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Gérard Klein (Éditeur scientifique)Jacques Goimard (Éditeur scientifique)Demètre Ioakimidis (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253007692
442 pages
Le Livre de Poche (15/05/1997)
3.93/5   78 notes
Résumé :
« Voyager dans l’avenir, c’est prévoir ce qui va se produire, le prévenir si c’est un malheur, le mettre à profit si c’est un avantage ; voyager dans le passé, c’est retrouver la saveur des souvenirs heureux et rectifier les erreurs, les échecs, les coups du sort déjà révolus. Tout cela est fort beau, à condition de ne pas revenir au point de départ pour jouir en paix du fruit de l’entreprise ; mais, dans la quasi-totalité des récits, il y a le retour… »

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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Combien de fois ne nous sommes pas dits, j'aimerai bien être un peu plus vieux, pour diverses raisons, ou, au contraire, si je pouvais revenir en arrière afin d'éviter certaines erreurs commises à telle ou telle époque, ou au contraire entreprendre telle action ?

Ceci a toujours été une envie ou un regret qui ont mené les hommes vers un destin inéluctable, ce qui n'a pas empêché les romanciers, de science-fiction ou autre genre littéraire, d'extrapoler l'avenir et le passé, pour des raisons nobles ou au contraire néfastes.

Ainsi Cyril Kornbluth met en scène dans Les Dominos un boursicoteur dont l'un des employés vient de mettre au point une machine permettant de se transporter de deux ans dans l'avenir. Or un krach boursier est prévu, nous sommes en 1975, et il désire se rendre en 1977 afin de savoir quelles actions revendre avec profit avant que la bourse s'effondre et à quelle date. le rêve de bien des banquiers, mais cela ne se passe pas toujours, revenu à la réalité du moment comme cela était prévu. Un paradoxe finement mis en scène qui ne manque pas de piquant pour une histoire publiée à l'origine en 1953.

Par ici la sortie de Lester del Rey met en présence deux personnes qui se ressemblent étonnamment. Normal puisque l'un est la projection de l'autre mais trente ans plus tard. Et pourtant ils voyagent ensemble dans la machine construite par le premier quelques années plus tard et qu'il s'était projeté dans le futur.



Il est inconcevable de penser que Fredric Brown ne figure pas dans une anthologie de nouvelles policières ou de science-fiction, tant ses textes sont jubilatoires offrant quasiment à chaque fois une chute inattendue. Dans le paradoxe perdu, nous entrons dans un univers presque parallèle. Shorty McCabe est un étudiant placé au dernier rang, comme les cancres mais c'est un rêveur qui n'est pas vraiment intéressé par le cours de son professeur et ses démonstrations logiques. Il est passionné par la paléontologie et suit les évolutions d'une mouche pendant le ronronnement verbal. Tout à coup la mouche disparait, comme si elle avait absorbée. Shorty lance alors son stylo afin de recommencer l'expérience, et le stylo subit le même sort. Puis c'est la main, et là Shorty commence à être inquiet. Lorsque le corps entier est englouti, il est mis en présence d'une sorte de fantôme qui lui déclare avoir construit un appareil qui permet de se projeter dans l'avenir. Mais quel sera cet avenir ? Avec Fredric Brown, il faut s'attendre à tout et surtout pas au pire mais au meilleur.

Du même Fredric Brown, Expérience, une nouvelle plus courte, trois pages seulement mais intenses, qui confirme son art du texte succinct avec une chute à tomber par terre.

Dans Les éclaireurs, Donald Malcolm nous envoie en compagnie de deux explorateurs du futur à cent millions d'années sur une planète nommée Terre. Ils se réceptionnent, ou se réveillent, sur une plage dans un univers vide, surveillé par la Créature.

Tout comme Fredric Brown, Richard Matheson est un spécialiste de la nouvelle, mais rédigeant également des romans, noir ou de science-fiction, adaptés au cinéma dont Les Seins de glace. Avec L'enfant trop curieux, le lecteur est invité à partager les affres de Robert Graham, qui sortant de son bureau, ne retrouve plus sa voiture. Il est persuadé l'avoir garée à tel endroit mais elle est n'y est point. Et ce trou de mémoire s'amplifie lorsqu'il confond les différents véhicules dont il a été le propriétaire, puis se mélange dans les adresses des divers domiciles qu'il a habités. Et cela ne s'arrange pas.

