Qu'est-ce que ça fait du bien de lire un livre comme ça ! Une histoire magnifique, une histoire qui vous fait croire en l'être humain, une histoire qui se termine bien, une histoire vraie….
Benoit Cohen, écrivain et réalisateur, est parti vivre aux Etats-Unis pour vivre une autre vie, loin de Paris et de ses habitudes. Avec femme et enfants, il a choisi de s'exiler. La tête pleine de l'idéal américain, il vit en direct l'élection de
Donald Trump, véritable cataclysme.
Sa mère, vit à Paris, dans une splendide demeure du 7ème.
Marie-France est veuve, à l'abri du besoin. C'est une (très) élégante dame de 70 ans qui a créé et géré de belles entreprises avec Bernard, son mari, son double, son amoureux (Bompoint, Merci….).
Quand au détour d'une conversation téléphonique, Benoit apprend que
Marie-France a décidé d'héberger un réfugié afghan, il ne peut s'empêcher d'être un peu inquiet pour elle. Mais il est surtout curieux. Qui est ce jeune homme ? Qu'est-ce qui est encore passé dans la tête de son infatigable maman ?
Benoît fait un aller-retour pour rencontrer ce jeune homme. Ce sera la première rencontre d'une longue série.
De rendez-vous en rendez-vous, un lien se tisse entre les deux hommes et Mohammad livre le récit de sa vie. Entre Benoit, l'exilé volontaire et Mohammad, l'exilé politique, la confiance grandit et l'amitié nait.
Mohammad a 20 ans et a dû quitter sa famille pour ne pas mourir.
Marie-France va prendre soin de lui mais c'est un homme en morceaux, brisé et dépressif. Comment aider une personne qui a un tel passif ?
Je ne vous raconterai pas le parcours de Mohammad ; il vous faut lire le livre pour découvrir ce destin qui oscille entre horreur et miracle. Mais ce livre est un récit à tiroirs où au-delà de la condition des exilés en France,
Benoit Cohen nous parle de son incroyable mère et de son optimiste de père, un livre qui célèbre notre propre capacité à nous réinventer, un livre sur le respect, sur la générosité.
Merci énormément à l'auteur de m'avoir proposé cette lecture. Merci de mettre un prénom sur tous ceux que l'on appelle « les afghans » , « les syriens » comme s'ils n'avaient pas d'identité. Merci de nous présenter cette belle personne qu'est cette mère et je vous avoue que… je la volerai bien, cette maman.
Med et
Marie-France vont rester un moment dans ma tête et dans mon coeur.