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EAN : 9791036001017
504 pages
L’Atalante (17/02/2022)
4.02/5   151 notes
Résumé :
Fatma - qui préfère d'ordinaire travailler en solo - se voit imposer une nouvelle partenaire, l'agente Hadia, fraîchement diplômée de l'académie. Ensemble les deux femmes doivent résoudre une enquête des plus délicates : Alistair Worthington, un lord excentrique surnommé le Basha anglais, a été retrouvé assassiné dans d'étranges circonstances, au même titre que tous les membres d'une confrérie secrète, la Fraternité d'al-Jahiz, dont il était le grand maître. La loge... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 151 notes
Venez découvrir le travail des agentes du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, qui oeuvrent en Egypte en 1912.
Dans ce roman, elles vont devoir faire la lumière sur les meurtres étranges et révoltants de pas moins de 22 personnes, qui étaient membres d'une confrérie secrète, tout en gérant la “résurrection” d'un grand sage, des vols d'objets magiques et des émeutes dans toute la ville du Caire.
On retrouve avec plaisir des personnages déjà rencontrés dans “le mystère du tramway hanté” et on découvre la culture des différents peuples vivant en Egypte à cette époque.
Un roman steampunk dans lequel des anges mécaniques côtoient des djinns, où l'on passe de longs moments à déguster des plats succulents ou à visiter des librairies secrètes et où on ne s'ennuie pas une seule seconde.
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Fatma el-Sha'arawi est de retour ! Après avoir vaincu un Ange, rien que cela, dans sa précédente aventure, elle se retrouve plongée au milieu d'une vaste tentative de prise de pouvoir. Par qui ? Rien de moins qu'al-Jahiz, cet homme légendaire qui avait permis l'irruption des djinns et autres créatures légendaires dans notre monde. Et, par voie de conséquence, la prédominance de l'Égypte qui dépasse l'Angleterre, puissance colonisatrice tombée en désuétude. Or, ce prétendu al-Jahiz semble vouloir renverser le gouvernement, voire l'ordre du monde, aidé en cela par un anneau lui donnant tout pouvoir sur les djinns. Preuve de son sérieux et de sa force, le massacre atroce d'une vingtaine d'hommes (et de rares femmes) puissants lors de la réunion d'une société secrète. On a retrouvé les cadavres mystérieusement carbonisés alors que leurs vêtements étaient encore parfaitement intacts.

Phenderson Djèlí Clark avait déjà amorcé la description de cet univers « parallèle » dans deux novellas précédemment publiées chez le même éditeur (L'Atalante) : L'Étrange affaire du djinn du Caire (dans le livre intitulé Les tambours du dieu noir) et le Mystère du tramway hanté. On y avait découvert une Égypte du début du XXe siècle identique à celle que nous connaissons actuellement, à une nuance près : les êtres magiques et surnaturels évoqués dans les contes tels que Les Mille et une Nuits existent bel et bien. Et ils se sont intégrés à la vie des humains. A même été créée une brigade d'agents formés pour repérer et gérer tous les problèmes d'origine surnaturelle : le ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Titre pompeux s'il en est. Tout comme le bâtiment qui l'abrite, dominé qu'il est par une machine phénoménale, sorte de cerveau mécanique (ce doit être lui qui est représenté sur la superbe couverture de Stephan Martinière).
Mais cet édifice n'est pas le seul à prendre vie dans les pages de ce roman, c'est toute la ville qui acquiert une densité exceptionnelle sous la plume de Phenderson Djèlí Clark. Les ruelles, les boutiques, les quartiers : on s'y croirait. La ville grouille sous nos yeux et nos oreilles de vie, de bruissements, de cris. Les personnages convoqués par l'auteur sont d'une justesse totale et se fondent parfaitement dans le décor. L'écrivain sait utiliser de petites touches visuelles ou de caractère pour rapidement créer une silhouette. On a compris à qui on a affaire sans longue description. On sait quoi attendre du personnage sans que l'action ne ralentisse. Et ces touches ne manquent pas de saveur ni, surtout, de couleur.