J.G. Ballard, avec le jardin du temps, nous entraîne dans une histoire romantique et bucolique, jusqu'à un certain point. Tandis que sa femme interprète à la harpe des morceaux de Mozart, le comte Axel se rend dans son parc, prélevant au passage des fleurs hautes de deux mètres, dont la tige casse comme du verre et dont le coeur de cristal semble drainer la lumière. Au loin une armée de loqueteux accompagnés de soldats guère mieux lotis, s'avance et lorsque le comte cueille une des fleurs, enfermant dans sa main le coeur, le temps s'arrête, recule même, l'armée se retrouvant plus loin que précédemment. Mais cette avance est inéluctable car il reste peu de bourgeons.

Avec ce texte, nous entrons plus dans le domaine du fantastique que de la science-fiction, un sentiment qui se prolonge avec la suite qui emprunte à la psychologie, voire à la psychiatrie. C'est le domaine du rêve et du cauchemar qui prend le relais.

Mais le voyage dans le temps implique des retours en arrière, comme le jardin du temps, et surtout Souvenir lointain de Poul Anderson qui nous renvoie à la préhistoire avec un homme revenant à la racine de ces ancêtres grâce à un appareil sophistiqué. Mais se plonger dans le passé puis revenir au présent laisse parfois un goût amer, le présent devenant fade.



Un volume indispensable dans toute bonne bibliothèque de l'amateur éclairé, ou pas, qui permet de retrouver des textes initiatiques et découvrir des auteurs confirmés ou n'ayant que peu produit. Un savoureux mélange qui se lit le soir, à tête reposée pour la plupart des nouvelles car parfois celles-ci sont elliptiques, à l'instar de Par ici la sortie, La cure et quelques autres qui relèvent surtout de la psychanalyse.

Mais avant de découvrir les nouvelles, les compilateurs de cette anthologie ont eu la bonne, la très bonne idée même, de proposer une introduction effectuant une sorte de Science-fiction pour les nuls, et une préface présentant plus particulièrement des textes d'exploration du passé ou de l'avenir, ce qui permet de constituer, pour ceux qui le désirent, une bibliothèque sélective dans un large spectre de titres. Une bibliothèque idéale en quelque sorte.



1 - Jacques GOIMARD & Demètre IOAKIMIDIS & Gérard KLEIN : Introduction à l'anthologie, pages 7 à 14

2 - Jacques GOIMARD : Préface pages 15 à 30, Préface

3 - Cyril M. KORNBLUTH : Les Dominos (Dominoes), pages 31 à 43, trad. Marcel BATTIN

4 - Lester DEL REY : Par ici la sortie (And It Comes Out Here), pages 45 à 62, trad. Marcel BATTIN

5 - Fredric BROWN : le Paradoxe perdu (Paradox Lost), pages 63 à 84, trad. Frank STRASCHITZ

6 - Donald MALCOLM : Les Éclaireurs (The pathfinders), pages 85 à 96, trad. François VALORBE

7 - Richard MATHESON : L'Enfant trop curieux (The Curious Child), pages 97 à 109, trad. Michel DEUTSCH

8 - James Graham BALLARD : le Jardin du temps (The Garden of Time), pages 111 à 122, trad. Elisabeth GILLE

9 - Poul ANDERSON : Souvenir lointain (The Long Remembering), pages 123 à 138, trad. Francis CARSAC

10 - Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE : La Cure (The Cure), pages 139 à 155, trad. Marcel BATTIN

11 - Jack FINNEY : le Troisième sous-sol (The third level), pages 157 à 163, trad. Gilbert IBERY

12 - Poul ANDERSON : L'Homme qui était arrivé trop tôt (The Man Who Came Early), pages 165 à 199, trad. Bruno MARTIN

13 - Fredric BROWN & Mack REYNOLDS : Sombre interlude (Dark Interlude), pages 201 à 212, trad. Jean SENDY

14 - Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE : Saison de grand cru (Vintage Season), pages 213 à 270, trad. P. J. IZABELLE

15 - Fredric BROWN : Expérience (Experiment), pages 271 à 273, trad. Jean SENDY

16 - William TENN : Moi, moi et moi (Me, Myself, and I), pages 275 à 294, trad. Frank STRASCHITZ

17 - Jack WILLIAMSON : Regard en arrière (Hindsight), pages 295 à 322, trad. Pierre BILLON

18 - William TENN : Comment fut découvert Morniel Mathaway (The Discovery of Morniel Mathaway), pages 323 à 343, trad. Frank STRASCHITZ

19 - Poul ANDERSON : La Patrouille du temps (Time Patrol), pages 345 à 399, trad. Bruno MARTIN

