Ah voilà un personnage décrié de l'Histoire de France qui a "régné" pendant trente ans sur la France. Régner n'est pas le terme exact puisque officiellement, une femme ne pouvait le faire en France sinon par procuration. Elle a exercé le pouvoir à la place de ses trois fils en tant que reine-mère.
Un destin exceptionnel : orpheline de père et de mère une semaine après sa naissance, nièce de pape, héritière de l'immense fortune des Médicis. François Ier consent à une mésalliance entre son fils cadet (donc non destiné à régner) pour des raisons financières et pour rechercher l'appui du pape, oncle de Catherine, contre Charles Quint, promesse non tenue. Elle épouse Henri à l'âge de 14 ans (il a le même âge) en 1533.
Le destin va amener Catherine au pouvoir avec la mort du fils aîné de François Ier sans descendance, avec la mort d'Henri II son mari et avec le jeune âge, la médiocre santé et la faible personnalité de ses fils François II, Charles IX et Henri III (dans une moindre mesure pour ce dernier).
Elle retient les leçons de duplicité de François Ier et des Florentins pour nouer des alliances tantôt avec les Catholiques, tantôt avec les Protestants dans une politique à courte vue. Elle recherche la paix entre les deux clans et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a échoué puisque son règne constitue l'apogée des guerres civiles de religion et qu'elle est (indirectement) responsable de la Saint Barthélémy en 1572.
Si elle a échoué dans son dialogue entre Protestants et Catholiques, elle a au moins oeuvré dans le domaine des arts en exportant la Renaissance italienne en France.
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Le récit de la vie extraordinaire d'une femme d'exception
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Le danger, que faisaient peser sur Rome les troupes du duc d'Albe, ne permit pas de réaliser l'entreprise. En compensation, le pape nomma, parmi les nouveaux cardinaux créés le 15 mars 1557, deux cousins de Catherine, Laurent Strozzi et Bernard Salviati. Ce geste ne suffisait pas à rassurer les Français sur les dispositions du paie à leur égard .
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L'ennemi à abattre était le cousin et ami d'enfance de Catherine, Côme de Médicis, fils de Maria Salviati et de Jean des Bandes Noires. Il s'était emparé du pouvoir à Florence après l'assassinat d'Alexandre de Médicis par Lorenzino, son cousin (5 février 1537).
L'Italie ses
dieux ses
princes et ses hommes
Pour cette émission d'été consacrée à l' Italie, ses
dieux, ses
princes, ses hommes,
Bernard PIVOT a réuni sur le plateau d' Apostrophes :
Ivan CLOULAS, auteur de "
Laurent le magnifique",
Umberto ECO pour "
le nom de la rose",
Max Gallo "Garibaldi", Hector BIANCCHIOTTI à propos d'
Alberto SAVINIO. -
Ivan CLOULAS parle de Lorenzo de MEDICI dont il vient de rédiger la
biographie ("Laurent le...