit est différent. Il n'en demeure pas moins un excellent texte à prendre au second degré puisque l'on pourrait y déceler une satire sur l'armée, mais également sur le rêve américain. Tout commence par une introduction aguicheuse : Une guerre pour le Rêve américain. C'est également un coup de coeur. J'aime beaucoup cet auteur.
J'avoue que je suis assez mitigé sur l'écriture de
Robert Silverberg. le texte présent dans cet ouvrage est magnifique. Il s'agit d'un être différent qui fuit le monde, car il est persuadé que personne ne veut de lui. Très beau récit.
Au début, je n'étais pas très emballé par la nouvelle de
Jerome Bixby, puis j'ai fini par m'immerger pour l'apprécier.
Je me faisais une joie de lire deux nouvelles de
Richard Matheson. Malheureusement, « La guerre des sorcières » a été pour moi une vraie déception. J'ai trouvé que le récit était laconique, pas développé et limite abscons. Il faudrait peut-être que je le relise une seconde fois pour le comprendre. Son deuxième essai est bien meilleur. Toujours aussi court,
Richard Matheson va à l'essentiel. Je ne m'y attendais pas du tout à ce final, un coup de grâce qui me glace. Une réussite.
Qui dit pouvoirs, dit nucléaires. Abreuvé par les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki, ainsi que celles provoqués à titre d'essais par les soviétiques et les américains, les auteurs d'après-guerre sont convaincus que l'être humain peut absorber les radiations pour en tirer des pouvoirs. C'est ainsi que sont constitués les premiers récits de ce recueil. Dans le lot, j'ai trouvé que
Fritz Leiber nous avait donné un bon texte.
J'ai trouvé le style de
Poul Anderson pompeux.
Theodore Sturgeon clôt ce volume avec «
Les talents de Xanadu ». Je l'avais déjà lu ce qui ne m'a pas empêché de me replonger avec plaisir.
Peut-être le meilleur des volumes que j'ai pu lire à ce jour grâce aux valeurs sûres de la
Science-Fiction et à
Gérald Kersh. L'ensemble est hétérogène. le tout y est très bien présenté par messieurs
Jacques Goimard,
Demètre Ioakimidis et Gérard Klein.