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Robert Pépin (Traducteur)
EAN : 9782020486262
608 pages
Seuil (01/04/2005)
3.56/5   50 notes
Résumé :
Battu par l'amant de sa mère, Billy Straight, petit garçon courageux et astucieux, tente d'échapper aux perversions des adultes. Témoin involontaire d'un meurtre depuis la grotte d'un parc, il comprend vite que son identification lui ferait perdre la protection qu'il avait trouvée dans l'anonymat de la vie urbaine. S'engage alors une course poursuite au cours de laquelle le garçon doit fuir à la fois devant la police et devant son meurtrier qui dispose, grâce à l'ap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est grâce au challenge ABC que je me suis lancée dans la lecture de ce livre écrit par Jonathan Kellermann. Il faisait partie des auteurs que j'avais dans ma PAL et dont le nom commence par la lettre K.
Billy Straight est un polar au rythme assez lent, qui suit les évolutions de l'enquête. On mesure le travail des policiers et des équipes qui les entourent. Ici, pas de coups de théâtre extraordinaires à la fin d'un chapitre sur deux ce qui donne une crédibilité à cette histoire et qui m'a permis de l'apprécier tout au long de ma lecture.
Un meurtre d'une jeune femme est commis dès le début de l'histoire. le principal suspect est son ex-mari, acteur de série télévisée. Toutes les pistes semblent mener à lui dès le départ. C'est l'inspectrice Petra Connor qui sera en charge de l'enquête. Assez rapidement, on va découvrir que le meurtre a eu un témoin qui semble s'être évaporé…
C'est l'histoire de ce témoin pas comme les autres que j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt. Billy Straight fait partie des trop nombreux enfants SDF qui essayent de s'en sortir à Los Angeles. Malgré des aléas de la vie qui pour l'instant lui ont plutôt été défavorables, il essaye de survivre dans cette jungle. Ce petit homme malmené par la vie, est attachant et son amour de certains livres comme par exemple le livre qui parle des différents présidents des Etats Unis est touchant. Billy, pourchassé par la police mais aussi par des personnes qui ont d'autres motivations pour lui mettre la main dessus est ( comme le titre du livre l'indique ) le véritable héros de cette histoire .
Un policier sans les deux héros récurrents de cet auteur : Quoique… Milos Sturgis est cité une fois à la fin de l'histoire et son ami le docteur Alex Delaware apparait quant à lui quasiment à la fin du livre… Bon, entre temps j'ai appris que Petra est aussi l'héroïne de plusieurs autres livres de Kellerman.

Challenge Mauvais genres 2020
Challenge ABC 2019/2020
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Faut-il relire aujourd'hui un livre qui nous a fait vibrer il y a plus de 20 ans ?

C'est la question que je me pose après avoir terminé, à nouveau, Billy Straight, ce polar de Jonathan Kellerman, lu, approuvé et totalement dévoré quelque part vers le passage à l'an 2000.

Même si je ne gardais de l'histoire que quelques bribes assez floues, le souvenir du plaisir que j'avais eu à le lire m'a rapidement convaincu de m'y replonger dedans lorsque j'y suis tombé dessus par hasard en farfouillant au fond de ma bibliothèque. du coup, ne me rappelant absolument pas du dénouement, c'était un peu comme si je redecouvrais l'histoire compliquée de Billy, ce petit gamin de 13 ans.

Vivant dans un taudis avec sa mère complètement sous l'emprise de son mec du moment, Billy est maltraité, méprisé et battu. Son beau père est un abruti qui ne supporte pas de voir Billy plongé dans ses livres qu'il aime tant et qui lui permettent de s'évader.

Jusqu'au jour où, n'en pouvant plus de la violence verbale et physique de son beau-père et de la passivité de sa mère, il décide de fuguer. Il se réfugie au Griffith Park où il se trouve des cachettes lui permettant de vivre en sécurité. Une sécurité toute relative néanmoins, puisque vivant comme un sans domicile fixe, il se nourrit de presque rien, le peu qu'il puisse se mettre sous la dent provenant des poubelles du quartier. Il doit également côtoyer la violence d'un Los Angeles nocturne qui n'est pas vraiment fait pour les enfants...

Mais peu importe, Billy préfère sa nouvelle vie de clochard à la brutalité de la précédente. Et il peut désormais lire en toute quiétude, sans crainte de représailles, son livre préféré sur l'histoire des présidents des États-Unis.

Ça fait trois mois qu'il vagabonde et cette nuit là ne sera pas comme les autres. C'est là que tout bascule. Billy est témoin d'une scène atroce : l'assassinat d'une femme par un homme par 22 coups de couteau. Il fait nuit mais l'éclairage urbain lui permet quand même de lire la plaque d'immatriculation de la voiture du tueur : PLYR1.

Terrorisé, il s'enfuit pour tenter d'échapper au tueur qui s'est vraisemblablent rendu compte de sa présence.