À l'image des tenues de l'héroïne de ce roman, que nous avons découverte dans L'Étrange affaire du djinn du Caire, l'agente Fatma. On ne peut pas la rater tant elle met de soin dans le choix de ses vêtements. Pas de provocation, juste un goût pour ce qui est beau. Selon elle, bien sûr. Un exemple : « un complet trois pièces vert forêt strié de fines rayures magenta. Elle l'avait assorti d'une cravate fuchsia marbrée de pourpre et d'une délicate chemise blanche ». Je dois avouer que j'aimerais bien voir cela en vrai devant moi, pour savoir si cela claque autant que les mots le suggèrent. Ce n'est qu'une des tenues dont Fatma enrichit les pages. C'est une des particularités de cette agente au caractère bien trempé, mais qui reste humaine. Ce qui n'est pas toujours facile quand on côtoie des créatures surnaturelles rusées, voire retorses. Les djinns respectent les serments faits au mot près. Il vaut donc mieux bien réfléchir à ce que l'on promet. Sinon, la prise de conscience de l'erreur commise sera brutale et souvent extrêmement désagréable. Voire mortelle.
Mais revenons à Fatma : toute l'histoire repose sur elle. L'agente va devoir se montrer opiniâtre et user de son courage et de sa perspicacité pour découvrir les tenants et les aboutissants de ce complot aux proportions dantesques. Mais elle va également devoir faire appel à ses connaissances, dont sa maîtresse, l'omniprésente Siti. Siti, à la force et à l'agilité surprenantes, aux contacts multiples et à la présence si apaisante. Ou Hadia, nouvelle agente qui, comme toute femme dans cette société qui a du mal à se débarrasser de ses clichés sexistes, doit faire sa place. Mais on comprend rapidement qu'elle y parviendra, solide et têtue comme elle est. On peut également se réjouir du retour d'Hamed et Onsi, les deux principaux personnages du Mystère du tramway hanté.

Le décor et les personnages ne sont pas la seule réussite de ce roman (le premier de l'auteur comme il le rappelle dans ses remerciements enthousiastes) : l'histoire est formidablement bien menée et conduit du début à la fin du récit, sans temps mort. Les rebondissements sont nombreux. L'identité du « méchant », même si elle n'est pas introuvable, reste obscure suffisamment longtemps pour ménager le suspens. Et les multiples à-cotés enrichissent considérablement la trame centrale, sans que cela semble du remplissage. Phenderson Djèlí Clark nous promène entre les différentes strates de la ville et de ses habitants, magiques ou non, au gré des réflexions de l'enquêtrice qui tente de comprendre qui est à l'origine du meurtre atroce qui ouvre le roman. Puis, des raisons de ce massacre. Et, pour assaisonner le tout, de nombreuses scènes d'action bien réglées, spectaculaires et claires, parsèment le récit. Il n'y a pas à dire, quand la magie s'en mêle, c'est tout de suite plus explosif. Et les protagonistes donnent de leur personne ! La ville du Caire s'en serait sans doute bien passée, vu les dégâts qu'elle finira par subir lors de ce récit.

On peut profiter encore plus de ce roman avec la version collector : L'Atalante a mis les petits plats dans les grands pour la sortie de ce récit, avec couverture cartonnée, impression des gardes et fer à dorer. Un bel objet, vraiment. Et qui ne coûte que 2 euros de plus que la version classique (qui, elle, en comparaison, paraît un peu chère) : entre les deux, pas d'hésitation possible !