20 - Alfred BESTER : le Temps et la 3e Avenue (Of time and Third Avenue), pages 401 à 411, trad. Frank STRASCHITZ

21 - Robert A. HEINLEIN : Vous les zombies... (All You Zombies—), pages 413 à 432, trad. Michel DEUTSCH

22 - Dictionnaire des auteurs pages 435 à 442
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Commençons comme il se doit par une citation de doc dans « retour vers le futur » : « J'entrevois deux possibilités : primo, se trouver nez à nez avec elle-même plus vieille de 30 ans la traumatiserait et elle tomberait dans les pommes ; secundo, cette rencontre créerait un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers. » Je me glisse à mon insu dans la Dolorean et je me prépare à un voyage au travers de cette anthologie qui m'emmènera du crétacées jusque dans le futur.
Les voyages temporels ont souvent inspiré les auteurs de Herbert Geroge Wells avec « La machine à explorer le temps » à l'excellent « Le grand livre » de Connie Willis. Nous retrouvons du beau monde encore pour cette Grande anthologie de la Science-fiction ayant pour thème les voyages temporels, des récits écrit et parut entre 1947 et 1969. Qui dit voyage dans le temps, dit Poul Anderson, auquel l'éditeur « Le livre de poche » a réuni trois de ces textes. J'avoue que je partais hésitant vers ce recueil de nouvelles, mais fallait bien que je baisse ma PAL. Au programme nous avons 19 nouvelles :
→ Les dominos – Cyril M. Kornbluch
→ Par ici la sortie – Lester Del Rey
→ Le paradoxe perdu – Fredric Brown
→ Les éclaireurs – Donald Malcolm
→ L'enfant trop curieux – Richard Matheson
→ Le jardin du temps – James Graham Ballard
→ Souvenir lointain – Poul Anderson
→ La cure – Henry Kuttner & Catherine L. Moore
→ Le troisième sous-sol – Jack Finney
→ L'homme qui était arrivé trop tôt – Poul Anderson
→ Sombre interlude – Fredric Brown & Mack Reynolds
→ Saison de grand cru – Henry Kuttner & Catherine L. Moore
→ Expérience – Fredric Brown
→ Moi, moi et moi – William Tenn
→ Regard en arrière – Jack Williamson
→ Comment fut découvert Morniel Mathaway – William Tenn
→ La patrouille du temps – Poul Anderson
→ Le temps de la 3ème Avenue – Alfred Bester
→ Vous les zombies – Robert A. Heinlein

« Les dominos » de Cyril M. Kornbluch ouvre le bal avec un texte ni mauvais, ni bon. Nous avons là, juste un homme d'affaire qui est préoccupé par ses actions boursières. Je constate, par la suite, qu'une partie de ces premières nouvelles voient les voyages dans le temps non pas par une machine, mais par la psychologie au moyen de l'hypnose. J'avoue que je n'ai pas apprécié cette approche. Ainsi j'ai lâché en plein cœur de « Souvenir lointain » par Poul Anderson. J'ai remarqué que j'étais aussi réfractaire au style de Henry Kuttner et sa femme Catherine L. Moore. Leur nouvelle intitulé « Saison de grand cru », également la plus longue du recueil, m'a désespéré au point d'abroger ma lecture.
Toutefois, certaines lectures sortent du lot. On notera le style propre à Alfred Bester, tout en finesse. « Expérience » de Fredric Bown résume les voyages dans le temps en trois pages. Mais je suis tombé sous le charme de trois lectures. Imaginons que l'on envoie au temps du Crétacées, un imbécile pour bouger une pierre afin de constater les effets sur le futur. C'est que décrit « Moi, moi et moi » de William Tenn – une véritable merveille. Et puis, le bougre (l'écrivain) récidive avec sa nouvelle «  Comment fut découvert Morniel Mathaway ». Pour ce dernier texte, l'auteur nous narre avec beaucoup d'ironie et d'humour un artiste qui n'en pas vraiment un. Mais mon coup de cœur littéraire de cette anthologie revient à… (roulement de tambours)… « Le paradoxe perdu » de Fredric Brown. J'ai rit durant toute l'histoire tant c'était hilarant. Ce fut assurément la meilleure de cette anthologie.
Pas de surprise pour la nouvelle de Robert A. Heinlein – sans saveur rajoutée –, où nous avons une narration classique à la première personne et un amour pour la classe militaire.
J'ai enfin découvert la fameuse « Patrouille du temps » de Poul Anderson. Le début était intéressant et immersif, mais le ton et la suite m'ont donné envie de la finir au plus vite. J'ai encore en mémoire l'excellente nouvelle de Philip Kindred Dick « Projet Argyronète » que l'on peut lire dans plusieurs ouvrages (« L'homme doré », « nouvelles 1953-1963 », « Nouvelles tome 2, 1953-1981 » et « Le roi des elfes »), une sorte d'hommage au récit de Poul Anderson, mais aussi à ses comparses. Dommage qu'elle n'ait pas été retenue pour cette anthologie. Elle méritait sa place.

