AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226109149
187 pages
Albin Michel (03/06/1999)
3.64/5   87 notes
Résumé :
Éternel révolté, autodidacte de l'art et de la littérature, combattant épris de liberté et de dignité humaine, passionné respectueux de la nature, Bernard Clavel aime avant tout la simplicité. Son ouvrage de souvenirs en est le strict reflet. Il y retrace son enfance, sa Franche-Comté natale, les gens rencontrés et tous ses petits bonheurs accumulés qui deviennent ici comme autant de faits divers intimes. I... >Voir plus
Que lire après Les petits bonheursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 87 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un livre un peu décevant, car comme l'auteur le dit lui-même à la fin, il est moins bon mémorialiste que romancier. Ce sont des souvenirs d'enfance mis bout à bout au gré d'on ne sait quoi. Pourtant on retrouve dans ces pages la belle plume de Bernard Clavel et quelques beaux portraits de personnages hauts en couleur ou, au contraire, très simples, tels que le père Vincendon, luthier, la mère Broquin, sage-femme, le père Seguin, cordonnier ou le tonnelier et sa femme, les Magnin. Un joli témoignage sur l'époque de son enfance, qui aurait peut-être gagné à prendre la forme d'un recueil de récits ou de nouvelles. La forme m'a donc déçue mais pourtant quand j'ai tourné la dernière page cette fois j'ai regretté que cela soit déjà fini, tant j'ai apprécié cette écriture à la fois simple et émouvante, cette attention à tous les petits riens qui donnent du prix à des événements ordinaires. .
Commenter  J’apprécie          273
"Mes parents sont morts alors que je m'éloignais à peine de mon adolescence. En même temps qu'eux, s'éteignait pour moi une certaine forme de bonheur qu'il ne m'a jamais été donné de retrouver...." C'est par ces mots que s'ouvrent les petits bonheurs"
Bernard Clavel se souvient de son enfance à Lons-Le-Saunier, de son père ancien boulanger qui s'activait du soir au matin dans son potager, de sa mère toujours en mouvement, de tous ses instants de bonheur et de partage entre les gens comme eux, le facteur d'instrument, le cordonnier, le tonnelier. ils n'étaient pas bien riches, la vie était difficile mais amour, amitié, entraide étaient les mots qui régentaient le quotidien.
Bernard Clavel égraine avec élégance ses souvenirs, les rencontres marquantes de sa prime jeunesse, le romancier s'efface derrière le mémorialiste pour notre plus grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          250
La Feuille Volante n° 1127
Les petits bonheurs - Bernard Clavel – Albin Michel.

C'est à une exploration de sa propre mémoire que se livre ici Bernard Clavel, de ces petits moments qui ont fait sa jeunesse pauvre et difficile mais où il voit la source de son écriture, de son inspiration, dans cette maison où il n'y avait pas de livre, à l'exception de l'almanach. Cette enfance jurassienne, même privée de minimum de confort, est heureuse. Il y rencontre des gens simples mais inoubliables, le luthier qui respectait le bois, le tonnelier qui le travaillait avec amour, le cordonnier tout environné de cette bonne odeur de cuir, Popi, le nain bossu, qui venait parfois aider son père, ancien boulanger, dans son immense jardin, la bonne odeur de la soupe, la mère Broquin, ancienne sage-femme « plus barbue de bien des hommes »c et son auto pétaradante, ces petits moments insignifiants vécus par des gens simples qui font la vie heureuse…
Dans son enfance, Il n'a pas quitté sa ville natale de Lons-le-Saunier mais son imagination était déjà en éveil comme ce voyage qu'il a failli faire aux côtés de Paul-Émile Victor, le futur explorateur, qui s'embarquait pour le Groenland sur le « Pourquoi pas ». C'était déjà une invitation à partir pour ce « Nord » qui l'attirait déjà. Son appétit de voyages est aussi aiguisé par les récits de son oncle Charles, un vieux baroudeur des campagnes militaires ultramarines qui nourriront un de ses romans ou du vieux Tonin, ancien conducteur de wagons-lits sur la ligne d'Istambul, son oncle Francis, chef de gare qui écrivait de longues lettres… en alexandrins. Son enfance fut aussi peuplée de contes et d'animaux monstrueux suscités par la lueur palote de la « lampe Pigeon », tout un univers de contes et de légendes qui ont nourri son imaginaire, mais aussi une cohabitations avec des chiens, des chats et des chevaux dont il a gardé le souvenir.
Tout n'a pas été onirique pendant son enfance et il se souvient de l'histoire tragique de la mère Mangnin, une voisine qui préféra mettre le feu à sa maison plutôt que d'en être expulsée. Il parle de sa famille avec des mots émouvants et, se souvenant des sacrifices que ses parents ont fait pour lui, et reprend à son compte cette phrase de Pasteur : « C'est à vous que je dois tout ». L'écriture et le temps qui passe enjolivent tout, certes, mais, sous sa plume son enfance pleine d'imagination et de moments simples a vraiment des accents idylliques. 

J'ai toujours eu une tendresse particulière pour cet auteur que j'ai lu bien avant la création de cette chronique, pour la raison simple qu'il a été un authentique autodidacte, un écrivain au talent à la fois familier et émouvant.