Passer du format novella au format roman n'était pas évident. Un pari risqué que Phenderson Djèlí Clark a brillamment réussi. La lecture du Maître des djinns est addictive et nous transporte au coeur d'une Égypte pleine de vie et de magie, avec une Fatma rayonnante dont on prend plaisir à suivre l'enquête et à admirer les tenues.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Remarqué en France grâce à la publication de plusieurs de ses novellas l'an dernier (« Les tambours du dieu noir » et « Ring shout – Cantique rituel », notamment), Phenderson Djeli Clark signe ici son premier roman et nous replonge dans l'univers de deux de ses autres textes : « L'étrange affaire du djinn du Caire » et « Le mystère du tramway hanté ». Retour donc dans une Égypte du début du XXe siècle uchronique, propulsée au rang de grande puissance mondiale suite à l'ouverture d'une porte laissant entrer la magie et les djinns dans notre monde. Rivalisant désormais avec les grandes nations du Vieux Continent, qui ont, elles, tendance à péricliter, le pays a acquis une certaine stabilité et occupe un rôle central sur la scène internationale. Une stabilité sur le point de voler en éclat avec l'arrivée en ville d'un perturbateur prétendant être Al-Jahiz en personne, le fameux mystique qui est parvenu a ouvrir une porte entre notre monde et celui des djinns cinquante ans plus tôt, et qui n'a pas reparu depuis. le Ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, lui, penche plutôt sur la piste de l'imposteur, d'autant que le prétendu mystique n'a pas fait dans la dentelle pour annoncer son retour, puisqu'il s'est rendu coupable de l'assassinat d'une vingtaine de personnes, tous membres d'une société secrète se revendiquant justement… d'Al-Jahiz. C'est à Fatma, héroïne de « L'étrange affaire du djinn du Caire », qu'est confiée la délicate mission de démasquer l'imposteur et de cerner ses intentions avant que le chaos ne s'empare définitivement de la ville. Son enquête se révélera toutefois bien plus complexe que prévu, son adversaire disposant de capacités extraordinaires à même de semer le doute dans l'esprit de nombreux Cairotes. Et les enjeux ne cessent de grimper ! Car si l'objectif est dans un premier temps de mettre la main sur un meurtrier et d'apaiser les tensions naissantes à l'encontre des cultes anciens, les interventions toutes plus spectaculaires les unes que les autres de l'imposteur vont très vite semer le chaos dans la capitale égyptienne. Or, entre l'organisation d'une conférence pour la paix visant à prévenir l'apparition d'un conflit en Europe, l'aggravation des inégalités sociales et la présence d'une machinerie capable de changer le rapport de force entre les djinns et les hommes, celle-ci s'apparente de plus en plus à une poudrière.

L'intrigue de ce premier tome est assez classique et valide un certain nombre de passages obligés typiques de ce genre de récit : multiplication de fausses pistes, succession de rencontres avec des personnalités marquantes, faux coupable idéal, évolution du mobile…Le mélange polar/fantasy fonctionne bien, et rappelle d'autres oeuvres du même type, de la série « Garrett » de Glen Cook à celle de « Lasser, détective des dieux » de Sylvie Miller et Philippe Ward, oeuvre à laquelle on pense plus particulièrement ici puisque le cadre, à défaut du ton, est similaire. le contexte est le même que dans les précédentes novellas se déroulant au Caire mais en plus étoffé, puisqu'on a cette fois davantage d'échos de ce qui se passe sur les autres continents. En Europe, l'auteur a l'air de vouloir rester fidèle au contexte historique puisqu'on est, en 1912, tout prêt d'un conflit armé généralisé. On apprend, par contre, que la magie ne s'est pas arrêtée aux frontières de l'Égypte et que chaque pays a vu se réveiller un nombre variable de créatures issues de son propre folklore. En Orient, la situation est plus intéressante, puisque l'auteur mentionne un contexte géopolitique plus éloigné de celui de nos livres d'histoire, avec l'émergence de mouvements indépendantistes dans un Empire ottoman à deux doigts du délitement, une montée des nationalismes et des difficultés pour les puissances européennes de maintenir leur présence dans leurs colonies. du côté de l'Égypte, le pays est toujours traversé par des tensions et travaillé par des minorités critiques envers l'ordre établi et qui revendiquent de nouveaux droits. C'est le cas notamment des femmes (leur accès au droit de vote était d'ailleurs au coeur de la nouvelle « Le mystère du tramway hanté »), mais aussi, dans une moindre mesure, des djinns, des adeptes des cultes anciens (c'est-à-dire des divinités du panthéon égyptien antique), et même des classes populaires dans leur ensemble. Sans s'attarder plus longuement que nécessaire, l'auteur dresse le portrait d'une société tiraillée entre traditions et modernité et qui ne s'est pas encore totalement habituée aux changements apportés par l'intrusion du surnaturel dans son univers.