Alors pourquoi avoir choisi de mettre 3 étoiles ? La réponse est simple. J'ai pris du plaisir que sur les trois nouvelles que j'ai cités. Les autres m'ont laissé soit dans une indifférence, soit dans la désolation. Toutefois, cette anthologie fut construite de manière cohérente avec des styles et des histoires pour tout à chacun.
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L'anthologie à ne pas rater ! Ne serait-ce que pour la toute dernière nouvelle All you Zombies ! signée Robert A. Heinlein : le noeud celtique le plus compliqué jamais imaginé en matière de paradoxe temporel. Elle a mérité un article entier dans Wikipédia et si l'anthologie elle-même n'a pas été rééditée depuis plus d'un quart de siècle, la nouvelle est disponible en ligne sur le net.
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Je sors frustré de cette anthologie du voyage dans le temps avec des nouvelles qui m'ont, en majeur partie, déçues.
Le livre commençait pourtant bien avec « les dominos ». Une histoire assez simple qui joue sur le voyage dans le futur qui a des conséquences dans le présent. Un paradoxe intéressant.
« par ici la sortie » m'a par contre ennuyé surtout par son style narratif où une personne raconte l'histoire à la deuxième personne du pluriel, c'est assez déroutant et difficile à lire (en tout cas pour moi).
« Le paradoxe perdu » m'a aussi déplu avec cette conversation qui sort du commun avec un être du futur et un étudiant. Une histoire courte dont la chute est ce qui reste de plus intéressant.
« Les éclaireurs » est aussi décevant mais là sans une chute intéressante et avec une histoire très mollassonne.
« L'enfant très curieux » est une histoire dont la chute m'a déçu un peu mais le récit est proprement angoissant pour le personnage principal (et du coup pour nous).
« Le jardin du temps » est l'histoire qui m'a le plus assommé. J'avoue que je n'ai bonnement rien compris au récit.
« Souvenir lointain » est un voyage dans le temps où le personnage principal va « habiter » l'esprit d'un être humain très éloigné dans le passé. Une histoire pas si mal mais qui semble coincée dans un univers plus large et du coup on a l'impression qu'il manque un début et une fin.
« La cure » m' a laissé perplexe. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire.
« Le troisième sous-sol » c'est un peu la même chose. Une histoire très courte (trop?) pour vraiment accrocher le récit.
« L'homme qui était arrivé trop tôt » ne m'a plus intéresser que ça non plus, pourtant l'idée d'un être venu du futur et devenant une légende pour les humains du passé était prometteuse mais je crois que le style de l'écrivain ne m'a pas accroché. C'est un les soucis des nouvelles, il faut intéresser des les premières lignes car on a pas tout un roman pour allécher le lecteur.
« Sombre interlude » est une courte nouvelle, un peu sur un ton décalé, qui réussi son pari d'étonner le lecteur notamment par sa chute qui permet d'aborder le thème du paradoxe impossible où le voyage dans le passé annule tout action pouvant changer le cours de l'histoire.
« Saison de grand cru » ne m'a pas du tout intéresser avec une histoire qui peine à décoller. Contrairement à « expérience », une nouvelle en 2 page qui présente le paradoxe par excellence et qui a une conséquence ... fatale.
« Moi, moi, moi » est aussi un autre genre d'expérience à fort paradoxe et quand le voyage dans le temps est mis entre les mains d'un chercheur mauvais et surtout d'un expérimentateur aussi bête, cela tourne forcément à la catastrophe. Une nouvelle marrante par la situation inextricable dans laquelle se mettent le chercheur et son collaborateur.
« Regarde en arrière » est aussi intéressant dans la modification du temps que le personnage opère et ses conséquences. Par contre, je ne veux pas me faire meilleure que l'auteur, m'aider j'aurai vue une toute autre fin avec un récit qui aurait pu se terminer sur une histoire en boucle infernale infinie. Vu que la modification se joue juste sur un prénom ou un autre inscrit sur un bout de feuille, le personnage principal aurait pu changer ce prénom dans une trame du temps puis dans l'autre indéfiniment car à chaque modification du temps, il ne se souvient pas de la situation précédente ! Bon, je ne sais pas si j'ai été clair mais en lisant la nouvelle, vous aurez peut-être la même idée que moi. L'auteur, avec sa fin, a voulu plus jouer sur la rédemption du personnage que sur l'aspect profond de la modification du temps, voila peut-être aussi pourquoi il a choisi cette conclusion.
« Comment fut découvert Morniel Mathaway » est aussi très intéressant dans son paradoxe et dans l'histoire d'une boucle de temps où le futur provoque un événement dans le passé qui aura des conséquences dans le futur. Je sais ce n'est pas clair, mais je vous invite à lire cette nouvelle très interessante dans sa construction d'un paradoxe.
« La patrouille du temps » est une nouvelle issu d'un univers plus vaste composé de plusieurs nouvelles et qui suit le héros dans plusieurs missions pour réajuster le temps. Ici, nous avons la première nouvelle racontant le recrutement du héros principal à cette unité de patrouille du temps. Je vous incite à lire le livre qui est très réussi et intéressant.
« Le temps et la 3ème avenue » par un peu sur le même principe d'un voyageur corrigeant les erreurs du passé, ici avec la détention d'un almanach du futur par une personne qui pourrait l'utiliser à mauvais escient.
Enfin, « vous les zombies... » termine le livre sur un paradoxe en boucle assez vicieux et bien ficelé. Il m'a rappellé un épisode de la série « au delà du réel : l'aventure continue » ; je ne serai pas étonné que cette nouvelle ait fortement inspiré l'épisode où un personnage va agir à différentes époques pour créer un événement dont seul lui connaît le dénouement. C'est assez alambiqué mais excellemment trouvé.
Bref, un recueil qui m'a déçu car de nombreuses nouvelles sont soit inintéressantes, soit barbantes et seuls 3/4 nouvelles sortent du lot de ces 19 récits.
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Anthologie de 19 nouvelles sur un autre thème classique :le voyage dans le temps. Que ce soit dans l'avenir (Cyril M. KORNBLUTH, Les Dominos (1953) (prévisible)/ Lester DEL REY, Par ici la sortie (1951) (classique)/Fredric BROWN, le Paradoxe perdu (1943)(farfelu) /Donald MALCOLM, Les Éclaireurs (1960) (Très bon) ou dans le passé ( Richard MATHESON, L'Enfant trop curieux (1954) (Bon) James Graham BALLARD, le Jardin du temps ( 1962) (magnifiquement poétique) Poul ANDERSON, Souvenir lointain (1957) (Classique) Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, La Cure (1946)(Moyen) Jack FINNEY, le Troisième sous-sol (1950) (moyen) Poul ANDERSON, L'Homme qui était arrivé trop tôt (1956) (Bon), Fredric BROWN & Mack REYNOLDS, Sombre interlude (1951) (Bon) ) Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, Saison de grand cru (1946) (Excellent et sinistre) Fredric BROWN, Expérience (1954) (anodin) William TENN, Moi, moi et moi (1947)(Moyen et classique) Jack WILLIAMSON, Regard en arrière (1940) (Médiocre) William TENN, Comment fut découvert Morniel Mathaway (1955)(Moyen) Poul ANDERSON, La Patrouille du temps (1955) Bon récit Alfred BESTER, le Temps et la 3e Avenue (1951) (Très bon)Robert A. HEINLEIN, Vous les zombies... (1959)(Bon)Pour des raisons d'intérêt( KORNBLUTH) , de connaissance ( MALCOLM/ ANDERSON /BROWN/TENN ),de thérapie ( KUTTNER & MOORE),de tourisme (KUTTNER & MOORE) ou par hasard (BROWN/MATHESON) le sujet est porteur de paradoxes ( BROWN/DEL REY/TENN)), d'aventures (ANDERSON/ KUTTNER &MOORE /WILLIAMSON) de réflexion sur l'humain(BROWN & REYNOLDS) ou de police (ANDERSON/BESTER)
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La patrouille du temps de Poul Anderson