© Hervé GAUTIER – Avril 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
Commenter  J’apprécie          61
C'est avec une grand mélancolie et une profonde nostalgie que Benard Clavel, hélas défunt depuis 4 ans, s'est empressé d'écrire une rétrospective sur les moments de sa jeunesse, ceux-là même qui l'ont le plus émus. le titre donné au livre Les petits bonheurs n'est que trop paradoxal avec l'affreux gouffre de tristesse et d'émotions qui nous emplissent les yeux à la lecture de ces infimes portions de vie.

A coeur ouvert, impunément et sans contournement, l'auteur relate des bouts d'histoires personnels, passées dans sa jeunesse, dans une France bien différente de celle connue aujourd'hui. Une époque tellement lointaine, une vie si dissemblable de celle du XXIème siècle, qu'elle en devient presque utopique et rêvée.

Un semblant de légèreté et de simplicité émane de la plume de l'auteur, qui donne à son oeuvre un poids idéal, fragile et croustillant, Eldorado de la société actuelle.

Bernard Clavel, jusqu'alors inconnu de ma personne, s'est vu me transporter dans le passé, me figurant moi-même une rétrospection de mes propres souvenirs passés. Comment ne pas ressentir de l'émotion, quand on est transporté dans un monde maintenant déchu, intimement plongé dans les affres de son auteur... Ce livre constitue une aubaine ; avoir la chance de vivre durant un récit la simplicité de la vie au XXième siècle, d'être soi-même téléporté quelques années en arrière, enfoncé dans notre bulle, et découvrir ce monde, si contraire à la société quotidienne.

Qu'il est dur de faire une chronique constructive sur une courte biographie, relatant des faits passés voilà des années. le seul conseil que je puisse donner, c'est de lire ce somptueux recueil, qui ne paie pas de mine, mais apporte beaucoup.

Ce témoignage, doux retour sur l'enfance de l'auteur, nous montre l'image de la vie, la vraie vie. Un agile mais sobre coup de poing, prouvant les réels plaisirs que procure l'existence humaine.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          50
Clavel évoque avec émotion et simplicité son enfance dans un milieu familial très modeste, sans aucun confort, sans aucune richesse matérielle mais ô combien humain et courageux.

De la tendresse, de la nostalgie , une reconnaissance envers ceux qui ont marqué positivement son enfance, rien de sensationnel, pas de suspense, mais beaucoup de plaisir à partager en lisant ce livre… Oui, la richesse de l'homme au caractère digne et celle de son travail exécuté avec amour et courage valent plus que tout. Cela, ça ne s'achète pas !

Pourquoi le même sujet traité par beaucoup d'auteurs actuels donnerait, je le crains, un résultat bien mièvre ? Je ne cite personne mais il me vient à l'esprit les noms de beaucoup d'écrivains actuellement en vitrine de librairie… Et pourquoi alors est-ce profondément touchant ici ? Il y a le talent mais les autres aussi en ont souvent alors ne serait-ce pas plutôt la dignité, la modestie et d'autres valeurs morales si sincères chez Clavel que j'admire même si je ne suis pas non plus toujours d'accord avec ses prises de position.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
"- Enfin, faut bien se rendre service. Le jour où plus personne ne voudra rien donner, le monde ne sera pas loin de crever !"
Commenter  J’apprécie          355
Lorsqu'on a une nature de romancier, il est très difficile d'être un bon mémorialiste. Pourtant, ici, j'ai tout fait pour museler mon imagination et m'efforcer de me souvenir. J'ai tenté de me retourner, de regarder le chemin parcouru où les herbes du temps ont poussé et fané en laissant subsister quelques fleurs au parfum de jadis. Les cueillant comme ma mère coupait les roses de son jardin, j'ai tenté de les rassembler en évitant de trop y mêler les ronces qui risquaient d'en ternir le frêle éclat. Certes, je sais bien que les heures sombres demeurent, mais j'ai voulu les oublier un peu pour que les bons moments dominent ce qui risque toujours de noircir la vie.
Commenter  J’apprécie          50
Si je décide aujourd'hui de feuilleter ces souvenirs, c'est dans l'espoir égoïste - probablement un peu vain - d'en respirer le parfum fané en me racontant ces petits bonheurs de rien du tout dont je ne savais pas, à l'époque, qu'ils allaient imprimer en moi une marque indélébile. B. C.
Commenter  J’apprécie          60
Ce paysage est beaucoup plus qu'un paysage ; il est un monde où nous trouvons autant à lire dans ce qui est invisible que dans ce qui est écrit clairement.
Commenter  J’apprécie          110
Lorsqu'on a une nature de romancier, il est très difficile d'être un bon mémorialiste. Pourtant, ici, j'ai tout fait pour museler mon imagination et tenter de me souvenir. J'ai tenté de me retourner, de regarder le chemin parcouru où les herbes du temps ont poussé et fané en laissant subsister quelques fleurs au parfum de jadis. Les cueillant comme ma mère coupait les roses de son jardin, j'ai tenté de les rassembler en évitant de trop y mêler les ronces qui risquaient d'en ternir le frêle éclat. Certes, je sais bien que les heures sombres demeurent, mais j'ai voulu les oublier un peu pour que les bons moments dominent ce qui risque toujours de noircir.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Bernard Clavel (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Clavel
Bernard Clavel
autres livres classés : autobiographieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (214) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernard Clavel

Né dans le Jura en ...

1903
1913
1923
1933

12 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Bernard ClavelCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..