Le lendemain, Petra Connor (et non Sarah), inspectrice au LAPD, est envoyée sur les lieux pour enquêter sur cette affaire morbide qui va la faire évoluer dans la sphère du star system d'Hollywood.

Vingt ans après et quelques dizaines de polar et thrillers ingurgités comme des godets de rouge (certains piquent plus que d'autres), je doit quand même confesser que l'originalité qui m'avait saisie lors de la première lecture n'a pas fait son oeuvre ce coup. le scénario à suspense et à rebondissements qui m'avait tenu en haleine à l'époque où je découvrais les romans policiers avec la même innocence qu'un puceau avant sa première fois, s'est avéré user des ficelles classiques sans doute vues et revues dans les polars, en livre ou au cinéma. L'histoire de Billy n'en demeure pas moins toujours aussi touchante mais la tension romanesque n'était pas (ou moins en tout cas) au rendez-vous.

Quoi qu'il en soit, je ne pourrai jamais ne pas garder une affection particulière pour ce livre, qui fait partie de ceux qui m'ont mis le pied à l'encrier de la lecture.
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Malheur à celui qui blesse un enfant !
Ce petit bonhomme de 12 ans, complétement déraciné, paumé, entre une mère qui l'aime de temps en temps, dans un éclair de lucidité, un père qu'il ne connaît pas, existe-t-il ? Et une brute de "beau" père, alcoolique, shooté, immense, menaçant, méchant gratuitement, sale, puant, motard façon Hell Angel à pied. Tout est bon pour humilier la mère et l'enfant, coups, insultes. Il déchirera les livres et les cahiers de l'enfant y compris ce livre sur les présidents américains qu'il aime tant. Gratuitement, pour faire mal. Aussi, rien d'étonnant qu'il fugue sans regarder derrière lui et sans envie de retour? Qui s'en soucie ? Sa mère, il l'espère, Billy, de temps en temps, il y pense, il aimerait qu'il lui manque et puis, comme il est intelligent, surdoué, il ne se fait pas d'illusion et passe à autre chose.
Il fuit vers Los Angeles, la grande ville anonyme, s'installe dans une grotte dans un parc immense et, un soir, est témoin d'un crime atroce. Il ne voit pas grand-chose, juste l'immatriculation de la voiture. C'est suffisant, il sait qu'il en a trop vu, alors ce sera la fuite, encore et encore, sans but, si ce n'est celui de survivre. Pourtant, lui la mérite la vie. Il s'accroche au système, l'accepte car avec ses petites mains qu'y peut-il? La rue c'est la rue. Il vole, se débrouille, s'immisce à la bibliothèque et lit, emprunte et rend des bouquins, sauf un, le livre des présidents.
L'assassinée, femme d'un acteur de feuilleton à l'eau de rose, implique de prendre l'enquête avec des pincettes mais avec des résultats et vite car la police va de fiasco en fiasco. Alors, bien sûr, la hiérarchie policière commet des erreurs, comme laisser publier dans la presse le portrait robot du gamin, avec une prime de 25.000 $ à la clé, offerte par le père de la victime, pour tout renseignement. Ouverture de la chasse pour tous les affamés de fric, à commencer par la brute épaisse qui sert de beau père intérimaire à Billy et, bien entendu, l'assassin.
Un havre de paix s'ouvrira à Billy en la personne d'un vieux juif dont la famille a péri dans les camps de la mort et qui connaît la solitude, la désolation et la haine pour les avoir vécues bien des années plus tôt. Un peu de soleil dans l'eau froide. Cela ne durera que l'espace d'un soupir et la chasse se poursuivra inlassablement, jusqu'au dénouement.
J'ai aimé, j'en redemande. Billy chez Kellerman comme Mark dans le client de Grisham, sont des enfants comme il en existe beaucoup trop, avec ceci, en plus, que leur volonté de survie est supérieure à la normale et que c'est du roman, donc de l'imaginaire, certes mais la matière existe réellement. Billy Straight se singularise par l'écriture à deux voix, la narration et la réflexion ainsi que le ressenti de l'enfant, écrits à la première personne. Ces deux droites parallèles, heureusement, finiront par se rejoindre, après bien des péripéties et découvertes macabres au fil de l'avancée de l'histoire. Kellerman, l'enfance, il connaît, c'est son ancien boulot, donc c'est solide et bien écrit, sans fioriture, pas besoin. Style impeccable, vocabulaire de circonstance, selon les personnages, un chat reste un chat.
Petra Connor, inspectrice, se débat dans ce monde d'hommes et de vilenies à son avantage. Elle aussi a eu des hauts et des bas. Elle aussi est victime de la société. Pas de nombrilisme, pas d'apitoiement, à la fin, un peu, avec le gamin, juste quelques pages, doit-on en faire grief à Kellerman ? Je ne voterai pas dans ce sens. Il m'a pris aux tripes cet homme, m'a guidé à la suite de Billy, il a fait de moi un défenseur, un participant, un vengeur, un redresseur de torts...Bref, une lecture d'excellent aloi, qui appellera une relecture, pas tout de suite, un jour, certainement.
Malheur à celui qui blesse un enfant !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Billy est un jeune garçon de douze ans qui s'est enfui de la caravane maternelle. SDF il vit seul dans un parc sur les hauteurs de L.A. Un soir il est le témoin d'un meurtre. Mais il va garder l'affaire pour lui ne voulant pas avoir à faire la police.
L'inspectrice Petra Connor va diriger une enquête très facile : la preuve, à la page 197 j'avais trouvé le coupable ! Mais alors pourquoi me restait il 400 pages à lire ? J'ai dû me tromper quelque part.
Les émotions et l'analyse psychologique de tous les intervenants est remarquable.
Par ailleurs, après l'inspecteur Bosch de M. Connelly (dont je recommande la vision de l'excellente série, diffusée en ce moment sur France 3), après les inspecteurs Pike et Cole de Rober Crais, nous trouvons là un nouvel écrivain nous faisant visiter LA du Nord au Sud : excellent polar à nouveau.
PS : ce livre a été écrit en 1998.
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Le polar le plus abouti de Jonathan Kellerman