En ce qui concerne la magie évoquée ici, on est à nouveau dans quelque chose d'assez classique, même si l'inspiration égyptienne du bestiaire permet quelques originalités. L'auteur semble d'ailleurs prendre beaucoup de plaisir à jouer avec les stéréotypes propres au folklore oriental pour mieux les détourner et interroger nos représentations occidentales. On peut également signaler quelques belles trouvailles qui donnent lieu à des scènes impressionnantes et particulièrement immersives comme la visite de l'enquêtrice dans le sanctuaire des Anges ou celle de la bibliothèque du Ministère, gardée par un djinn bibliophile déroutant. Cette omniprésence des livres et des textes anciens est quelque chose qui perdure tout au long du roman, et c'est aussi ce qui lui donne une partie de son charme. L'auteur s'est en effet inspiré de nombreux écrits médiévaux ou de contes tirés du folklore égyptien pour construire son intrigue, et le résultat est, de ce point de vue, plutôt réussi. le récit souffre malgré tout de quelques lacunes, à commencer par un rythme erratique, des scènes d'action un peu confuses et trop longues et des rebondissements souvent trop prévisibles. Les personnages sont pour leur part plutôt réussis, même si, là encore, l'auteur réutilise un certain nombre de profils types : le policier bourru mais compétent, l'intello pataud mais brillant, la nouvelle recrue pleine de zèle... On retrouve avec plaisir certains personnages des précédentes novellas et, là encore, ce sont les femmes qui occupent le devant de la scène. L'occasion d'insister sur les discriminations dont elles sont victimes, mais aussi de prendre le contre-pied de ce genre de récit dans lequel les femmes sont souvent cantonnées à un rôle de subalterne. Fatma n'est ainsi pas la seule à se retrouver au coeur de l'action puisqu'elle est entourée de plusieurs coéquipières bien campées, qu'elles soient guerrière bas-ass ou enquêtrice minutieuse.

Phenderson Djeli Clark signe avec « Maitre des djinns » un premier roman solide qui mêle agréablement enquête policière et fantasy tout en continuant de mettre en avant des sujets de société liés au racisme, au sexisme ou à la colonisation. le contexte uchronique dans lequel se déroule l'histoire offre des perspectives passionnantes qui mériteraient d'être davantage exploitées. L'engagement féministe manifeste de l'auteur participe à l'intérêt que l'on trouve au récit qui, bien que ponctuellement plombé par des maladresses, n'en demeure pas moins réjouissant à suivre.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Assez peu habituée des romans fantastiques autour du folklore égyptien et des mythes Djinns, j'avoue avoir été totalement charmée par ce premier roman à l'ambiance steampunk de P. Djèlí Clark.

Égypte, 1912. Fatma, agente du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles au caractère bien trempé et très solitaire, se voit confier une affaire très délicate. Un lord Anglais a été retrouvé assassiné de façon violente avec tous les membres de sa confrérie secrète. Mais c'est sans oublier que le Caire ne dort jamais et Fatma va devoir gérer plusieurs dossiers en même temps.

Le maitre des djinns est un roman très généreux comme je les aime ! Impossible de s'ennuyer tant l'univers est foisonnant, les personnages pleins de personnalité et l'intrigue précise et efficace. Avec une écriture nette et envoutante, l'auteur nous offre un univers dense, immersif et plein de surprises. Tout comme dans Ring Shout, le récit est également très engagé sur les thématiques qu'il traite. On y retrouvera du féminisme et surtout beaucoup de tolérance. P. Djèlí Clark est un nom qu'il va falloir surveiller !
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Un mélange très intéressant de steampunk et de fantasy orientale. .

Pour ceux qui l'ont dans leur PAL et n'ont pas encore lu L'étrange affaire du Djinn du Caire du même auteur, je leur recommande de commencer par ce titre qui, de surcroît, est un format nouvelle et se lit plutôt vite. La raison est la suivante : les événements de ce roman font référence très souvent à cette nouvelle. Il y a un élément de l'histoire qui vient de cette nouvelle et qui est même central. Pour ce qui est de l'autre nouvelle, celle du Tramway hanté, on peut lire ce titre sans l'avoir lue au préalable.

Dans Maître des Djinns, on retrouve Fatma, toujours aussi compétente et originale à sa manière. Arborant des costumes d'hommes occidentaux dans une société égyptienne d'un XXe s alternatif, elle détonne, incarnant à sa manière les balbutiements du féminisme du XXe s . C'est un protagoniste auquel on s'attache sans trop de difficultés, séduits par ses valeurs et son désir d'échapper à ce carcan sociétal qui place la femme en position d'infériorité. Côté protagonistes, on retrouve beaucoup de personnages secondaires rencontrés dans les nouvelles, à commencer par la fameuse Siti, mais aussi Hamed et Onsi. On découvre Hadia. L'auteur façonne des personnalités très différentes à ses protagonistes féminins, mais on y trouve un point commun : une remise en question de la condition féminine du début XXe s.