- Ainsi, vous venez bien de demain ", murmura Stane. La sueur brilla soudain sur son front. "Cela m'intriguait. Parlez-vous l'anglais du futur ? "
Whitcom ouvrit la bouche, mais Everard le devança, en improvisant, car sa vie était en jeu.
"Quelle langue voulez-vous dire ?
- Celle-ci" Stane se mit à parler avec un accent particulier, mais d'une façon reconnaissable pour les oreilles du XXè siècle. " Je veux savoir d'où et de quand vous venez, vos intentions et tout le reste. Dites-moi la vérité où je vous réduit en cendres. "
Everard hocha le tête.
"Non, répondit-il en saxon. Je ne vous comprends pas."
Whitcomb lui lança un coup d’œil, mais se tût, prêt à suivre la voie tracée par l'Américain. L'esprit d'Everard fonctionnait activement, sous l'aiguillon du désespoir ; il comprenait que la mort le guettait à la première erreur.
"A notre époque, nous parlions ainsi." Il se mit à débiter une tirade de jargon inspiré de l'espagnol du Mexique.
"Ainsi...une langue latine ! " Les yeux de Stane s'enflammèrent. Le désintégrateur tremblait dans sa main. "De quand venez-vous ?
- Du XXè siècle après Jésus-Christ. Notre pays s'appelle Lyonesse. il se trouve de l'autre côté de la mer occidentale...
- L'Amérique ! "
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"Ainsi... une langue latine !" Les yeux de Stane s'enflammèrent. Le désintégrateur tremblait dans sa main. "De quand venez-vous ?
- Du XXe siècle après Jésus-Christ. Notre pays s'appelle Lyonesse. Il se trouve de l'autre côté de la mer occidentale...
- L'Amérique !" C'était un soupir. "L'a-t-on jamais appelé Amérique ?
- Non. Je ne sais pas de quoi vous parlez."
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On demande "Hommes, 21-40, préf. célib., spéc. mil. ou tech., bonne santé, pour travail bien rémun., voyages loint. Soc. d'Entrep. Méc. 305 E. 45, 9-12 § 2-6."
"Vous comprenez qu'il s'agit d'un travail assez inhabituel, dit M. Gordon. Et confidentiel. Je pense que vous savez garder un secret ?
- Oui, en temps normal, fit Manse Everard. Cela dépend évidemment de la nature du secret".
M. Gordon sourit. Un sourire bizarre, une courbe serrée des lèvres qui ne ressemblait à rien que connût déjà Everard. Il parlait un américain courant et portait un complet d'affaires tout ordinaire, mais il se dégageait de lui une impression d'étrangeté qui ne venait pas uniquement de son teint bistre, de ses joues imberbes ou de l'incongruité de ses yeux mongols, effilés de part et d'autre de son nez mince d'homme blanc. C'était difficile à définir.
"Nous ne sommes pas des espions, si c'est à cela que vous pensez", dit-il...
(extrait de "La patrouille du temps" par Poul Anderson)
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– Excusez-moi, dit Boyne sur un ton pénétrant, mais vous ne faites que revivre des rêves d'enfance. Vous désirez la richesse ? Certes, mais une richesse gagnée par vos propres efforts... par votre travail. Le succès non mérité n'apporte pas la joie, mais la culpabilité et la tristesse. Et vous le savez fort bien.