Le 3 octobre 1995, un certain O.J. Simpson, soupçonné d'avoir assassiné son ex-femme et son compagnon, est acquitté, à l'issue d'un procès controversé qui aura défrayé la chronique, et surtout fortement divisé l'Amérique. le très prolifique Jonathan Kellerman s'est, à mon avis, inspiré de cette affaire pour nous donner le meilleur de ses romans: Billy Straight, mélange totalement réussi de roman noir et de suspense psychologique.

Billy Straight a 12 ans, et il survit dans la rue, ayant quitté le domicile familial pour échapper aux violences quotidiennes que lui inflige le petit ami obèse et alcoolique de sa mère camée.
Un soir, il assiste dans un parc public au meurtre barbare d'une jeune femme, il ne voit pas l'assassin, mais arrive à lire la plaque d'immatriculation de sa voiture. Billy, à qui personne n'a jamais tendu la main, choisit la fuite plutôt que de se rendre à la police pour rcaonter ce qu'il a vu. le problème, c'est que la jeune femme assassinée n'était pas n'importe qui: c'était l'ex-femme d'une grosse vedette de la télévision.
Et bien sûr ladite vedette devient le suspect numéro un de l'attachante inspectrice Petra Connor, qui n'est pas au bout de ses surprises dans cette affaire sordide.

Un récit à plusieurs voix qui oscille habilement entre description très noire des nombreux bas-fonds de Los Angeles, et enquête policière passionnante.
L'auteur nous ballade d'un personnage à l'autre, ce qui permet d'avoir différentes perceptions de la réalité. Et cela nourrit le suspense qui est omniprésent dans les cent dernière pages du roman.
Le final est haletant, avec un coup de théâtre digne de chefs d'oeuvre tels que le poète de Michael Connelly, ou Shutter Island de Dennis Lehane. Sens du détail, dialogues enlevés, indices savamment distillés, Jonathan Kellerman nous offre un roman captivant, mais aussi franchement noir par certains côtés.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Réfléchir, elle y arrivait très bien quand elle n’était pas stone. Oui, bon : lire n’était pas simple, et compter non plus, mais penser, elle y arrivait, penser, elle savait qu’elle pouvait. C’est vrai qu’elle ne comprenait pas toujours ce qu’elle faisait elle-même, mais elle n’était pas folle. Pas du tout.
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— De quelle année, la Ferrari ? — Soixante-treize. C’est une Daytona Spider. Elle appartenait à un cheikh du pétrole ; je l’ai achetée dans une vente aux enchères. Il faut la régler toutes les semaines et passer une heure au volant est tuant pour le dos, mais c’est une œuvre d’art.
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L'heure était venue d'aller voir le gardien de nuit de service ce dimanche là. C'est alors que quelque chose lui vint à l'esprit. RanchHaven. Dans un lieu aussi grand, et en plein milieu de la zone des incendies il devait y avoir une autre sortie de sécurité.
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Hier, le docteur Delaware m'a dit pour ma mère. J'ai eu l'impression que mon ventre prenait feu et j'ai eu envie d'arracher ma perfusion et de lui foutre un coup de poing dans la gueule.
Il m'a regardé d'un air triste, comme si j'en avais le droit !
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Petra m'apporte des livres.
.../...
C'est elle qui l'a tué. Elle ne rigole pas. Elle ne dit pas de blagues et n'essaie pas de me remonter le moral quand je n'en ai pas envie. Même quand elle sourit, elle a l'air sérieux.
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