Ce récit est une uchronie : l'Egypte du XIXe s s'est libérée du joug britannique grâce à la réapparition dans notre monde de Djinns. Elle est ainsi devenue une puissance industrielle, capable de rivaliser avec les grandes puissances européennes. Tout en étant dans une société alternative, on retrouve les éléments de ce XXe s : aux débuts du féminisme déjà abordé, s'ajoutent la dénonciation du colonialisme et l'imminence d'un conflit entre puissances européennes, la question ottomane. L'auteur se saisit de ce contexte et le met en arrière toile de son récit avec une grande dextérité.

La présence des Djinns, l'immersion au Caire donne au récit une note de fantasy orientale. Pour ma part, c'est ma première immersion avec cet auteur. J'avoue apprécier. On change les codes de notre fantasy médiévale historique. Je retenterai l'expérience sans hésitation, d'autant que j'ai une trilogie parfaite qui me fait de l'oeil pour ça!
En revanche, j'ai été un peu perdue entre les différents termes et j'avoue qu'un glossaire ne serait pas du luxe!

Pour l'action, j'avoue par contre avoir été moins séduite que dans les nouvelles. J'ai apprécié le synopsis en général mais j'ai trouvé quelques longueurs au milieu du récit, nous donnant l'impression d'une enquête qui s'enlise, et une fin un peu à rebours. Je craignais même que Fatma ne soit au final qu'un simple témoin... En dépit de ces quelques bémols, si l'auteur décide de placer de nouveaux récits dans cet univers, que ce soit des nouvelles ou des romans, je suis preneuse!


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critiques presse (2)
Syfantasy
16 août 2023
C’est une belle évasion du quotidien. Mais, prêtez aussi attention à cette voix qui chuchote à votre oreille. Vous serez peut-être surpris de trouver plus qu’une histoire.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
18 avril 2022
Au bout du compte, Clark signe un roman très agréable à suivre. Si vous êtes en quête d’un divertissement de qualité, qui ne néglige pas le fond, il s’agit incontestablement d’une bonne pioche.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'entrée en scène tonitruante d'une trompette accapara soudain leur attention. Le musicien, penché en arrière, pressait si vite les pistons que ses doigts se brouillaient, arrachant à son instrument un mélange de cris et de gémissements plaintifs, qui évoquaient tantôt des amants au cœur de la nuit, tantôt une dispute au petit matin. L'orchestre derrière lui se joignit à la sérénade en une chorale de trombones et de clarinettes.
Benny ne savait pas nommer ce qu'ils jouaient. Rien que le son de La Nouvelle-Orléans, disait-il. Mais il jurait qu'un jour le monde ne connaîtrait pas de plus grand succès. Fatma l'admettait sans peine. Cette musique splendide, hypnotique, l'avait captivée dès l'instant où elle l'avait entendue pour la première fois. Ses mélodies et ses rythmes syncopés donnaient la chair de poule et invitaient au mouvement, à la vie, à la liberté.
(103-104)
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« Qu'on laisse le peuple nous remplacer par des automates, ronfla le rougeaud en anglais, et ces scélérats ne tiendront pas un an avant de venir pleurer qu'on les renverse ! »
Amina se tourna vers lui en haussant un sourcil. « Feraient-ils pire selon vous ?
Il grommela. « Au moins, partageons-nous avec le peuple la consanguinité des tissus, des os, du cœur, du sang et de la passion. Non la froide et insensible volonté d'une machine.
– Et pourtant nous voici, repartit Amina, prêts à décider si, oui ou non, il nous faut envoyer ce peuple à la guerre – sacrifier sang, tissus, os et cœur. Peut-être avons-nous moins besoin de passion que de froide et insensible volonté. »
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Il trouvait criminel, en cette ère moderne, que l'on permît encore aux escaliers d'exister - alors que les ascenseurs transportaient leurs passagers dans le plus grand confort.
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Il fixa sur l'étranger un regard empreint de toute la condescendance de l'orgueil britannique et de l'hubris coloniale, se préparant à débiter une de ses tirades absurdes. (20)
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Ces secrets bien gardés, on les cache parce qu'on a peur de c'que les aut' risquent de penser. De c'qu'ils pourraient nous juger s'ils savaient. Le jugement qu'on craint par-sus tout, c'est çui de ceux à qui on a donné son cœur.
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Vidéo de P. Djèlí Clark
Let's face it—few people are lucky enough to be able to write full-time when they're starting out. Whether you work a full-time job or have caretaking duties, writing often has to fit in around other obligations. On this panel, authors share tips and tricks—and trials and tribulations—around making time for writing.
Featuring P. Djèlí Clark, Megan Bannen, Richard Swan, and Jackson Ford
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