«  Le temps de la 3ème Avenue » Alfred Bester
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La patrouille du temps de Poul Anderson

- Ainsi, vous venez bien de demain ", murmura Stane. La sueur brilla soudain sur son front. "Cela m'intriguait. Parlez-vous l'anglais du futur ? "
Whitcom ouvrit la bouche, mais Everard le devança, en improvisant, car sa vie était en jeu.
"Quelle langue voulez-vous dire ?
- Celle-ci" Stane se mit à parler avec un accent particulier, mais d'une façon reconnaissable pour les oreilles du XXè siècle. " Je veux savoir d'où et de quand vous venez, vos intentions et tout le reste. Dites-moi la vérité où je vous réduit en cendres. "
Everard hocha le tête.
"Non, répondit-il en saxon. Je ne vous comprends pas."
Whitcomb lui lança un coup d’œil, mais se tût, prêt à suivre la voie tracée par l'Américain. L'esprit d'Everard fonctionnait activement, sous l'aiguillon du désespoir ; il comprenait que la mort le guettait à la première erreur.
"A notre époque, nous parlions ainsi." Il se mit à débiter une tirade de jargon inspiré de l'espagnol du Mexique.
"Ainsi...une langue latine ! " Les yeux de Stane s'enflammèrent. Le désintégrateur tremblait dans sa main. "De quand venez-vous ?
- Du XXè siècle après Jésus-Christ. Notre pays s'appelle Lyonesse. il se trouve de l'autre côté de la mer occidentale...
- L'Amérique ! "
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